To The Lake – S01E04

Épisode 4 – 17/20
C’est marrant parce que les premiers épisodes me paraissaient assez compacts et rapides, et plus on avance, plus je me dis que la série prend son temps. Cela ne lui aurait pas fait de mal de se limiter à une quarantaine de minutes par épisode. Par contre, il est très difficile de s’arrêter en cours de route, parce que la série est vraiment bien foutue, bien filmée et bien intéressante, tout de même.

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Spoilers

L’épisode reprend loin de nos héros, avec une ambulance qui se rend à Tcherepovets, dans l’espoir de trouver un remède à l’épidémie en cours. En effet, dans la ville, il y aurait un homme qui aurait eu des symptômes primaires et qui aurait guéri. Cela fait beaucoup de conditionnel avant d’arriver à l’hôpital en question qui a de vrais airs de The Walking Dead.

A tel point d’ailleurs, qu’on traine en longueur bien trop longtemps avec cette introduction : on sait que les gens sont morts dans l’hôpital, mais les ambulanciers mettent trois plombes à oser entrer. C’est bien filmé et c’est chouette à regarder, mais c’est long. Ils tombent sur un médecin pendu, sur des « toxicos » dans le tunnel de l’hôpital et l’un d’eux – qui est le neveu de l’autre si j’ai bien capté – se fait casser ses lunettes.

Une fois que c’est fait, ils sont contents de pouvoir se barrer et de parler longueument de leurs conquêtes, avec un vantard qui promet d’avoir couché avec 99 nanas. BEN. VOYONS. Je ne le crois pas du tout le type et il espère pouvoir mourir en paix à la centième. Il n’ira pas jusque-là si vous voulez mon avis. Bon, en attendant, il manque de nous renverser Anton.

Ah, on en revient enfin à notre groupe, il était temps. Ira engueule Anton qui se balade au milieu de la route sans raison, fait la rencontre de Pavel, l’ambulancier jeune qui n’a eu que deux femmes dans sa vie et va clairement vouloir vivre quelque chose avec Ira, et l’emmène aussitôt auprès de Sergey. Celui-ci est toujours blessé après tout, et un avis médical ne fait pas de mal.

En échange de son aide, Pavel se voit offrir une lentille par Ira qui a donc ce qu’il faut sur elle, comme par hasard. La série part en vrille totale, avec un rapprochement qui n’a aucun sens entre ces deux-là. La tension sexuelle au moment de la mise en place d’une lentille, c’est un truc auquel je ne m’attendais pas ce matin, clairement. En tout cas, ils sont interrompus et forcés de se dire au revoir, puisqu’ils ne vont pas au même endroit. L’autre ambulancier est dépité, lui explique qu’il avait pourtant ses chances et… « au revoir ». Mouais.

Ira est quand même triste quand elle reprend le volant, avec son ex-beau-père. C’est sûr, ça aurait pu être mieux comme vie pour elle. Bon, après, la vie est injuste, et elle l’explique aussi à Anton en le privant de bonbons pour le punir d’avoir voulu se jeter sous une voiture. Le gamin a beau être insupportable, j’ai beaucoup aimé sa réaction, très crédible dans le caprice et les larmes de crocodile.

Dans la voiture de Lyonya, on en revient enfin à ce qui nous intéresse vraiment : le cliffhanger. Le problème, c’est que Lyonya refuse d’expliquer à Polya ce qu’il s’est passé, alors… on bute sur les mêmes incompréhensions et le même suspense.

Tout ça finit par un nouveau problème pour nos héros : un pont coupé par lequel il aurait aimé passer s’il n’avait pas été bombardé. Eh, ça sent la route coupée pour une bonne raison quand même. Malgré ce contre-temps, elle continue d’éduquer son fils à la frustration, alors qu’ils essaient de récupérer une voiture embourbée dans la neige.

Ce n’est pas si évident, et ça finit en accident avec le camion de Lyonya, Polya et Marina qui finit dans un ravin. Il faut alors tenter de pousser le véhicule pour le sortir de la neige, alors que le froid gagne peu à peu chacun des personnages. On finit avec une veillée des personnages qui passent la nuit dans une voiture, sans oser allumer le chauffage. Misha nous fait un petit discours de faits historiques sur les épidémies en Russie – c’est top cette exploitation d’Asperger pour ce personnage – et les personnages sont clairement coincés.

Ce huis-clos dans les voitures est plutôt pratique : ça permet à Sergey de s’engueuler un peu avec Ira sur l’éducation de leur fils, parce qu’il a l’impression qu’elle se venge de leur rupture sur lui. Boris, lui, est apparemment très malade et n’a plus de médicament : il en coupe un dernier pour tenter de survivre plus longtemps.

Il a le temps de faire ça, avant de voir un chasse-neige arriver. Tous les personnages sont clairement sur la défensive, mais c’est finalement une aubaine pour eux : le chasse-neige peut sortir les véhicules coincés et les tracter… sans que son conducteur ne leur parle pour autant. Il conduit tout notre petit monde jusqu’à chez lui, et c’est super louche. Anya le souligne… mais tout le monde est quand même bien content d’avoir un toit pour la nuit.

Un toit, et des couvertures ! C’est clair que ça vaut le coup. Difficile tout de même de ne pas se demander où est l’entourloupe, mais bon. Misha et Polya en profitent pour s’isoler et pour… faire l’amour. Décidément, ces deux-là. La série en profite pour nous montrer encore les seins de Polya qui prend cher en nudité quand même. Misha n’a qu’à montrer son torse, garder ses chaussettes et faire l’amour en profitant de Polya qui se donne à lui. Il finit même par jouir en elle alors qu’elle aperçoit encore son soldat transpercé aux ciseaux. J’aime bien ce stress post-traumatique, j’aime bien le couple Misha/Polya. Et j’aime aussi la manière dont tout est filmé.

Le lendemain, Anya est réveillée par Anton qui veut lui voler son carnet pour dessiner, avant de se rendre compte que Sergey, Lyonya et Boris volent eux aussi, de l’essence à leurs hôtes. Elle est contre, et Lyonya nous révèle alors que la veille, c’est Anya qui a volé le fusil de Boris pour tuer sur la femme les menaçant à la hache. Ah. Ca change tout quand même. Finalement, ils ont donc l’essence pour repartir, et ils font demi-tour maintenant que la route est coupée.

Ailleurs, nous reprenons l’intrigue Pavel et son ambulancier, mais ce n’est pas bien glorieux. On se sent toujours en Russie avec une tempête de neige qui force les personnages à s’arrêter dans un motel aux très jolies lumières. L’ambiance change du tout au tout, avec une propriétaire en train de danser dans un hall vide, en buvant de la vodka. Vous voyez, la Russie…

En tout cas, Nikolay, le collègue de Pavel, en profite pour draguer celle qui dit s’appeler Natalie, finissant en karaoké (mais qu’est-ce qu’on regarde ?) pendant que Pavel déprime sur une photo qu’il a pris avec Ira. Dur de ne pas rire. Le tout finit en festin et verres de vodka, bien sûr, alors que Natalie se laisse draguer puisqu’elle n’a vu personne de la semaine.

Elle leur propose de rester avec eux ; mais Pavel s’y refuse. Il a promis à Petya, un petit garçon malade, de lui apporter des médicaments. Deux jours plus tôt. Dès le lendemain, Pavel réveille donc son oncle qui a bien couché avec Nathalie pour le convaincre de repartir plus vite. C’est amusant et la route est déneigée en plus, alors tout va bien, merci le malentendant.

Et alors que Laura me disait qu’elle était surprise qu’ils ne croisent jamais personne sur les routes. Il n’en fallait pas plus pour qu’ils tombent sur une bonne dizaine d’hommes faisant un barrage et très intéressés par l’ambulance.

Malheureusement, ça tourne donc mal en fin d’épisode : les hommes provoquent une émeute… et ils tuent sans scrupule l’oncle qui n’a pourtant rien demandé d’autre que d’être laissé tranquille et de voir son neveu survivre. Par chance pour Pavel, tout notre groupe initial débarque à ce moment-là et Ira n’a pas du tout envie de voir son futur mec être tué. Elle nous bousille quelques munitions pour cela et arrête de surveiller son fils.

Elle va le regretter : il panique en voyant un homme s’approcher de la voiture et sort donc de celle-ci pour se cacher et survivre. Le problème, c’est que tous nos héros se barrent donc sans Anton, mais avec l’ambulance et Pavel. Pas sûr qu’ils gagnent au change.

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To The Lake – S01E03

Épisode 3 – 15/20
L’épisode est bien lent, bien long et pas exceptionnel… J’étais déçu pendant une bonne partie de Celui-CI de voir la série s’empêtrer les pieds dans ce qui semblait être une perte de temps. Pourtant, sur la fin, on sent que l’intrigue prend un virage de fou. En espérant que ce soit follement bien maintenant qu’on est accroché à la série.

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Spoilers

L’épisode commence pour nos héros sous une tente, où Anya s’occupe un peu trop de Misha à son goût, puisqu’il veut surtout impressionner Polya. Il réussit malgré tout, puisqu’elle le rejoint quand il va pisser, histoire de lui proposer du sexe en échange d’une bouteille d’alcool. On sait ce que cherchera Misha pour les prochains épisodes, comme ça.

Le lendemain, nos héros reprennent la route, avec Anton qui finit dans la voiture de son grand-père. Tout le monde est forcé de s’arrêter lorsqu’ils tombent sur un carambolage, avec un cadavre de soldat ensanglanté et un camion rogue (pompier) qui intéresse rapidement nos héros. Enfin, rapidement… Ils prennent leur temps et Ira a le temps de montrer toute son impatience.

Forcément, tout ça tourne assez mal. Le camion semblait pourtant bien désert et tout, mais il y a un blessé à l’arrière qui décide de… planter Sergey ? Il veut se défendre contre de potentiels attaquants, je veux bien, mais bon, Sergey était pourtant sympathique jusque-là avec lui. En tout cas, Sergey blessé, ça nous fait un but pour l’épisode et du stress pour tout le monde.

Anya se précipite auprès de son mec, mais Ira aussi… Tout le monde repart aussi vite que possible pour trouver de quoi l’opérer, ce qui n’est pas si simple. Boris tremble trop pour conduire par exemple, et c’est donc Misha qui doit s’y coller en écoutant Anton s’inquiéter pour la survie de son père, avec un grand-père super sympa qui lui assure que son père mourra… … … … un autre jour. Bien.

Ils arrivent finalement tous à une maison déjà bien en désordre, dans laquelle ils se mettent à chercher du fil et une aiguille. J’ai bien envie de parler d’une aiguille dans une botte de foin, à ce stade, quand on voit la tronche de la maison et de la cuisine, filmées à l’épaule toujours. De là, Anya aperçoit quelqu’un qui l’observe… et a peur d’elle. L’homme dit s’appeler Igor et accepte de les aider, ce qui permet à Anya de se mettre au travail – elle est médecin après tout, puisqu’elle est psy. Heureusement, ils ont de la vodka pour tout désinfecter, même si évidemment, Boris a envie d’un peu de vodka. Il en boit un peu avant de fournir son stock pour sauver son fils. Quel sacrifice !

Bien sûr, dans l’opération, Sergei a droit à un peu de vodka lui aussi, et Ira peut aider Anya… Elle garde beaucoup plus son sang-froid qu’elle. En tout cas, dans la panique, tout le monde a tendance à oublier Misha qui est bien perturbé par tout ce qu’il se passe. Il n’en perd pas de vue son objectif de la bouteille d’alcool pour Polya, clairement. Il a envie de coucher, lui, et il me fait rire à tenter de récupérer la bouteille et endormir le vieux Boris qui boit à côté de lui et lui raconte sa vie pas bien intéressante.

C’est finalement un échec pour lui, le pauvre, parce que Boris vide la bouteille devant lui. Du côté de l’opération, ça marche bien et Sergey se retrouve à ronfler bien fort alors qu’Anya continue d’écrire son journal. À la recherche d’un stylo, Anya se retrouve dans une voiture à papoter avec elle, et là, la série prend un peu trop son temps à mon goût. On nous les rapproche, elles paraissent pouvoir s’entendre… et ça finit sur des vulgarités entre elle et Ira qui se barre bien vite et bien loin. Pfiou.

Igor revient à ce moment, pour savoir si Sergey va bien et pour demander la nourriture. Je ne le sens pas du tout et la musique angoissante n’aide pas. Anya lui montre tout de même le coffre de voiture dans lequel est leur garde-manger, et ça me paraît super con de sa part.

A l’intérieur de la maison, Marina est angoissée par des draps avec des tâches jaunes et une forte odeur de pisse et de vieux dans toutes les pièces. Elle me fait bien rire. Lyonya ne l’écoute pas du tout par contre. A l’extérieur, Misha se pointe auprès de Polya avec un bol de… neige à la vodka. Ah oui, il est déter pour coucher avec. Le pire, c’est que ça fonctionne et que rapidement, il apprend à la connaître pour mieux sucer et lécher de la glace entre ses seins et sur sa culotte. Sympathique cette relation entre eux, dis donc.

Il n’arrive pas à conclure pour autant, parce qu’il ne tient pas l’alcool et vomit rapidement tout son repas, le pauvre. Alors qu’il fait ça et que Polya le nargue, elle remarque soudainement que quelqu’un les observe. L’intrigue ne va pas beaucoup plus loin que ça pour l’instant, et l’on retourne à l’intérieur de la maison où Anya s’occupe de Sergey et où le père de celui-ci boit toujours autant d’alcool. Au moins, il ne risque pas de prendre froid, même si tout le monde semble s’en inquiéter. Par contre, laisser Sergey torse nu, ça ne gêne personne. Allez comprendre.

Dans sa fièvre et sa sieste pour revenir à la vie, Sergey fait quelques rêves et murmure le nom d’Ira… devant Anya. C’est con. Pas autant que Lyonya qui vole les clés de la bagnole discrètement. Ainsi, pendant la nuit, Polya est réveillée d’un cauchemar peu chouette avec son beau soldat aux ciseaux par des coups de feu. Gloups. Le suspense est bon.

La voiture a évidemment disparue. Quant à Boris, il est tellement bourré qu’il débarque avec son flingue et tire dans la maison, sans raison. Enfin, il explique qu’il faut tout de même aller chasser avec Anton et Misha pour leur apprendre à être des hommes. Cette situation de stress est plutôt bien gérée par Ira qui réussit à le désarmer et l’attacher.

Lyonya ? Il revient avec la voiture quand plus personne n’y croit, mais aussi avec Olga. Olga ? La vétérinaire du coin. On ne sait pas trop d’où elle sort, mais elle semble pote avec Lyonya. Du coup, elle vient en aide à Sergey, tout en faisant flipper un peu tout le monde. Malgré tout, les femmes décident d’aller s’occuper au sauna pendant que Lyonya ramène Olga chez elle.

Cela surprend Sergey quand son fils le lui apprend, alors que Misha se met à fantasmer sur Polya. Tout ça part en vrille à vitesse grand V, mais c’est bien drôle. La série se fait plaisir avec tout son casting féminin à poil et Polya en full frontal tout de même. Eh, ça part en vrille la Russie, là. Dans tout ça, Polya sort Misha de ses rêveries pour qu’il aille chercher du bois et les réchauffer.

Le pauvre se fait alors assommer sans même voir son agresseur : Igor, l’homme qui sait très bien où sont les provisions. Bien évidemment, quand Lyonya revient auprès de tout le groupe, ils n’ont plus la moindre provision et les voitures sont vides. Il réveille Misha, puis va avec Boris et Anya dans la maison du voisin qui est forcément l’agresseur.

Malins. Le problème, c’est que dans la maison du voisin, il découvre toute une famille contaminée en train de bouffer… Euh… C’est un humain ? Des bouches ensanglantées, une hache à la main et une mère de famille agressive. Lyonya n’ose pas tirer pour autant, et quand il le fait, la série s’éclate bien du côté de la réalisation. C’est pour le cliffhanger : on ne sait pas trop ce qu’il se passe en vrai, mais on sent que la série prend un sacré tournant !

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To The Lake – S01E02

Épisode 2 – 17/20
C’est un deuxième épisode assez solide, je trouve, même s’il prend son temps sur la toute fin et si la violence est un brin trop rapide à pointer le bout de son nez. Mais bon, c’est une mini-série, alors je m’en contente et j’aime toujours beaucoup la manière dont tout est filmé et fluide. Une vraie bonne surprise, alors que je pensais avoir un second The Rain.

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Spoilers

Nos héros ne sont finalement pas ceux qui se font tirer dessus. Ceux qui se font tirer dessus sont des pauvres victimes qui n’ont rien demandé. La voiture qui approche d’Anya et Sergey ? Celle d’un homme paumé qui leur demande de l’aide pour sa femme en train d’accoucher. C’est vrai que ce n’est pas le meilleur des moments pour accoucher, tout de même.

Ira est immédiatement insupportable à sortir un fusil de chasse pour le sommer de partir, craignant qu’il ne soit contaminé. Comme dans le premier épisode, elle me soule, même si sa réaction peut être compréhensible vu ce qu’elle vient de vivre avec sa mère contaminée. Vivement qu’elle meure quand même.

Son agression est efficace, même si Marina, la femme de Lyonya, donne quelques médicaments et de bons conseils à l’homme paniqué. Anya voulait lui venir en aide, mais elle cède à la panique ambiante elle aussi. L’homme et sa femme repartent, et tout notre groupe de héros se met en route bien rapidement vers on ne sait trop où, mais le titre de la série suggère tout de même que ce sera vers un lac, quoi.

Bon, vivement que Lyonya meure aussi. Il me soule, à être un bâtard avec tout le monde, et à assurer à sa femme beaucoup plus jeune que l’âge peut compter aussi. Le trajet en voiture est vite interrompu pour nos héros quand ils se rendent compte que la voiture utilisée par Anya et Sergey se met à fumer. Rapidement, on comprend qu’ils ont mis la mauvaise essence dans la voiture, et c’est gênant.

Sergey n’a rien fait comme il fallait, et il n’a pas non plus de câble pour faire tracter sa voiture. Lyonya décide donc de faire demi-tour pour aller chercher la bonne essence. Ils n’ont rien pour eux dans cet épisode, avec des voitures complètement vides de trucs utiles.

Pendant ce temps, l’armée fouille logiquement la maison de Lyonya, et ils ont une dent contre nos héros maintenant qu’ils ont tué deux d’entre eux. En même temps, ils sont mignons l’armée, mais je peux comprendre les citoyens quoi. Faut pas déconner. Je ne comprends trop pourquoi l’armée en est là, c’est arrivé trop vite à mon goût. Quoiqu’il en soit, ils se lancent à la recherche de nos héros, et comme ils ont fait demi-tour, c’est assez rapide de tomber sur leur voiture.

Par chance, Marina a eu envie de faire pipi et la voiture est arrêtée en bord de route. Par malchance, Polya est la dernière dans la voiture et elle a trop peur quand elle voit l’armée arriver pour penser à prendre les clés de la voiture ou genre, juste, le fusil, quoi. Voilà donc le trio forcé de se cacher dans les bois avec l’armée à leur trousse, armée mener par le frère de l’homme tué par Polya. C’est la merde, quoi. Par chance, le reste des hommes est blasé de cette chasse à l’homme et décide donc de tuer le frère, puis le soldat déjà blessé à la main dans le premier épisode. La série propose de très bons moments de stress, je trouve. Et Polya me fait rire à constater qu’ils n’ont donc plus rien du tout pour eux, parce que c’est aussi la réflexion qu’on se faisait logiquement en entendant les soldats dire qu’ils repartaient avec la Cadillac.

Pendant ce temps, le reste du groupe que l’on suit depuis le début attend le retour du trio, en vain. De toute manière, Lyonya a déjà décidé de les abandonner, tout en gardant le contact radio avec eux. C’était une bonne idée de sa part pour leur demander de venir les chercher et être sûr qu’ils s’exécutent en promettant d’avoir le câble pour tracter la voiture. Ce n’est pas gagné, ça.

Avant d’y aller, Ira a tout de même le temps de faire remarquer à Sergey que ses potes vont l’abandonner, mais aussi de lui raconter qu’elle ne sait pas comment vivre avec ce qu’elle a fait à sa mère. Sergey promet d’être toujours là pour Ira… et Anya entend tout à la radio. Elle n’est pas si heureuse de cette crise d’Ira qui s’assure très humaine avec ses remords pour sa mère. Son humanité est pourtant mise à mal dès qu’il s’agit de sauver Lyonya et sa famille. En se rendant auprès d’eux, elle comprend vite que le trio voulait les abandonner, et elle veut faire de même.

Ce n’est pas trop le plan de Sergey, qui se laisse toutefois convaincre de les déposer à une station essence à côté. Dans la voiture, la promiscuité est marrante en plus, parce que dans la voiture, Misha et Poly a se retrouvent collés l’un à l’autre. La série a réussi à rendre ses personnages attachants en peu de temps, j’aime beaucoup. Malgré tout, l’arrivée à la station essence est rapide. Comme convenu, le trio de voisins doit donc descendre. Marina n’en a pas envie du tout, mais ils n’ont pas trop le choix, surtout qu’Ira insiste encore.

Sergey hésite malgré tout, surtout qu’il y a pas mal de monde à la station-service et pas d’essence. En plus, Misha n’aide pas à dire qu’il y a de la place pour trois… Sergey décide donc de sortir de la voiture aussi pour aller chercher ses amis, au moment où ça dérape logiquement à la station-service : quelqu’un est malade et se fait vite poignarder. Dans la panique, tout le monde décide de s’enfuir au plus vite.

Il y a des mouvements de foule un peu partout, des voitures qui partent dans tous les sens, des gens qui partent en courant… et Sergey est obligé de remonter dans sa voiture. Il abandonne ainsi le trio, et tout le monde comprend donc que l’humanité, ce n’est pas ouf. La seule voiture qui reste dans cette station est finalement celle de l’homme contaminé, que le trio n’ose pas prendre non plus.

Il leur reste heureusement assez d’argent pour convaincre l’homme tenant le magasin de les laisser entrer se réchauffer. Bien sûr, dans ces conditions extrêmes, on comprend vite que c’est un bâtard qui veut juste coucher avec Polya et n’hésite pas à mettre une femme enceinte à la porte, en les menaçant d’un fusil.

De retour auprès de son père qui attendait sagement au bord de la route depuis trois plombes, Sergey culpabilise encore et toujours, malgré Ira lui disant qu’il a fait ce qu’il fallait. Il lui souligne que comme elle et sa mère, il ne sait pas comment vivre avec ce qu’il vient de faire. Joliment balancé. Comme Boris a réchauffé le diesel de la voiture en panne, ils peuvent donc reprendre la route, et Sergey décide d’aller chercher son ami insupportable – qui le remerciera en lui demandant si Ira est un bon coup, tout de même. Quel enfer, ce type !

Bon, de retour à la station, ils ont toujours le problème de ne pas avoir d’essence. Il s’en prenne à l’homme tenant le magasin, qui l’a bien mérité, j’imagine. Toutefois, la solution est offerte par Misha qui s’approche de l’homme infecté et tué… pour découvrir qu’il n’est pas infecté parce que ses yeux sont normaux. Hop, la solution est toute trouvée : il suffit de récupérer le camion de l’homme mort, du coup.

Bon, ben tout ça pour ça, à peu de choses près, le trio n’était plus là au retour de Sergey… Heureusement, ce n’est pas le cas, et tout le monde peut repartir, avec Igor aussi. La constitution des voitures est un peu étrange, mais admettons. Après, ça part un peu en vrille sur cette fin d’épisode plus lente où Lyonya se décide à raconter à tout le monde qu’il a une île sur un lac de Carélie, avec un bateau dedans où ils peuvent tous vivre.

Il raconte ça à la radio, où un certain Igor les écoute… Igor est contaminé et leur demande juste une prière, mais ça craint si n’importe qui peut squatter les talkies-walkies. Heureusement qu’ils en ont d’ailleurs, c’est bien la Russie.

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To The Lake – S01E01

Épisode 1 – 18/20
Je ne m’attendais pas du tout à ça, mais j’ai adoré ce premier épisode. Certes, c’est un tout petit peu long au début, mais l’ensemble est bien fluide ; la situation dérape vite et ça part en vrille de la meilleure des manières. Non, franchement, j’ai eu plus que ce que je cherchais avec cette série, c’est un très bon début.

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Spoilers

101-3

Oh, sélection Canneséries, rien que ça ! La série ne se fout pas de nous. Et comme on est en Russie, c’est parti pour une série avec un joli plan sur de la neige. J’ai déjà le vertige, ça commence bien. En vrai, ça commence bien, avec directement un malade qui tousse, crache du sang et nous dégomme la jolie neige blanche.

Tout ça n’est finalement que le cauchemar d’une femme qui est avec un type chelou qui aime quand elle crie. C’est déjà bizarre. Il faut que je me fasse au russe, mais l’homme finit par partir bien vite suite à un appel. Il ne la fera pas crier plus, la pauvre. C’est une introduction étonnante, on va dire.

On enchaine ensuite avec une famille au parc, une ex insupportable – Ira – qui engueule l’homme faisant jouer son fils dans un parc de manière un tantinet dangereuse. Elle engueule aussi sa mère, qui laisse faire ça. Pendant que les parents d’Anton s’engueulent, un homme fait un malaise au loin. Heureusement, la grand-mère est médecin et peut s’en charger comme elle peut. Allez, prend bien tous les microbes dans la gueule, hein.

Dans un centre de détox, on découvre assez rapidement une toxico qui aime la vodka – ah, la Russie ! – et bouche les toilettes. Est-ce que ça a du sens ? Elle est en train de sortir de détox grâce à son père qui récupère son passeport, et avant de partir, elle fout le feu au centre. Une vraie rebelle, donc. C’est compliqué de savoir exactement à quoi s’attendre avec elle, mais elle est comme sa mère, apparemment. Soit.

En route, le père manque de renverser une vielle dame un brin aveugle. Il est clair à présent qu’on va avoir une épidémie de zombies, mais bon, on le savait déjà en lançant la série. Les deux viennent voir Sergey, le père du début, qui est désormais avec son autre fils, Misha. Misha tombe aussitôt amoureux de la toxico, c’est le coup de foudre rien qu’à la voir. C’est apparemment même plus intéressant que les avions qu’il adorait jusque-là. Sergey et son fils sont invités chez eux, en tout cas, avec aussi Anya, sa nouvelle femme, celle qui aime crier.

Allez. On apprend à connaître les personnages, et c’est plutôt efficace. Bon, le père de la toxico s’appelle Lyonya et il a l’air sympa dans sa première scène, à inviter Sergey comme ça. Le problème ? Anya déteste Lyonya qui a un rire de merde et une démarche qu’elle n’apprécie pas. Accessoirement, il est aussi raciste et fait des blagues de merde sur Hitler. Le problème pour Laura face à cette scène de dîner ? « Depuis quand ils boivent du whisky ? » C’est vrai que les clichés sur la Russie ont la vie dure, tout de même. Pas de quoi s’inquiéter, la bouteille de vodka arrive bien vite. Polya aussi.

Polya, c’est la toxico – son nom complet, c’est Polina, mais ils ont tous trois noms dans la série, je prends les plus courts hein. Elle se pointe à table pour être une ado insupportable, mais pas autant que son père qui enchaîne les sujets gênants. Puis, dans tout ça, Misha regarde Polya avec beaucoup d’intérêt… et elle en profite pour lui faire du pied sous la table. Allez, c’était drôle.

En plus, ça donne l’impression que Misha se barre parce qu’il en a marre d’entendre Lyonya critiquer ses parents, avec le beau-père dépressif qui a couché avec sa psy. Psy qui  a elle-même un fils avec Asperger. Tout ça peut donner des personnages intéressants à suivre, ma foi. On s’attache assez vite avec eux.

Les ados sont sympathiques. On nous explique Asperger pendant que Misha utilise son drôle pour venir espionner Polya qui lui fait un strip tease à la vodka. La soirée tourne court rapidement : il casse son drone contre la fenêtre, les parents s’engueulent, et hop, on enchaîne sur un retour à la maison où Anya est vraiment énervée.

Les médias parlent alors de l’expansion d’un virus, histoire de la calmer. On est sur une belle liberté d’expression avec un expert qui contredit la journaliste minimisant autant que possible l’épidémie en cours : une toux sanguinolente, de la fièvre, des pupilles dilatées. Le covid, quoi. Tellement coiv d’ailleurs, que le lendemain, Ira porte un masque au travail.

Il y a une grosse épidémie en cours après tout. Elle trouve quelqu’un en train de tousser dans les toilettes, et c’est une fois que sa collègue est morte avec du sang coulant sur le visage qu’elle ouvre la porte. Cette fois, c’est la panique. Ira veut alors aller récupérer Anton à l’école, mais ce n’est pas si simple : les militaires sont arrivés à l’école et l’empêchent d’approcher.

Toute l’école est en quarantaine, même la maîtresse, parce qu’un cas a été détecté : Natasha, une écolière toute mignonne, se fait donc isoler par les médecins qui la recouvrent de neige avant de l’emmener au loin, devant son père et le reste des familles. Ira s’inquiète aussitôt pour son fils qui a eu la présence d’esprit de s’isoler dans les vestiaires, loin des autres.

Ira peut donc chercher à le récupérer, et une seule pierre suffit à casser les vitres de cette école. Au moins, elle va pouvoir récupérer son fils alors que l’armée nous boucle Moscou en un rien de temps. Pour retrouver son fils et son insupportable ex qui ne veut pas de lui, Sergey essaie de discuter les ordres, mais c’est vain. Les soldats ne laissent passer que les camions alimentaires dans Moscou.

En parallèle, Polya annonce à son père qui voulait fuir au plus vite avec sa femme enceinte que tous les aéroports du pays sont fermés. Une fois que c’est fait, elle parle un peu avec Misha sur Messenger, parce que pourquoi pas, c’est rigolo de lui faire peur à coup de youtubeur russe. Il m’a bien fait rire le youtubeur, franchement. En plus, il nous apprend le vocabulaire russe, en plus. Et puis, c’est fou comme tout ça paraît proche de nous désormais.

La série date de fin 2019, donc tout est drôlement ironique avec le recul d’un an. Malheureusement, le wifi est coupé au pire moment pour Misha, qui était sur le point de conclure avec Polya. On est à présent en pleine nuit, et Sergey et Anya sont réveillés par l’arrivée de Boris, le père de Sergey. OK. Il est apparemment un expert en situation de crise sanitaire, et il n’apporte pas de bonne nouvelle sur l’épidémie en cours.

Il leur conseille de fuir au plus vite, avec un départ dès l’aube. Boris est tout de même déçu de voir qu’Ira et Anton ne sont pas là… Il nous laisse Anya et Sergey en pleine angoisse nocturne face à l’épidémie. Ca aussi, ça rappelle des souvenirs. Finalement, elle parvient à s’endormir assez longtemps pour que Sergey se barre en expliquant à son père que s’il n’est pas de retour au matin, il doit s’assurer du départ d’Anya et Misha.

C’est crédible. Il réussit à entrer dans un camion alimentaire pour les rejoindre, et ça, c’est moins crédible. Par contre, quitter sa famille, ce n’était pas la meilleure des idées. En effet, chez les voisins tout tourne au cauchemar quand l’armée débarque pour réquisitionner la télévision. Lyonya se fait tuer sans demander son reste, sa femme est sur le point de se faire violer dans une scène hyper dérangeante et Polya intervient juste à temps avec une paire de ciseau pour empêcher le crime d’être commis.

Il y a une bonne scène de combat où les ciseaux transpercent la trachée du militaire violeur et Misha débarque un brin trop tard pour sauver sa belle en détresse. Tant mieux, je préfère ça comme ça. Quant à l’action, je ne m’attendais pas à autant si vite. Côté action, on note aussi que Boris sait se défendre et n’hésite pas à tuer un soldat. C’est suffisant pour que les militaires se barrent sans demander leur reste.

Anya se précipitent donc chez les voisins qu’elle déteste, pour qu’on découvre que finalement Lyonya est encore en vie. Zut, alors, il a juste été tabassé. Bon, cette affaire des militaires qui débarquent, c’est quand même un brin trop rapide, mais admettons. L’armée russe semble hyper violente, en plus, parce que le pauvre déserteur qui s’est barré loin de Boris se fait tirer sur la main à bout portant (pauvres doigts, j’ai mal pour lui). L’armée décide de se rendre au plus vite chez eux pour se venger, et retrouver l’homme abandonné chez Lyonya.

Pendant ce temps, à Moscou, la situation se complique aussi pour Ira. Sa mère vient lui rendre une petite visite nocturne… mais c’est évidemment une zombie à présent. Enfin, zombie, nous n’en sommes pas encore là : juste une petite épidémie. En tout cas, Ira dégage sa mère et est soulagée quand elle voit Sergey arriver. Tellement soulagée d’ailleurs, qu’elle l’embrasse. Elle n’a pas encore fait le deuil de sa relation.

Ils ont un peu de mal à quitter Moscou, parce que leur passeur s’est fait piller et tuer, et parce que les contrôles militaires sont bien au point… mais ils parviennent tout de même à rejoindre le reste des héros de la série assez rapidement. C’est l’occasion de nous rendre Ira encore plus antipathique quand elle annonce à Anya qu’elle ne lui pardonnera jamais… Bon, antipathique, soyons honnêtes, il l’a larguée pour sa psy, je peux comprendre. Il n’empêche qu’elle nous perturbe Anya qui reste figée un peu trop longtemps.

Ainsi, en fin d’épisode, Misha annonce l’arrivée d’une voiture qu’il pense être de l’armée et Sergey et Anya se retrouvent à courir alors qu’une voiture de militaires leur fonce probablement dessus. Quant aux militaires, ils tirent à vue…

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