9-1-1 – S09E03 – The Sky is Falling – 08/20

On se fout de nous et ça continue, encore et encore. OK, c’était un peu mieux… mais pas assez. Il y a clairement des occasions manquées avec leur idée de débris, et, pour le reste, il s’agit de la suite de l’épisode de la semaine dernière qui n’a pas réussi du tout à me convaincre jusqu’ici. J’adore la science-fiction, mais ce n’est pas le terrain de prédilection de ce drama. Et trop, c’est trop. Je commence à envier tous ceux qui se sont arrêtés au twist débile de la presque fin de saison précédente.

Spoilers

Il y a le feu dans la capsule, mais bon, il y a aussi Hen dedans. Et Hen, elle sait éteindre les incendies !


We need to vent.

Si on m’avait dit qu’il y aurait dans cette série la réplique « vite, mettez vos combinaisons d’astronaute » et que ce serait premier degré, je ne l’aurais pas cru. Enfin, si, parce que les scénaristes sont tellement perchés, que bien sûr que si c’est quelque chose auquel on peut croire. Henrietta a donc la merveilleuse idée, en début d’épisode, d’ouvrir au plus vite la capsule dans laquelle ils sont. Après tout, ils sont en train de brûler : son idée est d’ouvrir au plus vite pour que le feu puisse être évacué. En soi, c’est une bonne idée.

Le problème, c’est que la porte est coincée. Athena fait alors ce qu’elle fait de mieux : elle enfonce la porte, qui s’envole dans l’espace. Athena manque de peu d’y passer aussi, mais on peut compter sur Hen pour la retenir et éviter la catastrophe. Enfin, tout est relatif : ils n’ont plus de quoi fermer la capsule, alors peut-être que la catastrophe n’est pas terminée. Non mais franchement, toujours plus.

Ils n’ont plus de contact avec la Terre, mais Athena et Hen restent confiantes malgré tout et rassurent tout l’équipage avec elles, affirmant que Karen trouvera bien un moyen de les recontacter une fois de plus… bon, mais ils savent aussi qu’elle n’aura que 12 minutes pour trouver une situation, sachant qu’ils n’ont qu’une heure et six minutes d’oxygène devant eux. Bref, le mot d’ordre est de ne pas paniquer sinon ils n’auront plus d’oxygène. On ne va pas se mentir toute cette partie de l’intrigue est totalement perchée et allumée. Et ce n’est que le début !

L’épisode commence en ville par une femme insupportable se plaignant de sa journée à son mari – qui est son futur ex-mari. Alors que le ciel est littéralement en train de s’effondrer sur leur gueule, le mari finit par avouer sa femme qu’il ne veut pas aller voir leur psy conjugal. Quel beau moment pour arrêter sa thérapie de couple que le moment où le ciel leur tombe sur la tête !

Bizarrement, quand il y a un débris qui s’effondre sur la station de métro où Lori vient de rentrer, son mari change subitement d’avis. Il se précipite à sa recherche et son secours. C’est-y pas mignon. Ce sont nos pompiers qui sont envoyés sur place pour leur venir en aide – nos pompiers et Harry qui était dans le camion avec eux. C’est tellement un futur pompier ! On notera l’efficacité de Lori dans tout ça : elle a eu le temps de descendre dans la gare et de monter dans un train en vraiment pas longtemps.

Buck la retrouve coincée sous des débris du train. Elle est coincée, donc, et le temps presse : Buck, Eddie et Chimney font ce qu’ils peuvent pour la sauver. Ils ne sont pas aidés par le mari qui est assez idiot pour revenir auprès de sa femme, en plus. Franchement, je ne suis pas convaincu. Je trouve que l’idée des débris tombant du ciel est géniale, mais se concentrer sur une femme coincée dans un train, avec en plus une fuite d’eau… c’est trop basique ?

Le mari est finalement évacué et c’est à Harry de le babysitter dans le camion de pompiers. C’est bien connu, c’est ce que font les pompiers, garder des gens dans le camion… Bon, cela dit, la scène permet d’approfondir encore un peu plus le personnage d’Harry, je suppose que tout n’est pas perdu.

Pendant ce temps, nos pompiers sont embêtés par la situation qui finit par leur faire envisager l’impensable : pour sauver Lori, il faut d’abord l’amputer d’une jambe. Le problème, c’est que personne à l’hôpital ne peut leur venir en aide, car l’hôpital est débordé par la situation catastrophique à Los Angeles. Malgré ses doutes, Chimney est celui qui finit par couper la jambe : il hésite longtemps, se demande si Bobby le ferait, mais finit par demander tout simplement à son mari s’il peut lui couper la jambe.

Le mari hésite à son tour, parce que c’est un choix de merde en vrai. Que ce soit écrit quelque part : si c’est ça ou mourir, amputez-moi, hein. C’est horrible, mais tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir, tout ça, tout ça. Je schématise un peu, mais face à des choix pareils, que faire ? Le mari accepte, Chimney coupe la jambe et se fait remercier en tant que capitaine. Il demande à son mari d’expliquer à la femme qu’elle pourra le haïr lui pour la jambe coupée… De toute manière, entre ça et la noyade…

Ailleurs, Tripp fait une petite conférence de presse pour expliquer ce qu’il s’est passe dans l’espace, mentant au passage sur le fait que la tempête géomagnétique était imprévisible. Il abandonne aussi au passage ses passagers dans l’espace : avec les débris qui tombent du ciel, il est impossible d’envisager des secours. Ses prières sont avec la famille, yay. Karen est dépitée, énervée et toujours au centre d’appels. Elle remarque qu’il est trop tard pour faire de sa femme une cause perdue et même si Maddie est au bout du bout, elle refuse d’abandonner. Tout est contre elle, cependant : elle apprend qu’elle n’aura pas contact avec sa femme avant encore 72 minutes. On se croirait sur Megaupload, tiens !

Maddie a l’éclair de génie (non) dont ils ont besoin au centre de contrôle : la navette ne sera pas au-dessus de Los Angeles, mais elle sera peut-être au-dessus d’autre chose. Il y a d’autres moyens de les contacter, yay. Il suffit d’appeler un autre centre d’appel – est-ce celui de Nashville ? J’aurais aimé voir Grace au Texas, mais bon… je ne suis à jour dans aucune autre série de la franchise, alors allez savoir ! C’est bien celui de Nashville, mais c’est un crossover vraiment simple et tout petit.

Finalement, décision est prise d’envoyer nos héros dans la capsule vers la station internationale. Descendre n’est pas possible avec juste une heure d’oxygène, il faut donc monter un peu plus haut. C’est plutôt logique, mais plus personne n’a de contact avec l’ISS, alors ça reste un pari risqué. En plus, bon, il s’agit de manœuvrer un vaisseau dans l’espace, autant dire que ce n’est pas si simple qu’on veut bien nous le faire croire.

Par chance, ils ont un major avec eux et un geek qui trouve que ça ressemble à la PS5. Soit. Avec juste ce qu’il faut de pression supplémentaire concernant leur survie, quoi. C’est ridicule, mais ça prend bien quand même, parce que c’est 9-1-1. Vraiment, l’ensemble me fait penser à la trend de tous ces hommes qui se croient capables de faire atterrir un avion alors qu’ils ne sont pas pilotes. Karen, qui n’est pas astronaute, propose une solution et leur décrit comme elle peut les démarches à effectuer. C’est déjà peu probable que ça puisse fonctionner, mais ça empire encore quand on nous explique qu’en plus, elle perd le contact avec la capsule. Une fois de plus.

Dans la capsule, la panique est de plus en plus grande : en approchant de l’ISS, ils tombent sur le cadavre de l’astronaute qu’on avait vu en début de saison. Il est mort, bien sûr, et ça fait que Parker, l’ado là, fait une crise d’angoisse. Déjà qu’ils n’ont plus d’oxygène… La prof de yoga avec eux essaie bien de les aider, mais c’est Athena qui est la plus efficace pour le calmer.

Bon, ce n’est que temporaire : quand il doit traverser de la capsule vers l’ISS, il refait une crise qui est problématique. Athena est à nouveau forcée de prendre les choses en main et de le pousser vers l’ISS. Tout le monde rejoint donc l’ISS et tout est bien qui finit bien. Ou pas.

Sur place, Hen retrouve l’autre astronaute qui a été blessée pendant la tempête géomagnétique : elle a carrément un poumon perforé. Ce n’est pas ça qui va arrêter Hen : elle a toutes les connaissances pour lui venir en aide et elle lui sauve la vie juste à temps pour que l’astronaute puisse leur délivrer une mauvaise nouvelle : l’ISS est sur le chemin des débris qui reviennent régulièrement la frapper. Et elle n’est pas sûre que l’ISS tienne une quatrième fois. On se fout de nous. Il reste donc encore un épisode sur cet événement de début de saison, et c’est bien dommage car je n’accroche pas du tout !

Pour ne rien arranger, à la caserne, il n’y a plus de pompiers : il ne reste que May et les enfants d’Hen et Karen. Elle les babysitte jusqu’à l’arrivée d’une jeune femme avec la tête ensanglantée. Elle n’est pas blessée par la catastrophe de la saison, juste par son chien qui l’a faite tomber sur sa table basse. Franchement, les scénaristes sont dans l’abus : il ne reste aucun pompier, alors c’est May qui se retrouve à soigner la femme. Elle comprime sa blessure avec ses cheveux, utilisant la technique que sa mère utilisait sur ses cheveux quand elle était enfant. Elle a bien sûr l’aide de Mara, mais on se fout de nous.

La femme est contente d’être soignée et prévient ses réseaux sociaux, ce qui fait que la caserne se transforme rapidement en refuge pour les blessés. Maddie trouve que ça fait une bonne idée : elle contacte alors les retraités médecins du coin pour qu’ils puissent venir aider et que toutes les casernes vides se transforment en hôpitaux de secours. Oui, oui, tout en gérant en parallèle la connexion avec l’espace. Trop forte, Maddie. Heureusement que j’aime bien May pour gober cette histoire, tout de même !

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Grey’s Anatomy – S22E03 – Between Two Lungs – 14/20

Cette semaine encore, la série propose un beau patchwork de plusieurs petites intrigues. On ne sait pas trop vers quoi on se dirige, mais la série continue d’avancer à sa vitesse de croisière. Tout ne me convainc pas, plusieurs personnages me saoulent, mais grosso modo, il y a du côté des nouveaux encore de quoi me motiver pour la suite. Et heureusement !

Spoilers

Une double greffe sur un patient de six ans : qu’est-ce qui pourrait mal tourner ?


Stop talking.

D’accord, j’avais plus envie de commencer la saison 2 de Culte hier, mais ce n’est plus le cas désormais, j’ai envie de savoir ce que nous réserve Grey’s cette semaine. Bon, après, quand l’épisode commence par les problèmes de Mer avec son pré-ado (bordel, déjà ?) et par Ben qui danse parce qu’il est content de sa promotion… autant vous dire que j’ai failli arrêter, hein ! Cela dit, j’ai bien aimé voir Bailey remettre Ben et Richard à leur juste place : elle a fait les jobs dont ils sont si fiers.

Voir Ben déjà obtenir une promotion, ça me soule et c’est nul franchement. Il est heureux comme tout, mais se rend compte que ça demande de faire quand même beaucoup de paperasse… Soit. Ce n’est pas du tout dans l’ADN du personnage, mais faisons comme si.

Mer passe quant à elle tout l’épisode à essayer de comprendre ce que Bailey, son fils, a bien pu confier à Nick qu’il ne veut pas lui dire, en revanche. Elle espère que son fils trouve son premier amour, s’inquiète qu’il se soit battu, etc. Elle devient presque insupportable, alors que Nick assure qu’il ne trahira pas la confiance de Bailey. Meredith finit par trouver ça bien que son fils lui fasse assez confiance pour lui confier un secret, cependant.

À l’hôpital, le grand sujet du jour est une double transplantation de poumons – c’est même le titre de l’épisode. Tous les internes espèrent pouvoir en être, tous les résidents aussi (même si Kwan dit le contraire). Comme son nouvel interne veut déjà avoir des faveurs de son plan cul, Jules comprend vite que Simone a couché avec un nouvel interne, et elle me fait délirer. Il faut dire que Simone n’est plus des malignes à lui proposer un pacte sans sexe et sans relation pour un an. Lol.

On nous présente comme toujours l’intrigue par le biais des patients. On a donc deux papas gays qui veulent sauver leur enfant et donnent chacun un bout de poumon pour lui faire une greffe. Une sacrée situation, encore, toute la famille sur le billard avec des risques importants pour leur santé. Tellement de risques, en fait, que Winston n’est pas convaincu du tout par l’idée de Nick qui est derrière cette opération révolutionnaire.

Il insiste pour vérifier que les pères sont bien au courant des risques qu’ils prennent, risques à vie. Mer lui sert d’excuse pour sonder les papas, qui sont des vrais papas et ne reculent pas pour si peu. Winston accepte donc de faire l’opération sur l’enfant, et il peut compter pour ça sur Jules qui le soutient – qu’elle est loin du pacte voulu par Simone en début d’épisode.

Si tout se passe bien pour lui, ce n’est pas le cas pour Nick : son patient s’avère avoir une infection et ne peut pas être opéré. Partant de là, Nick essaie d’annuler toutes les opérations, seulement, voilà, Winston a déjà commencé et l’enfant ne survivra pas à un décalage de quelques jours. Meredith propose alors de diviser en deux le bout de poumon du papa sain ; ce qui n’est pas si évident en théorie. En pratique, ils le font sur des reins. Winston se retrouve donc à improviser toute une procédure et à faire des tests. Sur un gamin de six ans. Tout va bien.

Il reste à annoncer tout ça aux patients désormais. Le papa qui voulait le plus donner son poumon se réveille avec une petite infection et la bonne nouvelle que son fils ira bien quand même.

Bien sûr, Lucas a du mal à se faire à la présence de Bryant, le nouvel interne qui a couché avec Simone. Il est tellement agacé par lui qu’il finit par lui révéler ce qu’il s’est passé. Malgré ses essais pour s’en débarrasser auprès de Bailey, Lucas apprend vite qu’il doit enseigner à tout le monde, comme il peut.

Il est désespéré, mais supporte la situation comme il peut. En plus, ils s’occupent d’une patiente plutôt bavarde alors qu’avec Bryant (Wes, c’est son prénom), il est hyper silencieux. Bordel, c’était mieux quand Jules couchait avec Lincoln avant son premier jour, hein. Là, Simone et Lucas sont à la limite du harcèlement avec Bryant, c’est terriblement mal écrit.

Heureusement, Bailey est là pour se rendre compte qu’il y a un souci et observer les techniques pédagogiques de Lucas. C’est une bonne chose cependant : Bailey le remet à sa place. Les scénaristes lui donnent encore un peu trop raison, je trouve, puisqu’il trouve une tumeur sur l’organe qu’il est en train d’opérer – le cancer de la patiente s’étend malgré la chimio. Il se comporte un peu mieux quand même avec Bryant par la suite, ainsi qu’avec la patiente à qui il redonne de l’espoir quand il n’y a plus trop si l’on en croit la tête de Bailey. Elle a eu de meilleures poker faces par le passé, mais ça doit être terrible d’annoncer à une femme de 27 ans qu’elle va mourir d’un cancer, je suppose.

Jo et Teddy continuent d’être très amies cette saison. C’est un duo que je n’aime pas trop et que les scénaristes me paraissent forcer depuis la saison précédente. Elles arrivent et partent toujours en même temps de l’hôpital, j’ai l’impression. Ce n’est peut-être qu’une impression. Bon, peu importe, l’intérêt de la scène est que Jo observe une interaction gênante entre Cass et Teddy. Oui, Cass est de retour pour draguer Teddy dans l’ascenseur. Qu’est-ce que j’aime cette actrice, mais qu’est-ce que ça fait bizarre quand même ce flirt digne d’adolescentes !

Toute cette partie de l’intrigue m’a déprimé, honnêtement. Jo emmène Teddy acheter une voiture. Et elle est enceinte. Et elle veut tester une voiture. Et il n’y a même pas d’accident ? C’est nul. Jo a besoin de Teddy, apparemment, pour négocier avec le vendeur, parce qu’elle est trop optimiste et joyeuse et qu’elle compte sur la sans cœur qu’est Teddy pour ne faire qu’une bouchée du vendeur. Pourtant, Teddy s’effondre quand le vendeur se met à parler d’enfants qui vivront toute une vie dans leur voiture… C’est si nul ?

Elle pleure parce qu’ils ne feront jamais de roadtrip en famille avec Owen ? C’est si nul ! Je comprends l’écriture du perso et la volonté de faire une intrigue sur ce regret, mais putain, ils ont passé des entre-saisons à s’enfuir à l’autre bout du pays parce qu’ils étaient des criminels, alors peut-elle vraiment regretter cette relation de merde avec Owen et d’hypothétiques roadtrips familiaux ? Et puis, côté écriture, merci la crédibilité de les foutre dans une voiture à vendre après avoir fui en plein milieu d’une négociation pour acheter une voiture !

J’ai toutefois bien aimé la morale qui est qu’il est important de se passer en premier parfois et de retrouver sa joie de vivre – ou au moins un petit quelque chose qui rend heureux. Pour Teddy, c’est la négociation qui la rend heureuse. C’est mal écrit, avec des techniques de négociation auxquelles on ne peut pas croire, mais on va faire avec, surtout que ça lui donne ensuite le courage de recontacter Cass pour un petit rencard. Ben voyons.

De son côté, Kwan se met à dos la nouvelle chirurgienne plastique de l’hôpital en la prenant pour une interne. Il est odieux avec elle, lui parle mal en pensant que c’est sa subalterne, avant de découvrir que Mohanty, la nouvelle, est sa supérieure. C’est plutôt amusant comme première rencontre et très Grey’s dans l’esprit. En plus, ils passent la journée à bosser ensemble sur le même patient, qui fait un peu les mêmes erreurs que Kwan en pensant qu’elle n’est pas la chirurgienne…

Kwan fait aussi l’erreur de donner à manger à ce patient, sûr que ça ne posera pas de problème puisque sa chirurgie est terminée. Seulement voilà, il y a une complication et il doit retourner se faire opérer – ce qui pose problème maintenant que Kwan lui a dit de manger. Franchement, après 20 ans de Grey’s, je savais déjà que ça allait lui arriver, mais en vrai, ça fait longtemps qu’on n’a plus vu ce genre de petites conneries dans la série et ça passe toujours.

Kwan essaie donc de se rattraper le soir et demande comment il pourra impressionner Mohanty par la suite. Qu’est-ce que j’ai aimé sa réponse : tais-toi, Kwan. Tais-toi.

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Culte – S02E01 – L’Effet Pom-pom Girl – 15/20

Tout le problème est, une fois n’est pas coutume, que j’ai un peu trop d’attentes en commençant cette nouvelle saison. C’est un bon premier épisode, mais il ne répond pas à toutes les questions que j’aurais sur la naissance des 2be3, en commençant déjà après le stade que j’imaginais comme point de départ pour la série. Tant pis, ça n’empêche pas la production d’être incroyable et la série d’être vraiment de qualité.

Spoilers

Filip rêve de participer au concours télévisé du Plus bel homme de France. Il peut compter sur le soutien de ses amis Adel et Frank.


T’es dans la vraie vie ici, hein, t’es pas dans ta télé.

J’ai tellement hâte de commencer cette saison ! Cela faisait longtemps qu’une série n’avait pas eu cet effet sur moi, mais ça signifie aussi que la barre de mes attentes est trop haute pour le bien de la série. Ce premier épisode débute par un petit plan sur une salle de concert pleine à craquer alors que les 2be3, à moitié nus comme il se doit, sont en loge à stresser. Filip est à ça de se droguer avec des médicaments, Adel et Frank s’inquiètent pour lui et s’assurent que tout ira bien. Cela commence si bien. On a un point de chute pour la fin de cette saison, avec ce premier gros concert qui révèle déjà que l’apogée de leur gloire ne sera pas si positif que ça. On enchaîne sur ce qui ressemble à un bon gros teaser de la saison, avec des répliques à venir, un concert sur le point de commencer et… on repart en arrière, évidemment.

C’est bon, ils m’ont déjà bien vendu la série, mais ils en rajoutent encore avec une excellente bande-son chargée de nous ramener en 1995. On découvre la vie de tous les jours de nos trois jeunes héros en devenir : Adel est un étudiant qui se dévalorise un peu trop auprès de ses profs et pas heureux en amour, Frank a besoin de thunes et fait un petit job peu cool à déplacer des cartons en enquillant les heures sup, Filip fait beaucoup, beaucoup, beaucoup de sport. Son envie dans la vie ? Être une star. Il a le physique pour, en vrai, mais son père ne voit pas les choses comme lui. Il a un fils qui s’est fait virer de son équipe de gym et passe sa journée devant la télévision.

Bref, la vie de Filip ne fait pas trop rêver : il y a de quoi déprimer… mais celle de ses futurs camarades aussi n’est pas idéale. La plongée dans les années 90 est une pure réussite. Ce ne peut que l’être : ils avaient géré en saison 1, ils gèrent toujours en saison 2. Eh, ça donne envie de retourner un peu en arrière, parfois.

Et parfois, non. On suit ensuite nos héros dans une boîte de nuit, et ça, non, ça ne me donne pas envie de revenir en arrière. Les trois héros de la série se connaissent donc déjà : ils sont voisins, habitent Longjumeau, sont tous potes et vont en boîte ensemble. Là-bas, il y a une battle de danse pour Filip qui cherche malgré lui des noises à un autre type, ça vire en baston générale. Bon.

Première déception : je pensais qu’on verrait la rencontre entre les trois. C’est aussi parce que je ne savais pas qu’ils se connaissaient avant d’être les 2Be3 que je pensais ça, donc la série m’apprend déjà quelque chose. En tout cas, ce premier épisode tourne déjà autour d’une idée fixe de la part de Filip : il veut être élu Plus bel homme de France. Il participe pour ça à un concours d’où il est recalé à trois reprises. Cela dit, on sait, nous, que les choses vont s’améliorer pour lui, même si ce n’est pas gagné quand on le voit finir dans une baston générale en boîte de nuit – baston dans laquelle il n’y a même pas de vrais blessés, hein.

La série enchaîne donc sur la sortie de boîte de notre trio, et ils donnent envie d’être potes avec eux limite. Ils se font draguer par une bande de filles qu’ils croisent et voilà donc Filip qui a l’idée du siècle : ensemble, ils sont comme les pom-pom girls, ils ont un succès monstre. Fort de cette idée, il décide d’utiliser ses potes dès le lendemain pour avoir du succès : vexé d’être recalé du casting, il s’arrange pour rencontrer directement le producteur de l’émission du Plus bel homme de France.

Filip demande ainsi à Adel de se faire passer pour un producteur serbe. Une conversation téléphonique plus tard, Adel obtient une information qui est le Graal pour Filip : le producteur de l’émission est au Banana. Il n’y a plus qu’à savoir ce qu’est le Banana. Tout paraît si simple dans cette future success story !

Il y a tout de même un problème à régler : le Banana, ils ne savent pas ce que c’est. Une recherche dans le bottin plus tard (je suis mort), ils savent qu’ils doivent aller à Paris. Adel n’est pas ravi, parce qu’il a exam le lendemain, mais bon, il se laisse entraîner par ses potes. Là, les scénaristes se font plaisir sur l’époque également : en 1995, la Coupe du monde n’a pas été remportée par la France, alors, on en profite pour un petit commentaire sur la France qui n’est pas encore la France Black-blanc-beur (une époque qui fait rêver sur le papier pour sa tolérance considérée comme normale) et pour la première utilisation du « 2be3, trois teubés »… On ne saura pas exactement d’où ça vient ? C’est décevant. C’est un « vieux blaze de 6e ». Soit.

Nos trois héros prennent ensuite le RER C et j’ai eu envie de pleurer : les rames sont les mêmes aujourd’hui qu’en 1995. Et bon, la série a fait des efforts pour en dénicher une qui soit bien propre et tout, mais vraiment, quel enfer ces rames de RER ! Puis, peut-on évoquer la lenteur du RER C ? Ils ne sont pas sur la bonne ligne pour une ascension fulgurante à Paris, je vous le dis, moi !

Qu’importe, parce que la saison ne comporte que six épisodes. Ce sera donc fulgurant pour eux : les trois persos se décident à doubler pour entrer plus vite en boîte, tombent sur une vague connaissance en faisant face au videur et les esprits s’échauffent vite. Malick, le videur, ne veut pas les faire entrer et compte sur une entente avec Adel qu’il appelle « cousin », en vain. Par chance, un certain Michel Andreev décide de les faire entrer. Il place en fait sa carte avec son numéro auprès de Filip. C’est malin de sa part. Filip a beau voir que Michel connaît du beau monde (l’acteur de Premier baiser, je pleure, quelle réf improbable), il ne semble pas capter qu’il a déjà un numéro important.

Seulement, voilà, lui il ne pense qu’à Jean-Pierre qui a eu l’audace de le recaler de son émission. Une fois dans la boîte, Filip le cherche donc partout, jusqu’à ce qu’on lui indique que Jean-Pierre est un drag tranquillement posé sur un canapé. A priori pas effrayé par le milieu très gay du bar dans lequel il se trouve, Filip se faufile jusqu’à lui et se fait connaître comme il peut. Pour avoir toute l’attention de Jean-Pierre, il n’hésite pas non plus à l’embrasser. OK. Décomplexées, les années 90.

Le baiser lui décroche exactement ce qu’il espérait : Jean-Pierre lui explique que ses photos sont à mourir de rire, mais qu’il valide ses essais filmés. Hop, tout est réglé pour Filip qui vole une bouteille puis entraîne ses potes dans une soirée de folie au son d’Anastacia (le plaisir !). Après, pour une série qui revient sur l’origin story des 2be3, je trouve ça un peu abusé qu’on nous les présente déjà comme trois potes qui se foutent à poil en boîte avant même le succès. Et ils sont des losers en amour ? Comment c’est possible, même, avec ce physique ? Si encore, ils étaient cons… mais on nous vend des persos plutôt malins.

Frank est clairement sous-développé à ce stade, ce que je trouve dommage. Le lendemain, Adel passe ses examens avec difficulté tandis que Filip cherche encore (en vain) la validation de son père qui est plus que blasé et déçu par les choix de son fils. Soit. Ce n’est pas grave pour Filip qui décide de tenter sa chance aussi auprès de Michel.

Arrivé chez lui pour « prendre un thé », Filip découvre derrière la porte un jeune homme qui a une bonne vibe homosexuel aussi et ne semble pas apprécier de voir Filip débarquer. Eh, ça sent la concurrence malvenue. Qu’importe. Michel est ravi de voir que Filip est venu chez lui. C’est un critique littéraire et il tente vite sa chance auprès de Filip, qui le recale. Est-ce qu’il sait déjà ce qui le tente dans sa vie amoureuse ? Probablement. Il sait en tout cas qu’il veut être connu dans la vie en général, qu’il veut qu’on se souvienne de son nom. Michel n’apprécie pas d’être repoussé quand il veut l’embrasser, alors il vire Filip de chez lui.

Le soir, Adel rentre chez lui et voit ses frères se foutre de sa gueule : d’une manière ou d’une autre, ils ont appris que Filip avait embrassé Jean-Pierre et l’homophobie étant ce qu’elle est, il est taxé de gay par tout Longjumeau. Frank s’inquiète aussitôt pour Filip quand il l’apprend, craignant que son père ne le tue… Allez, hop, vacciné, les années 90 ne me vendent plus du rêve.

En parallèle, nous suivons aussi deux autres nouveaux personnages : il y a un producteur de maison de disque et son employée, Salomé. Et Salomé, ce n’est pas n’importe qui : c’est à elle que l’on doit la carrière d’Etienne Daho qu’elle a réussi à dénicher. J’avoue, j’ai aussitôt fait pause pour voir de qui il s’agissait et je suis déçu que la série ajoute un personnage fictif qui va avoir une importance de taille dans la carrière du trio. Non, Salomé n’existe pas dans la réalité.

Je sais bien que ce n’est pas un documentaire, je sais bien qu’on avait aussi un personnage fictif fou amoureux de Loana et lançant toute sa célébrité en saison 1, mais on avait aussi un avatar parfait d’Alexia Laroche-Joubert et ça ne semblait pas réinventer aussi grossièrement la réalité. Là, on nous change grandement la réalité avec ce personnage dont le job est de trouver les talents de demain – et donc les 2Be3.

En plus, elle a une nouvelle mission claire : trouver un nouveau succès au plus vite, car elle se fera virer un mois plus tard si elle n’y parvient pas. Purée, il va lui falloir trouver vite son idée révolutionnaire.

Elle essaie de récupérer la thune qu’elle a dépensé en cadeau pour une artiste qui semble se foutre d’elle, enchaîne les clopes et se fait inviter par une pote (eh, on découvrira en fait que c’est sa copine, mais tout est suggéré ?) au Plus bel homme de France. Décidément. Elle s’y rend et c’est là qu’elle va rencontrer nos héros. Filip participe dans un magnifique slip argenté (non), comme tous les autres candidats. À la différence des autres, il est accompagné par ses potes. Quand Adel se met à faire le pitre pour se foutre de son huile sur le ventre, Salomé le repère et se met à lui parler.

On a droit à quelques bonnes vannes et frappes incisives, Salomé lui explique qu’elle est fauchée et risque de se faire virer. Elle est intéressée par Adel, surtout parce qu’elle le voit comme un objet marketing potentiel. Ce n’est pas la seule à voir les choses comme ça : on est sur un tournage pour le Plus bel homme de France après tout. L’entente entre Salomé et Adel n’est pas évidente. En fait, ça se passe mal plutôt mal entre eux.

Le tournage commence tout de même, avec la présentation de tous les candidats, les uns après les autres. Ils ont plus ou moins des talents à dévoiler, plus ou moins de l’humour et le tournage se passe plutôt bien pour Filip en vrai. Il termine ainsi Plus bel homme de France 1996. C’est son rêve d’enfance qui devient réalité.

Le problème, c’est que les rêves ne sont pas toujours ce qu’on pense qu’ils seront. Le lendemain, il regarde donc la VHS de son passage à la télévision et semble déprimé. Il reçoit tout de même un coup de fil de Salomé : elle souhaite avoir le numéro d’Adel, tout simplement. Il faut croire qu’elle enchaîne un peu trop les clopes aussi, parce que Filip la recale en lui disant qu’elle fait mal la voix de femme. J’ai ri.

La scène qui suit me rappelle la belle époque de Brothers & Sisters, avec des appels mis en attente pour s’appeler les uns les autres. Le trio est donc rapidement mis au courant que Salomé s’intéresse à Adel et veut lui proposer un devoir. Tout ce que souhaite Adel, c’est de repasser son examen foiré. Il a beau demander l’aide de son professeur qui lui faisait plein d’éloges en début d’épisode, il se retrouve à redoubler son année. Le prof paraît sacrément con, hein, à le faire redoubler parce qu’il sentait la vodka. OK. Je sais, Adel a déconné, mais si vraiment il le voyait comme un bon élève capable de beaucoup, je ne vois pas l’intérêt de le faire redoubler toute une année. Bref, ce n’est jamais qu’un cliffhanger.

Un autre cliffhanger voit Filip se faire virer de chez lui parce que son père a découvert sa participation au Plus bel homme de France et surtout parce qu’on lui demande dans la rue si son fils est PD. Je ne savais pas du tout que ça avait commencé comme ça pour lui la célébrité. Je trouve ça triste. Quant à Frank, il veut aussitôt défendre Filip en s’adressant directement aux mecs qui propagent les rumeurs sur lui, mais c’est en vain. Frank se bat donc, et il finit par être tabassé par les homophobes à qui il s’en prenait. Wow. C’est une fin tendue, tout s’est accéléré d’un seul coup. Je ne m’y attendais pas forcément.

PS : bon, par contre, je pensais tout voir le jour de la sortie et c’est un échec complet. Je ne sais pas du tout quand je verrai la suite. Revenez sur le blog de temps en temps ?

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Culte (S02)

De quoi ça parle ?

Après le Loft, il est temps de revenir sur un autre phénomène culte : les boysbands, et plus particulièrement les 2Be3. Plongeons donc en 1995…

Saison 1 | Saison 2

Ce que j’en attends

Je sors de la piscine, mais j’attends de cette série qu’elle me donne envie de retourner au sport. En vrai, mes attentes sont hyper élevées après le véritable bijou qu’était la saison 1. Je sais que la foudre ne frappe pas deux fois au même endroit en théorie, mais les images promos fonctionnent bien sur moi. Le sujet m’intéresse vraiment, même si je le connais beaucoup moins que celui de la saison 1.

Il faut déjà que j’arrête de comparer les deux saisons, c’est n’importe quoi cette introduction. Et oui, j’ai bien l’intention de voir toute la saison 1 dès aujourd’hui, jour de sortie. Même si je sais qu’il n’y pas le feu chez Adel (allez, hop, j’ai casé ma blague), j’ai peur d’être spoilé. Spoilé sur un truc qui s’inspire de la réalité, c’est fou comme j’ai peur de trucs cons parfois… Mais écoutez, j’ai plus envie de voir la naissance et l’apogée des 2Be3 que le dernier épisode de Grey’s Anatomy. Peut-on vraiment m’en blâmer ?

Note moyenne de la saison : 15,5/20

Culte – S02E01 – L’Effet Pom-pom Girl – 15/20

Tout le problème est, une fois n’est pas coutume, que j’ai un peu trop d’attentes en commençant cette nouvelle saison. C’est un bon premier épisode, mais il ne répond pas à toutes les questions que j’aurais sur la naissance des 2be3, en commençant déjà après le stade que j’imaginais comme point de départ pour la…

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Culte – S02E02 – Pro Bono – 15/20

S’il y a de l’idée et que c’est clairement une série de qualité, je suis complètement perturbé par le rythme saccadé et la chronologie bien confuse. J’ai l’impression que les scénaristes ne peuvent pas raconter tout ce qu’ils auraient envie d’aborder, et qu’ils font donc avec les moyens du bord. C’est dommage car ça gâche…

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Culte – S02E04 – Amis pour la Vie ? – 17/20

Les choix faits sont définitivement différents de ceux que j’attendais, mais en même temps, cet épisode est peut-être le plus intéressant à aborder directement la gloire et tous les effets secondaires négatifs qu’elle peut engendrer. Si dans les médias, c’est le succès, on suit nous une vraie descente aux Enfers pour les personnages. Ils me…

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Culte – S02E05 – La rançon de la gloire – 15/20

Amusant, ce titre d’épisode, parce que je trouve que ça s’appliquait déjà très bien à l’épisode précédent. On sent bien que le rythme s’emballe dans la vie des 2Be3 et que le succès vient avec une facette très négative qu’il n’est pas toujours facile de gérer. L’épisode continue lui dans la lancée du reste de…

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Culte – S02E06 – Un sens à ta vie – 15/20

Une conclusion à l’image de la saison : on nous propose une fin de saison qui ne trouve pas forcément de sens à la vie de tous les personnages, mais qui nous propose au moins de terminer les intrigues entamées pour les personnages, y compris la part de fiction. C’est bien fichu, franchement. J’espère une saison…

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