Lessons in Chemistry – S01E04 – Living Dead Things – 17/20

C’est simple, c’est efficace, ça reste un coup de cœur : la série montre que la vie peut réserve de bonnes surprises et qu’on se réinvente toujours, elle montre la résilience, elle montre la vie, tout simplement. Et efficacement, donc. C’est vraiment chouette de voir comme la simplicité de la série est une réussite. Je ne m’ennuie pas, je savoure chaque petit détail. Un régal – même si on est un peu loin du titre, en vrai.

Spoilers 

Elizabeth donne naissance à sa fille.

Your work ? She’s your job now.

Je suis bien content de replonger dans cette série deux jours seulement après les épisodes précédents. Cette série est tellement bien !

Mad

Ma critique de l’épisode précédent commençait par une partie qui s’appelait « vie de chien ». J’aurais pu la réserver pour cet épisode aussi : nous retrouvons Elizabeth alors qu’elle est en train d’accoucher. Cela faisait un moment que je n’avais plus vu d’accouchements à la télévision, mais un accouchement dans les années 50, ça a l’air encore pire que de nos jours, avec tout un tas de femmes parquées dans la même pièce.

L’accouchement en lui-même ? D’une certaine manière, on peut dire qu’il se passe bien : Elizabeth accouche d’un bébé qu’on entend pleurer. Après, c’est super triste parce que la série en profite pour nous rappeler qu’il faut payer l’anesthésie et qu’on voit bien qu’Elizabeth douille énormément. En fait, la douleur est telle qu’une infirmière finit par lui donner un anesthésiant… et qu’Elizabeth hallucine, confondant son médecin avec Calvin. Je suis si triste.

La scène est magnifique, bien sûr, mais c’est si triste. À son réveil de l’accouchement, Elizabeth est donc particulièrement énervée – après la vie, d’une part, mais aussi après l’infirmière qui a décidé de la droguer sans demander son avis. C’est ainsi que sa petite fille se retrouve à s’appeler « mad ». Je me demande ce que la VF donnera. Mad, c’est joli, ça ressemble un peu à Madeline, c’est sûr, mais le jeu de mots est excellent en VO.

Toujours est-il que Mad ne doit pas être un nom facile à porter, vu la connotation ! Il faudra que ce bébé fasse avec, car sa maman n’a pas d’autres idées de prénom. Sa mère, de toute manière, elle veut juste retourner s’occuper de son travail et ne pas rester trop longtemps à l’hôpital. De manière logique et sûrement légitime, ça fait rire une autre mère juste à côté d’elle.

On la comprend : un nouveau-né, c’est du boulot et à l’époque particulièrement, c’est un boulot à plein temps pour la maman uniquement. Et puis, Elizabeth est toute seule pour l’élever cet enfant, malheureusement. Oh, il y a bien des moments où elle imagine que Calvin est là pour calmer Mad et pour les câliner toutes les deux, mais ça ressemble surtout à une torture pour nous. Pauvre Elizabeth, j’ai tant de peine.

S’occuper d’un bébé qui pleure, c’est épuisant, mais il y a pire : il faut gérer aussi le budget (dans un bullet journal ? J’adore ce personnage !). Et c’est compliqué quand il n’y a aucun revenu et plein de dépenses. Un bébé, ça coûte cher après tout. On sent qu’elle passe un mois de septembre de merde la pauvre. Son année est passée si vite !

La maison d’à côté

Comme Mad passe son temps à pleurer, Elizabeth finit par vraiment n’en plus pouvoir. Elle se met à rêver d’avoir de l’aide et se rend donc dans la maison d’à côté où Harriet semble s’en sortir si facilement avec ses enfants ! Dans la maison d’à côté, Harriet continue de s’occuper de ses enfants. Ils comptent les jours – et les semaines – avant le retour du père à la maison. Je l’imaginais veuve, mais non : son mari est médecin et s’occupe de soldats à la guerre. Il y a du boulot… mais tout est géré impeccablement.

Ainsi, quand Elizabeth débarque avec Mad qui pleure, Harriet est la parfaite amie pour Elizabeth. Elle l’écoute, la rassure sur l’envie parfaitement normale d’avoir envie de se débarrasser de son nouveau-né et s’amuse du nom donné à Mad… Non, vraiment, c’est la bouffée d’oxygène dont Elizabeth avait besoin. Et ça nous explique pourquoi la série prenait tant de temps avec ce personnage avant. Cependant, Elizabeth a quand même besoin d’argent, et ça, Harriet n’y peut rien.

Elizabeth cherche autant qu’elle peut, mais la banque refuse de lui venir en aide, lui rappelant qu’elle peut s’estimer heureuse d’avoir récupéré la maison de Calvin parce qu’il avait eu la bonne idée de la mettre sur les papiers avant de mourir. Ben oui, vraiment une chance qui rend heureuse ! L’argent ? Elle finit par en trouver de manière un peu improbable : elle aide tous les scientifiques de son ancien boulot parce qu’ils sont tous moins bons qu’elle. Evidemment.

C’est ainsi qu’elle apprend que son ancien collègue et son ancien chef travaillent à présent sur l’ADN – autrement qu’ils travaillent sur ses recherches, celles de Calvin et les siennes. Elle débarque en furie dans le labo, mais il est trop tard : ils ont déjà reçu un prix et son nom est dans les remerciements, alors voilà, il faut qu’elle s’en contente. C’est si énervant !

Au milieu de la galère, Elizabeth a tout de même son amitié avec Harriet qui l’aide à tenir. J’aime beaucoup la relation d’amitié qui se noue entre elles : c’est juste beau de les voir être capables de se comprendre au milieu des années 50 quand tout va probablement à leur encontre. Elizabeth s’inquiète de savoir si Harriet regrette d’avoir eu des enfants, parce qu’elle a compris qu’elle avait dû mettre en pause sa carrière pour ça, et Harriet en retour lui assure qu’elle aura de bons moments avec Mad.

La conversation les mène aussi à se poser la question de la suite pour Elizabeth. Cette dernière veut continuer ses recherches pour publier enfin en son nom et réussir à intégrer le laboratoire de son choix… Mais pour ça, il lui faut refaire une partie de sa cuisine, puis imiter la voix de Fran pour récupérer du matériel en son nom. J’ai beaucoup aimé la ruse – et le montage qui suit était particulier.

La série insiste en effet pour nous faire revenir Calvin à chaque étape de la vie d’Elizabeth… Et, franchement, je comprends. Je sais pourquoi on nous met ses scènes, mais c’est frustrant cette vision du deuil : non, quand on perd quelqu’un, on ne le voit pas, on ne le retrouve pas comme ça. Oh, oui, on lui parle, je veux bien, on se fait nos conversations dans nos têtes, mais… ça me brise le cœur de voir une série comme celle-ci où le fantôme est si présent. Et puis, le dialogue entre eux est à me briser le cœur aussi ! Elizabeth demande en effet à Calvin s’il savait qu’elle l’aimait. Arf.

Charlie

Dans la maison d’à côté, Harriet reçoit une visite surprise qui la fait hurler de plaisir : son mari est enfin de retour à la maison, un peu plus tôt que prévu. Les retrouvailles sont belles, que ce soit avec Harriet ou avec sa fille. Bon, son petit garçon a un peu plus de mal à se faire à son retour, forcément. La confiance d’un enfant, ça se gagne.

C’est lors de la fête pour son retour que Charlie, le mari, rencontre Elizabeth. La fête est l’occasion de voir Elizabeth retrouver un peu le sourire quand elle entend du jazz et que tout le quartier se met à danser. J’ai forcément un peu de peine pour elle, mais j’aime trop la série pour regretter que ça lui arrive. Sans ça, l’histoire ne serait probablement pas aussi terriblement attachante. Même au milieu d’une fête comme ça, Elizabeth se met à rêver de la présence de Calvin.

Et sinon, on note qu’elle continue évidemment à cuisiner pendant tout ce temps – se concentrant à présent sur des tartes à la myrtille. Plus tard dans la semaine, elle reçoit aussi la visite de son gynécologue qui prend beaucoup trop soin d’elle. Il est sacrément chouette de lui venir en aide comme ça, même si c’est par intérêt : il souhaite qu’elle intègre son équipe d’aviron.

Tout ça mène ensuite à une des meilleures scènes de l’épisode : Elizabeth se souvient à quel point elle aime Calvin, elle en parle à Mad et imite la danse de Calvin… et hop, voilà Mad qui se met à rire. C’était si chouette. J’ai aimé voir Elizabeth se jeter sur son téléphone pour raconter ça à Harriet, en plus. Cela passait bien à l’écran, on dira.

Du côté d’Harriet, les choses ne sont plus si heureuses que ça : elle est ravie du retour de Charlie bien sûr, mais n’apprécie pas trop de voir qu’il continue de privilégier ses opportunités professionnelles à lui.

Sept ans plus tard

Sept ans plus tard, nous découvrons que Mad est devenue une petite fille un peu introvertie. Je l’aime bien, en vrai, elle a l’air toute gentille. Malheureusement, introvertie et gentille, ce n’est pas un mix parfait à l’école. Les autres enfants se moquent donc d’elle parce qu’elle aurait des chaussures de garçon et quand, en plus, la prof leur demande de faire un arbre généalogique… ça craint pour elle. Elle reçoit heureusement le soutien d’une camarade gentille avec elle.

La série surprend alors avec un twist inattendu : cette gentille camarade est Mad. Ouep. Mad est en fait généreuse, au point de donner son repas à une camarade déprimée. Cela ne convient pas du tout à Elizabeth, par contre. Dès qu’elle l’apprend, elle débarque en furie dans le bureau du père d’Amanda. Et c’est un point très important : le père d’Amanda est un producteur de télévision qui est à la recherche d’une nouvelle émission pour remplacer une grand-mère qui rend les audiences plus flasques que… non, je ne répèterai pas cette phrase de l’épisode, tout de même.

Une chose est sûre : il trouve la personne parfaite pour être maternelle mais baisable qu’il cherchait quand il voit Elizabeth débarquer avec son tupperware et ses recettes. Il se précipite après elle pour lui proposer un job qu’Elizabeth refuse aussitôt. On sait toutefois qu’elle finira par accepter.

C’est une jolie manière de montrer comment la vie peut être surprenante, en tout cas.

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Lessons in Chemistry – S01E03 – Living Dead Things – 19/20

Voilà, la série se sert de tout le potentiel de ses acteurs, que je trouvais encore sous-exploités jusqu’ici. Bien sûr, ça se fait avec un twist dont j’aurais préféré me passer. C’est un épisode qui est et restera marquant dans mon année de sériephile, je pense. C’est aussi un épisode qui me fait prendre conscience de mon problème avec les séries Apple pour le moment : chaque épisode, individuellement, est vraiment génial… mais la saison dans son ensemble ? Je trouve que ça manque toujours de quelque chose.

Spoilers 

Elizabeth apprend ce qui est arrivé à Calvin.

I’m a ticking clock.

Après un tel cliffhanger, comment voulez-vous que je ne me jette pas sur le troisième épisode déjà disponible ?

Vie de chien

L’épisode commence non pas par la résolution du cliffhanger, mais par un flashback sur la vie de Six Thirty. Comment est-il devenu chien errant ? Eh bien, en s’enfuyant d’une base militaire où il n’était pas spécialement excellent comme chien militaire. C’est bien simple, il refusait d’écouter les ordres et de faire ce qu’on lui demandait.

C’est en vrai un beau début d’épisode qui se concentre sur le point de vue du chien – et franchement, je ne suis pas du genre à craquer sur les animaux, mais tout son commentaire sur son envie de la protéger et de le protéger, en parlant d’Elizabeth et Calvin et alors qu’on sait vers quoi on se dirige ? La petite montée de la musique et le bruitage du choc ? HORRIBLE.

Calvin se fait donc renverser et Six Thirty décide de se barrer, probablement pour retourner auprès d’Elizabeth. Est-il seulement possible d’avoir une vie aussi merdique ? C’est terriblement triste et même le générique n’arrive plus à nous donner le smile là. Après le générique, nous retrouvons une Elizabeth entourée de policiers lui apprenant ce qu’il s’est passé. C’est juste horrible. Brie Larson est une actrice incroyable, mais donnez-lui un script comme ça et moi je hurle devant ma télévision.

Sincèrement. J’suis pas venu ici pour souffrir OK ? Quelle horreur. Nous la voyons faire quelques démarches pour acheter un cercueil. Nous voyons Fran apprendre le décès au téléphone (non, vraiment, ne décrochez jamais le téléphone. Je ne peux que développer des angoisses avec une série comme ça). Nous voyons ensuite Harriet à l’Eglise avec ses enfants. Comment peut-elle répondre si calmement aux questions des enfants ? C’est horrible.

Et bordel, Aja Naomi King aussi est une excellente actrice qui est sous-employée pour le moment. Sa crise de larmes dans l’Eglise ? Vous me voyez venir, c’est : horrible. À l’enterrement de Calvin, Harriet rencontrera peut-être Elizabeth, non ? Je me suis dit que ça pourrait permettre quelque chose d’un peu moins horrible. Ce n’est pas le cas : l’horreur continue pour Elizabeth quand un journaliste vient lui poser plein de questions sur Calvin – et critiquer Calvin aussi. Franchement. Sincèrement ? Quel métier détestable.

Elizabeth ne tient pas trop le coup à l’enterrement et décide de quitter le cimetière bien vite. La série reprend alors le point de vue du chien pour nous apprendre qu’Elizabeth l’a beaucoup négligé ensuite. Et en vrai, ce point de vue du chien ? C’est horrible aussi. Il nous parle des odeurs de Calvin et de l’absence d’odeurs suite à son décès. Il nous explique la culpabilité de chien face à ce décès, et son soulagement quand Elizabeth arrête de s’occuper de lui pour aller bosser seule. Elle lui laisse quand même des croquettes, avec un système ingénieux pour ça.

Grenouille

La vie doit continuer – doit reprendre en tout cas. Et c’est fou comme en seulement deux épisodes on avait réussi à s’attacher au personnage de Calvin. Franchement, la série va me marquer avec cette mort plus que beaucoup d’autres. La violence, la mise en scène, le timing. Permettez-nous d’être heureux pour des personnages fictifs, merde !

C’est si triste ce qu’il se passe. Et ce n’est que le début : Elizabeth retourne donc au laboratoire pour découvrir que le laboratoire a été vidé en son absence. Les recherches qu’elle menait avec Calvin ? Elles appartiennent désormais à Hastings – et ne vous inquiétez pas que le boss connard est déjà sur le coup pour reprendre les recherches de Calvin, avec un laborantin pourtant pote avec Elizabeth, mais trop habitué à s’écraser dans la vie.

Elizabeth ? Son travail est désormais compromis. Elle ne peut plus venir au labo avec son chien. Elle ne peut plus travailler comme elle l’entend en fait. C’est bien simple, il lui ouvrait des portes parce qu’il est un homme. Maintenant, elle doit gérer en parallèle son deuil – atroce – et son nouveau travail – assistante d’un professeur.

J’ai ensuite eu envie de péter un sacré câble quand on a vu Elizabeth se mettre à vomir. Vraiment, pourquoi ? Pourquoi faut-il toujours que dans les séries les personnages tombent enceintes dans les pires moments ? Elle ne veut pas d’enfant, bordel. Et maintenant, elle se retrouve à craindre être enceinte et être forcée de se fabriquer un test de grossesse avec des grenouilles. Ouais, si, si, c’est un vrai truc. Je l’ai même vu dans Riverdale, c’est dire.

C’est plus long que les tests de nos jours, cependant. Elizabeth s’occupe donc en préparant le dîner, avant de découvrir qu’elle est enceinte puisque la grenouille expérimentale a pondu plein d’œufs. Mais quelle horreur. Cet épisode me met mal pour elle. J’aimais tellement ces deux personnages. Et maintenant… ça ? Mais. C’est injuste.

Harriet

Et ce n’est pas le point de vue du chien qui m’aide à m’en remettre, franchement. La réaction d’Elizabeth ? Elle sort un marteau pour éclater la gueule de son plan de travail et passer ses nerfs. C’est ce moment qu’Harriet décide être le bon pour venir rencontrer Elizabeth. Harriet est énervée par un article présentant Calvin comme un monstre dans le Time’s. Elizabeth l’envoie bouler, parce que le timing est terriblement mauvais, mais au moins, elles se connaissent maintenant.

Et comme ça, Harriet peut prévenir Elizabeth qu’elle a bien l’intention de faire rétablir la vérité sur son ami. Elle se pointe donc au journal pour faire écrire la vérité sur son ami, mais bon, le journaliste se couvre en assurant que ce sont des citations de ses collègues qu’il a utilisées. Bloquée par une situation face à laquelle elle ne peut rien faire, Harriet décide finalement d’utiliser le journaliste pour qu’il l’aide à obtenir ce dont elle a besoin : du soutien dans sa lutte. C’est énervant.

En parallèle, à la fac, Elizabeth retombe sur le laborantin qu’elle connaissait et qu’elle aimait bien avant. Elle lui demande de faire le nécessaire, en passant par sa copine du moment, pour pouvoir récupérer des affaires de Calvin qui étaient dans le laboratoire. Ce n’est pas gagné cette affaire. Le laborantin ne semble même pas regretter ce qu’il est en train de faire. Pourtant, il commence alors à faire plein de petites erreurs dans le laboratoire. Je n’arrive pas à savoir s’il le fait exprès ou s’il est juste maladroit, mais bon.

Il ment en tout cas à Elizabeth. Il lui ramène toutes les affaires de Calvin, un simple carton, et lui assure qu’il n’a pas pu trouver les recherches d’Elizabeth. Je veux dire, c’est un mensonge évident : il se sert des recherches d’Elizabeth au labo… Ou alors il ne le sait pas ?

Ce qui est bien, en tout cas, c’est qu’Elizabeth arrête de détruire toute la cuisine pour ouvrir le carton des affaires de Calvin et découvrir dedans un vinyle acheté par Calvin pour… Harriet. Elle décide de lui apporter, mais ne souhaite pas pour autant entrer dans la maison. C’était mal connaître Harriet qui l’invite à entrer pour pouvoir s’occuper vite fait de ses enfants, puis lui faire écouter ce disque de jazz. C’est l’occasion pour les deux femmes d’apprendre à se connaître à travers les souvenirs de Calvin – l’occasion de danser aussi, beaucoup moins bien que lui si vous voulez mon avis.

La scène leur fait du bien pour relâcher la pression qui n’est pas tendre avec elles, et ça permet aussi à Elizabeth de se soulager enfin de son secret. Quelqu’un sait donc qu’elle est enceinte et lui assure qu’elle est capable de le faire.

Il n’empêche qu’Elizabeth n’en est pas convaincue. Pourtant, Harriet lui assure qu’elle en sera capable, comme toutes les mères. Elle pense ne pas pouvoir le faire, mais elle grandira – s’étendra – et en sera capable. C’est charmant comme tout, mais on enchaîne sur un montage où on la voit s’épuiser au sport, au travail et aux travaux de cuisine chaque jour. Il est assez évident qu’elle se malmène bien trop pour sa grossesse.

C’est un peu le but de toute manière : quand elle se rend chez le gynécologue – enfin, juste un médecin puisqu’il connaît Calvin – elle explique qu’elle espérait que le problème se règlerait de lui-même. Malgré tout, le médecin la laisse partir, après s’être assuré qu’elle avait un entourage pour l’aider. L’entourage en question ? Un chien et une voisine ? Sérieusement ? Mais bon.

La vie n’est pas très charmante et sérieuse avec Elizabeth après tout. Elle découvre donc ensuite que la faculté souhaite la virer. Fran a eu la bonne idée d’expliquer à son employeur qu’Elizabeth était enceinte, et sans être mariée en plus !, alors bon, ça fait un peu tâche d’avoir une telle employée. Une femme enceinte qui travaille ? Sans être mariée ?

On sent bien que Fran n’est pas ravie de la tournure de l’entretien, mais c’est trop tard, le mal est fait. Bien sûr, Elizabeth refuse catégoriquement d’être virée pour quelque chose dont elle n’est pas responsable et qui ne ferait pas virer Calvin. La scène est bonne. Elle est encore plus terrible avec quelques scènes de recul, quand on découvre qu’en plus Calvin avait l’intention de demander Elizabeth en mariage. Elle ne le voulait pas, mais bon, ça fout quand même des frissons d’imaginer à quel point sa vie aurait pu être si différente s’il avait survécu.

Mais il n’a pas survécu, et maintenant, elle passe son temps au milieu de la rue à parler avec Harriet ou à courir avec son chien. Putain, mais utilise le trottoir ? Je sais que Calvin était sur le trottoir, mais tout de même. Bordel, en tout cas, cette fin d’épisode où Elizabeth met un pied devant l’autre et continue de vivre après avoir craqué, où elle continue de vivre malgré son deuil, c’était magistral.

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Lessons in Chemistry – S01E02 – Her and Him – 18/20

C’est rare qu’une série parvienne si vite à donner le smile comme celle-ci parvient à le faire dans cet épisode, malgré un début on ne plus sombre. Je me laisse embarquer avec beaucoup de plaisir franchement, et je suis bien content d’avoir le troisième épisode à disposition immédiatement parce que j’ai envie de connaître la suite. Non, vraiment, on est sur une série qui réussit très bien à me convaincre de découvrir davantage son univers. Et en plus, elle me donne envie de faire la cuisine, aussi.

Spoilers 

Elizabeth ne souhaite plus travailler avec Calvin, dépassée par ce qui est en train de naître entre eux.

I regret not having more pencils.

Je n’aime pas tellement enchaîner les épisodes habituellement, mais je ne sais pas, j’ai eu envie de voir le deuxième assez vite après le premier, alors me revoilà avec une critique. De toute manière, ça ne peut pas me faire de mal de refaire le plein de critiques pour le blog comme je n’ai plus rien à publier dernièrement.

Le passé

L’épisode décide d’évacuer dès le début la scène dont nous avons déjà eu quelques bribes lors du premier épisode : nous retrouvons Elizabeth alors qu’elle n’est qu’une jeune étudiante qui passe son master et espère encore avoir une brillante carrière dans la chimie. On m’explique pourquoi l’outfit de Brie Larson dans cet épisode me fait penser au look de Darla de Buffy alors qu’on est clairement dans les années 40 ? Allez, Darla est une vampire démodée.

Tout se passe bien pour la soutenance du master, mais le Dr Bates, son directeur de recherche, débarque ensuite lui annoncer la bonne nouvelle avec d’autres intentions en tête. Il profite de la grande joie de l’étudiante et de sa proximité avec elle pour l’embrasser… et surtout pour ne pas entendre quand elle lui explique qu’elle ne ressent rien pour lui. C’est triste et violent, mais ça finit rapidement en viol. Le Dr Bates l’agresse et la force, mais elle a le réflexe d’utiliser un crayon à papier pour le planter. Vous voyez, Buffy.

Bref, évidemment, en 2023, le futur d’Elizabeth serait un peu moins compliqué que celui qu’elle subit dans ces années 40/50. En effet, la direction de l’université lui explique qu’elle a de la chance car le Dr Bates ne veut pas porter plainte contre elle, finalement. On demande simplement à Elizabeth d’écrire une lettre d’excuses et regrets. Bon, sans surprise, elle dit non. Le regret qu’elle a, c’est de ne pas avoir plus de crayons. Et qu’est-ce qu’on la comprend ! Et qu’est-ce que le générique a une connotation différente maintenant.

Scission

De retour dans le « sept ans plus tôt » de l’épisode précédent, qui est maintenant quelques années après, nous retrouvons Elizabeth en mauvaise positon. Elle supplie Miss Frask de lui rendre son ancien poste dans le laboratoire, mais Miss Frask ne voit pas les choses comme cela. Et à vrai dire, j’ai beaucoup aimé la position qu’avait Fran Frask (ça, c’est du nom) dans cet épisode : elle explique enfin à Elizabeth ses quatre vérités, ou en tout cas, le point de vue de la majorité de ses collègues sur elle. Elle est snob.

C’est une certitude, c’est vrai et ça fonctionne parfaitement d’avoir cette scène où Frask lui explique qu’elle n’est pas qu’une femme superficielle, qu’elle a un job auquel elle tient et qu’Elizabeth a fait son propre lit là. Bref, elle n’a plus le choix : elle va devoir travailler avec Calvin, que ça lui plaise ou non. Et ça ne lui plaît plus.

Elizabeth prend donc les mesures qu’elle estime nécessaire pour que ça puisse bien se passer entre eux. Elle décide donc de repartager le laboratoire en deux et Calvin ne comprend vraiment pas ce qu’il se passe. Franchement, j’ai de la peine pour lui – il ne peut pas comprendre ce qu’il se passe en fait. Il laisse tout de même de l’espace à Elizabeth, ce que je trouve particulièrement appréciable. Franchement, ça aurait pu être l’occasion de le voir s’énerver dans son incompréhension et de nous montrer à quel point il était toxique.

Finalement, le plus toxique dans la vie d’Elizabeth, ce n’est pas Calvin qui promet de ne plus manger de sel dans le laboratoire, c’est un chien qui vient fouiller ses poubelles le soir même. Et il récupère au passage bien mieux que le contenu de ses poubelles : Elizabeth est toujours aussi appliquée dans ses recherches culinaires, mais elle n’a plus envie de manger.

Pendant ce temps, Calvin garde donc les enfants d’Harriet, comme promis dans le premier épisode. Je ne vois pas trop à quoi ces personnages secondaires vont servir pour le moment, mais une chose est sûre : Calvin est patient… et inspiré par Elizabeth quand il s’agit de faire la cuisine. Il est un personnage vraiment chouette et là pour ses amis, en plus : il affirme à Harriet qu’il la soutiendra lors d’une réunion contre le projet d’autoroute. Je sens que ça va se retourner contre lui.

Et ça ne manque pas : comme je m’y attendais, il ne se rend pas au comité où Harriet fait pourtant un excellent travail. Elle montre à quel point le projet d’autoroute n’attaque que des quartiers où vit la communauté noire et insiste pour dire que ce n’est pas une coïncidence.

Rudolph

Ce que nous apprend cette intrigue, c’est que Calvin n’est pas quelqu’un de fiable quand il s’agit d’arriver à l’heure. Un autre problème de cet épisode, c’est son absence au travail. Il doit toujours présenter son projet de recherche à un comité, auquel il ne se présente déjà pas lui-même. Le boss de la fac est alors menacé par sa hiérarchie : si Calvin ne se présente pas avant le 1e février, c’est le boss qui sera viré, pas Calvin. Calvin, c’est une star dont Hastings ne peut pas se passer. Forcément, le boss prend alors la décision de se venger, et il se venge sur Elizabeth quand il la trouve dans son laboratoire.

Il lui reproche d’avoir diverti l’attention de Calvin et lui explique qu’il sera forcé de virer des assistantes, des secrétaires et possiblement Elizabeth elle-même si Calvin ne se pointe pas avec un projet susceptible de gagner un prix scientifique.

C’est problématique, et ça force Elizabeth à se rendre chez Calvin pour lui parler. La conversation est vraiment intéressante, parce qu’elle permet de parler un peu à cœur ouvert : Calvin lui explique qu’il n’a plus d’idée et qu’il n’a pas bossé vraiment depuis un an ; elle lui explique qu’il y a des choses difficiles à aborder pour elle, mais qu’elle a besoin d’avoir la porte ouverte pour savoir qu’il y a une échappatoire.

Et hop, on se retrouve avec une scène où Calvin propose à Elizabeth d’aller apprendre à ramer. C’est improbable, mais elle accepte parce qu’il lui promet que ce sera scientifique. Oh, ça l’est, mais bon, c’est une science qu’elle ne maîtrise pas encore très bien : le bateau se retrouve vite à l’eau, ce qui est un problème puisqu’Elizabeth ne sait pas nager. Et ça, elle s’est bien gardée de l’expliquer à Calvin à l’avance.

Il lui sauve donc la vie, puis les deux se retrouvent au bord du lac à contempler la vue. Et là, il se produit l’inévitable : Calvin explique à Elizabeth qu’il est en train de développer des sentiments pour elle. Il pense que le mieux à faire est d’arrêter de travailler ensemble car ça finira mal entre eux et qu’elle mérite mieux, mais bon, elle l’embrasse et le prend de court. J’aime beaucoup ces deux personnages maladroits comme ça. Ils sont sympathiques ensemble.

Et puis, ça aide Calvin de savoir qu’Elizabeth développe aussi des sentiments pour lui. À partir de là, ils parviennent à bosser de nouveau ensemble, mais aussi à passer du temps. Ainsi, Calvin propose à Elizabeth de l’aider à apprendre à nager – et c’est plus simple de mettre la tête sous l’eau en embrassant Calvin apparemment. Ben tiens, tu m’étonnes.

Bon, l’épisode prend clairement une tournure de comédie romantique à ce stade-là. Ils ont leur chien – Six Thirty – et leur petite vie routinière qui s’installe, avec l’envie de ne plus la quitter. C’est ainsi qu’ils décident de passer les fêtes de Noël ensemble. Roh, pourquoi un épisode de Noël juste avant Halloween ? Ils auraient pu planifier une sortie en décembre, ou mi-novembre pour le coup. En plus, ça aurait collé avec l’actualité de Brie Larson. J’ai envie de penser à Halloween, pas à Noël, moi. Pourtant, ces deux personnages ensemble donnent le smile de Noël avec des petites danses ridicules sur Rudolph the red-nose reindeer.

Comment voulez-vous ne pas tomber amoureux de cette scène ? Les deux s’éclatent dans les couloirs de la fac décorée pour Noël, mais totalement déserte car le reste des collègues n’est plus là. C’est chouette comme tout. Ils prennent le temps de parler un peu de Noël en général et pourquoi ils n’aiment pas cette fête familiale. J’en retiens qu’Elizabeth a fait le choix de ne pas parler à ses parents depuis ses 17 ans. Cela aura forcément un impact à un moment ou un autre sur la série.

Ce Noël-là, en tout cas, est moins catastrophique que les autres. Calvin a pris le temps d’apprendre à cuisiner pour surprendre Elizabeth avec un poulet rôti bien cuit ; Elizabeth lui offre une laisse pour courir avec Six Thirty. Et puis, Six Thirty est tout désorienté de devoir changer de maison chaque soir, alors bon, il est temps de s’installer ensemble aussi. Elizabeth propose alors de participer financièrement au loyer, mais se retrouve coincée avec trois dîners et un déjeuner par semaine. Allez.

Nucléotides

La vie est belle pour Calvin, donc, mais il oublie un détail d’importance : sa voisine. C’est après les vacances de Noël, très expéditives, que Calvin comprend son erreur quand il vient la voir pour lui parler d’Elizabeth. Finalement, il découvre qu’il a fait une erreur de débutant et que le meeting d’Harriet s’est mal déroulé, en grande partie parce qu’il était absent. Dur de convaincre la mairie que c’est un problème qui concerne un quartier entier quand il n’y a que des noirs pour se plaindre et des racistes pour prendre la décision. Bon, un racisme systémique, mais vous voyez l’idée.

Il faudra que Calvin se rattrape d’une manière ou d’une autre. En attendant, il a son propre stress à gérer, avec un comité à convaincre que son projet est génial – leur projet, avec Elizabeth. Le stress ? Ils ont décidé que c’est Elizabeth qui présenterait le projet pour le prix scientifique, comme convenu à la base de leur relation de travail. Là, il faut s’accrocher quand on est mauvais en science, mais grosso modo, Elizabeth explique donc qu’ils ont trouvé un moyen de synthétiser des nucléotides, ce qui n’est pas rien tout de même.

Les scientifiques servant de jury ne sont toutefois pas ravis par l’idée – ils ne croient pas en l’importance de l’ADN (lol), ils n’aiment pas le fait que ce soit une technicienne de laboratoire qui présente le projet, ils le rejettent. Elizabeth propose alors de retirer son nom du projet, ce que Calvin refuse. Logique. Elle ne peut pas s’invisibiliser comme ça, c’est si triste. J’aime son point de vue, son envie de continuer les recherches quoiqu’il arrive, mais j’aime bien plus son discours à lui : il refuse qu’Elizabeth diminue son importance sur le projet et il l’aime trop – il aime trop qu’elle l’aime, en fait – pour le permettre. Oh, c’est une belle série, franchement.

Le couple décide donc de proposer son projet indépendamment de l’université, même si ça n’a jamais été fait avant eux. Tout est bien dans le meilleur des mondes pour eux… Sauf que Calvin finit par expliquer à Elizabeth qu’il veut passer toute sa vie avec elle. Elle est alors obligée de lui expliquer qu’elle ne veut pas se marier et qu’elle ne veut pas d’enfants. Des enfants, il peut en avoir six ou sept sans que ça ne change rien à sa carrière. Elle, elle ne peut pas. Effectivement. Déjà aujourd’hui, c’est compliqué, mais il y a soixante-dix ans, laissons tomber l’idée.

La réaction de Calvin ? Incroyablement moderne, en vrai. En vrai de vrai, même en 2023, la plupart d’entre nous ne réagirait pas comme ça, mais lui, il abandonne l’idée d’avoir des enfants. Être en couple avec Elizabeth, c’est bien suffisant à ses yeux. Bref, tout est merveilleux et la création de la vie n’est de toute manière qu’une surprise.

Tout est un peu trop bien qui finit bien pour une fin d’épisode. Du coup, quand on voit Calvin partir en courant avec un Six Thirty récalcitrant, on sent – on SAIT – que ça va être la merde. De là à ce qu’il se fasse renverser par un bus à cause de son connard de chien qui rejette la laisse, je ne m’y attendais pas. Je sais, le chien n’y est pour rien et c’est triste d’avoir une laisse, mais bordel, BORDEL, cette fin d’épisode !!

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Lessons in Chemistry (S01)

Synopsis : Brillante biologiste dans les années 50, Elizabeth Zott se retrouve bien malgré elle à la tête d’une émission de cuisine, à défaut de pouvoir vivre sa carrière rêvée.

Pour commencer, eh bien, par où commencer dans mes raisons de voir la série justement ? L’actrice principale, c’est Brie Larson, que j’adore. Dans les rôles secondaires, on retrouve Aja Naomi King, que j’adorais dans How to get away with murder et que je suis pressé de revoir à l’écran également. C’est une série Apple, un synonyme de très grosse qualité en général. En fait, la vraie question, c’est pourquoi ne pas l’avoir commencée avant ?

La réponse est toujours la même : le temps. Et puis, aussi, je me suis arrêté en cours de route pour The Crowded Room alors que j’adorais et qu’il y avait Tom Holland. Je ne sais pas, j’ai du mal à tenir la longueur sur les séries en ce moment, mais en même temps, je continue d’adorer avoir un épisode par semaine. Bref, c’est compliqué.

Je profite du temps des vacances scolaires pour au moins essayer entre deux séances de boulot de me mettre à jour dans les épisodes déjà diffusés… Mais je sais aussi que leur diffusion le vendredi ne sera vraiment pas idéale pour rester à jour. Qu’importe : Brie Larson, du féminisme, des années 50… Ca ne peut que me plaire ! Enfin, du coup, j’ai peur d’être déçu car j’en attends beaucoup. C’est compliqué de vivre dans ma tête, en fait.

Lessons in Chemistry – S01E05 – CH3COOH – 17/20

Deux mois plus tard, c’est toujours un coup de cœur. Cette série est on ne peut plus simple et chaque épisode raconte un chapitre de la vie d’Elizabeth avec beaucoup d’efficacité. Le scénario est plein de petits moments extrêmement…

Lessons in Chemistry – S01E06 – Poirot – 15/20

Pfiou, c’est un épisode qui ne fut pas simple à critiquer, car toutes les intrigues s’entremêlent dans cet épisode. Cela dit, ça me convient, parce que c’est toujours chouette à suivre. Je ne fais que me répéter : les personnages…