Lessons in Chemistry – S01E02 – Her and Him – 18/20

C’est rare qu’une série parvienne si vite à donner le smile comme celle-ci parvient à le faire dans cet épisode, malgré un début on ne plus sombre. Je me laisse embarquer avec beaucoup de plaisir franchement, et je suis bien content d’avoir le troisième épisode à disposition immédiatement parce que j’ai envie de connaître la suite. Non, vraiment, on est sur une série qui réussit très bien à me convaincre de découvrir davantage son univers. Et en plus, elle me donne envie de faire la cuisine, aussi.

Spoilers 

Elizabeth ne souhaite plus travailler avec Calvin, dépassée par ce qui est en train de naître entre eux.

I regret not having more pencils.

Je n’aime pas tellement enchaîner les épisodes habituellement, mais je ne sais pas, j’ai eu envie de voir le deuxième assez vite après le premier, alors me revoilà avec une critique. De toute manière, ça ne peut pas me faire de mal de refaire le plein de critiques pour le blog comme je n’ai plus rien à publier dernièrement.

Le passé

L’épisode décide d’évacuer dès le début la scène dont nous avons déjà eu quelques bribes lors du premier épisode : nous retrouvons Elizabeth alors qu’elle n’est qu’une jeune étudiante qui passe son master et espère encore avoir une brillante carrière dans la chimie. On m’explique pourquoi l’outfit de Brie Larson dans cet épisode me fait penser au look de Darla de Buffy alors qu’on est clairement dans les années 40 ? Allez, Darla est une vampire démodée.

Tout se passe bien pour la soutenance du master, mais le Dr Bates, son directeur de recherche, débarque ensuite lui annoncer la bonne nouvelle avec d’autres intentions en tête. Il profite de la grande joie de l’étudiante et de sa proximité avec elle pour l’embrasser… et surtout pour ne pas entendre quand elle lui explique qu’elle ne ressent rien pour lui. C’est triste et violent, mais ça finit rapidement en viol. Le Dr Bates l’agresse et la force, mais elle a le réflexe d’utiliser un crayon à papier pour le planter. Vous voyez, Buffy.

Bref, évidemment, en 2023, le futur d’Elizabeth serait un peu moins compliqué que celui qu’elle subit dans ces années 40/50. En effet, la direction de l’université lui explique qu’elle a de la chance car le Dr Bates ne veut pas porter plainte contre elle, finalement. On demande simplement à Elizabeth d’écrire une lettre d’excuses et regrets. Bon, sans surprise, elle dit non. Le regret qu’elle a, c’est de ne pas avoir plus de crayons. Et qu’est-ce qu’on la comprend ! Et qu’est-ce que le générique a une connotation différente maintenant.

Scission

De retour dans le « sept ans plus tôt » de l’épisode précédent, qui est maintenant quelques années après, nous retrouvons Elizabeth en mauvaise positon. Elle supplie Miss Frask de lui rendre son ancien poste dans le laboratoire, mais Miss Frask ne voit pas les choses comme cela. Et à vrai dire, j’ai beaucoup aimé la position qu’avait Fran Frask (ça, c’est du nom) dans cet épisode : elle explique enfin à Elizabeth ses quatre vérités, ou en tout cas, le point de vue de la majorité de ses collègues sur elle. Elle est snob.

C’est une certitude, c’est vrai et ça fonctionne parfaitement d’avoir cette scène où Frask lui explique qu’elle n’est pas qu’une femme superficielle, qu’elle a un job auquel elle tient et qu’Elizabeth a fait son propre lit là. Bref, elle n’a plus le choix : elle va devoir travailler avec Calvin, que ça lui plaise ou non. Et ça ne lui plaît plus.

Elizabeth prend donc les mesures qu’elle estime nécessaire pour que ça puisse bien se passer entre eux. Elle décide donc de repartager le laboratoire en deux et Calvin ne comprend vraiment pas ce qu’il se passe. Franchement, j’ai de la peine pour lui – il ne peut pas comprendre ce qu’il se passe en fait. Il laisse tout de même de l’espace à Elizabeth, ce que je trouve particulièrement appréciable. Franchement, ça aurait pu être l’occasion de le voir s’énerver dans son incompréhension et de nous montrer à quel point il était toxique.

Finalement, le plus toxique dans la vie d’Elizabeth, ce n’est pas Calvin qui promet de ne plus manger de sel dans le laboratoire, c’est un chien qui vient fouiller ses poubelles le soir même. Et il récupère au passage bien mieux que le contenu de ses poubelles : Elizabeth est toujours aussi appliquée dans ses recherches culinaires, mais elle n’a plus envie de manger.

Pendant ce temps, Calvin garde donc les enfants d’Harriet, comme promis dans le premier épisode. Je ne vois pas trop à quoi ces personnages secondaires vont servir pour le moment, mais une chose est sûre : Calvin est patient… et inspiré par Elizabeth quand il s’agit de faire la cuisine. Il est un personnage vraiment chouette et là pour ses amis, en plus : il affirme à Harriet qu’il la soutiendra lors d’une réunion contre le projet d’autoroute. Je sens que ça va se retourner contre lui.

Et ça ne manque pas : comme je m’y attendais, il ne se rend pas au comité où Harriet fait pourtant un excellent travail. Elle montre à quel point le projet d’autoroute n’attaque que des quartiers où vit la communauté noire et insiste pour dire que ce n’est pas une coïncidence.

Rudolph

Ce que nous apprend cette intrigue, c’est que Calvin n’est pas quelqu’un de fiable quand il s’agit d’arriver à l’heure. Un autre problème de cet épisode, c’est son absence au travail. Il doit toujours présenter son projet de recherche à un comité, auquel il ne se présente déjà pas lui-même. Le boss de la fac est alors menacé par sa hiérarchie : si Calvin ne se présente pas avant le 1e février, c’est le boss qui sera viré, pas Calvin. Calvin, c’est une star dont Hastings ne peut pas se passer. Forcément, le boss prend alors la décision de se venger, et il se venge sur Elizabeth quand il la trouve dans son laboratoire.

Il lui reproche d’avoir diverti l’attention de Calvin et lui explique qu’il sera forcé de virer des assistantes, des secrétaires et possiblement Elizabeth elle-même si Calvin ne se pointe pas avec un projet susceptible de gagner un prix scientifique.

C’est problématique, et ça force Elizabeth à se rendre chez Calvin pour lui parler. La conversation est vraiment intéressante, parce qu’elle permet de parler un peu à cœur ouvert : Calvin lui explique qu’il n’a plus d’idée et qu’il n’a pas bossé vraiment depuis un an ; elle lui explique qu’il y a des choses difficiles à aborder pour elle, mais qu’elle a besoin d’avoir la porte ouverte pour savoir qu’il y a une échappatoire.

Et hop, on se retrouve avec une scène où Calvin propose à Elizabeth d’aller apprendre à ramer. C’est improbable, mais elle accepte parce qu’il lui promet que ce sera scientifique. Oh, ça l’est, mais bon, c’est une science qu’elle ne maîtrise pas encore très bien : le bateau se retrouve vite à l’eau, ce qui est un problème puisqu’Elizabeth ne sait pas nager. Et ça, elle s’est bien gardée de l’expliquer à Calvin à l’avance.

Il lui sauve donc la vie, puis les deux se retrouvent au bord du lac à contempler la vue. Et là, il se produit l’inévitable : Calvin explique à Elizabeth qu’il est en train de développer des sentiments pour elle. Il pense que le mieux à faire est d’arrêter de travailler ensemble car ça finira mal entre eux et qu’elle mérite mieux, mais bon, elle l’embrasse et le prend de court. J’aime beaucoup ces deux personnages maladroits comme ça. Ils sont sympathiques ensemble.

Et puis, ça aide Calvin de savoir qu’Elizabeth développe aussi des sentiments pour lui. À partir de là, ils parviennent à bosser de nouveau ensemble, mais aussi à passer du temps. Ainsi, Calvin propose à Elizabeth de l’aider à apprendre à nager – et c’est plus simple de mettre la tête sous l’eau en embrassant Calvin apparemment. Ben tiens, tu m’étonnes.

Bon, l’épisode prend clairement une tournure de comédie romantique à ce stade-là. Ils ont leur chien – Six Thirty – et leur petite vie routinière qui s’installe, avec l’envie de ne plus la quitter. C’est ainsi qu’ils décident de passer les fêtes de Noël ensemble. Roh, pourquoi un épisode de Noël juste avant Halloween ? Ils auraient pu planifier une sortie en décembre, ou mi-novembre pour le coup. En plus, ça aurait collé avec l’actualité de Brie Larson. J’ai envie de penser à Halloween, pas à Noël, moi. Pourtant, ces deux personnages ensemble donnent le smile de Noël avec des petites danses ridicules sur Rudolph the red-nose reindeer.

Comment voulez-vous ne pas tomber amoureux de cette scène ? Les deux s’éclatent dans les couloirs de la fac décorée pour Noël, mais totalement déserte car le reste des collègues n’est plus là. C’est chouette comme tout. Ils prennent le temps de parler un peu de Noël en général et pourquoi ils n’aiment pas cette fête familiale. J’en retiens qu’Elizabeth a fait le choix de ne pas parler à ses parents depuis ses 17 ans. Cela aura forcément un impact à un moment ou un autre sur la série.

Ce Noël-là, en tout cas, est moins catastrophique que les autres. Calvin a pris le temps d’apprendre à cuisiner pour surprendre Elizabeth avec un poulet rôti bien cuit ; Elizabeth lui offre une laisse pour courir avec Six Thirty. Et puis, Six Thirty est tout désorienté de devoir changer de maison chaque soir, alors bon, il est temps de s’installer ensemble aussi. Elizabeth propose alors de participer financièrement au loyer, mais se retrouve coincée avec trois dîners et un déjeuner par semaine. Allez.

Nucléotides

La vie est belle pour Calvin, donc, mais il oublie un détail d’importance : sa voisine. C’est après les vacances de Noël, très expéditives, que Calvin comprend son erreur quand il vient la voir pour lui parler d’Elizabeth. Finalement, il découvre qu’il a fait une erreur de débutant et que le meeting d’Harriet s’est mal déroulé, en grande partie parce qu’il était absent. Dur de convaincre la mairie que c’est un problème qui concerne un quartier entier quand il n’y a que des noirs pour se plaindre et des racistes pour prendre la décision. Bon, un racisme systémique, mais vous voyez l’idée.

Il faudra que Calvin se rattrape d’une manière ou d’une autre. En attendant, il a son propre stress à gérer, avec un comité à convaincre que son projet est génial – leur projet, avec Elizabeth. Le stress ? Ils ont décidé que c’est Elizabeth qui présenterait le projet pour le prix scientifique, comme convenu à la base de leur relation de travail. Là, il faut s’accrocher quand on est mauvais en science, mais grosso modo, Elizabeth explique donc qu’ils ont trouvé un moyen de synthétiser des nucléotides, ce qui n’est pas rien tout de même.

Les scientifiques servant de jury ne sont toutefois pas ravis par l’idée – ils ne croient pas en l’importance de l’ADN (lol), ils n’aiment pas le fait que ce soit une technicienne de laboratoire qui présente le projet, ils le rejettent. Elizabeth propose alors de retirer son nom du projet, ce que Calvin refuse. Logique. Elle ne peut pas s’invisibiliser comme ça, c’est si triste. J’aime son point de vue, son envie de continuer les recherches quoiqu’il arrive, mais j’aime bien plus son discours à lui : il refuse qu’Elizabeth diminue son importance sur le projet et il l’aime trop – il aime trop qu’elle l’aime, en fait – pour le permettre. Oh, c’est une belle série, franchement.

Le couple décide donc de proposer son projet indépendamment de l’université, même si ça n’a jamais été fait avant eux. Tout est bien dans le meilleur des mondes pour eux… Sauf que Calvin finit par expliquer à Elizabeth qu’il veut passer toute sa vie avec elle. Elle est alors obligée de lui expliquer qu’elle ne veut pas se marier et qu’elle ne veut pas d’enfants. Des enfants, il peut en avoir six ou sept sans que ça ne change rien à sa carrière. Elle, elle ne peut pas. Effectivement. Déjà aujourd’hui, c’est compliqué, mais il y a soixante-dix ans, laissons tomber l’idée.

La réaction de Calvin ? Incroyablement moderne, en vrai. En vrai de vrai, même en 2023, la plupart d’entre nous ne réagirait pas comme ça, mais lui, il abandonne l’idée d’avoir des enfants. Être en couple avec Elizabeth, c’est bien suffisant à ses yeux. Bref, tout est merveilleux et la création de la vie n’est de toute manière qu’une surprise.

Tout est un peu trop bien qui finit bien pour une fin d’épisode. Du coup, quand on voit Calvin partir en courant avec un Six Thirty récalcitrant, on sent – on SAIT – que ça va être la merde. De là à ce qu’il se fasse renverser par un bus à cause de son connard de chien qui rejette la laisse, je ne m’y attendais pas. Je sais, le chien n’y est pour rien et c’est triste d’avoir une laisse, mais bordel, BORDEL, cette fin d’épisode !!

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