Bon, comme je l’imaginais, ce n’est pas glorieux du tout comme introduction. Je comprends pourquoi la série n’a pas fait parler d’elle : l’intrigue proposée est extrêmement décousue et galère à introduire ses personnages, sa mythologie et ses enjeux. Disons que ça donne l’impression qu’ils veulent être sur trois fronts à la fois, sans arriver à en gérer un seul. Ceci étant dit, les scènes d’action sauvent l’épisode car elles sont hyper qualitatives.
Spoilers
Maya a une enfance aussi malheureuse que ce qu’on connaît d’elle à l’âge adulte.
Maya… You and I, your father, we’re family.
Enfance malheureuse
La série commence déjà mal avec un « Marvel Studios » qui se passe du générique habituel. Je suis là pour avoir ma dose de Marvel, ça commence théoriquement par là. Bon, je vais essayer de ne pas en tenir rigueur à la série et de me concentrer un peu sur ce qui suit. Le problème, c’est que je ne suis pas sûr de comprendre ce qui suit avec des êtres tatoués de partout (marqués serait plus juste) qui sortent de Terre et boivent de l’eau d’une source magique avant d’être enterrés à nouveau lorsque le plafond (volcanique ?) s’écroule. Mais qu’est-ce que je viens de voir ?
Ce qui est sûr, c’est que la femme qu’on vient de suivre finit par atterrir dans ce qui ressemble à un jardin d’Eden, avec un oiseau qui se pose sur elle et sa peau d’argile qui se craquèle. En-dessous, il y a une peau humaine et des vêtements qui l’empêchent de finir à poil devant le reste de sa tribu, les Choctaw.
Tout ça n’est en fait qu’une histoire racontée en 2007 par une petite fille à une autre, sa cousine, malentendante. Bon, il est question de Maya, quoi, mais je ne suis pas convaincu par une introduction qui semble déjà se perdre dans une mythologie inutilement compliquée. Il me semble qu’une voix off pour expliquer ce qu’on voit n’aurait pas été de trop, pour une fois.
Après, on n’est pas en manque d’action : les parents des petites filles sont en train de se faire une bonne soirée qui se terminera mal. Les grands-parents de Maya (je suppose) partent en laissant les cousines ensemble sous une tente. Comme il pleut des cordes, elles finissent par rentrer et réclamer du chocolat chaud. Alors que Maya part avec sa mère acheter de quoi en refaire, elles ont alors un sacré accident de voiture parce que les freins de sa voiture ne fonctionnent plus.
La scène suivante nous apprend que ceux-ci ont été sabotés à cause de son mari, un criminel local. Ma foi, on le savait déjà, mais ça ne fait pas de mal de nous le rappeler. Dans l’accident de voiture, Maya a aussi perdu sa jambe et son père a perdu tout le respect de sa belle-mère. Forcément. Le père décide dès lors de partir à New-York, loin de sa belle-famille qui lui en veut, tandis que Maya passe son temps à culpabiliser pour l’accident dont elle se sent responsable. Elle voulait du chocolat chaud après tout.
Le départ pour New-York est super violent pour la petite en tout cas. Non seulement, elle a perdu sa jambe et sa maman, mais elle perd aussi le soutien de sa cousine. C’est compliqué pour elle. À New-York, son père fait tout ce qu’il peut pour offrir une vie différente de la sienne à sa fille. Il veut la maintenir loin du crime, mais bon, quand on a un papa criminel, c’est un peu impossible. Maya observe tout et comprend vite ce qu’il en est.
Malgré sa jambe en moins, elle a une prothèse qui lui permet de faire du judo, où elle croise Fisk. On ne nous le dit pas encore comme ça, mais on le comprend.
Fisk
Après cette longue introduction, il est temps de sauter dans le temps pour quinze ans à peu près. Nous retrouvons Maya sur un ring de boxe où elle met KO son adversaire sans le moindre souci. Elle part ensuite en moto vers un immeuble où elle tombe sur un véritable massacre en cours. Un type avec une épée semble être en train de dégommer tout le monde dans le bâtiment. Maya se fait aussi discrète que possible et assiste ainsi au meurtre de son père, transpercé par un sabre. Euh… OK.
C’est une introduction plus que chaotique tout ça, et ça continue quand la cousine envoie des SMS à Maya pour lui dire qu’elle est là en cas de besoin. Mouais. C’est étonnant comme manière d’introduire un personnage tout ça. On ne comprend pas trop pourquoi, mais Maya est ensuite arrêtée par la police dans une concession de moto. Elle balance une moto sur une voiture de flics, mais aucun d’entre eux ne lui tire dessus.
C’est plutôt une bonne chose, cependant : ça permet à Fisk de venir s’occuper d’elle. Il empêche son arrestation et l’embarque en limousine pour lui raconter que lui aussi a perdu son papa quand il était jeune. Pardon, mais si le but est de nous faire compatir pour Fisk, non merci hein. C’est un connard, on le sait. Bref, il recrute Maya et l’engueule pour qu’elle transforme sa peine en quelque chose d’utile (pour lui).
Elle se rend alors dans un autre repaire de malfrats où elle aura pour mission de tuer tout le monde, parce qu’ils ne sont pas sympathiques avec le Caïd. Soit. Les mouvements de caméra sont fluides et les scènes d’action sont plutôt bien fichus, parce qu’il y a le budget Marvel, mais le personnage de Maya n’est pas dingue pour l’instant. On la voit par exemple s’en prendre à un garde qui essaie de la peloter avant de se figer complètement au moment où l’action commence.
Finalement, un méchant lui tombe dessus, ce qui la fait sortir de sa léthargie. Elle met KO deux types très rapidement, avant de… se faire attaquer par Daredevil ! Alléluia. Enfin un personnage qui peut donner envie d’accrocher à la série. Les scènes d’action avec lui sont toujours aussi incroyables. Malgré tout, Maya parvient à s’enfuir après une action très fluide. Elle a fait ses preuves pour Fisk et c’est comme cela qu’elle entre dans le monde du crime. De mon côté, elle fait ses preuves comme excellent personnage pour les scènes de combat : on s’éclate en post-prod à nous retirer le son par moment et les chorégraphies sont géniales.
La série peut avancer à nouveau très vite et nous rappeler que Maya, on la connaît déjà bien : nous avons eu l’occasion de la voir découvrir la vérité sur le meurtre de son père dans une autre série. C’est donc Hawkeye qui lui explique que c’est Fisk qui a commandité le meurtre de son père. Elle a du mal à le croire, mais doit se rendre à l’évidence. Elle décide donc de le tuer d’une balle dans la figure, juste après la bataille de Noël vue dans Hawkeye, justement.
Cinq mois plus tard
Ah, nous y voilà enfin : la moitié du premier épisode permet d’en arriver là où je pensais que la série allait commencer. Il serait temps. Nous retrouvons Maya blessée au ventre. Elle se rend en Oklahoma sur sa moto, manquant de se tuer en chemin parce qu’elle s’endort au guidon. Je ne savais même pas que c’était possible de s’endormir en moto en vrai.
Bref, elle se rend dans sa maison d’enfance et en profite pour recoudre sa blessure, avant de se mettre à rêver de la tribu Choctaw et de Chafa, la première femme de la tribu. C’est très décousu comme manière de nous introduire l’intrigue, c’est terrible.
Au réveil, elle a l’impression que sa maison va être prise d’assaut, mais ce n’est finalement qu’un de ses cousins, ravi de la retrouver. Le plaisir ne semble pas trop partager par Echo que je trouve odieuse avec lui. Certes, elle essaie de se faire discrète, mais ce n’est pas une raison pour être si détestable. J’imagine que ça permet d’instaurer le cadre de la série, ce que l’épisode cherche clairement à faire ensuite en nous présentant toute la ville avec des filtres et des biais très précis. Maya est une motarde, c’est l’ambiance visée de manière pas très discrète.
Pas très discrète, c’est aussi une manière de décrire Maya, je trouve. Elle se trimballe avec une moto hyper bruyante pour espionner sa cousine, devenue pompier, puis continue d’être très discrète en se rendant dans… comment ça s’appelle ? Une piste de patinage ambiance disco. En vrai, ça a l’air rigolo comme endroit.
L’idée est qu’elle contacte le gérant de cet endroit parce qu’il peut la mettre en relation avec quelqu’un pour soigner sa blessure par balle – Gretchen, croque-mort. Le problème, c’est qu’elle passe par l’accueil, tenu par un certain Vickie qui n’hésite pas à balancer sa présence en ville, en échange d’une prime. La série galère un peu à introduire ses personnages quand même. Vickie sort de nulle part et est un malfrat de plus, le gérant est clairement lié à la famille de Maya puisqu’il connaît sa cousine aussi. Cela dit, on passe vite à autre chose quand Maya révèle qu’elle est en fait en ville pour s’attaquer aux hommes de Fisk – à Fisk Entreprise.
Le gérant le vit mal très mal et décide donc de l’abandonner. Soit. Le flashback de l’épisode nous révèle alors, sans la moindre surprise, que Fisk a survécu. Le mec se prend un camion dans la face, une balle dans l’œil, mais il vit encore ? Tss. Oh, sinon, le générique de fin a plutôt la classe.
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