Riverdale – S07E11 – Halloween II – 14/20

Cet épisode continue de jouer avec nos attentes, tout en gardant une certaine légèreté. Si une fois de plus, l’épisode souffre parfois d’un manque de cohérence et de certaines décisions de scénario qui semblent forcées, c’est surtout divertissant et chouette de les voir s’amuser – tout le monde semble s’amuser, des scénaristes aux acteurs, en passant par la réalisation. Bref, un épisode d’Halloween plutôt fun.

Spoilers

Jughead mène une enquête sur un vendeur de lait suspect, tandis que Veronica organise une soirée d’Halloween malgré l’interdiction dans la ville de fêter Halloween.

Riverdale has a funny relationship with Halloween.

Halloween en plein mois de juillet ? Pourquoi pas, on n’est plus à une incohérence près, après tout ! En plus, l’ambiance de Riverdale est toujours parfaite pour cette fête, je trouve, alors j’espère que leur dernier épisode d’Halloween ever sera réussi !

Le marchand de lait | Halloween | La nuit d’Halloween de Reggie

Le marchand de lait

Comme à son habitude cette saison, l’épisode reprend par le développement du cliffhanger précédent : Jughead se rend auprès du shérif pour lui raconter tout ce qu’il sait sur le vendeur de lait potentiellement serialkiller qui sévit en ville. Il n’est évidemment pas pris au sérieux, mais on n’attendait pas autre chose de cette série.

Jughead se met alors à partir en vrille, imaginant que la moindre goutte de lait peut le tuer – mais peut aussi tuer n’importe quel habitant de la ville. Les produits laitiers ne sont pas ses amis pour la vie, le pauvre. Il paraît complètement cinglé à annoncer à tout le monde qu’ils ne doivent surtout pas boire de lait. Il se retrouve aussi à contacter Ethel, même si je n’ai pas vu le lien logique entre les deux idées.

Il continue ensuite son enquête en essayant d’interroger l’auteur du comic sur le vendeur de lait. Il serait temps de s’en préoccuper et d’avancer dans cette enquête, bordel ! Malheureusement, les scénaristes préfèrent profiter de l’épisode pour en revenir une fois de plus aux sœurs du couvent qui maltraitent les orphelines et adolescentes qu’elles reçoivent. Une fois de plus (bis), Ethel s’échappe donc du couvent grâce à un tunnel qu’elle a trouvée et se rend auprès de Jug qui s’imaginait déjà en train de se faire tuer par le vendeur de lait.

Finalement, il affirme au shérif, aux bonnes sœurs et au principal du lycée qu’il ne sait pas où est Ethel, mais il se rend à la soirée d’Halloween de sa maison d’édition de comics avec elle. Cela me semble être une idée de merde, mais qu’importe, l’essentiel est ailleurs : il y apprend en effet que l’auteur de la nouvelle du vendeur de lait est mort. Il s’est suicidé peu de temps après l’écriture de son comics, persuadé qu’il n’écrira jamais rien d’autre d’aussi bon.

Le cliffhanger de l’épisode est alors très étrange : Jughead raccompagne Ethel chez elle (l’appartement inoccupé de Brad), mais le marchand de lait l’y attend. Quand Jug l’apprend de la voisine, il décide de défoncer la porte de l’appartement (tandis que la voisine rentre chez elle comme si de rien n’était ???) pour mieux tomber sur… le cadavre du marchand de lait. Cette fois, Ethel a été capable de se défendre : couteau en main, elle explique à Jughead qu’elle avait prévenu tout le monde que le tueur était un marchand de lait…

Le marchand de lait | Halloween | La nuit d’Halloween de Reggie

Halloween

Halloween approche et c’est dès le 29 octobre que Veronica se motive pour les déguisements. Déjà en 2023 son déguisement serait inapproprié, mais à l’époque et en plus à Riverdale, ça ne passe pas du tout. En effet, le reste du gang explique à Veronica qu’Halloween est pour les enfants : les adolescents ne fêtent pas Halloween depuis la mort de deux Bulldogs et deux Vixen dans un accident de voiture la nuit d’Halloween.

Veronica trouve ça bien trop triste et raconte à tout le monde les bals costumés exceptionnels de Los Angeles, pour essayer de les convaincre que redevenir ados et célébrer Dia de los muertos avec elle. Et vous savez ce qui est ridicule avec cette intrigue ? On affirme que les ados ne fêtent pas Halloween, mais il y a des décos d’Halloween absolument partout dans le lycée.

De toute manière, Veronica est motivée pour avoir son Halloween parfait : elle décide donc de monter son propre show, avec une nuit des fantômes au Babylonium. L’idée lui vient alors qu’elle surprend Kevin et Clay en train de faire quelques heures sup nocturnes dans le cinéma. La soirée ? Elle affirme qu’elle ressuscitera les morts, et pas n’importe lesquels : ceux qui sont morts à Riverdale durant la nuit d’Halloween. Pour cela, elle décide d’embaucher Kevin, Clay, Toni et Cheryl. C’est une idée comme une autre. Et à la musique, évidemment, il y aura Fangs ! Cela dit, il va de soi que ça ne plaît pas à tout le monde : Alice redébarque donc dans la série pour exprimer son désaccord auprès de Veronica.

C’est stupide à bien des égards, surtout qu’elle se plaint que Veronica attire des ados alors que c’est supposé être une nuit où tout le monde regarde l’émission de TV de son mari… mais bon, la soirée de Veronica ne posera aucun problème aux audiences de l’émission en vrai.

Une autre à qui la soirée de Veronica ne plaît pas, c’est Cheryl. En effet, il y a normalement la tradition d’une soirée pyjama pour les Vixens… mais ce n’est pas bien grave. La soirée tourne mal avant même de commencer quand sa mère veut l’empêcher de faire des choses interdites entre elles ou quand Midge veut la sécher pour aller voir Fangs au Babylonium. Cheryl s’arrange donc pour pouvoir y aller.

Et une fois sur place, on sent très bien ce que la série essaie de faire : le plan-séquence et les mouvements de caméra parmi les invités déguisés ? Très clairement, le Babylonium n’est plus un cinéma mais juste un club de la débauche. La scène était très clairement inspirée du film Babylone sorti en fin d’année dernière. L’idée n’est pas trop mauvaise, en vrai.

La fête d’Halloween est fun au Babylonium. La résurrection des morts ? Un numéro musical évidemment : l’occasion pour Toni de reprendre ses bonnes vieilles habitudes et pour Clay de révéler une nouvelle facette de son acting – une facette où il se fait un petit strip tease ! Kevin et Cheryl ? Plus classique – même si la voix de Cheryl part trop dans les aigus pour moi cette fois.

Et alors que Cheryl espère être discrète à cette soirée pour éviter qu’on sache qu’elle a rompu la tradition des Vixen, nous la voyons donc danser sur scène et embrasser Toni. Bien sûr. Cela ne va pas du tout faire sensation dans les potins du lycée dès le lendemain ! On enchaîne ensuite avec Veronica en costard, tandis qu’Alice débarque juste pour voir Clay à moitié à poil sur scène.

La soirée est un vrai succès, même si Veronica se retrouve à devoir mentir à ses employés et leur affirmer qu’elle ne vit que temporairement au Babylonium, le temps que les travaux de son appartement soient terminés. Menteuse. Elle termine l’épisode à faire son Dia de los muertos par elle-même et à regretter ses parents.

C’est toujours une meilleure soirée que celle de Midge, Fangs, Cheryl et Toni. Les quatre se retrouvent en double-rencard à Pop’s où ils se confient tous les secrets qu’ils ont. C’est débile de faire ça dans un lieu public : leur soirée magique va virer au cauchemar quand tout le lycée sera au courant.

Le marchand de lait | Halloween | La nuit d’Halloween de Reggie

La nuit d’Halloween de Reggie

On reprend également l’intrigue des amours de Betty et de tous les fantasmes qu’elle se fait dans sa tête. Et ça se confirme : Betty est en manque et en chaleur. Elle s’imagine ainsi faire plein de choses avec Reggie et Archie pendant qu’ils s’occupent tous ensemble de la vieille voiture du premier. L’idée est aussi de faire en sorte que Reggie puisse vivre son premier vrai Halloween, car il ne l’a jamais fêté avant.

Il est donc dans la ville parfaite pour ça, puisqu’Halloween est interdit. Je ne sais pas d’où sort exactement cette idée, puisque tout le monde veut en fait fêter Halloween dans cet épisode : ainsi, Julian revient en force dans l’épisode avec une nouvelle scène de vestiaire où il annonce à toute l’équipe qu’ils fêteront Halloween comme il se doit. Archie désapprouve, mais bon, c’est aussi parce qu’il a d’autres plans avec Betty et Reggie. Betty s’en confie d’ailleurs à Veronica : elle lui avoue qu’elle fantasme sur les deux mecs, et ça ne semble pas déranger Veronica le moins du monde. Au contraire, elle lui conseille de profiter de la nuit d’Halloween pour savoir ses vrais sentiments.

En se préparant, les garçons comprennent progressivement ce qu’il en est des probables intentions de Betty : embrasser l’un d’eux. On demande une fois de plus aux deux acteurs de se comporter comme des enfants une fois le déguisement enfilé, mais sincèrement, c’était sympathique de les voir s’amuser avec les faux pistolets, en vrai.

Le vrai amusement, pour nous, c’est toutefois de voir l’échec que semble être l’émission d’Alice et son mari ou le fait que Betty utilise Dilton comme « enfant » afin de pouvoir emmener Reggie et Archie faire du porte à porte comme il se doit. Le plus marrant est encore que les scénaristes l’utilisent en fait uniquement pour qu’elle puisse faire sa vanne : déguisée en Boucle d’or, elle rappelle aux garçons que Boucle d’or a dû tester les trois lits avant de se décider… Vraiment, c’est subtil comme message.

Dilton ne reste pourtant pas longtemps avec eux : quand il se rend compte que Julian et les autres ont des battes de baseball pour éclater des boîtes aux lettres, il n’est plus si certain de son déguisement de citrouille. Pour éviter de finir en punching ball, il abandonne donc les trois autres sans un vrai échange entre eux. Y a tellement à dire sur le personnage de Dilton, bordel, c’est une exploitation odieuse de la part des scénaristes.

Bon, en tout cas, malgré la promesse d’Archie et Reggie de laisser l’autre gérer Betty au moment où elle aura fait son choix, il faut encore que Betty fasse un choix, et ça ne semble pas simple pour elle. Ainsi, même dans le cimetière en pleine nuit, Betty hésite encore : elle passe un moment sympathique avec Reggie, mais un autre plus touchant avec Archie, évidemment sur la tombe de son père. Elle finit par lui prendre la main.

Reggie en conclue qu’elle a fait son choix : il les suit dans la maison hantée qu’elle voulait lui montrer, mais s’éclipse à la première occasion. Qu’il est classe. Il n’est pas récompensé pour autant : en chemin pour rentrer chez lui, il tombe sur la voiture de Julian et de ses amis débiles. Il accepte de monter avec eux pour finir la soirée, et c’est clairement une mauvaise idée.

Et pendant ce temps, Archie explique à Betty qu’il est très nerveux mais qu’il a envie de l’embrasser. Euh ben oui, ils se faisaient un striptease il y a quelques épisodes, évidemment qu’ils veulent s’embrasser. Malheureusement, le baiser est interrompu par le fameux marchand de lait. Betty l’aperçoit et ça casse l’ambiance.

Archie ramène donc Betty chez elle, où Alice a de nouveau décidé d’être sa mère apparemment. Il peut donc rentrer à son tour et se coucher tout seul dans son lit. Le pauvre y est alors réveillé en pleine nuit par son oncle : en tant que coach, il a appris qu’il y avait eu un accident de voiture – la voiture de Julian, avec Reggie dedans. Et bien sûr, on ne sait pas encore s’il y a des survivants !

Le marchand de lait | Halloween | La nuit d’Halloween de Reggie

Compteur d’Archie à poil : +1, parce qu’il soulève son t-shirt pour un gros plan sur ses abdos dans le fantasme de Betty, et désolé, mais ça compte.

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Riverdale – S07E10 – American Graffiti – 12/20

Une fois de plus, l’épisode a un certain charme et l’on s’amuse bien du côté rétro de cette saison, mais ça continue d’être désastreux a bien des égards de voir des adultes se comporter comme des adolescents prépubère et des scénaristes tenter de casser plein de messages sociaux à une époque où les avancées modernes n’existaient pas encore. Bref, c’est artificiel et peu convaincant, mais ça se regarde !

Spoilers

Archie récupère sa voiture, Jug mène l’enquête, Cheryl s’incruste comme elle peut.

Ah, you writers. You all have your secret demons, don’t you ?

« T’as fait quoi de tes vacances ? » « J’ai regardé Riverdale » ! La rentrée va être passionnante, non ? Nous n’y sommes pas, mais je l’imagine déjà comme ça alors que je m’approche enfin de la mi-saison. Le nombre d’épisodes ne fait plus que diminuer, c’est plutôt cool.

Brad & June | Double rencard | Black Athena | Le concert

Brad & June

Le cliffhanger de l’épisode précédent annonçait que Jug allait aider l’enquête sur le meurtre de son auteur préféré… Et la première scène de l’épisode nous montre une fois de plus à quel point c’est déceptif : le shérif n’a que de petites questions inutiles à lui poser. Par chance pour nous, le caractère de Jug fait qu’il ne peut pas en rester là et qu’il passe le reste de l’épisode à parler de son auteur. Au moins, le fil rouge peut avancer comme ça !

En plus, il a Tabitha avec lui pour mener l’enquête, alors ça ne peut qu’avancer. Je trouve que les scénaristes écrivent une fois de plus avec les pieds quand il est question de cette intrigue, parce que le couple Tabitha/Jughead ne fonctionne pas du tout pour cette époque. Qu’importe, ils sont tout le temps ensemble tout de même. Tabitha aide donc Jughead à fouiller l’appartement de son auteur préféré, pour mieux trouver une photo de la femme de celui-ci : June Simpson.

Le couple se met aussitôt en tête de la retrouver, ce qui est drôlement facile quand Brad (l’auteur) tenait un carnet avec tous ses contacts. En attendant qu’elle vienne leur rendre visite, Tabitha lit la correspondance de June et Brad et elle en arrive à la conclusion que Brad n’a pas pu se suicider car il avait tout un plan pour vivre une belle histoire d’amour malgré le racisme ambiant. Bien sûr, on enchaîne avec Jug qui explique au shérif toute sa théorie, pour mieux la voir être détruite en deux-temps trois mouvements par les appartenances politiques de Brad – un communiste anti-guerre avec plein de secrets, y compris un passage en asile psychiatrique !

Jug est forcé de constater que le shérif a possiblement raison d’envisager le suicide… Malheureusement, la dernière lettre de Brad semble vraiment prouver le contraire : il avait enfin l’argent pour partir à Paris avec June. L’asile ? Il y est entré de lui-même à cause d’une blessure et d’un stress post-traumatique hérités de la guerre.

Avant de partir enterrer son mari, June fait toutefois remarquer à Jug et Tabitha qu’ils font un beau couple – elle est en fait sûr qu’ils le sont déjà. Allez, foutez-les ensemble. Je suis sûr que leur baiser sera la preuve que les esprits sont de nouveau ouverts et que ça fera revenir la Tabitha du futur. J’espère en tout cas. En attendant, Jug et Tabitha se rapprochent de plus en plus et le cliffhanger de l’épisode fait à nouveau avancer les choses quand Jug apprend de la voisine de Brad que le marchand de lait est passé lui rendre une visite très tardive quelques soirs plus tôt…

Brad & June | Double rencard | Black Athena | Le concert

Double rencard

Pendant ce temps, Archie est vexé que son oncle et Reggie ne considèrent pas que Marylin Monroe est la femme la plus sexy du monde. Franchement, c’est le genre de scène d’ambiance qui fait grincer des dents mais qui passe tout de suite mieux quand le rebondissement suivant consiste à voir Archie récupérer sa voiture et courir à toute vitesse avec Reggie pour la retrouver. Bordel, ces acteurs ont 30 ans et on les fait se comporter comme des enfants de dix ans à l’heure de la récréation, c’est si triste !

Ils se font ensuite un petit roadtrip qui ne sert qu’à faire des scènes soi-disant cools et à faire baver Betty et Veronica, qui en étaient elles aussi à des considérations pour savoir qui était l’acteur le plus sexy de leur génération. Le débat est réglé quand Veronica bave devant Reggie et le réinvite à un rencard. Il n’en faut pas plus pour que Reggie demande d’emprunter la voiture d’Archie à un Archie qui… se rase dans les vestiaires ? Pardon, mais c’est super bizarre, non ? Il est imberbe comme pas permis en début d’épisode, mais il se rase dans les vestiaires du lycée ? Et ce « mi casa es su casa » ? Pourquoi ?

En attendant, Archie n’a plus son oncle sur le dos et Betty n’a plus Alice sur le dos, alors hop, Betty demande également un rencard avec Archie. Il est ravi de devoir prendre le bus, ou pire, marcher ! Archie passe alors la soirée à se demander où sont Reggie et Veronica avec sa voiture : il est incapable de se concentrer sur Betty et sur son rencard. Cela mène à une scène supposée humoristique, comme toute cette intrigue : Archie attend Reggie sur le canapé de la maison, dans le noir. Et il prend très mal de savoir que Reggie a, en plus, utilisé la voiture pour aller faire un tour sur l’autoroute. C’est tellement ridicule, bordel.

Le lendemain matin, Frank s’en mêle pour essayer d’adoucir un peu les réactions excessives de son neveu – en parlant pour le convaincre de son père, encore et toujours. C’est efficace et Archie prend le temps de se réconcilier avec Reggie juste à temps pour que Veronica et Betty – toutes les deux déçues de la soirée précédente – les invitent à un double rencard, au concert de Centerville.

Avant le concert, elles demandent toutefois un repas à Pop’s, et ce n’est pas exactement le dîner qu’elles envisageaient. Les deux garçons passent leur temps à parler de voiture… Par chance, Veronica a quelques anecdotes de sa vie d’avant dans de belles voitures et Betty s’y connaît en mécanique… mais bon, tout de même. Je m’attendais vraiment à ce que la scène suivante les voit tous au concert. Malheureusement pour les filles, ce n’est toujours pas le cas : Reggie a oublié de faire le plein.

Voilà donc Reggie et Archie forcés d’aller chercher de l’essence à pied… et ça se termine en baston au bord de la route. Vraiment, des ados pas terminés au niveau du cerveau. Par chance pour eux, ils finissent malgré tout par arriver chez Pop où le restaurateur décide d’offrir sa voiture à Reggie, rien que ça. Soi-disant, c’est une faveur qu’il lui fait car Pop ne sait plus quoi faire de sa vieille voiture, mais bon, tout de même, on sent qu’on se fout de notre gueule.

Les garçons aussi se retrouvent à comprendre qu’on se fout de leur gueule quand les filles ne sont plus dans la voiture quand ils y reviennent – et quand ils ratent le concert. Malgré tout, tout va bien entre eux, surtout qu’ils se réconcilient autour de la révélation que Reggie n’était pas sur l’autoroute mais qu’il est allé voir sa famille, jusqu’au lendemain où Archie se rend compte que Reggie a besoin d’aide pour s’occuper de sa nouvelle voiture… et qu’il la demande à Betty plutôt qu’à lui. Putain, vous n’allez pas nous foutre une Reggie/Betty à ce stade de la série, tout de même ?

Brad & June | Double rencard | Black Athena | Le concert

Black Athena

En parallèle, on se retrouve avec encore de nouveaux personnages pour parler littérature avec Toni, Tabitha et Clay. Il y est question de littérature par des auteurs noirs et ça casse clairement avec le ton hyper léger et sexuel du reste de la saison. C’est toutefois cool de voir la série proposer ce genre de scènes, même si ça termine en rappel qu’ils sont à une époque trop raciste pour que ça puisse exister sans poser problème.

Le principal problème est ailleurs cependant : Cheryl a du mal à vivre la distance qui s’est imposée entre Toni et elle depuis que Toni passe tout son temps au club Black Athena. Le problème des clubs de lecture hebdomadaire, c’est que ça suppose de lire beaucoup. Les filles sont donc forcées de passer du temps loin l’une de l’autre. Du moins, c’est ce que Cheryl pense quand Toni lui dit que c’est trop tôt pour qu’elle assiste à une réunion, mais quand elle apprend que Kevin a eu l’occasion de s’y rendre, elle est tout de suite moins convaincue.

La série manquant clairement de temps dans cet épisode, on ne part pas pour autant sur un méga plan de revanche de Cheryl : elle parvient juste à se faire inviter rapidement par Toni. La scène qui s’ensuit est intéressante, avec une conversation sur la littérature et un club de lecture qui se déroule très bien. C’est très cliché, on ne va pas trop loin dans la prise de risques et tout est bien qui termine bien : Cheryl et Toni sont rassurées que ça se soit bien passé. Pour autant, Cheryl préfère laisser son espace à Toni et se contenter des événements publics de Black Athena par la suite. Les deux filles étant réconciliées, elles décident de se rendre au concert de Centerville ensemble.

Brad & June | Double rencard | Black Athena | Le concert

Le concert

Midge est de retour dans cette saison et les scénaristes galèrent à justifier son existence. On se retrouve ainsi avec une scène un peu longuette où Fangs explique à Midge qu’il a obtenu une place sur scène au concert de Centerville pour jouer son rock, mais qu’il ne veut pas d’elle dans le public. Son but est toujours de devenir une rockstar !

Midge décide de s’y rendre tout de même et fait ainsi du covoiturage avec Cheryl et Toni. En chemin, elles récupèrent aussi Veronica et Betty. Le concert n’est finalement même pas montré à l’écran, mais eh, c’est un vrai succès pour Fangs. Tout le lycée est fan de lui au point de lui demander des autographes (faut pas abuser putain !) et il a un contact pour enregistrer son disque désormais. Happy ending !

Brad & June | Double rencard | Black Athena | Le concert

Compteur d’Archie à poil : +1, c’est pratique qu’il se rase dans les vestiaires du lycée, tout de même !

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Riverdale – S07E15 – Miss Teen Riverdale – 13/20

Cette série est vraiment incroyable, sous tous les sens du terme, même les moins positifs. On se retrouve cette semaine encore avec un épisode filler, un de plus. Cette saison 7 sera marquante et inoubliable pour son ambiance, j’imagine, et pour tous les messages qu’elle essaie de faire passer. C’est marrant, la série n’a jamais été à destination des adolescents qu’au cours de cette saison, alors que c’est celle qui sera le moins suivi par les adolescents. Bref, il faut prendre cet épisode pour ce qu’il est : un divertissement visant à faire rire tout en créant une bulle plus ou moins féministe dans les années 50. Incroyable, donc. Et improbable, aussi.

Spoilers

Alice et son mari organisent un concours de miss à Riverdale.

Speaking to myself, I love being beautiful.

Non, je ne fais pas un AVC : je sais parfaitement qu’il manque des critiques d’épisodes. Je vous rassure, elles sont écrites, mais juste pas encore mises en page. Seulement, il me semble que quitte à être à jour dans la série, autant en profiter pour publier le jour de la diffusion de l’épisode ma critique !

L’épisode commence de manière originale pour Riverdale : ce n’est pas Jug qui nous assure la narration de cet épisode, c’est chaque fille de la ville qui décide d’écrire à Betty ses plus intimes secrets et envies. Ce n’est pas brillant, mais ça nous permet de faire le tour de tout le casting féminin pour comprendre un peu mieux les motivations de chaque personnage. C’est sûrement pour la diffusion de cet épisode qui se veut plus féministe que les autres que les quatre actrices principales de la série en ont profité pour aller se faire tatouer et en parler sur Instagram. Ouais, Morgane et Aurélien me tiennent au courant de l’actualité la plus intéressante !

L’inscription | Midge | Ethel | Le concours

L’inscription

Il y a donc tous les ans un concours de Miss à Riverdale, et c’est évidemment Alice qui l’organise. Qui d’autre pourrait s’en charger dans cette ville qui ne compte qu’une petite poignée d’adultes et beaucoup d’enfants livrés à eux-mêmes ? Si elle l’organise, c’est pour mieux pouvoir le diffuser à la télévision, et attention, à la télévision nationale, parce que c’est clair que Riverdale, ça intéresse toute la côte ouest des USA au moins.

Ethel se retrouve donc à devoir dessiner le tract de ce concours pour sa maman de remplacement, avec un jeu d’actrice qui nous montre son envie d’y participer malgré un physique qui ne correspond pas aux attentes qu’elle est forcée de dessiner. Au contraire, Betty critique évidemment l’initiative de ce concours de Miss ; une position qui n’existait certainement pas pour une ado de l’âge de Betty à l’époque… Jusqu’à ce qu’elle apprenne que le concours pourrait lui payer ses études.

Bien sûr, Veronica est hyper intéressée par le concours et elle convainc rapidement toutes les filles de la ville de s’y inscrire avec elle. Elle, elle le fait par pur intérêt professionnel, envisageant déjà la pub que sa couronne apporterait au Babylonium. Bien sûr.

Il va de soi que Betty essaie d’expliquer à ses amies que les femmes sont objectifiées par ce concours et qu’il faut vraiment arrêter de le faire. C’est drôle, sérieusement, parce que bon, à l’époque, le mot devait à peine exister. Et puis, Cheryl m’a bien fait rire à souligner à quel point l’actrice ne fait que ça depuis sept saisons : être objectifiée. Concrètement, Cheryl le fait en rappelant les moments où Betty s’est déshabillée cette saison, et bien sûr, la blonde a réponse à tout.

Cela n’empêche pas Veronica de vouloir participer et de proposer à ses amies un pacte pour s’assurer que personne ne se poignarde dans le dos – enfin, Cheryl n’a qu’une ennemie : Evelyn – et qu’elle considère que la victoire est pour chacune d’entre elles quoiqu’il arrive. C’est mignon. Cela permet à Betty de découvrir que Toni participe aussi. Oh, cette dernière le fait pour lutter contre le racisme ambiant, évidemment. Et Cheryl aussi.

Cela déprime Betty, parce qu’elle se retrouve à être la seule à ne pas participer au concours. Il ne faut pas grand-chose pour qu’elle soit convaincue de toute manière : Veronica revient donc à la charge dans les vestiaires pour s’assurer que Betty signe également. La promesse d’une bourse universitaire est de toute manière suffisante pour qu’elle signe. Elle le fait donc, et Alice s’inquiète immédiatement.

Pour elle, sa fille ne peut que vouloir détruire le concours avec une petite déclaration féministe. La bourse universitaire ? Inutile avec ses résultats scolaires, c’est un rêve stupide. Malgré cette attaque idiote de la part d’Alice, la mère et la fille ont pour une fois une vraie conversation : Alice révèle ainsi qu’elle voulait être hôtesse de l’air avant que ses rêves ne soient brisés par la naissance de ses filles. Charmant. Betty culpabilise un peu apparemment.

Betty est ravie de découvrir que l’inscription au concours est suivie par des répétitions et un entraînement intensif assuré par… Alice. Au moins, à ce stade, c’est clair : on laisse tomber tout le reste de la saison pour se concentrer uniquement sur ce concours. Ce qui aurait pu être le sujet d’un arc sur plusieurs épisodes devient donc un épisode complet sur ce qui est attendu des femmes dans les années 1950.

Le but est aussi de se concentrer sur quelques intrigues secondaires jusqu’ici, tout de même, n’abusons pas. Avant d’y venir, je commence par l’aspect un brin plus général, avec toutes les participantes du concours que se rendent dans la boutique de la mère d’Archie pour un essayage de robes magnifiques et pour assister à un débat sur le rôle de la femme. Ainsi, Alice est ravie d’être mère apparemment, alors que la mère d’Archie pensait qu’une ancienne Miss Riverdale Teen Queen comme elle aurait toutes les cartes en main pour devenir une Première Dame des USA. Bien sûr, oui, rien que ça. Les scénaristes ont tant d’idées merdiques pour nous faire rire !

L’inscription | Midge | Ethel | Le concours

Midge

En parallèle, Fangs s’inquiète de savoir que Midge souhaite participer : il a peur pour elle et pour le bébé, parce qu’il sait que c’est un concours un brin physique. Bien sûr, un ado de 1950 qui s’inquiète des talons que doit porter sa copine pendant des heures ? J’ai un doute tout de même. Bon, peu importe. L’essentiel, c’est que l’intrigue de la grossesse de Midge fait évidemment des remous dans cet épisode quand elle n’est plus assez maigre pour sa robe.

Alice en déduit aussitôt qu’elle est enceinte, parce qu’elle voit bien que l’adolescente rayonne de toute manière. Bien évidemment, on y croit. Quoiqu’il en soi, elle la confronte, Midge ne sait pas mentir et hop, son secret est dévoilé. À quoi bon perdre du temps ?

Alice organise alors une réunion d’urgence avec toutes ses participantes – et j’en profite pour écrire ici que j’aime beaucoup le personnage d’Evelyn, c’est tout à fait le genre de garce que toutes les séries devraient avoir pour l’humour (dommage, elle n’aura pas le temps d’être développée pour être chose que ça alors qu’il y aurait tant de potentiel !). Elle leur annonce que Midge n’est plus parmi elles. Elle n’est pas morte, elle est juste enceinte, ce qu’Alice ne dit qu’à demi-mot. Ce qu’elle dit, en revanche, c’est que le corps de ses participantes doit désormais être un temple, que Midge reviendra dans sept à huit mois et qu’elle finira l’année scolaire dans le couvent habituel de la série. La pauvre.

La voilà dégagée de l’épisode bien vite, mais le sujet n’est pas évacué pour autant : il est question d’une grossesse adolescente, et c’est important de traiter le sujet pour faire un peu de prévention et d’éducation sexuelle. On est devant une série pour adolescents après tout, et tant pis si toute l’audience est forcément adulte désormais (je veux dire, c’est la saison 7, qui regarde encore ça chez les ados ?).

Ainsi, Betty s’intéresse bien sûr à la sexualité de Midge et Fangs, avec plein de jalousie, mais surtout une bonne question : comment est-elle tombée enceinte s’ils se protégeaient ? Oui, la question est essentielle pour faire passer un message sur le préservatif et ses risques, mais aussi pour que Veronica insiste sur le fait que ce sont les femmes qui assument toutes les conséquences de la grossesse (c’est bien) et nous fait tout un speech publicitaire sur la pilule. Je doute vraiment qu’une adolescente à l’époque soit capable de théoriser la pilule comme elle le fait déjà, mais en plus, c’est un peu gênant de nous la vendre comme quelque chose qui n’a que des points positifs quand on sait qu’il y a quelques effets secondaires aussi. Quitte à faire de la prévention, il aurait été bon d’aller jusqu’au bout.

Bon, ce n’est pas le mood de l’épisode de toute manière. Et même si c’est un épisode très féministe, Toni s’inquiète pour Fangs, évidemment, parce que personne ne l’a prévenu que Midge est chez les bonnes sœurs. Toni et elle sont donc celles qui le préviennent et doivent faire face à son énervement. En toute fin d’épisode, il peut ainsi échanger rapidement au téléphone avec elle. L’occasion d’apprendre qu’Alice est la connasse qui a balancé la grossesse de Midge à ses parents et que ces derniers ont ainsi été forcés de l’envoyer au couvent, pour protéger leur réputation. Su-per.

L’inscription | Midge | Ethel | Le concours

Ethel

L’entraînement pour le concours de beauté est marrant plus qu’autre chose, avec des dictionnaires sur la tête pour les participantes (évidemment) et une Alice qui se donne à fond pour être le plus dérangeante possible. En vrai, c’était un peu marrant. Bien évidemment, Ethel qui rêve de participer à ce concours (c’était si peu subtil dès le départ) assiste aux répétitions. Elle se retrouve ainsi à fantasmer sa victoire et… on nous impose ça !

Dans les rêves d’Ethel, sa victoire est parfaite et lui permet d’être célébrée pour sa beauté. Elle retrouve ses parents en vie, a son portrait exposé dans des musées et est en couple avec Jug. On a les fantasmes qu’on mérite, je suppose, mais ça ne fait pas rêver.

Sa vie d’assistante, en attendant, ne la fait pas rêver malheureusement. Elle doit donc prendre rendez-vous pour la boutique de la mère d’Archie, puis faire les retouches des robes elle-même. Betty se rend alors compte que son amie est en larmes et s’inquiète de savoir pourquoi. Il était temps qu’Ethel explique son envie de participer. Bien sûr, Betty ne sait pas trop comment réagir sur le moment.

Suite à la désinscription express de Midge, toutefois, Betty trouve la solution idéale : il suffit qu’Ethel prenne sa place, tout simplement. On passera sur le fait qu’on nous affirme qu’il y avait un numerus clausus alors que la liste de toutes les participantes n’occupait même pas la moitié d’une page, hein. Ethel se retrouve donc inscrite au concours et Betty lui fait quelques cours de rattrapage pour qu’elle puisse être à niveau à temps.

L’assistante dont Alice a tout de même besoin ? Facile : Betty propose à Dilton de l’être. Cela ne correspond toujours pas aux désirs d’Alice cependant : elle refuse qu’une fille « comme Ethel » soit une miss et que Betty se lance en croisade contre son concours. Bien sûr, elle utilise le passé difficile d’Ethel pour s’en défendre, mais on comprend bien que le problème est ailleurs. Pour autant, les scénaristes n’assument pas jusqu’au bout la grossophobie d’Alice, puisqu’elle n’utilise jamais de mots pour ça (et en même temps, ça vaut mieux, puisque l’actrice est merveilleuse).

Alice demande en tout cas évidemment à Betty d’annoncer à Ethel qu’elle ne pourra pas participer. Comme ce n’est pas exactement envisageable pour elle, elle en parle à ses amies. Aussitôt, son crush du moment (Veronica, rappelons-le plus que les quelques coups d’œil qu’elles se lancent dans l’épisode) trouve la solution : un bon vieux chantage.

Veronica et Betty se rendent auprès du père de cette dernière pour expliquer qu’elles se retireront toutes du concours si Ethel ne participe pas. Et mieux encore : elle demande le retrait du segment en maillot de bain de la compétition, parce que c’est bien trop sexiste. Non mais putain, faut voir à pas abuser non plus, elles sont censées être des ados de 1950. Déjà en 2023, on continue d’avoir ces segments et certain(e)s trouvent encore de quoi le justifier malgré le sexisme évident, mais alors en 1950, on ne me fera pas croire que c’est un discours possible. Je sais, c’est le but de la saison de montrer les défauts de la société à corriger, mais tout de même !

Alice prend évidemment très mal de découvrir qu’Al accepte les conditions de sa fille, mais il marque un point tout de même en soulignant que les jurys ne feront jamais gagner Ethel de toute manière. Sympa.

L’inscription | Midge | Ethel | Le concours

Le concours

C’est à l’occasion de la diffusion du concours à la télévision que les scénaristes trouvent de quoi occuper les membres masculins du casting. Ainsi, on a droit à une scène où ils se réunissent tous chez Pop’s pour regarder la télévision ensemble. On ne saura jamais pourquoi Julian est avec eux alors qu’ils ne sont pas vraiment potes ou pourquoi Archie sort des toilettes sans sa ceinture (l’acteur s’amuse tellement cette saison, ça me tue), mais en tout cas, les scénaristes auront réussi à caser des répliques à chacun des garçons de la série.

Bon, à l’exception de Kevin. Je ne sais pas pourquoi ça m’a surpris parce qu’après sept saisons c’était évident : Kevin, lui, il a le droit de chanter pour le défilé du concours. Chacune des participantes a donc son moment de gloire, à l’exception d’Evelyn et Ethel qui défilent ensemble (bien sûr). Le montage de l’épisode est un peu étrange, d’ailleurs, avec Fangs ravi de voir que Toni s’en sort bien. Elle n’est pourtant que sa pote dans cette timeline et Midge est enceinte de lui, tout de même. Le retour à la réalité sera sympa s’il a lieu un jour. J’ai bien l’impression que les scénaristes ne s’occuperont de l’intrigue principale que dans les derniers épisodes désormais…

Bon, en tout cas, ils n’avaient que quarante minutes dans cet épisode, alors ça termine à nouveau en épisode musical avec ce concours largement coupé pour ne se concentrer que sur la chanson de Kevin et sur celle d’Ethel. Soulignons une nouvelle fois le montage catastrophique de l’épisode avec Clay qui insiste pour dire qu’elle a la voix d’une star et Reggie qui tombe amoureux d’Ethel alors qu’elle n’a à peine chanté qu’un couplet… La chanson part ensuite et est géniale, mais le premier couplet… non ?

De toute manière, cette chanson fait rêver tout le monde, même les jurys de la compétition. C’est ainsi qu’Ethel se retrouve nommée Miss Riverdale Teen Queen. C’était principalement marrant, on va dire, surtout que ça oblige Alice à avoir son sourire figé devant les caméras. Evelyn est frustrée de sa défaite, parce qu’elle n’a pas rejoint le pacte de Veronica pour que la victoire d’une d’entre elles soit vécue comme une victoire et Ethel peut vivre son rêve – ou pas. Ses parents ne ressuscitent pas, Jughead n’est pas son petit ami.

Elle est tout de même miss, et ça, ce n’est pas rien. Ou alors, ce n’est rien, justement : Ethel n’a pas vraiment gagné le concours. Dans un twist improbable, il est révélé que c’est en fait Betty qui avait gagné. Oui, mais voilà, Alice a lu le nom d’Ethel et personne n’a osé la contredire, parce que l’émission était en direct et que ça aurait été une honte pour la chaîne de devoir retirer la couronne d’Ethel.

Mouais. Alice laisse planer un suspense auprès de sa fille sur les raisons la motivant à faire d’Ethel la gagnante alors qu’elle refusait de la voir participer… mais Betty finit par déclarer à sa mère qu’elle l’aime (pardon ???) parce qu’elle est quelqu’un de bien qui a voulu changer pour le meilleur la vie d’Ethel. Putain, mais arrêtez avec Alice, elle est insupportable et c’est tout !

Au moins, l’épisode se termine par la jolie conclusion que les filles sont l’espoir pour un monde meilleur le lendemain…

L’inscription | Midge | Ethel | Le concours

Compteur d’Archie à poil : C’était moins une. On le voit à peine dans l’épisode et c’est dans un lieu public, mais il trouve quand même le moyen d’être en train de se rhabiller.

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Riverdale – S07E09 – Betty & Veronica Double Digest – 13/20

Effectivement, il faut digérer cet épisode, il porte bien son titre ! Ceci étant dit, j’ai plutôt aimé le format qui permet de se concentrer sur l’évolution de deux personnages. C’était particulièrement intéressant pour la première, qui se voit offrir une évolution qui transcende la saison je trouve. Pour la seconde, c’était plus convenu et bien trop répétitif de ce que la série a pu proposer pour elle jusqu’à présent. Bref, un épisode de plus au compteur !

Spoilers

Betty est obsédée par le sexe, Veronica par son business.

And a moment feels like an eternity

Betty | Veronica

On va être sincère, je commence à vraiment regretter d’avoir pris tant de retard dans la série, parce que j’ai beau trouvé l’ambiance de la saison sympathique, ça fait beaucoup d’épisodes à manger d’un coup et la qualité n’est que partiellement au rendez-vous pour le moment. Après, j’aime l’idée que cet épisode ralentisse le temps et me fournisse de lui-même la structure de la critique : Jug a perdu son idole littéraire (mais what ?) de toujours et est triste, alors un moment paraît durer une éternité… Et Betty et Veronica traversent une éternité personnelle dans cet épisode. Avant d’en parler plus en détails, je préfère me concentrer sur le cliffhanger de l’épisode qui reprend le fil rouge : le père de Kevin vient demander à Jug, qui a relu toute l’œuvre de son auteur préféré, de l’aide pour résoudre l’enquête sur le suicide (?) de l’auteur. Pas un suicide, donc.

Betty | Veronica

Betty

Nous reprenons cet épisode avec Betty dans le bureau du docteur du lycée – et du psy pour cet épisode. Si elle est convoquée dans ce bureau, c’est parce qu’elle est exhibitionniste et « nymphomaniaque », selon lui en tout cas. Le médecin cherche à comprendre pourquoi elle est si obsédée par le sexe, ce qui est amusant quand on sait qu’elle est une adolescente, après tout. J’ai plutôt bien aimé les répliques de Betty en vrai, même si c’est beaucoup trop moderne comme vision des choses ce qu’elle dit.

Le mieux, c’est encore le montage qui suit avec la chanson « Lollipop » que j’aime beaucoup et qu’ils ruinent bien vite avec la question « how often do you think about sex ? » : Betty se met à se souvenir de toutes les fois où elle pense au sexe au sein d’une même journée. Les scénaristes se font clairement plaisir, comme avec le reste de cette saison : Betty se retrouve à embrasser tout le casting de la série. Oui, tout le casting, tout le monde y passe, même Fangs, Reggie qu’elle vient juste de rencontrer ou Veronica. C’était amusant comme tout.

Ils ont une vision bien particulière de la sexualité et des adolescents tout de même, mais il est intéressant que toute cette conversation avec le psy finisse par mener Betty à une prise de conscience importante : elle ne veut pas fonder une famille, mais mener une vraie carrière. Bref, j’imagine que peu à peu les personnages vont « grandir » et devenir la version d’eux-mêmes que l’on attend en 2023. Un petit choc des cultures, finalement. Fallait-il forcément que ça passe par les magazines porno du père de Betty ? Probablement pas, mais bon, on fera avec et on compatira avec Betty quand Alice la force à penser à son mariage.

Ce à quoi Betty préfère penser est différent, toutefois : elle préfère penser à ses propres rêves. Elle en raconte notamment un à son docteur, un rêve dans lequel elle drague ses étudiants quand elle donne des cours particuliers. Tous, certes, mais le plus souvent Archie. Et c’est une fois qu’elle est sur le bureau avec Archie qu’elle se rend compte que toute la classe les regarde.

Cela permet à Betty d’en arriver à la conclusion que si elle pense tant au sexe et à ses désirs, c’est parce qu’elle cherche à mieux se connaître. On aura tout entendu, sérieusement. Et bien sûr, c’est sans surprise que le docteur raconte tout à Alice. Celle-ci se voit prescrire par le psychiatre de sa fille de lire les journaux intimes de Betty. Celle-ci est révoltée de voir sa mère entrer dans sa chambre pour lire ses journaux intimes et lui imposer de se confesser à un prêtre.

Pour se venger, elle décide donc d’entrer par effraction à son tour, mais dans le bureau de son psychiatre, avec la ferme intention de savoir tout ce qu’il écrit sur elle cette fois. Dans le tiroir du bureau, elle trouve pourtant une vérité bien différente : un couteau, une sarbacane, un exemplaire de Lolita et des comics…

Comme il est question de littérature, Betty se rend auprès de Jug pour en savoir plus. Il lui raconte alors l’histoire de Lolita, ce qui choque Betty… mais elle décide tout de même de lire le bouquin pour en savoir plus. Non, il y a des bouquins qu’on ne devrait pas avoir envie de lire, désolé. En tout cas, sa lecture permet à Betty de reprendre du pouvoir sur son psy, parce qu’elle le psychanalyse mieux qu’il ne le fait lui-même et lui indique qu’elle ne veut plus du tout avoir affaire à un pervers comme lui. S’il lit Nabokov, ce n’est pas pour rien, c’est parce qu’il projette des choses sur elle aussi.

De retour chez elle, Betty en profite aussi pour confronter sa mère : elle voit bien que celle-ci veut lui parler sans savoir comment faire et espère réussir à la faire parler en étant dans la confrontation avec. Malheureusement pour Betty, son père débarque et interrompt la conversation au moment où Alice allait enfin craquer et parler. On se tape impasse sur impasse avec ces personnages, pour finalement se retrouver le lendemain matin avec une Alice qui annonce à Betty qu’elle n’est plus sa mère. Oh bordel, mais tuez-la. On était bien quand elle était morte en fin de saison précédente, non ?

Betty | Veronica

Veronica

L’intrigue de Veronica est tout de même beaucoup moins intéressante et marrante que celle de Betty, malheureusement. On la voit galérer à faire vivre son business. Pour cela, elle décide de faire distribuer des billets gratuits : les cinémas font recette avec le popcorn et le soda, pas avec les billets en eux-mêmes. C’est un secret bien connu aujourd’hui, n’en déplaise à Veronica.

Toujours est-il que son opération marketing est très importante pour que le Babylonium puisse continuer d’exister. Veronica passe ainsi dans les vestiaires des garçons pour offrir des places de cinéma à toute l’équipe. Son but est évidemment d’en offrir une à Reggie, mais bordel, il fallait foutre tout le casting masculin à moitié à poil pour ça apparemment. Et il était dur ne pas rire : la direction d’acteur était très clairement « faites les coqs de la manière la plus ridicule possible ». Un vrai succès de la part des acteurs.

Malheureusement pour elle, sa petite soirée de cinéma gratuite tombe à l’eau alors même que Reggie avait accepté un rencard avec elle. La soirée est complètement sabotée : le film qu’elle promet de diffuser ne peut l’être car les bandes du film sont surexposées. Veronica se retrouve forcée de rembourser toute la soirée, y compris les popcorn et soda, surtout quand elle se fait attaquer par le popcorn en question – jeté par tous les lycées de la ville qui la détestent d’un coup.

Je peux comprendre leur frustration, mais bon, c’est vraiment un geste naze, ça. Une fois le désastre passé, Veronica se retrouve avec un autre désastre à gérer : son studio refuse de lui envoyer le film le plus attendu du moment, alors elle en contacte d’autres pour découvrir que personne ne veut lui envoyer en fait. C’est bien un sabotage : ce sont ses parents qui souhaitent faire du Babylonium un parking qui lui en veulent et font tout pour que son business échoue.

Ce n’est pas gagné pour Veronica qui se retrouve, sur une idée de Clay, à contacter de plus petits studios et à devoir diffuser un film sorti quelques années plus tôt. Sur une idée de Jug, à qui elle demande conseil, Veronica décide donc de vendre une version 4D de son film : elle embauche des lycéens pour jouer des infirmières ou des monstres du film.

C’est un franc succès : Archie et Reggie font des monstres terrifiants qui permettent à Veronica de faire tourner à nouveau son business. Grâce à ça, le lendemain soir, Veronica fait salle comble au cinéma et rencontre un vrai succès. Archie et Reggie la laissent certes tomber, mais ce n’est pas bien grave : elle sait que la rumeur se répand, elle a toujours Kevin et Clay pour faire le job et son cinéma va être le meilleur business de la ville, elle le sait.

Ah, les entreprises selon Riverdale, c’est merveilleux. Le problème, c’est que le succès monte à la tête de Veronica au point d’en oublier son rencard avec Reggie et surtout la folie de ses parents. Ceux-ci décident donc de la transformer en persona non-grata chez elle : ils refusent de lui fournir le logement car ils estiment qu’elle n’a plus besoin de leur support financier. Et effectivement, elle sait même où dormir : dans son cinéma, tout simplement.

Betty | Veronica

Compteur d’Archie à poil : On peut compter sur les fantasmes de Betty pour atteindre un timide +2

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