The Last of us – S02E01 – Future Days – 15/20

La reprise se fait tout en douceur. S’il y a bien un peu d’action et de bonnes pistes pour la suite, j’ai trouvé que l’épisode avait tout de même ses lenteurs et ne parvenait pas à m’intéresser à la (nouvelle) vie de tous ses personnages principaux. Ajoutez à ça qu’un personnage que j’adore s’avère parfaitement insupportable à plein de moments, et ça me laisse un arrière-goût un peu désagréable comme reprise.

Spoilers

Cinq ans plus tard, Joel et Ellie ne se parlent plus tellement – même s’ils vivent ensemble.

When we kill him, we kill him slowly

OK, quel plaisir de retrouver le logo HBO au début d’une série. Cela fait si longtemps que ça ne m’arrive plus que ça m’a renvoyé des flashbacks de True Blood. Malheureusement, The Last of us n’a pas su capitaliser sur un si bon générique (les quelques notes de musique sont tout de même efficaces, même si je ne les connais pas encore par cœur en vrai). En plus, la saison a la mauvaise idée de reprendre là où la première s’était arrêtée, sans résumé. Bordel, votre épisode fait une heure, réintroduisez un minimum les choses, non ? Ellie demande donc à Joel de confirmer ce qu’il vient de lui dire.

Il le fait, et il lui ment évidemment, ne révélant pas que sauver sa vie a coûté quelques autres vies au passage. Une broutille après tout.

On nous introduit ensuite des nouveaux personnages avec que des acteurs dont je connais le visage (Danny Ramirez ! Tati Gabrielle !), ça m’a tellement perturbé. Le problème, c’est que ces nouveaux que j’ai envie d’aimer sont en fait les ennemis de nos héros : Abby (incroyable dans le film No One Will Save You) n’a qu’une seule obsession en tête, celle de retrouver Joel pour le tuer. Et elle entraîne tout le groupe dans son délire. Ne peuvent-ils pas se contenter d’être en deuil et de profiter des girafes qui passent par ici ? Non. Abby veut le tuer, et elle veut le tuer lentement pour plus de drame. Allez. Il faut en comprendre qu’ils sont les derniers Fireflies encore en vie à proximité de l’hôpital. Il aurait pu tuer tout le monde quand même Joel ! Mais non… Tant pis, c’est parti pour une mort lente !

Tellement lente que la série s’offre ensuite le luxe d’une ellipse temporelle de cinq ans. Oui, oui, la saison 2 va donc se dérouler cinq ans plus tard (qui cherche encore à se venger après tant de temps ?). Ellie n’a pas tellement grandi, je trouve, mais elle a appris à se battre. Elle est plutôt badass et parvient à mettre KO son opposant dans un combat joliment chorégraphié. Sans trop de surprise, on nous révèle qu’elle n’était pas en vrai danger, mais qu’il s’agissait là d’un entraînement, entraînement lors duquel son opposant retenait même ses coups, parce que eh, faudrait pas que Joel s’en prenne à ses entraîneurs.

Ellie se barre énervée par la situation, et c’est l’occasion pour nous de découvrir que nous sommes à Jackson, dans le Wyoming. On retrouve ainsi des paysages enneigés et une civilisation post-apocalyptique qui semble avoir trouvé le moyen de se reconstruire. Inévitablement. Pour se protéger, Ellie apprend même à tirer telle une sniper sur des zombies au loin dans la vallée. Elle apprend au passage que Joel s’inquiète vraiment pour elle grâce à Tommy, qui lui confie son nouveau poste pour la communauté : elle va devoir monter la garde.

Cela ne lui plaît pas du tout et elle mène ainsi la vie dure à Tommy. Elle a l’air particulièrement insupportable maintenant qu’elle est « adulte », faisant pression sur Tommy jusqu’à ce qu’il accepte de la remettre dans l’équipe de la patrouille – malgré un incident récent (qu’elle a tout de même géré, hein). Cette phrase est tellement à rallonge, mais écoutez, j’essaie de me replonger dans la série sans trop me concentrer sur Ellie qui hurle qu’elle est immunisée au beau milieu de la montagne.

De son côté, Joel vit dans une maison apparemment sans chauffage et fait quelques réparations électriques en compagnie d’une jeune femme (encore une actrice que je connais, tiens), Dina. Tout semble bien se passer avec elle, d’autant plus qu’elle est la meilleure amie d’Ellie et qu’elle le connaît hyper bien. Eh, il lui confie même qu’il voit une psy.

Il passe ensuite du temps avec sa belle-sœur, Maria, qui nous confirme ce qu’on a vu en début d’épisode : il y a plein de nouveaux habitants à Jackson, tellement en fait, qu’ils ne peuvent pas construire assez vite. Qu’importe, Joel passe quand même du temps avec son neveu. Tss, Joel a tout du daddy désormais.

Après tout ça, Joel rend visite à une femme, Gail, qui lui sert un peu de whisky parce que c’est son anniversaire et est d’accord pour l’écouter raconter sa vie contre un peu d’herbe (oui). Et oui, c’est elle la psychothérapeute de Joel. On a beau nous avoir dit qu’il en avait une, je n’étais pas préparé pour une saison 2 qui passe du temps à nous présenter un Joel en thérapie.

Cela dit, ça a un avantage : ça permet de mieux comprendre les relations de Joel et Ellie après cinq ans. C’est ce que j’imaginais du moins, mais finalement la psy déteste son patient et n’hésite pas à le lui faire savoir en lui expliquant que son problème est le même que tous les pères. Bref, il n’est pas très intéressant, puis en plus, il est quand même le connard qui a tué son mari qui lui manque – même s’il était infecté et que Joel n’avait pas trop le choix de ne pas lui tirer dessus. C’est inattendu comme session.

On apprend aussi qu’Ellie vit désormais dans le garage de la maison où habite Joel. C’est un garage sacrément bien aménagé, donc ça peut se comprendre. Ellie, aussi insupportable soit-elle, reste un personnage hyper appréciable (interprétée par une excellente actrice surtout) : je suis donc content de voir se mettre en place un flirt avec Dina. Ce n’est pas forcément hyper subtile quand elle l’aide, mais ça fait plaisir.

Bref, elles partent ensemble en patrouille. C’est l’occasion pour nous de voir comment s’organise Jacksonville, une fois de plus, et d’avoir des effets spéciaux pas toujours subtils non plus (y a des fonds verts qui se voient pour ce qu’ils sont ; et c’est dommage pour une série de cette qualité, non ?). Les filles ne font pas preuve d’un grand sérieux quand il faut écouter les consignes ou se déplacer en silence le long du chemin.

Dina papote beaucoup avec Ellie, et elle parle surtout de relations amoureuses : la sienne avec Jesse, qui semble être une relation faite de ruptures, celle potentielle d’Ellie. En vain. Ellie est clairement « sur quelqu’un », mais ce quelqu’un, c’est Dina. Faut dire qu’il y a de quoi : outre le sourire craquant, elle est marrante et plutôt intrépide Dina. Elle n’hésite donc pas à suivre Ellie contre les ordres de la leader de la patrouille quand le groupe trouve du sang dans la neige.

Plutôt que de faire demi-tour comme elle le devrait, Ellie fonce tête baissée. Cela permet de découvrir ce qu’il s’est passé : elles remontent la piste jusqu’au cadavre d’un ours qui a aussi déchiqueté quelques humains au passage – zombies ?

Ellie est tellement insupportable ! Non contente d’avoir trouvé l’origine de l’ours, elle insiste pour aller voir ce qui a réussi à le tuer ensuite. Cela permet bien sûr de nous proposer quelques zombies pour l’épisode, alors c’est bien, mais ça se fait encore et toujours contre les ordres et les règles de sécurité imposées. Elle parvient même à convaincre Dina de la suivre dans toutes ses conneries. Pourquoi se comporte-t-elle comme une ado en pleine crise alors qu’elle est supposée avoir 19 ans ?

Allez, au moins, on a une scène à suspense lorsqu’elles fouillent le bâtiment à la recherche des zombies qui font tant de bruit à crier. Cela me permet aussi de me souvenir un peu mieux des règles les concernant (notamment leur cécité ou leur réaction au bruit). Dina et Ellie font donc face à un zombie, qu’Ellie élimine seule sans trop de problème. Tout va trop bien cependant et on devine assez vite que ça ne va pas durer : Ellie passe ainsi à travers le sol. Elle survit à sa chute sans rien se casser, ce qui est un peu gros, mais soit.

Cela lui permet de continuer d’explorer toute seule le bâtiment qui est un supermarché à l’abandon. Pendant ce temps, Dina cherche un moyen de la faire remonter à l’étage. Alors qu’Ellie se met à lire un magazine people de l’époque, on voit passer un animal derrière elle. Elle finit par entendre du bruit et craindre de ne pas être toute seule. La série sait à peu près maintenir son ambiance de suspense, c’est déjà ça. En revanche, et comme en saison 1, ça me donne plutôt l’envie de jouer au jeu vidéo quand certaines scènes semblent être des adaptations fidèles – je veux dire ce côté exploration… bordel, ça va plus vite dans un jeu vidéo, non ?

Ellie finit par tomber sur un étrange zombie qui ne cherche pas du tout à lui courir après. Non, en fait, la femme s’enfuit quand Ellie la provoque pour la faire venir à elle. Ce n’est pas une attitude hyper commune pour un zombie.

Ellie finit par se faire avoir comme une bleue, mais il faut dire que la zombie est maligne au point de se planquer et d’attaquer par derrière. Il y a même un jumpscare bien foutu au milieu de tout ça, histoire de nous rappeler que nous sommes dans un jeu d’action. Pardon, une série d’action. L’attaque de la zombie est efficace et lui permet de désarmer, puis mordre Ellie. J’espère qu’elle a savouré son croque-madame, parce que ça ne dure pas : Ellie a un deuxième pistolet dont elle se sert pour la tuer définitivement.

Dina revient juste après et ne se rend pas compte de la morsure d’Ellie. Pas grave, vous me direz, elle est immunisée. Bien sûr, il faut ensuite rentrer en ville et expliquer tout ce qu’il s’est passé. Ellie et Dina passent devant le conseil de Jackson, avec Tommy et Maria qui posent des questions pour tout comprendre. Ils sont surpris par la déclaration d’Ellie que la zombie à qui elle a fait face était plus intelligente que les autres – mais ils la croient. Il y a bien sûr un problème avec son non-respect des autorités, mais c’est à peu près tout.

Les filles s’en tirent avec un simple rapport à faire à Jesse et des excuses à la leader de leur patrouille. Ellie peut donc rentrer chez elle au plus vite pour s’occuper de sa morsure. Est-elle toujours immunisée ? Le suspense est là. Elle s’arrange pour agrandir sa plaie, histoire que ce ne soit pas trop visible qu’il s’agisse d’une morsure, puis elle la recoud par elle-même. Incroyable.

Le soir, elle écrit alors dans son journal intime – mais elle se contente des jeux de mots de Dina. Elle est interrompue par Joel qui lui propose de venir à la soirée du Nouvel an. Eh, ça fait du bien de les revoir ensemble, mais ça serait sympa aussi d’avoir un enjeu bien clair pour la saison. Pour l’instant, néanmoins, ce sont des retrouvailles et il faut se contenter du réveillon pour passer en 2029. Ellie passe la soirée à mater Dina qui danse avec un homme qui n’est pas Jesse. Ce dernier informe Ellie qu’il ne se remettra pas avec Dina – et si elle s’en étonne, la conversation est ensuite vite interrompue par l’arrivée de Dina. Cette dernière, complètement bourrée, se lance alors dans un slow avec Ellie. Elle sait parfaitement ce qu’elle fait. L’alcool ne peut pas être une excuse pour le lendemain, pas vrai ?

Non, parce qu’elle n’hésite pas à embrasser Ellie après lui avoir dit que les hommes devraient être terrifiés par elle, parce qu’elle est une sacrée menace pour eux. Tout le monde les regardait avant le baiser et ça ne fait qu’empirer ensuite : un homme, Seth, finit même par étaler toute son homophobie à leur face. L’insulte est de trop pour Ellie, mais aussi pour Joel. Ce dernier n’hésite pas à s’en prendre physiquement à Seth, bien incapable de se défendre.

La fête tourne un peu court, surtout qu’Ellie balance devant tout le monde qu’elle n’a pas besoin de l’aide de Joel. Vraiment, elle fait sa crise d’adolescence. Mieux vaut tard que jamais. Elle rentre finalement dans son garage sans même chercher à adresser la parole à Joel. Tss. Elle me soule et ça me soule qu’elle me soule, parce qu’il y a des aspects du personnage que j’adore. Et sinon, comme il fallait bien un cliffhanger à cet épisode, on nous révèle que l’année 2029 ne sera pas d etout repos à Jackson.

Non seulement, il y a des fungus dans les canalisations, mais en plus, à distance, il y a Abby et son groupe qui ont enfin retrouvé Joel. CINQ PUTAIN D’ANNÉES ET ELLE EN EST ENCORE À VOULOIR SE VENGER ? Bon. OK. Il me semble qu’il y a plus pressant dans une apocalypse, mais soit. Je réclamais des enjeux, j’en ai. J’aurais aimé être un peu surpris, en revanche, mais ce cliffhanger se contente de nous montrer Abby et son groupe se rapprocher de Jackson sans y faire le moindre mal pour le moment.

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