On ne s’ennuie jamais dans ce manga, mais il a ses longueurs. L’adaptation semble se débarrasser de toutes les longueurs et avance à toute vitesse dans les différents arcs du manga, n’hésitant pas à superposer et mettre en parallèle dans son récit des éléments qui se passent à plusieurs tomes d’écart. Cela rend le rythme encore plus vite, mais sans se faire au détriment des personnages, qui apprennent à se connaître et dont les interactions sont déjà géniales. Bref, une vraie réussite !
Spoilers
Luffy, Nami et Zoro rencontrent Baggy le Clown.
Don’t mess with my hat.
Oui, je fais durer le plaisir de la découverte de cette série, mais pas trop non plus : je suis curieux de voir ce que va donner la suite de ce très bon premier épisode et de l’adaptation. Et puis, je n’ai pas encore vu mon personnage préféré et il n’y a pas d’inédit de The Winter King cette semaine, alors j’ai un peu de temps devant moi pour faire semblant d’être à jour dans les séries.
Shanks | Baggy le Clown | Torture | Koby
Shanks
L’épisode commence par une petite ambiance western lorsque Luffy enfant se lance dans un entraînement tout personnel contre une bouteille de whisky. C’est finalement une chaise qu’il casse avec son attaque Gum Gum et ça permet de comprendre qu’il s’est entraîné avant de devenir ce qu’il est aujourd’hui dans le présent. C’est une bonne chose, je trouve, et j’ai eu l’impression que c’était fait un peu plus lourdement que dans le manga.
Dans le même genre, les explications sur le Fruit du Démon sont apportées par la barmaid qui révèle à Luffy qu’il va perdre sa force au contact de l’océan – et je ne sais pas, mais ce n’est pas exactement la même chose que de ne pas savoir nager. Moi, c’est ce que j’ai retenu des mangas en VF. Mais bref. L’essentiel est ailleurs : la psychologie de Luffy est éclaircie pour tous, avec l’idée qu’il mange le fruit du Démon pour devenir le plus précieux qui soit aux yeux de Shanks… alors que Shanks lui explique qu’il repart avec son équipage, pour quelques années et sans prévoir de revenir. Allez, bonne recherche du One Piece !
Pourtant, quand le pirate du premier épisode revient à son tour pour boire son whisky et qu’il menace Luffy, Shanks réapparaît mystérieusement. Son but est évidemment de protéger Luffy et il est suffisamment badass pour cela, n’hésitant pas à utiliser son équipage aussi pour battre tous les pirates. Le personnage apparaît clairement très classe dans ce flashback, et pourtant, je n’aime pas les flashbacks habituellement, donc c’est cool qu’il me réconcilie avec.
La série me réconcilie aussi avec Shanks : tous mes élèves le vendent comme un personnage super cool, mais je ne suis pas encore si loin dans les mangas. La scène suivante m’a donc totalement spoilé ma lecture et, OK, wow, badass le Shanks. On le voit secourir Luffy qui a été embarqué en mer par le pirate, avant d’être attaqué par un monstre marin.
Luffy se retrouve à se noyer dans la mer pendant que le méchant se fait bouffer par l’impressionnant monstre, mais ça ne s’arrête pas là pour lui. Shanks est en effet capable de le tirer de l’eau et de le réveiller, le sauvant de cette noyade. Il reste à régler le problème du monstre marin, ce que Shanks est capable de faire en le regardant droit dans les yeux et en lui demandant de se barrer. Shanks a clairement un pouvoir – et a donc mangé un fruit du démon aussi. Bien.
Vous me connaissez, je déteste les spoilers et on pourrait croire que ça me soule de découvrir cette scène de cette manière, mais en vrai, je me surprends moi-même. Je trouve ça plutôt cool : je connais très bien toute l’intrigue du reste de la série, alors j’aime avoir ce genre de découverte. Disons que ça permet à la série d’avoir un côté neuf pour moi. En plus, ça m’apprendra à regarder une adaptation alors que je ne suis pas à jour (du tout) dans le manga.
Et puis, le choc est réel comme ça : Shanks a perdu un bras en sauvant Luffy. Ce n’est qu’un bras ? Mais enfin ! Je comprends enfin pourquoi il plaît à mes élèves. Un jour, j’arriverai à l’arc qui le concerne dans le manga et, à vrai dire, il est possible que ça me motive à lire à nouveau. Comme quoi, tout est possible ! En attendant, la série gère bien l’adaptation et le choc du bras coupé. Wow.
En revanche, la scène finale de l’épisode, avec Shanks qui donne son chapeau à Luffy ? Cela aurait dû être un moment hyper touchant et émouvant, mais je suis passé à côté. J’ai trouvé qu’on versait dans un sentimentalisme qui n’arrivait pas à m’atteindre. Ce n’est peut-être que moi – et surtout mon cœur de pierre.
Shanks | Baggy le Clown | Torture | Koby
Baggy le Clown
Dans le présent, l’intrigue est mile fois plus prenante que je ne l’imaginais. Je veux dire, je sais déjà ce qu’il en est en théorie, mais j’ai adoré retrouver les personnages et les interactions entre eux sont extrêmement bien rendues. Luffy fait donc preuve d’une énorme impatience pendant que Nami tente d’ouvrir le coffre dérobé dans l’épisode précédent. Bien sûr, Zoro est encore là, mais lui, il dort tant qu’il peut.
Franchement, l’adaptation fait du bon boulot dans l’écriture des personnages et montre bien à quel point les personnages sont réussis : ces interactions qui se mettent en place font tout le sel de One Piece pour moi. Bon, il y a aussi l’intrigue qui est plutôt cool pour ça : ainsi, on avance vite et Grand Line se rapproche un peu plus quand Nami parvient à ouvrir le coffre et trouver une carte qui pourra les y mener.
Zoro est déçu de ne pas y voir d’argent, on fait un détour par le chapeau de Luffy qui est son plus grand trésor et on en revient vite à l’explication que c’est sur Grand Line que Luffy espère trouver le trésor de Gold Roger, le One Piece. C’est efficace comme tout et je sens quand même que l’adaptation décide de passer par quelques raccourcis plutôt efficaces.
Annoncé dans l’épisode précédent, Baggy le Clown finit par poser problème à notre équipage : il les gaze sans qu’ils ne s’y attendent et abordent leur navire. Dès lors, Luffy, Nami et Zoro sont faits prisonniers. Comme Luffy est le héros, il résiste un peu plus longtemps que les autres et est capable de s’avaler la carte que Nami venait juste de trouver – histoire de mettre en sécurité ce trésor qu’est la connaissance. Les effets spéciaux, et le plan en question, m’ont fait un peu rire sur les détournements imaginables.
En tout cas, on en arrive bien vite à un des gros plus d’une adaptation en live : le cirque de Baggy est impressionnant maintenant qu’il est porté à l’écran. Enfermés d’abord dans une cage, nos héros sont loin de s’imaginer qu’ils sont en fait au beau milieu d’un chapiteau où tout un spectacle est finalement en train de se dérouler autour d’eux. Très vite, toutefois, ce show est interrompu par l’arrivée de Baggy demandant au public – enchaîné – d’arrêter d’applaudir. Meilleure introduction possible, en vrai.
L’air de rien, je trouve que cette représentation est un peu plus flippante. Moi aussi, il faudrait m’enchaîner pour me faire applaudir avec autant de ferveur à un spectacle de cirque, surtout aussi chaotique. Et puis, le personnage de Baggy est absolument génial : l’écriture et le jeu de Jeff Ward – excellent, il n’y a pas à dire – permettent vite de comprendre qu’il est une menace sérieuse faisant peur à tous les gens présents.
Tous ? Bien sûr que non. Luffy s’amuse de le rencontrer après avoir vu sa tête mise à prix et finit par dire qu’il le co-nez. Oh, ce n’est pas le jeu de mots qu’il fait intentionnellement, mais cela énerve Baggy d’entendre qu’on se moque de lui comme ça. Jeff Ward rend parfaitement la démence que j’imaginais pour ce personnage. C’est un excellent choix de casting. Dans le même genre, Luffy est incroyable ; cet acteur bordel, il est parfait pour ce rôle !, et je commence à me faire à Nami. Pas à Zoro, pas encore (déjà que mon correcteur automatique a du mal à se faire à son nom avec un seul r !).
Bon. Avançons, un peu : Luffy est hilarant, mais il ne fait pas rire Baggy et son public à ses ordres. Il faut dire qu’il affirme que la quête de Baggy pour le One Piece sera vaine, parce que Luffy sera lui-même le premier à le trouver. Simple et efficace, cette guerre des égos se met en place vite fait pour faire comprendre va quoi se dirigera l’épisode.
On avance toujours aussi vite et c’est une excellente chose. Zoro, toujours prisonnier en théorie, intervient à son tour pour mettre un terme aux discussions interminables : Baggy veut récupérer la carte, mais Zoro s’en fout. Bon, il n’est pas en position de négocier toutefois. Nami s’y essaie alors, et c’est mille fois plus réussi : j’adore son personnage de toute manière.
C’est toujours très efficace de la voir négocier : elle propose donc à Baggy un talent exceptionnel pour son spectacle. On voit tout de suite où elle veut en venir, contrairement à Luffy qui est surpris qu’elle jette son chapeau dans les airs. Il le récupère avec son pouvoir et hop, toute attention est détournée de Nami.
Nami est géniale, mais elle fait l’erreur de s’arrêter en s’enfuyant : elle découvre en sortant du chapiteau que toute la ville est détruite. Oh, Baggy, dont les hommes la récupèrent vite, lui explique qu’il a tout de même laissé les mains des gens dans la ville. Il n’a donc pas tout détruit. Bordel, je vais me retrouver à kiffer encore plus Baggy que dans le manga où j’avais déjà trouvé qu’il faisait un bon méchant. Je pense que c’est le côté adaptation qui veut ça. J’aime beaucoup aussi l’ambiance de l’épisode et les décors de cirque. Je trouve que ça fonctionne bien et que ça donne une ambiance amusante à l’épisode. Et la musique ! Je ne parle pas assez de l’excellente bande originale de la série, mais vraiment, j’adore. C’est épique et ça nous embarque.
Shanks | Baggy le Clown | Torture | Koby
Torture
Bon, amusante et flippante à la fois, j’imagine : Nami et Zoro sont faits prisonniers dans des cages – pas un problème pour Nami – tandis que Luffy est torturé. Il a fait l’erreur de dire à voix haute que la carte était dans un lieu sûr, alors Baggy décide de l’étirer autant que possible pour enfin savoir où est la carte. Par contre, la torture tourne à une petite longueur qui explique pourquoi l’épisode dure une heure : Baggy passe de la torture physique à psychologique. C’est inévitable pour introduire le passé de Baggy, mais ça a eu un petit côté « oh, on va passer à un flashback ».
Finalement, la série a la bonne idée de se concentrer sur la performance de Baggy. Jeff Ward est un acteur que j’adorais déjà, mais ça ne fait que se confirmer avec ce rôle : Baggy révèle donc qu’il connaît Shanks, mais que ce dernier n’est qu’un traître. La vérité sort peu à peu de la bouche de Luffy – mais pas la carte – car il ne supporte pas d’entendre Baggy critiquer Shanks, et on peut avancer vers autre chose.
Du moins, en théorie. En pratique, le maire de la ville transformé en bourreau refuse d’écarteler davantage Luffy, et ça permet d’en arriver à la révélation de toute la folie machiavélique de Baggy. Ce dernier n’hésite pas, en effet, à proposer d’écarteler un enfant pour motiver le maire à suivre ses ordres. Mieux encore : Luffy se libère finalement quand il se rend compte du vice de cet ennemi et que cela l’énerve, mais le premier coup qu’il donne à Baggy permet de révéler que le clown a mangé un fruit du démon lui aussi.
Franchement, je le savais déjà et la surprise en est moindre, inévitablement, mais j’ai trouvé que c’était bien amené par la mise en scène. En plus, les effets spéciaux, sur lesquels je les attendais forcément, sont plutôt excellents et fluides. La tête qui se retourne sur les genoux d’une prisonnière ? Fluide, incroyablement réussie. Bref, l’adaptation a de la gueule, je suis ravi ! Les démembrements de Baggy sont réussis et j’ai bien ri de voir le coup de poing plein de gaz que se prend Luffy finalement.
Pendant ce temps, Nami essaie toujours de se libérer de sa cage, mais elle est interrompue par l’arrivée d’un type en monocycle. Elle demande à Zoro de le distraire, ce qui ne motive pas notre chasseur de primes, pas habitué à discuter. C’est pourtant simple pour lui de le distraire et ça fonctionne très bien : Cabaji, c’est le nom du type sur le monocycle, voue une haine profonde à Zoro. En effet, il sait très bien que Zoro a tué son frère.
Il prend donc le risque d’énerver Baggy en s’attaquant à son tour à ce prisonnier qu’il est pourtant censé garder en vie. La mise en scène est parfaite : Zoro est attaché à une roue que l’on fait tourner, et l’acteur semble avoir subi ce châtiment. Vous me direz, c’est une attraction comme une autre, mais tout de même. Pendant que la roue tourne à toute vitesse, Cabaji lance quelques couteaux. Cela dit, Zoro n’a pas peur de lui pour autant.
L’air de rien, la série en profite pour approfondir le personnage de Zoro également : il révèle que maintenant que Luffy croit en lui et en son aventure, il a envie de le suivre et a quelqu’un auprès de qui retourner. Du coup, il fait équipe avec Nami pour mettre KO bien vite Cabaji et encore plus vite (comprendre « hors écran ») tous les acolytes de Baggy. Le duo Nami et Zoro fonctionne super bien, avec déjà un retour de réplique bien senti sur l’habitude de Nami de se faire des plans.
Si j’ai bien ri lorsque Luffy se fait assommer, le problème, c’est que lorsque Luffy se réveille après avoir été une nouvelle fois gazé, il se retrouve dans une nouvelle cage. Baggy ayant mangé un fruit du démon, il connaît son point faible : c’est l’heure de la douche pour Luffy. De l’eau coule pour le noyer, et c’est un problème puisqu’en plus il ne sait pas nager et est affaibli au contact de l’eau. On est sur une excellente intrigue pour le suspense, mais évidemment, Luffy refuse totalement de venir en aide à Baggy et de lui révéler où est la carte.
Mieux encore, il appuie sur les points faibles du clown, qu’il connaît également : il lui explique qu’il ne sera jamais aimé de personne – et qu’il ne fera rire personne. Cette fois, c’en est trop pour Baggy qui décide de noyer Luffy pour de bon, tout en lui volant son chapeau bien sûr. Luffy pète un câble, et la noyade lui rappelle ses aventures avec Shanks.
S’il est sur le point de mourir, il est évidemment sauvé de justesse par Nami et Zoro qui font en sorte d’exploser le caisson plein d’eau de Luffy. Quand il se réveille et recrache ses poumons, il crache aussi la carte. Baggy se jette dessus, ce qu’il peut faire aussi parce que Luffy, lui, se jette sur son chapeau. Cela devrait normalement marquer la défaite de Luffy, mais ce serait mal connaître l’univers du manga.
Finalement, tout tourne en sa faveur. Nami et Zoro sont certes décontenancés pendant un temps de ce clown qui se démembre de lui-même, mais ils finissent par aider Luffy à mettre en boîte les différents morceaux de Baggy. En vrai, j’ai trouvé que l’adaptation rendait un peu moins bien que le manga : on peine à comprendre comment ils arrivent si vite à mettre en place ce plan. Ils le font tout de même, et c’est tant mieux : on se retrouve avec un Baggy de taille réduite. Il n’a plus que ses mains, ses pieds et sa tête quand Luffy l’expédie loin avec son propre corps transformé en bazooka.
Notre trio peut donc repartir à l’aventure : Luffy récupère la carte qu’il donne à Nami, sa navigatrice. Avant le grand départ, Luffy décide tout de même de libérer toute la ville des fers de Baggy. Et même s’il est un pirate, il ne fait pas d’eux ses prisonniers car il est un autre genre de pirate. Des mots qui font mouche pour Nami et Zoro, mais aussi pour tout le village 100% fan de lui. C’est si mignon.
Dans le même genre, j’ai trouvé beaucoup plus touchant – comme dans le manga d’ailleurs – de voir Nami réparer le chapeau de Luffy, abîmé par Baggy. Pourtant, cela ne l’empêche pas d’être apparemment une traître quand elle passe un coup de fil pour dire qu’elle a la carte… Ah, on ne s’ennuie jamais avec One Piece, et la série nous le montre bien.
En plus, j’ai aimé que l’épisode se termine aussi par la réplique de Shanks reprise par Luffy : si le chemin te semble trop facile, ce n’est pas le bon. Un bon résumé de One Piece.
Shanks | Baggy le Clown | Torture | Koby
Koby
En parallèle de toute ce spectacle de Baggy, nous suivons aussi le personnage de Koby qui fait son entrée dans la marine. J’avoue que j’avais oublié qu’il avait déjà cette intrigue, les adieux de l’épisode précédent, ça m’allait bien. Koby rencontre en tout cas le vice-amiral Garp assez rapidement. Et la rencontre ne se passe pas à merveille : Koby est tellement terrifié que le vice-amiral comprend vite qu’il cache quelque chose. Garp convoque donc Koby dans son bureau.
En quelques questions, il comprend que son nouveau cadet travaille pour les pirates qui ont attaqué la ville peu avant. Koby finit par raconter toute la vérité : il était esclave pour Alvida, puis a été libéré par Luffy. Et voilà, le nom de Luffy est désormais connu de la marine et Koby passe pour un menteur – ou un pirate sous couverture, au choix.
J’en profite pour souligner que Garp est plutôt casté à merveille lui aussi. L’acteur excelle dans ce genre de rôle et promet à Koby qu’ils retrouveront Luffy ensemble. Après un énième discours peu intéressant, voilà donc les marines qui s’embarquent pour aller retrouver et arrêter le pirate Monkey D. Luffy.
