Finalement, c’est vrai qu’il y a un peu trop de rebondissements pour que ça puisse tenir le temps d’un film. La série a l’avantage de développer chaque piste et chaque suspect. Et pour autant, ça reste une mini-série qui soulève certaines questions sans prendre tout à fait le temps de pousser la réflexion jusqu’à son terme. Je me suis pris au jeu petit à petit ; la série fonctionne.
Spoilers
La carte mémoire retrouvée ouvre la piste d’une nouvelle coupable inattendue pour Sara : Mélanie.
Je ne sais pas. Est-ce que les audiences remontent ?
Ce n’est pas parce qu’elle est à l’hôtel que Mélanie n’est plus harcelée. L’épisode commence par un petit Wrecking Ball qui me confirme que la série n’est pas très audacieuse dans ses choix musicaux, mais qu’elle sait comment être attractive. Elle finit par rentrer chez elle pour mieux constater que Bruno et son fils n’y sont plus.
Et pour cause, ils sont au commissariat avec la carte mémoire. Les policiers découvrent donc la vidéo de Mélanie qui s’énerve sur Kimmy et ça rebat les cartes une fois de plus. Sara est prise entre deux, un peu dégoûtée de voir ce que fait son crush. Il n’en faut pas plus pour qu’elle freine l’enquête et préfère plutôt que la piste soit creusée avant l’arrestation de Mélanie.
Maltraite-t-elle sa fille ? Bien sûr. Pour autant, son fils assure qu’elle ne frappait personne. Le problème, c’est que Kimmy ne voulait plus tourner de vidéos. L’air de rien : cela se ressentait sur les vues de la chaine, et donc probablement sur les finances de Mélanie. Pendant que Mélanie fait une nouvelle story insta parce qu’elle a quand même besoin de quelques likes et de soutien financier, les flics découvrent la sordide vérité sur ses business.
Sara bloque énormément pour qu’elle ne soit pas arrêtée, ce qui finit par provoquer les suspicions de ses collègues : ils finissent par découvrir que Sara ment pour cacher qu’elle voit Mélanie alors que ce n’est pas officiel. Sara, elle, finit par comprendre qu’elle est manipulée, ou en tout cas qu’elle se laisse attendrir par ses yeux de chiens battus et qu’elle ne devrait pas.
Non, vraiment, elle ne devrait pas. Elle finit par rejeter Mélanie quand celle-ci la harcèle jusque chez elle, et c’est la pire idée du monde. Mélanie décide d’aller s’en plaindre directement à la justice, ayant même la bonne idée de le faire en se plaignant en fait à l’ex de Sara. Elle ne pouvait pas le savoir, mais ça craint pour la flic : elle est déchargée de l’enquête et on la place en vacances forcées, parce que c’est plus simple comme ça.
C’est con. Sara commençait à se faire à l’idée d’une possible culpabilité de Mélanie pourtant : elle est allée interroger sa mère qui souligne que sa fille est prête à tout pour gagner et être la meilleure. Elle n’a rien de remarquable, mais elle est maligne et cherche toujours à tout faire pour être la numéro 1. Y compris avec sa chaîne Youtube, donc.
Du côté de la critique des médias, chère au livre et donc à la série, on a dans cet épisode une scène un peu idiote à la piscine. Bruno filme son fils… jusqu’à ce que l’employé chargé de nettoyer la piscine lui fasse remarquer qu’il serait mieux à nager avec lui. Lol. C’est hyper vrai, mais le fait que ça vienne de lui, c’est un peu trop décalé, je trouve, et ça ne fonctionne pas du tout. J’ai eu envie de rire plutôt que d’être attendri ou convaincu par ce qu’il dit – qui est vrai.
Après ce moment très sympa père-fils, Mélanie et Bruno se retrouvent à jeter par la fenêtre toutes les affaires d’Happy Récré, leur chaîne Youtube. La série tente trop de rendre ça poétique alors que ça ne l’est pas. Bon, ce qui est fait est fait, on va dire. Mélanie est arrêtée juste après par les flics. Elle a beaucoup trop menti pour paraître encore sincère.
Cependant, alors qu’elle passe ses vacances à regarder des vidéos d’enfance tournée par sa mère, Sara a une nouvelle idée : regarder des vidéos d’enfance de Kimmy. Elle y découvre que son meilleur ami, Ilan, était un handicapé que Mélanie a peu à peu évincé de ses vidéos. L’enquête va alors super vite : elle contacte un collègue de confiance, qui a envie de démissionner (vraiment, c’est un personnage dont je ne me souvenais pas mais qui est top et que j’apprécie beaucoup dans la série), pour qu’il l’aide dans ses recherches.
Elle remonte vite la piste : la mère du petit est Elise Villers, l’animatrice de l’école qui voulait lancer les services sociaux sur la piste de Mélanie à la base. Et bim, tout s’éclaire : on a enfin l’identité de la ravisseuse. Soit. Je ne me souviens plus assez du livre pour savoir si tout s’y passe exactement de la même manière, mais dans la série, ça fonctionne, je trouve. Le cliffhanger nous laisse là-dessus : Sara et son collègue vont se rendre chez Elise, en zone blanche sans réseau.



