Un dernier épisode qui surprend en poussant le vice parfois un peu loin dans la fiction et les choix faits comme marqueurs pour la fin… mais en même temps, pourquoi ne pas profiter un peu plus longtemps du succès ? Je ne sais pas si la série deviendra culte, mais elle retranscrit parfaitement l’époque et le culte que fut le Loft. Un vrai régal.
Spoilers
C’est la finale, mais en vrai, tout le monde s’en fout pas mal de savoir si Loana va gagner ou non. La vraie question, c’est de savoir si l’émission de la finale pourra être diffusée.
Il y aura un avant et un après Loft Story, crois-moi.
Drôle de début d’épisode qui se veut un peu meta avec un cauchemar d’Isabelle qui s’imagine passer au confessionnal. Elle a bien besoin de repos et Elena le lui dit. Isabelle se laisse convaincre de rentrer chez elle et tente de contacter Guillermo pour le retrouver – mais lui n’a plus envie de faire ce genre d’effort avec elle.
On retrouve bien sûr Karim au peepshow où il s’imagine voir Loana danser pour lui. Il fait de la peine ce personnage, à répéter les questions du confessionnal à une strip-teaseuse qui ne peut pas l’entendre. Il s’enferme dans son mensonge quand Isabelle vient chez lui pour le rencontrer et le convaincre d’appeler un psy : il y a un truc spécial entre lui et Loana, il le sait. Isabelle voit qu’il va trop loin et ne reste pas pour le coup de fil, alors bien sûr, Karim n’appelle pas évidemment.
Il part de plus en plus loin, se convaincant de Loana parle de lui à la télé quand elle dit qu’une personne lui manque à l’extérieur. Pas de bol, il est plus probable qu’elle parle de sa fille. Et ça se termine mal : quand il la croise enfin après une intrusion dans les studios au moment de la finale, elle lui signe un autographe sans même le calculer. Merveilleux.
De son côté, Raphaël recontacte le producteur de Big Brother dans l’espoir d’avoir une autre émission à vendre à la télévision. Malheureusement, ce n’est pas le cas : Liam n’est pas trop content des dramas successifs en France. Il propose donc à Raphaël de trouver un moyen de vendre toutes ses émissions ou aucune. Huit émissions d’un coup, c’est beaucoup. Raphaël tente tout de même de vendre ça à M6, en vain – on lui dit que la réponse sera apportée après la finale, si finale il y a.
Ce n’est pas gagné, cette affaire. Et ça l’est d’autant moins que lors de l’audience au CSA, Raphaël se retrouve seul. Philippe ne vient pas, le patron d’M6 non plus, le numéro deux non plus. C’est terrible. Et ça l’est d’autant plus quand Philippe est au bout du couloir et refuse de venir tout de même. Il l’abandonne, parce qu’il est dépassé par ce qu’ils ont produit et parce que selon lui, il n’y a plus besoin qu’il soit là. Raphaël s’en sortira tout seul. C’est effectivement ce qu’il se passe : plutôt que de se défendre vraiment, il demande au CSA pourquoi ils voudraient interdire le Loft alors que ça fait 80% d’audience chez les jeunes, hein ?
Isabelle essaie bien sûr de rentrer à nouveau en contact avec son père, ce qui est compliqué parce que sa mère lui refuse l’accès. Pourtant quand elle le voit, c’est pour mieux apprendre qu’il s’est en fait battu pour défendre sa fille plutôt que de se faire défoncer à cause d’elle. Cela change tout et quand Raphaël appelle Isabelle pour lui dire que le CSA accepte la diffusion, elle rapplique donc au studio avec plaisir et soutien de ses parents.
C’est une manière simple de conclure cette intrigue, mais il n’y a que six épisodes donc bon, on n’a pas trop le choix non plus. Il faut aller vite pour conclure le reste : Loana et Christophe (dont on n’a pas entendu parler avant dans la série hein) gagnent donc, face à la France entière – sauf la tour TF1 parce que le patron demande que ce soit coupé ; mais même face aux policiers venus arrêter Karim. Isabelle prend le temps d’appeler la mère de Karim pour le prévenir, et va vite le regretter. Elle se fait recevoir comme il se doit : la mère de Karim lui reproche ce qu’est devenu son fils. C’est un sacré raccourci, en vrai, mais je comprends aussi ce que ça veut dire pour sa mère.
Et il est temps qu’on fasse un petit check de réalité pour Isabelle. Elle en a un deuxième quand elle se sent trahie par Raphaël. Ah, c’est une belle soirée de victoire la fin du Loft pour elle, dis donc. On se met à l’appeler Blanche Neige, parce que les rumeurs sur la cocaïne commencent à être connue, et elle est mise de côté par Raphaël sur le contrat à venir pour les huit émissions de Liam parce qu’elle n’est pas un nom qu’il veut voir associer à ses émissions.
Je pensais que la série s’arrêterait là, à la fin du Loft, mais ce n’est finalement pas le cas. Le deal avec M6 ne tient finalement plus, alors Raphaël est dans la merde. Il décide donc retourner voir le patron de TF1. Ce dernier était prêt à enterrer PPP, mais il se laisse finalement convaincre de la rentabilité incroyable du loft – 1h en direct avec du vide, ça fait 47% d’audience. Forcément, ça fait rêver pour le fric. Il débourse donc une somme incroyable pour s’assurer l’exclusivité des prochaines émissions de télé-réalité en France. Et c’est comme ça que M6 a apporté la télé-réalité en France et l’a perdue aussitôt dans la bataille avec l’arrivée de la Star Ac et de tellement d’autres… sur TF1.
De son côté, Loana est la grande gagnante de l’émission, mais tout n’est pas si rose non plus. On lui présente un avocat qui lui fait un check de réalité : elle a perdu son intimité, attaquer ne dissuadera plus personne, c’est assez fini pour elle. Elle s’énerve, le dégage et la spirale se met en place. On ne la verra pas, mais on la connaît, malheureusement.
Reste à Isabelle une dernière carte à jouer pour se placer : elle accuse Elena d’avoir couvert Karim (le culot). Raphaël la croit suffisamment pour choisir de lui faire confiance pour la suite de ses émissions. Il continue de bosser avec elle, et tant pis si Elena sacrifie Karim et Elena. De toute manière, ce qui compte, c’est qu’on croit à son histoire… La série s’achève alors sur le meilleur choix musical possible, et le plus wtf en même temps : les Rois du monde.
EN BREF – Le projet me paraissait ambitieux et bien casse-gueule sur si peu d’épisodes, et effectivement, je vais tourner en boucle sur mon argument habituel : c’est trop court. Qu’est-ce que j’aurais aimé avoir 22 épisodes sur la mise en place du Loft et toutes les décisions prises, les petits secrets des coulisses et tout. À la place, le parti pris est de se concentrer principalement sur Loana pour avoir une candidate, tandis que tout le reste ne se concentre que sur la production et les enjeux financiers.
C’est fictionnalisé et ça en devient quasiment romanesque, mais en même temps, qu’est-ce que c’est bon et bien foutu ! La série vaut vraiment le détour, la production française est en forme et ça fait plaisir. Les choix faits fonctionnent, le casting est top et, vraiment, j’ai passé un excellent moment devant cette série : on est plongé au début des années 2000 sans aucun mal. Plutôt que de nous raconter les coulisses de l’émission, on nous présente vraiment les coulisses de la boîte de prod. Et ça fonctionne très bien.
La saison 2 annoncée fait de la série une anthologie et je peux comprendre pourquoi. J’ai adoré les représentations dans cette série, surtout pour les figures qu’on reconnaît, mais ça ne tiendrait pas tellement sur une saison 2 pour ce qui concerne les personnages plus fictifs. Il faudra donc changer d’univers pour partir un jour avec les 2be3. Et j’avoue que je ne vois pas en quoi il y a moyen de tenir une saison complète sur le boys band, mais ça a été un tel phénomène de masse que j’ai déjà hâte de voir ce que ça donnera !
Culte (S02)
De quoi ça parle ? Après le Loft, il est temps de revenir sur un autre phénomène culte : les boysbands, et plus particulièrement les 2Be3. Plongeons donc en 1995… Saison 1 | Saison 2 Ce que j’en attends Je sors de la piscine, mais j’attends de cette série qu’elle me donne envie de retourner au sport.…
