Riverdale – S07E09 – Betty & Veronica Double Digest – 13/20

Effectivement, il faut digérer cet épisode, il porte bien son titre ! Ceci étant dit, j’ai plutôt aimé le format qui permet de se concentrer sur l’évolution de deux personnages. C’était particulièrement intéressant pour la première, qui se voit offrir une évolution qui transcende la saison je trouve. Pour la seconde, c’était plus convenu et bien trop répétitif de ce que la série a pu proposer pour elle jusqu’à présent. Bref, un épisode de plus au compteur !

Spoilers

Betty est obsédée par le sexe, Veronica par son business.

And a moment feels like an eternity

Betty | Veronica

On va être sincère, je commence à vraiment regretter d’avoir pris tant de retard dans la série, parce que j’ai beau trouvé l’ambiance de la saison sympathique, ça fait beaucoup d’épisodes à manger d’un coup et la qualité n’est que partiellement au rendez-vous pour le moment. Après, j’aime l’idée que cet épisode ralentisse le temps et me fournisse de lui-même la structure de la critique : Jug a perdu son idole littéraire (mais what ?) de toujours et est triste, alors un moment paraît durer une éternité… Et Betty et Veronica traversent une éternité personnelle dans cet épisode. Avant d’en parler plus en détails, je préfère me concentrer sur le cliffhanger de l’épisode qui reprend le fil rouge : le père de Kevin vient demander à Jug, qui a relu toute l’œuvre de son auteur préféré, de l’aide pour résoudre l’enquête sur le suicide (?) de l’auteur. Pas un suicide, donc.

Betty | Veronica

Betty

Nous reprenons cet épisode avec Betty dans le bureau du docteur du lycée – et du psy pour cet épisode. Si elle est convoquée dans ce bureau, c’est parce qu’elle est exhibitionniste et « nymphomaniaque », selon lui en tout cas. Le médecin cherche à comprendre pourquoi elle est si obsédée par le sexe, ce qui est amusant quand on sait qu’elle est une adolescente, après tout. J’ai plutôt bien aimé les répliques de Betty en vrai, même si c’est beaucoup trop moderne comme vision des choses ce qu’elle dit.

Le mieux, c’est encore le montage qui suit avec la chanson « Lollipop » que j’aime beaucoup et qu’ils ruinent bien vite avec la question « how often do you think about sex ? » : Betty se met à se souvenir de toutes les fois où elle pense au sexe au sein d’une même journée. Les scénaristes se font clairement plaisir, comme avec le reste de cette saison : Betty se retrouve à embrasser tout le casting de la série. Oui, tout le casting, tout le monde y passe, même Fangs, Reggie qu’elle vient juste de rencontrer ou Veronica. C’était amusant comme tout.

Ils ont une vision bien particulière de la sexualité et des adolescents tout de même, mais il est intéressant que toute cette conversation avec le psy finisse par mener Betty à une prise de conscience importante : elle ne veut pas fonder une famille, mais mener une vraie carrière. Bref, j’imagine que peu à peu les personnages vont « grandir » et devenir la version d’eux-mêmes que l’on attend en 2023. Un petit choc des cultures, finalement. Fallait-il forcément que ça passe par les magazines porno du père de Betty ? Probablement pas, mais bon, on fera avec et on compatira avec Betty quand Alice la force à penser à son mariage.

Ce à quoi Betty préfère penser est différent, toutefois : elle préfère penser à ses propres rêves. Elle en raconte notamment un à son docteur, un rêve dans lequel elle drague ses étudiants quand elle donne des cours particuliers. Tous, certes, mais le plus souvent Archie. Et c’est une fois qu’elle est sur le bureau avec Archie qu’elle se rend compte que toute la classe les regarde.

Cela permet à Betty d’en arriver à la conclusion que si elle pense tant au sexe et à ses désirs, c’est parce qu’elle cherche à mieux se connaître. On aura tout entendu, sérieusement. Et bien sûr, c’est sans surprise que le docteur raconte tout à Alice. Celle-ci se voit prescrire par le psychiatre de sa fille de lire les journaux intimes de Betty. Celle-ci est révoltée de voir sa mère entrer dans sa chambre pour lire ses journaux intimes et lui imposer de se confesser à un prêtre.

Pour se venger, elle décide donc d’entrer par effraction à son tour, mais dans le bureau de son psychiatre, avec la ferme intention de savoir tout ce qu’il écrit sur elle cette fois. Dans le tiroir du bureau, elle trouve pourtant une vérité bien différente : un couteau, une sarbacane, un exemplaire de Lolita et des comics…

Comme il est question de littérature, Betty se rend auprès de Jug pour en savoir plus. Il lui raconte alors l’histoire de Lolita, ce qui choque Betty… mais elle décide tout de même de lire le bouquin pour en savoir plus. Non, il y a des bouquins qu’on ne devrait pas avoir envie de lire, désolé. En tout cas, sa lecture permet à Betty de reprendre du pouvoir sur son psy, parce qu’elle le psychanalyse mieux qu’il ne le fait lui-même et lui indique qu’elle ne veut plus du tout avoir affaire à un pervers comme lui. S’il lit Nabokov, ce n’est pas pour rien, c’est parce qu’il projette des choses sur elle aussi.

De retour chez elle, Betty en profite aussi pour confronter sa mère : elle voit bien que celle-ci veut lui parler sans savoir comment faire et espère réussir à la faire parler en étant dans la confrontation avec. Malheureusement pour Betty, son père débarque et interrompt la conversation au moment où Alice allait enfin craquer et parler. On se tape impasse sur impasse avec ces personnages, pour finalement se retrouver le lendemain matin avec une Alice qui annonce à Betty qu’elle n’est plus sa mère. Oh bordel, mais tuez-la. On était bien quand elle était morte en fin de saison précédente, non ?

Betty | Veronica

Veronica

L’intrigue de Veronica est tout de même beaucoup moins intéressante et marrante que celle de Betty, malheureusement. On la voit galérer à faire vivre son business. Pour cela, elle décide de faire distribuer des billets gratuits : les cinémas font recette avec le popcorn et le soda, pas avec les billets en eux-mêmes. C’est un secret bien connu aujourd’hui, n’en déplaise à Veronica.

Toujours est-il que son opération marketing est très importante pour que le Babylonium puisse continuer d’exister. Veronica passe ainsi dans les vestiaires des garçons pour offrir des places de cinéma à toute l’équipe. Son but est évidemment d’en offrir une à Reggie, mais bordel, il fallait foutre tout le casting masculin à moitié à poil pour ça apparemment. Et il était dur ne pas rire : la direction d’acteur était très clairement « faites les coqs de la manière la plus ridicule possible ». Un vrai succès de la part des acteurs.

Malheureusement pour elle, sa petite soirée de cinéma gratuite tombe à l’eau alors même que Reggie avait accepté un rencard avec elle. La soirée est complètement sabotée : le film qu’elle promet de diffuser ne peut l’être car les bandes du film sont surexposées. Veronica se retrouve forcée de rembourser toute la soirée, y compris les popcorn et soda, surtout quand elle se fait attaquer par le popcorn en question – jeté par tous les lycées de la ville qui la détestent d’un coup.

Je peux comprendre leur frustration, mais bon, c’est vraiment un geste naze, ça. Une fois le désastre passé, Veronica se retrouve avec un autre désastre à gérer : son studio refuse de lui envoyer le film le plus attendu du moment, alors elle en contacte d’autres pour découvrir que personne ne veut lui envoyer en fait. C’est bien un sabotage : ce sont ses parents qui souhaitent faire du Babylonium un parking qui lui en veulent et font tout pour que son business échoue.

Ce n’est pas gagné pour Veronica qui se retrouve, sur une idée de Clay, à contacter de plus petits studios et à devoir diffuser un film sorti quelques années plus tôt. Sur une idée de Jug, à qui elle demande conseil, Veronica décide donc de vendre une version 4D de son film : elle embauche des lycéens pour jouer des infirmières ou des monstres du film.

C’est un franc succès : Archie et Reggie font des monstres terrifiants qui permettent à Veronica de faire tourner à nouveau son business. Grâce à ça, le lendemain soir, Veronica fait salle comble au cinéma et rencontre un vrai succès. Archie et Reggie la laissent certes tomber, mais ce n’est pas bien grave : elle sait que la rumeur se répand, elle a toujours Kevin et Clay pour faire le job et son cinéma va être le meilleur business de la ville, elle le sait.

Ah, les entreprises selon Riverdale, c’est merveilleux. Le problème, c’est que le succès monte à la tête de Veronica au point d’en oublier son rencard avec Reggie et surtout la folie de ses parents. Ceux-ci décident donc de la transformer en persona non-grata chez elle : ils refusent de lui fournir le logement car ils estiment qu’elle n’a plus besoin de leur support financier. Et effectivement, elle sait même où dormir : dans son cinéma, tout simplement.

Betty | Veronica

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