9-1-1 – S07E05 – You Don’t Know Me – 15/20

Oh, beh ça alors, ce que les gens imaginaient n’est pas du tout la direction suivie par la série qui continue de jouer avec les nerfs et les attentes de tout le monde, vraiment, je ne m’y attendais pas. Bon, en vrai, l’épisode a des scènes très sympathiques et pas mal d’humour du côté de l’intrigue qui fait couler plein d’encre ; sans pour autant n’avoir rien à raconter à côté. En revanche, on fait des économies sur les interventions cette semaine apparemment.

Spoilers

Buck n’est pas si à l’aise que ça à l’idée de son rencard avec Tommy.


Can we go back to the pronoun?

Buck

Difficile de commencer la journée par autre chose que cet épisode, parce que je suppose qu’il est impossible de mettre les pieds sur Twitter sans être immédiatement spoilé – ça fait une semaine que tout mon fil est composé à facilement 50% de Buck. Les scénaristes semblent le savoir en plus : l’épisode commence par la présentation d’un type en one-man show qui parle du contrôle qu’on peut avoir sur soi… avant de perdre le contrôle de sa main.

Bref, un cas pour les pompiers de la 118 tant c’est improbable. On finit cette introduction par un peu d’humour bien particulier quand l’homme se retrouve à étrangler Buck à plusieurs reprises, puis à écraser l’entre-jambe d’Eddie. Ben tiens, commençons l’épisode avec Eddie ayant une main sur ses parties génitales.

Cela permet de faire une bonne transition vers le rencard entre Tommy et Buck. C’est un peu lourd comme écriture, je ne m’en remets pas : Buck est complètement stressé par le fait d’être un rencard avec Tommy. Ils ont une bonne alchimie entre eux, en vrai, mais Buck est insupportable. Bon, en vrai, il y a sûrement quelque chose de cohérent à le voir si inquiet d’être dans un lieu public – après tout, il est encore dans le placard, qu’il le veuille ou non.

Le problème, c’est que Tommy ne l’est plus et que sa patience a logiquement des limites. Que Buck soit stressé et regarde partout autour de lui, c’est une chose. Qu’il soit super bizarre quand ils tombent par hasard sur Eddie et Marisol (c’est vraiment un truc de séries, ça, sur le nombre de restaurants qui existent à LA, sérieux !), c’en est une autre, moins géniale à supporter.

Les scénaristes sont dans l’abus total, en plus, avec Eddie qui annonce qu’il est prêt à s’installer avec Marisol. Buck, lui, est tout gêné de tomber sur Eddie alors il en fait des caisses – et franchement, il a rarement paru aussi… efféminée ? Allez, normal de changer un peu de personnalité en libérant les potentialités et en « gardant ses options ouvertes ». Oui, oui, les scénaristes réutilisent à nouveau cette formulation, il faut qu’il se rassure le Buck, apparemment. Et ça, c’est cohérent.

Toujours est-il que Tommy finit par le planter devant le restaurant, n’assumant pas de passer le reste de la soirée avec quelqu’un qui n’est pas prêt à assumer qu’il est attiré par un mec. C’est bâtard de couper court au rencard, mais en vrai, qu’est-ce que je le comprends ! Ils ont passé l’âge d’être des adolescents et il arrive à un moment où, premier mec ou pas, faut savoir ce qu’on veut quand même.

Seulement, Buck, lui, est complètement paumé vis-à-vis de ce qu’il veut. Enfin, il pense vouloir Tommy ; on sait tous qu’il veut plutôt Eddie en théorie (je veux dire, ça fait six saisons qu’on se les tape en tant que « meilleurs amis » qui élèvent le même gosse et flirtent sans s’en rendre compte tout de même, il serait temps), mais… Il n’arrive pas à la conclusion pour autant.

Ainsi, quand il raconte à demi-mot sa soirée à Maddie, le problème n’est pas tellement que la « connaissance commune » avec qui il était en rencard le plante, le problème, c’est qu’il mente à Eddie. Et pourquoi raconter ça à Maddie tout en souhaitant conserver l’anonymat autour de Tommy – et de son genre ? Mystère. Buck ne doit pas être tout à fait prêt. Et je trouve ça frustrant comme écriture. Se découvrir bi, c’est une chose, mais y aller autant avec des pincettes et marcher autant sur des œufs ? Ce n’est vraiment pas la manière dont il se comporte habituellement où j’ai l’impression qu’il avait plus confiance en lui que ça. Bon, c’est perturbant de se découvrir, soit, mais… En fait, c’est pas mon caractère de tourner autour du pot, alors je crois que je perds patience.

Heureusement que Maddie existe, quoi. Elle écoute son frère, cherche à le comprendre, capte soudainement le pronom qu’il utilise pour « son rencard » et bordel, elle est incroyable. La scène m’a fait mourir de rire, avec Buck qui recommence à insister sur le fait qu’il est un allié et Maddie qui cherche à mieux comprendre son frère. Elle n’a pas forcément les bonnes réactions (ce « wow » ?), mais elle retombe sur ses pieds super vite et comprend bien le problème que son frère a vis-à-vis d’Eddie, même s’il ne le comprend pas lui-même. Et ce « ce n’est pas anormal » de checker le cul des mecs en réponse à son « c’est normal ». Je meurs.

Tout cela termine plutôt bien, avec Maddie qui une fois de plus insiste que sur le coming out tourne autour d’Eddie sans le dire aussi clairement, avant de demander plus d’infos sur Tommy. Ah lala.

Eddie

Pendant ce temps, Eddie emménage donc avec Marisol, qui laisse son appartement en location pour s’installer chez Eddie. C’est tellement rapide comme installation que c’est le moment où il découvre que Marisol a failli devenir une nonne. En terme de développement de personnages et d’intrigues, on part sur du grand n’importe quoi tout de même – Marisol devient une figure de Marie aux yeux d’Eddie. Vraiment, j’abandonne avec eux.

Eddie aussi abandonne la raison et la logique apparemment. Il décide donc de se lever plus tôt et de partir à la caserne pour éviter d’avoir à lui dire qu’il n’a pas envie de faire l’amour avec elle (comme tous les matins, du coup ? Sacré planning !). C’est là que Buck le retrouve et vient lui parler. Il souhaite en fait lui parler de lui, mais bon, Eddie a ses propres problèmes de religion et d’abstinence sexuelle.

Buck se montre de bons conseils avec son meilleur ami, mais il n’aborde pas du tout son coming-out. Il conseille à Eddie de parler de son couple à Bobby, parce que Bobby est un catholique pratiquant, contrairement à Buck, élevé sans la culpabilité religieuse. Les conseils de Bobby sont meilleurs que prévus : il comprend qu’Eddie a dû mal avec la notion d’engagement, en fait. Est-il vraiment sûr de vouloir emménager avec Marisol quand il ne parle jamais d’elle comme il devrait le faire s’il était si amoureux ?

Allez, ce n’est pas la question d’Eddie finalement. Sa question est de savoir de quoi faire – et Bobby lui conseille de se confesser pour parler à l’ex de Marisol. Finalement, ce qu’Eddie fait, c’est d’aller chez Buck pour continuer de se plaindre de ne pas savoir quoi faire. J’ai soupiré fort. Eddie envisage de rompre avec Marisol, même s’il vient juste de lui demander d’emménager parce qu’il est soi-disant heureux avec elle. On l’a si peu vue, c’est dur d’en être convaincu.

Après, c’est normal d’avoir un moment de panique quand on s’installe avec quelqu’un, je pense. Le voilà donc qui envisage toutes les possibilités pour passer plus de temps entre mecs… Et cette fois, Buck est obligé de lui expliquer que sa soirée avec Tommy était un rencard. Une fois de plus, la réaction d’Eddie semble en dire long : « attends, Tommy est gay ? ». C’est vrai qu’il ne se pose pas la question pour Buck, hein.

Bon, il finit par le faire, cela dit, et assume à Buck que ça ne change rien pour lui et que ça ne change rien entre eux. Bordel, mais si, on veut tous que ça change tout entre vous, idiot. Ce ne sera pas le cas et ils se contenteront de se donner des conseils (oui, tout le monde passe cet épisode à se donner des conseils) pour sauver chacun le couple de l’autre. Tss. Eddie finit par faire un câlin à Buck et lui dire d’appeler Tommy et Buck est tout soulagé de la réaction de son meilleur ami, mais bon. Le problème de cette intrigue, c’est qu’on en revient à vouloir Eddie et Buck ensemble, mais qu’Eddie ne veut pas ça.

Eddie finit par rentrer chez lui pour découvrir que Marisol a préféré aller manger chez son frère. Cela mène à une excellente scène où Eddie reconnaît qu’il a voulu aller trop vite, comme d’habitude pour lui, et que ça ne fonctionne jamais trop. Seulement, là, il a envie de vraiment apprendre à connaître Marisol. Ils prennent ainsi la décision de recommencer leur relation à zéro – et Marisol déménage à nouveau. Non mais ? Personne, jamais. Bref.

Du côté de Buck, c’est encore plus n’importe quoi : il est d’un coup si à l’aise avec l’idée d’un rencard avec Tommy qu’il décide de l’inviter au mariage de Maddie et Chimney. Pardon ? Je ne sais pas d’où sort cette idée de mariage, mais ça fait cinq épisodes que personne n’en parle et bim, d’un coup on se retrouve avec cette intrigue.

Mara

Contre toute attente, Hen et Karen se voient retirer la garde du bébé qu’elles avaient recueillies il y a peu, parce que la grand-mère biologique a changé d’avis et souhaite désormais l’élever. Elles se font à l’idée bien vite cette fois, ayant compris que ce serait comme ça pour toujours. Pour toujours ? Ben oui, c’est le principe de la famille d’accueil. Et elles se retrouvent à devoir remplacer ce bébé par une gamine de neuf ans, en plus.

Nous les suivons donc alors qu’elles rencontrent Mara en famille. Le problème de Mara, c’est qu’elle refuse de prononcer le moindre mot face à sa nouvelle famille, même quand son nouveau grand-frère est super sympathique avec elle. Il lui offre une peluche qu’elle accepte sans un mot… mais qu’elle décapite dans la journée. Karen la découvre sous le lit de Mara et est perturbée.

Apparemment, elle ne dit rien à Hen, puisqu’on ne voit rien. Cependant, au milieu de la nuit, elle est réveillée par Mara qui les regarde sans un mot. Karen, flippée, réveille Hen, qui essaie de s’approcher de Mara. Lorsqu’elle touche l’épaule de Mara, celle-ci se met à hurler. Pas hyper rassurant ce film d’horreur, et ça continue au petit matin quand Mara défigure Denny – mais bon, ça va, elle ne voulait pas selon lui. Karen en déduit, grâce à la gestuelle de Mara, qu’il a probablement voulu lui retirer sa couverture préférée.

En tout cas, Hen pose un congé aussitôt pour parler de la situation avec Karen et essayer de comprendre ce qu’elles peuvent faire vis-à-vis de sa garde tout en étant les parents responsables dont Denny a besoin. Pas évident. Pour ne rien arranger, Hen se retrouve sur un appel où une femme est débordée par son chien beaucoup trop violent. Voilà donc Hen qui s’obstine à sauver le chien autant que le pompier que le chien a mordu jusqu’à l’os.

Bien sûr, elle réussit, mais ça lui permet de comprendre qu’elle n’abandonne pas. Hen demande donc à Athena (j’ai cru que nous n’allions pas la voir de l’épisode) de se renseigner sur le passé de Mara, et notamment sur les parents décédés… d’une overdose. Ah. Cela permet à Hen de comprendre que Mara a appelé le 911. Il n’en faut pas plus pour qu’Hen et Kara demandent à Maddie de leur faire écouter l’appel de Mara au 911. Maddie le retrouve vite et les deux mamans entendent donc le moment où Mara a compris que ses parents étaient morts – et pas seulement endormis.

Bref, la nuit quand elle observe Hen et Karen, c’est pour vérifier si elles sont toujours en vie. Cela change les perspectives du couple sur Mara, inévitablement. Et comme on est dans 9-1-1, les choses avancent très rapidement ensuite : Karen offre à Mara un écran lui permettant d’espionner ses mamans la nuit quand elles dorment (creepy !) afin de la rassurer, et voilà Mara qui se met enfin à parler pour dire bonne nuit. Ah lala, cette série. Cela fait plaisir de voir Karen et Hen sortir de cette impasse alors que les scénaristes viennent juste de les y mettre !

Cliffhanger

Cet épisode correspond déjà à la mi-saison, à cause à la grève des scénaristes. Qu’à cela ne tienne, nous finissons donc sur un cliffhanger de mi-saison : le mariage de Chimney et Maddie ! Le problème, c’est que Chimney n’est pas présent au mariage et que ses témoins qui devaient l’emmener débarquent dans un sale état. Eddie et Buck, à moitié habillés en costard chacun, plein de crasse et de vomi qui ne sont pas le leur d’après Eddie, annoncent ainsi qu’il est compliqué d’expliquer où est Chimney.

Vivement la suite, donc, sauf que la suite ne sera que dans un mois, parce que oui, ABC ose nous pondre une pause de mi-saison malgré la grève. Ils n’ont sûrement pas le choix vis-à-vis du rythme de production, mais j’avoue que ça me frustre énormément, surtout que je viens à peine de reprendre la série. Cela m’apprendre à vouloir attendre les trois premiers épisodes pour les voir d’une traite, je suppose.

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