Life hack : Le drive… à pied.

Salut les sériephiles !

Encore un article qui paraît en retard ce matin (et en plus, je ne vais même pas parler de série !), mais comprenez-moi aussi, après un coup de fil de deux heures hier (oups), il me restait assez de temps pour voir mes séries OU pour écrire. Et pour une fois, j’ai fait le choix des séries comme YOU m’intriguait énormément.

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Ce matin ? J’ai préféré jouer la sécurité et commencer par relire les cours que je donnais aujourd’hui avant de me mettre à mon clavier et de me rendre compte que je n’avais pas vraiment d’idée d’article. Tristesse !

En plus, le planning est chargé avec les courses à aller chercher avant 11h. Et hop, j’ai eu mon article tout trouvé : parlons un peu de la magie du drive… à pied. Testé et approuvé. Qu’est-ce qu’il dit ? Je sais, je sais, le principe même de drive, c’est d’y passer en voiture et de repartir pépère. D’ailleurs, la plupart des McDo Drive vous refuse si vous y allez à pied pour des raisons d’assurance (et puis, faudrait pas que vous fassiez un semblant de sport avec votre malbouffe). Cela dit, ce n’est pas le cas de toutes les grandes surfaces, et j’ai la chance d’en avoir une qui m’accepte quand je passe à pied et que je récupère mes courses.

Il faut dire que le principe est le même pour eux – et d’ailleurs, ça fait moins de boulot de ne pas avoir à charger dans ma voiture imaginaire. Parce que je n’ai pas de voiture. Et parce que j’habite à dix minutes à pied du supermarché, donc de toute manière, je fais le trajet à pied quoiqu’il arrive.

Maintenant, je vous entends tous vous poser la question du pourquoi ne pas simplement faire les courses comme tout le monde ? Pour tous les habitants d’un centre-ville, voici donc les raisons pour lesquelles vous devriez vous aussi passer au drive ; un article que j’aurais aimé trouvé il y a un mois quand je me demandais si cette drôle d’idée me traversant l’esprit allait être concrétisable ou non.

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1 – Vous ne perdez plus de temps.

Franchement. Les néons brutaux des magasins (migraine assurée quand vous avez des yeux fragiles comme moi, à moins de mettre des lunettes de soleil et d’avoir tout le monde vous jetant des regards offusqués), le bruit de fond constant (entre la super promo, le gosse qui pleure et ce client pas content qui râle, on est servi), le rayon surgelés qui vous congèle plus qu’il ne congèle ses produits, les produits qui changent de place toutes les deux semaines et les 150 types de jambon blanc différents quand vous voulez juste du jambon blanc bordel, j’ai rarement vu plus hostile qu’un supermarché et pourtant je donne cours à des ados de 15 ans. C’est chronophage, tout semble vouloir nous y agresser et même si j’ai un respect éternel pour toutes les personnes qui y travaillent, je n’y arrive plus depuis quelques années, un quart d’heure dedans, c’est l’assurance d’une envie de faire une sieste d’une heure. La perspective d’aller passer une heure dedans me rebute alors énormément, faites le calcul de la durée de la sieste nécessaire pour s’en remettre.

2 – Un choix clair

Dans les magasins, les produits sont étalés sur tout un rayon et démerdez-vous pour trouver le moins cher au kilo en lisant tous les petits chiffres des étiquettes mal placées parce qu’un client ce sera amusé à déplacer les produits. Sur internet, amusez-vous à utiliser les filtres automatiques type « classer par prix/kg croissant » et hop, c’est réglé.

3 – Faire ses courses quand on veut

Plutôt que de faire une liste interminable, de faire des aller-retours dans le magasin et d’y perdre une heure, connectez-vous simplement sur le site quand vous finissez votre boîte de céréales. Vous mettez la suivante en panier et basta, vous validerez quand le prix vous fera assez flippé (ou comme moi, votre drive ne sera dispo qu’à partir de 35€, donc vous validez quand vous êtes à 35€).

4 – Vous faites du sport. Ou pas.

Eh, je vais porter une dizaine de kilos pendant dix minutes à pied aujourd’hui, ça compte un peu, non ? Surtout qu’il fait déjà bien chaud ! Ce n’est pas un choix de flemmard, ni un caprice, c’est juste que ça m’évite d’avoir à faire ça en ayant la migraine et la fatigue provoquées par les magasins. Foutus néons, vraiment (ou foutus yeux fragiles, allez savoir).

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Et pour débusquer les contre-arguments :

1 – On ne perd pas le « lien social »

Il paraît que faire ses courses est un moyen de garder du lien social et de ne pas être robotisé, ou je ne sais quoi. Moui. Je suis très perplexe : à part pour se plaindre de ne pas trouver tel ou tel produit, je parle peu aux vendeurs. Les hôtes de caisse ? Ils sont sympas, mais débordés, donc c’est strict minimum politesse et ciao. Normal. Maintenant, que se passe-t-il quand je vais au drive chercher mes courses ? Ben… Quelqu’un me les apporte et me parle le temps que je réunisse les petits sacs plastiques dans mon sac à dos. Bref, j’ai le strict minimum politesse, quelques questions sur cette drôle d’idée de faire le drive à pied et ciao. La même chose, donc.

2 – Il y a moins de choix sur internet

C’est vrai… mais a-t-on vraiment besoin de 36 sortes de jambon blanc ? Ben non. Perso, je trouve l’essentiel de ce dont j’ai besoin et au pire, rien ne m’empêche de m’aventurer dans le magasin récupérer autre chose avant de prendre ma commande. Bref, c’est tout bénef’, et en plus je peux trier par prix sans me prendre la tête et donc, faire des économies sur mon premier petit salaire pas encore tombé (J-15).

3 – On tue des jobs.

C’est probablement vrai… sans être parfaitement complet. Les commandes sont organisées par des préparateurs. Il y a besoin d’informaticiens pour le site. Etc. On tue des jobs en en créant d’autres. L’exploitation des préparateurs ? Il faut voir la taille de l’enseigne. Je suis en province et ceux à qui j’ai parlé sont souvent multi-tâches : ils organisent les rayons autant qu’ils préparent ma commande, et ma commande leur permet souvent de faire une pause parce que justement il n’y a personne sur leur dos à ce moment-là donc ils prennent bizarrement le temps de papoter plus longtemps que nécessaire. L’idéal est encore d’en parler avec eux, vous verrez tout de suite s’ils sont soumis à une logique infernale de rendement ou non.

4 – Les commerces de proximité se meurent.

Oui, mais certainement pas à cause des drives. Au contraire dans mon cas : comme je fais mes commandes tous les 35€, si j’ai besoin d’une baguette, j’irai à l’une des boulangeries du centre-ville. Si j’ai envie de viande, j’irai trouver un truc pas trop cher en boucherie. Comme j’ai la chance immense de ne pas avoir de classe le jeudi, je me force à sortir de chez moi et vais donc au marché, où il y a du très bon poisson. Bref, ce n’est pas en allant faire un drive que vous tuez les commerces de proximité – c’est en n’allant pas aux commerces de proximité que vous les tuez. Et c’était vrai avant le drive.

Ah, et aussi, ce n’est pas plus cher de faire en drive, hein, c’est un service gratuit dans la majorité des supermarchés.

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Voilà, le drive à pied, c’est bel et bien testé et approuvé, il fallait bien que je vous en parle avant l’arrivée de l’hiver qui me fera regretter mes dix minutes à pied sous un soleil de plomb ! Notons que certaines enseignes – comme Intermarché – développent de plus en plus des systèmes de « drive piéton », avec des mini-antennes installées en centre-ville uniquement consacrées à ça. Moquez-vous donc de ma flemme d’aller faire les courses en sachant que c’est probablement une idée d’avenir pour tous les hyper-centres !

J’attends juste que ça soit une intrigue dans Superstore, maintenant !

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PS : si vous n’êtes pas sûrs que ce soit OK avec votre supermarché, faites une première commande et allez-y en voiture (je n’en ai pas, mais j’ai testé quand mes parents étaient encore chez moi), mais dites-leur que vous pouvez prendre les courses à pied, vous verrez bien ce qu’il se passe. S’ils refusent, indiquez leur la voiture et tout ira bien, sauf que vous ne pourrez donc pas avoir un drive à pied, et ça, c’est triste.