Daredevil Born Again – S01E05 – With Interest – 13/20

Voilà un épisode étonnant ! C’est un one-shot au sein de la saison et je n’ai rien contre en théorie, mais je suis plutôt contre les épisodes mal écrits. C’est malheureusement le cas de celui-ci, vraiment : s’il y a un guest inattendu et sympa, il y a beaucoup d’appât pour rien, des infos inutiles et des scènes auxquelles on ne peut pas croire, tout simplement. Franchement, c’est dommage : il y a plein de qualités (côté action, musique, acting…), mais les défauts les éclipsent.

Spoilers 

Et si on faisait un épisode braquage de banque ? C’est original, ça, personne ne l’a jamais fait, non ?

Careful what you wish for, Mr Murdock.

L’épisode marque des points en commençant directement par le générique, je crois. Je l’adore ce générique. Il marque aussi des points en étant un épisode pour la St Patrick, probablement diffusé la bonne semaine. Moi, je perds des points parce que je le regarde avec un mois de retard (pile, un mois après la St Patrick en tout cas) et parce que je n’ai pas reconnu immédiatement que le Mr Khan avec qui Matt avait rendez-vous était le père de Kamala Khan.

L’avantage, c’est que la série ne tourne pas autour du pot : le père parle de Miss Marvel histoire de. Si c’est juste pour du fan service et de la promo de Funko, c’est nul. Moi, j’ai maintenant envie de la voir. Pourtant, il faut juste que j’entende Matt raconter le besoin qu’il a d’un prêt financier pour son cabinet. Il parle en vain, en plus : le père de Kamala est tout gentil, mais il refuse le prêt.

Matt part donc de la banque… et ça se fait juste avant que celle-ci ne soit braquée. Par chance, Matt entend encore suffisamment bien pour faire demi-tour, tout en demandant à Kirsten d’appeler les secours. Peut-être que dire ce qu’il se passe serait utile, mais non. Alors que le père de Kamala essaie de contacter sa fille en vain, Matt revient donc dans la banque en sifflotant, l’air de rien.

Il est fort pour jouer les innocents et rappeler l’air de rien qu’ils risquent la prison à perpétuité s’ils se transforment en meurtrier. Allez. Les braqueurs n’apprécient pas d’avoir un avocat parmi eux, pas plus qu’ils n’apprécient de découvrir que malgré une préparation très minutieuse, ils ont choisi un jour où le directeur de la banque n’était pas là. C’est con. En plus, Matt fait venir les flics plus vite que prévu.

On sent bien qu’ils perdent un peu le contrôle, surtout que Matt entend tout ce qu’ils disent derrière des portes closes pour se préparer à la suite. Ils décident d’utiliser Yusuf, le père de Kamala, pour accéder au coffre-fort – mais Matt apprend de celui-ci qu’il ne peut pas réellement ouvrir le coffre – et de libérer deux otages en signe de bonne fois quand la police leur demande. La police ? On nous introduit l’agent Angie Kim. Elle est calme et déterminée comme il se doit. Je l’aime bien.

À l’inverse, les braqueurs n’aiment pas du tout Matt. Ils essaient donc de faire sortir de la banque quand ils doivent libérer des otages, mais il ne l’entend pas comme ça. Je trouve ça un peu grossier ensuite : non seulement, Matt parvient à négocier pour rester parmi les otages, mais en plus, il se fait accompagner aux toilettes simplement parce qu’il en a envie ? Et personne d’autre n’en a envie ? Non, franchement, c’est trop gros.

Cela mène à une scène sympa où on nous coupe la musique pour bien faire comprendre que Matt doit réussir à neutraliser le braqueur qui l’accompagne (et est super sympa à décrire tout ce que Matt ne peut pas voir comme s’il était guide habituel pour un malvoyant !) sans faire de bruit. La scène d’action reste efficace. Matt parvient à le faire et à atteindre Yusuf et un autre braqueur juste à temps : Yusuf était sur le point de se faire tirer dessus.

Une fois le braqueur KO, Matt décide de… braquer la banque, tout simplement. Son argument est qu’ils ne peuvent pas remonter les mains vides, ce que j’entends, mais ils vont remonter aussi avec deux braqueurs KO ? C’est cool de voir que Matt sait débloquer des coffre-forts. C’est moins cool de voir Yusuf galérer à ouvrir le coffre que les braqueurs visent, mais prendre le temps quand même de papoter avec Matt pour savoir s’il est vraiment orphelin. Non mais sérieux.

La blague de l’agent Kim sur la nonne leprechaun m’a fait rire, c’est honteux. Heureusement, on enchaîne vite sur autre chose : la police veut entrer, les braqueurs prennent mal que Matt remonte seul et avec le diamant dans la main et… Matt balance le diamant dans les airs ?

Il réussit ensuite à mettre KO les braqueurs car les fumigènes de la police ne l’empêchent pas plus que d’habitude de voir ce qu’il se passe (of course), puis à sortir de la banque comme si de rien n’était en tant qu’otage. Sortir de la banque ? Il veut rejoindre un dernier braqueur qui se fait passer pour un flic, histoire de le tabasser. Et le diamant ? Eh bien, il y a une cliente qui croyait l’avoir, mais en fait non, elle n’a qu’un bonbon.

Après tout ça, Matt prend le temps de revenir voir Yusuf pour prendre de ses nouvelles. C’est l’occasion de nous reparler de Kamala et de nous révéler que le diamant est désormais dans les bonbons de Yusuf. La police ne l’ayant pas retrouvé, le voilà riche ? Faudra juste qu’on m’explique pourquoi et comment Matt ne s’est pas retrouvé en prison par contre : il a littéralement ouvert le coffre et donné le diamant, qui a disparu, aux voleurs – ou à un employé de la banque, ou au public… Je veux dire, la police ne peut pas ignorer ça, si ?

Et bien si.

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Daredevil Born Again – S01E04 – Sic Semper Systema – 13/20

L’épisode s’éparpille bien plus et vous allez dire, à raison, que je ne sais pas ce que je veux, mais ça ne m’a pas plu non plus qu’il aille à ce point dans toutes les directions. Je trouve qu’on a du mal à voir concrètement où les scénaristes souhaitent aller. Au passage, il y a LA scène de retrouvailles qui était attendue mais qui est un peu un flop et un message social balancé lourdement. Eh, faites mieux !

Spoilers 

Une nouvelle menace pointe le bout de son nez, mais Matt est occupé à faire son deuil d’Hector.

I hate this city, no one is doing anything about it and no one will ever do anything about it.

On ne saura pas exactement comment Matt a appris la mort d’Hector : l’épisode commence avec son passage à la morgue pour savoir ce qu’il s’est passé exactement. Matt est aussi confronté à la nièce d’Hector venue voir son oncle. Elle devrait en vouloir bien plus à cet avocat qui a révélé l’identité de son oncle en vrai : oui, il l’a sorti de prison, mais cette exécution est clairement liée à son activité. Pourtant, elle laisse Matt la consoler, malgré sa colère contre la situation. Avant de passer au générique, on nous révèle alors un autre personnage au visage masqué. Allons bon, encore une miette jetée pour nous faire patienter jusqu’au cliffhanger… où on le revoit en train de torturer un type. Soit.

Post-générique, nous retrouvons un des hommes de main de Fisk alors qu’il passe une bonne soirée en boîte de nuit. Je ne m’attendais pas du tout à le suivre dans ce cadre-là, mais admettons. Il est évident que ce n’est pas gratuit de toute manière, même si pour l’instant, je peine à voir où les scénaristes veulent aller avec son personnage. Bien sûr, il parle de Fisk et donne des infos confidentielles, donc ça va lui retomber dessus.

Le lendemain, il retourne au travail et assiste à une réunion de Fisk dans laquelle celui-ci parle d’un projet immobilier. Sans trop de surprise, un article finit par sortir et comparer le maire à une ordure. Daniel, c’est le nom de l’employé, culpabilise et en parle à sa boss, Sheila. Elle essaie de distraire Fisk autant que possible, mais celui-ci est bien trop énervé par les retours de la presse pour que ça passe comme ça.

Il convoque toute son équipe pour essayer de savoir d’où vient la fuite. Daniel reconnaît son erreur face à Fisk. Bien que celui-ci soit très énervé, il réussit l’exploit de maîtriser ses nerfs : il remercie Daniel pour son honnêteté et ne le vire pas. En effet, il reconnaît son courage de dire la vérité et sa loyauté ; et il compte bien en profiter. Arf. C’est exactement ce genre d’attitude qui fait de Fisk un adversaire redoutable : il sait comment se rendre merveilleux aux yeux de ses employés. Daniel ne lui refusera plus jamais rien, je suppose. Le soir, on voit Fisk dîner face à un type en cage, et j’avoue que je n’ai pas reconnu qui c’était alors que je suppose qu’on doit déjà le savoir. Ce sera réexpliqué plus tard, hein. Adam, probablement ?

Après le procès d’Hector, Kirsten trouve un nouveau client pour Matt et l’envoie rapidement bosser là-dessus. Le nouveau client est un vrai rigolo qui souhaite faire rire les autres gens dans la cellule quand il découvre que son avocat est aveugle – en vrai de vrai, ça me pose question : tous les documents sont en braille ? Je sais, c’est un détail. C’est la première fois que j’y réfléchis je suppose.

Allez, tout ça ne l’empêche pas de faire son job, même si j’ai du mal à voir où va la série pour l’instant. Matt défend donc Leroy, un type récidiviste qui s’est fait arrêter pour… avoir volé du popcorn dans une boutique. Y a pas de petites affaires, je suppose ? Leroy est assez insupportable à ne pas reconnaître sa punition et à exiger de Matt qu’il fasse en sorte de le libérer sans le moindre jour de prison.

Ce n’est pas évident vu son casier. Pourtant, Matt parvient à négocier avec l’avocate d’en face avant même la tenue d’un procès : elle finit par concéder à ne laisser que dix jours de prison à Leroy quand elle comptait en demander 35 à l’origine. Matt est excellent dans son métier, ce n’est pas nouveau. Au tribunal, il croise aussi à nouveau l’agent Powell, ce qui est l’occasion pour lui de creuser sur ce qui est arrivé à Hector. Il écoute donc les battements de cœur du flic quand il assure ne rien savoir du meurtre d’Hector.

Une fois que c’est fait, il retourne voir Leroy, toujours pas heureux de ses dix jours de prison à venir. Il se lance dans une tirade sur la difficulté de la vie, sur les services sociaux qui lui coupent les allocations quand il ne vient pas aux rendez-vous parce qu’il est en prison. Soit. J’aime bien le message derrière, mais j’ai trouvé que c’était un peu grossier de la part de cette série de nous l’imposer comme ça. À voir s’il y aura un autre intérêt.

En attendant, Matt continue de mener l’enquête sur ce qui est arrivé à Hector. Sur le lieu de son meurtre, il retrouve la douille qui a servi à le tuer (on pourrait croire que la police aurait été capable de le faire si un aveugle réussit rien qu’avec son ouïe, mais bon) et découvre le logo du Punisher dessus. Il n’en faut pas plus pour que Matt rende une petite visite à Frank.

Je ne m’attendais pas à un retour comme ça pour Frank : il est clairement un déchet humain, enfermé dans sa base à ne plus vouloir se mêler de rien. Il agresse Matt en le prenant pour un intrus, se calme quand il le voit… mais le ton remonte tout aussi vite entre eux. En effet, Matt accuse Frank de rester inactif dans la lutte contre le crime.

Le meurtre d’Hector ? Frank blâme un de ses nombreux fans qui n’a pas compris son message. Ma foi, c’est bien écrit, ça ; c’est exactement ce qu’il se passe après tout. La scène entre les deux est aussi l’occasion, inattendue, de voir Matt digérer un peu la mort de Foggy. On en entend beaucoup parler pour quelqu’un qui est mort il y a plus d’un an : Frank cerne tout de suite que Matt n’a pas encore digéré la mort de Foggy. C’est à peu près tout ce à quoi cette scène sert finalement.

Matt rentre ensuite chez lui où il retrouve sa nouvelle petite amie. Elle ne vaut pas Elektra, tout de même, mais admettons. S’il couche avec elle, il ne trouve pas pour autant le sommeil ensuite. La conversation avec Frank a clairement réveillé quelque chose en lui : il remonte sur le toit de son immeuble pour s’entraîner avec ses armes de Daredevil. Après tout, lui aussi est inactif contre le crime depuis la mort de Foggy.

Enfin, la thérapie de couple continue pour Fisk et Vanessa. Je comprends bien qu’on y aura droit toute la saison, mais je n’arrive pas à savoir si je trouve ça vraiment pertinent. Leur couple n’est pas spécialement un couple qui fait rêver, qui peut servir de modèle avec les tromperies ou qui m’intéresse vraiment. C’est juste un moyen de découvrir un peu plus les personnages et les failles de chacun d’entre eux.

Vanessa a trompé Fisk avec Adam, aucun d’eux ne sait désormais où il est après une conversation avec Fisk et… ça semble convenir à tout le monde ? C’est étonnant. Vanessa a tout de même l’occasion de dire du bien de Fisk et d’assurer à sa psy qu’elle va bien : son mari ne lui fera jamais du mal. Tant mieux pour elle, je suppose… mais et les autres alors ?

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Daredevil Born Again – S01E03 – The Hollow of His Hand – 16/20

La série reste bien bavarde, mais je crois que je n’en attendais pas autre chose. En revanche, j’attendais un fil rouge qui s’étire dans la durée, pas une écriture similaire à celle d’un film. On avance plus vite que je ne m’y attendais en ne restant concentré quasiment que sur une seule intrigue dans cet épisode. Après, je dois bien reconnaître que ça fonctionne.

Spoilers 

Matt prépare le procès d’Hector.

You lecture me about what’s right and wrong, and then you have the nerve to make a mockery of my courtroom !

J’avais la meilleure volonté du monde pour voir cette série au fur et à mesure de sa diffusion, parce que j’adore voir les séries comme ça… Et pourtant, me voilà avec toute la saison à rattraper. Dire que j’avais même pour ambition de rattraper Punisher entre deux épisodes. C’est malin, ce fut un énorme fail. Il faut bien commencer quelque part, cependant, alors c’est parti pour cette critique.

En début d’épisode, Matt se rend auprès d’Hector pour le réconforter et, vraiment, cette série est parfois bavarde juste pour occuper du temps d’épisode, je trouve.

Après le générique, on s’éloigne de l’intrigue principale pour assister à un étonnant braquage où un homme se fait tuer parce que son collègue est trop con pour donner sans portefeuille sans broncher. Le lendemain, Fisk est tenu au courant de ce double meurtre et de la perte du camion que les hommes conduisaient pendant son petit-déjeuner avec Vanessa. Cette dernière s’inquiète un peu que la guerre des petites fourmis ne finisse par leur exploser au visage, mais Fisk lui assure qu’elle n’est pas concernée.

Il faut bien dire que c’est aussi comme ça que je me sens : je ne me sens pas trop concerné par les magouilles de Fisk et Vanessa, ni par les pions avec lesquels ils se battent sans trop le dire. Il faut pourtant qu’ils apprennent à communiquer : ils continuent de suivre une thérapie de couple – en espérant pour Vanessa qu’elle parviendra à obtenir ce qu’elle veut, à savoir être mouillée davantage dans les affaires de Fisk. Chacun ses délires.

De son côté, Matt rencontre l’agent Powell dans les toilettes du tribunal. Ce dernier est là pour tenter de l’impressionner, mais bon, il en faut plus que ça pour l’impressionner et il compte tout de même défendre Hector. Matt s’est déchaîné la veille, mais personne n’en parle : j’aime bien quand même que la série prenne le temps de nous montrer ses poings ensanglantés. Il n’est qu’un humain, après tout.

Un humain, oui, mais aux sens aiguisés : pendant le procès, il entend un autre flic murmurer que Nicky Torres ne doit surtout pas témoigner. Il faut dire que toute la défense de Matt repose sur sa présence pour prouver que Powell ment à la barre : il assure ne pas connaître son indic’ et Matt compte bien prouver que si. J’aime bien que la série prenne le temps de nous montrer un procès, parce que c’est le job de Matt après tout.

Il est plutôt bon avocat quand il s’attaque à Powell qui, lui, cherche à charger Hector autant que possible. On nous fait tout un tas de suspense autour de Nick en revanche : pendant un long moment, il semble qu’il ne viendra pas au procès… et quand il arrive enfin, le problème est qu’il revient sur son témoignage. Il ment à la barre et refuse de reconnaître qu’il donnait des infos aux flics. C’est con : c’est la raison pour laquelle Hector est intervenu à la base, il le protégeait.

Cela fait reculer de plusieurs cases le cabinet de Matt. Il fait quand même venir Hector à la barre. Lui, il confirme, sous serment, ce qu’il s’est passé. Comme ce n’est pas suffisant, Matt décide de révéler son identité secrète de White Tiger. C’est complètement abusé : après s’être battu pour garder le secret de son client, il le balance devant tout un tribunal, sans même prévenir Hector avant. Ce dernier ne semble même pas lui en vouloir plus que ça : le plus énervé dans l’histoire est le juge.

Je comprends le point de vue de Matt qui est que les policiers menacent ses témoins alors il faut bien montrer que White Tiger est un justicier qui fait le bien pour la communauté. En effet, les flics ne peuvent pas faire taire tous les gens qu’il a pu aider – surtout quand il y a aussi des rapports de police qui expliquent tout le bien que ce justicier fait.

La police a beau être corrompue, il est compliqué de faire face à un cas bien défendu par Matt. Il fait d’Hector un héros populaire. L’avocat en face est quand même capable de faire face, justement : il est tout à fait humain de faire le bien comme le mal. Les bonnes actions n’annulent pas les mauvaises actions ; et surtout, il y a un policier qui s’est pris un métro en pleine face. C’est un peu longuet ces scènes de procès ; pas forcément ce à quoi on s’attend en regardant une série de super-héros… mais c’est aussi hyper efficace comme écriture. Le changement de ton est plutôt bienvenu. En revanche, il y a des personnages secondaires qui manquent. Tout se centre tellement sur cette intrigue de procès qu’on dirait plus un film qu’une série.

Je m’attendais à ce que le procès dure sur la saison et soit un fil rouge, moi, mais ce n’est pas le cas : Hector est reconnu non coupable de tous les chefs d’accusation dix bonnes minutes avant la fin d’épisode. Bon, un peu moins avec le générique, je suppose, mais tout de même. C’est une victoire pour le cabinet de Matt et il célèbre ça en passant la soirée avec sa nouvelle copine – et en parlant de Foggy tss.

Il y en a un à qui la conclusion du procès ne plaît pas du tout : c’est Fisk. Il rappelle la journaliste pour faire une déclaration claire : le maire de New-York considère que les justiciers n’ont pas leur place dans ce monde et sont des lâches à cacher leur visage. Allez. Il assure que ça ne continuera pas ainsi. On en arrive alors au cliffhanger : Hector renfile son costume de White Tiger et sort pour protéger la veuve et l’orphelin. Malheureusement pour lui, il se prend une balle dans la tête de manière tout à fait gratuite et inattendue.

Et le tueur n’est autre qu’un homme habillé avec… Un pull Punisher, bien sûr. Arf.

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Daredevil Born Again – S01E02 – Optics – 16/20

Tout en gardant le style et en baignant dans l’ADN de la série d’origine, cet épisode commence à marquer davantage de différences et dévoiler à quoi ressemble cette version 2025 de la série. Les changements opérés fonctionnent tellement bien qu’ils arrivent à tous me convaincre : j’ai l’impression que les scénaristes ont su cerner la plupart des défauts et des points qui me dérangeaient dans la série d’origine. À ce stade, ils auraient pu nous proposer 22 épisodes directement.

Spoilers 

Fisk est élu maire. Bonne année.

If you lose the cops, you lose the city.

Comment ça, Fisk est élu le jour du Nouvel An, ça fait beaucoup d’un coup. Pauvres New-yorkais. J’aime bien, tout de même, que la série prenne le temps de montrer que malgré la ferveur populaire, il y a une beaucoup de gens silencieux qui ne sont pas ravis entre les murs de leur appartement – grâce à l’ouïe de Matt. Du coup, on l’entend sans qu’on nous le montre, mais vous comprenez ce que je veux dire, pas vrai ? Fisk souhaite la bonne année à ses électeurs, tout en promettant de mettre un terme aux agissements des justiciers masqués, parlant de Spiderman au passage.

Oui, bien sûr que Fisk fait des discours à rallonge pour les new-yorkais. Il aime toujours autant s’écouter parler. J’aimerais tellement que quelqu’un lui dise et trouve le moyen de le faire taire. Même dans son bureau, il parle de manière interminable de l’âge indéterminé du bureau comme si cela avait une quelconque importance. C’est toujours une façon de ne pas parler de ce qui importe vraiment : sa directrice de campagne lui fait remarquer que le silence de Vanessa commence à être gênant pour son image auprès des électeurs plus traditionnels.

J’imagine qu’il va les récupérer en se comportant comme un politique de base : en déplacement, il se retrouve face à une route abîmée qu’il fait aussitôt réparer sans attendre de permis. Simple, efficace, de quoi se faire saucer sur les réseaux parce qu’il y avait un grand embouteillage. Mouais.

Je suis surpris que l’épisode conserve l’idée du documentaire BB tourné dans les rues de la ville. Pour un premier épisode, c’était un moyen facile de montrer où l’on en était et de réintroduire des éléments. Dans un épisode deux, ça semble confirmer une tendance pour toute la saison. Cela donne l’impression d’une page de publicité. Ces reportages, présents tout au long du premier épisode, ont en fait une autre utilité : celle d’introduire le personnage de BB, la journaliste qui les réalise.

Celle-ci demande à rencontrer le maire Fisk, se servant pour ça de sa connexion avec un des employés de Fisk. Sa rencontre est supposée être celle d’une journaliste avec le maire, mais elle s’avère plutôt être conseillère politique… avant de demander des infos sur Vanessa et concrètement de se faire congédier.

Elle donne tout de même des conseils importants à Fisk : il décide de continuer d’utiliser BB, parce qu’elle peut lui être pratique. Elle lui a expliqué qu’il avait une bonne partie des flics à dos, et notamment le chef de la police, et que ça ne l’aiderait pas à être un bon maire. Fisk se rend donc à un enterrement de policier (tué par un client de Matt, j’y reviens dans la suite de la critique) pour découvrir que c’est vrai : le chef de la police le déteste et lui souhaite un bien court mandat. C’est problématique.

Le commissaire essaie donc de démissionner ensuite, en promettant que d’autres flics suivront, mais Fisk l’en empêche. Un petit chantage bien senti à base de photo de son fils illégitime suffit à le faire changer d’avis, mais ça sent plutôt mauvais pour les conditions de travail des flics ensuite. Et bloqué comme ça, le commissaire promet que son travail ne sera pas exceptionnel.

Un nouveau personnage est introduit dans le métro new-yorkais : un justicier pas masqué qui vient en aide à un type qui ne peut pas se défendre et s’en prend à ses deux agresseurs. On sent facilement venir la catastrophe : un des agresseurs finit par se faire dégommer par le métro. Le problème ? Les agresseurs sont de la police. Hector Ayela se fait donc arrêter.

Par chance pour lui, alors qu’il est tabassé par quelques flics pour faire une confession, Matt passe par là et entend ce qu’il se passe. Il décide aussitôt de le représenter, parce qu’il sait qu’il ne ment pas quand il se dit innocent et qu’il évoque un accident. S’il ne voulait pas tuer un flic – qu’il ne savait pas être flic – ses battements de cœur indique toutefois qu’il ment à Matt quand il dit ne rien cacher d’autre.

Kirsten n’est pas trop heureuse d’apprendre que son partenaire prend un cas pro bono alors qu’ils sont déjà en galère avec d’autres cas. En plus, ce pro bono donne l’impression qu’ils sont contre les policiers désormais, mais bon, Matt parvient à la convaincre. Il convainc aussi Cherry de continuer de bosser pour lui malgré son désaccord de s’opposer à la police : Cherry croit Matt quand il dit le client innocent, mais il apprend vite qu’il y a d’autres choses à chercher dans le passé d’Hector, parce qu’il n’a pas tout dit à Matt.

Le problème de ce cas ne fait que commencer pour Matt, cependant. En effet, il apprend vite que l’affaire attire les médias du coin : c’est une affaire de policier tué, bien sûr que les médias s’en mêlent, bien sûr que le procureur se retrouve face à Matt quand notre avocat défend Hector. Les chances d’Hector sont minces. Cherry, Kirsten et Matt n’ont pas trop d’autres choix que de dire la vérité à la femme d’Hector quand elle leur demande s’il a une chance de s’en sortir.

Elle est en froid avec son mari, alors bien sûr, c’est compliqué pour elle de se rendre au procès comme si de rien n’était. Elle assure qu’il a changé depuis leur mariage, et pour cause. En enquêtant sur Hector, Cherry découvre que leur client est le Tigre Blanc, un autre justicier masqué de New-York. Certes, il n’avait pas son costume en tuant le policier par accident, mais ça change toute l’optique du procès de savoir ça. D’où le titre de l’épisode, donc.

Matt se débrouille donc pour que le juge ne divulgue pas l’information pendant le procès : il est plutôt doué en tant qu’avocat et c’est une bonne chose. C’est un aspect nouveau et différent de la série de voir autant le développement d’une affaire judiciaire. Cela fonctionne sacrément bien, je trouve. J’aimais déjà voir ça dans She-Hulk, mais là, il me semble que la série a de quoi proposer des cas de la semaine qui fonctionneraient bien.

En attendant, Matt suit un des flics du commissariat – celui qui a survécu dans le métro – pour mener à bien sa défense. Grâce à ça, il est aux premières loges quand il entend que le flic a retrouvé l’homme qu’Hector a sauvé dans le métro et qui s’est enfui sans demander son reste. Grâce à cela, Matt peut arriver avant les flics dans l’appartement de Nick, la victime sauvée. Il le met à l’abri en l’envoyant auprès de Cherry puis reçoit les flics qui sont à sa recherche pour le tuer et mettre derrière eux leur crasse.

Pas de chance pour eux, ils tombent donc sur un avocat arrogant et chiant. Se sentant tout-puissants, il décide de le tuer pour s’en débarrasser. C’est une mauvaise idée : Matt ne se laisse pas faire et leur file une sacrée raclée. C’est douloureux à voir, bien saignant et gloups, je n’aimerais pas être à leur place. Et ensuite ? Eh bien… il faudra attendre le prochain épisode pour en savoir plus – et pour savoir pourquoi le flic véreux avait sur le poignet un tatouage du Punisher. Vas-y, faudrait vraiment que je sois à jour sur la saison 2 de Punisher en fait…

En parallèle du reste, Heather sort un livre qu’elle dédicace dans une librairie. Psy et autrice sur la psychologie ? Cela se tient. Elle rencontre un jeune qui veut être sa patiente et un homme qui travaille pour Fisk. Mouais. Si on ne le savait pas, il serait passe-partout ce monsieur ; il ne la drague pas tellement, il ne cherche pas à la recruter… Étonnant comme scène. Heather poursuit tout de même son début de relation avec Matt, et tout s’y passe bien.

Elle est tout de même obligée de décaler un rencard avec lui pour s’occuper d’un nouveau patient inattendu pour elle : elle se retrouve à gérer la thérapie de couple du maire et de Vanessa. Ils ne s’entendent plus et ça la fout mal pour l’image médiatique du maire, évidemment qu’ils avaient besoin d’une thérapie !

Sinon, avant de conclure cette critique, je dois dire que je pense que j’aurais préféré qu’on se concentre davantage sur Karen – savoir que Fisk est maire doit la dévaster aussi – mais le choix est fait de s’éloigner de la série d’origine, j’ai l’impression. Et en même temps, quand on voit le développement de Karen en saison 3 (c’était inexistant, avec juste un flashback malvenu), c’est peut-être une bonne chose finalement. Je ne sais pas trop.

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