Salut les sériephiles,
Hier, on a dû dire adieu à une superbe série puisqu’ABC a diffusé le dernier épisode d’How to Get Away With Murder. L’épisode est resté en Top Tweet sur Twitter pendant toute la journée et une bonne partie de la nuit et j’ai bien l’impression qu’il a plu à la majorité des fans. Pour une fois, ça fait plaisir de ne pas me sentir seul, car je suis souvent à contre-courant sur les fins de séries.

Là, l’épisode avait à peu près tout ce qu’on pouvait attendre de lui et était bien représentatif de ce que nous faisait vivre la série chaque saison depuis six années. Six années, c’est fou comme elles sont passées vite et c’est fou comme la série va me manquer. Plutôt que de vous faire un « 24h après » où je vous reraconte tout le bien que j’ai pensé de l’épisode final, voilà donc un article qui va revenir brièvement sur les sept choses qui me manqueront maintenant que la série n’est plus là ! Attention, il y aura quelques petits spoilers…
- L’adrénaline
Incontestablement, c’est ce qui me vient le plus immédiatement quand je pense à cette série : elle avait toujours la capacité de fournir des rushs d’adrénaline sur ses huit dernières minutes avec toutes les révélations qui pleuvent et l’histoire qui se démêle petit à petit à ce moment-là.

C’était addictif, ça faisait toujours revenir et ça va me manquer, surtout que ça me permettait déjà de compenser l’absence de Scandal… Et en même temps, je sais aussi que j’ai plein de séries capables de me faire vivre ça, alors ça me manquera, mais pas tellement.
- Annalise Keating

Annalise Keating a toujours fasciné tout le monde : le personnage fascinait les autres autour d’elle au point qu’ils allaient vraiment loin pour elle (coucou Bonnie et Frank) et fascinait les fans parfois encore plus. Sa personnalité magnétique me manquera, même si j’étais immunisé apparemment. L’actrice est excellente, sauf qu’on en a souvent trop fait sur sa performance et ça a eu tendance à me la diminuer – faut dire aussi que j’ai toujours du mal avec les personnages principaux. Pour le coup, je suis plus fasciné par le jeu de Kerry Washington en Olivia Pope… Il n’empêche qu’elle avait de bons moments et qu’elle était attachante ; et je sais que ça va me manquer de ne plus avoir Annalise qui débarque avec sa démarche nonchalante et ses répliques cassantes. Et puisqu’on en parle…
- Smile or go to jail
La série avait des répliques d’exception qui permettaient toujours de bien faire évoluer les dynamiques entre les personnages. Les étudiants entre eux m’ont envoyé du rêve pendant six ans dans leurs échanges de répliques. Je détesterais avoir des amis comme eux, car c’est un groupe hyper dysfonctionnel et toxique, mais j’ai adoré les suivre et ils m’ont fait rire dans les situations les plus dramatiques pendant six ans.
Les répliques sont tellement parfaites qu’elles fournissaient quand même chaque fois ou presque le titre de l’épisode – ou plus vraisemblablement, elles en étaient le point de départ d’écriture. À vrai dire, l’habitude de relever une réplique par épisode dans mes critiques sur le blog vient de cette série et de The 100… Elle me laisse donc un héritage qui me fera toujours penser à elle !

- La narration
En parlant d’héritage, la narration de la série est reconnaissable entre mille avec un jeu constant sur la chronologie et l’habitude de nous fournir des miettes du futur afin qu’on commence à imaginer ce qu’il va se passer et qui va mourir. L’épisode final s’est amusé à faire exactement pareil, et ce n’est pas un hasard. Cette narration si particulière est ce qui aidait bien le rush d’adrénaline du point 7, mais qui permettait aussi d’être hyper investi dans la série en imaginant ce qui allait se passer dans les épisodes suivants… Elle laisse derrière elle un joli héritage avec une structure d’épisode/saison qui est parfois reprise ailleurs. La saison 2 d’In the Dark nous fait par exemple la meilleure chose… sans le maîtriser aussi bien, même si j’adore la série !
- La représentation
HTGAWM est une série que j’adore aussi pour sa représentation de la communauté LGBT. Bon, sans le T comme souvent…
Lorsque la série est arrivée à l’écran, il devenait un peu la norme d’avoir au moins un personnage homosexuel dans le casting, c’est sûr, mais c’était encore un choix plus engagé que ça ne l’est aujourd’hui. En introduisant le personnage de Connor, la série a ouvert ses portes à un public gay, mais jouait beaucoup sur les clichés. Finalement, l’évolution de Connor a prouvé qu’il était plus qu’un cliché et le couple Coliver a été l’un des meilleurs ingrédients de la série (même si je trouve qu’on les a perdus sur ces deux dernières saisons)…
Mais HTGAWM a surtout fait beaucoup bien en mettant en avant la bisexualité : le fiancé de Michaela (plus gay non assumé que bi, de mémoire) Annalise, Bonnie… Beaucoup de personnages n’ont eu aucun mal à passer d’un côté et de l’autre. Et c’est tellement rare les personnages bi à la télé ! La saison 6 a semblé hésiter un long moment avec le personnage d’Annalise prise de toute, mais le final nous révèle que si elle finit avec Tegan pour un moment – pour moi, jusqu’à la mort de celle-ci – Annalise a aussi eu de multiples amants des deux sexes après elle. Et ça, c’est cool !
- Connor & Michaela
Je tourne autour du pot depuis un moment, avec la partie sur les répliques et la partie sur la représentation, mais vraiment, ceux qui me manqueront le plus, ce sont bien ces deux-là. Les acteurs étaient géniaux, les personnages l’étaient tout autant. En six saisons, l’amitié qui s’est construite entre eux était l’une des meilleures de la télévision en ce moment. Ce n’est malheureusement pas ce que le dernier épisode mettra finalement en avant – je suis frustré – mais c’est ce vers quoi toutes les saisons tendaient, depuis la haine initiale entre eux jusqu’à l’amitié plus forte que tout. J’adore ces personnages, j’aurais pu suivre un épisode uniquement centré sur eux en train de se parler et je n’aurais probablement même pas trouvé ça long à regarder !
- Peter Nowalk
Le pauvre est totalement éclipsé par Shonda Rhimes, productrice de la série et à jamais celle à qui on associe HTGAWM dans les médias (et sur ce blog, oui)… mais on lui doit en fait la majorité des bonnes trouvailles de la série.

Preuve en est avec cet épisode de fin qui est excellent là où Shonda se plante toujours dans les conclusions de ses séries ! Peter Nowalk a commencé à bosser sur Grey’s Anatomy il y a fort longtemps – on lui doit l’épisode de la mort de George, il était showrunner des saisons 7 à 9, avec donc l’excellente saison 8, est passé par Scandal pour sa meilleure saison (la 2), puis s’est consacré à enfin aux aventures d’Annalise. J’ai hâte de savoir quel sera son prochain projet, parce que vraiment, il semblerait qu’il transforme tout ce qu’il touche en excellent produit de consommation télévisuelle. À surveiller, donc !

Voir aussi : 7 ans de Scandal – It’s Handled!