NCIS S18E14 (express)

Épisode 14 – Unseen Improvement – 16/20
Voilà un épisode qui porte vraiment bien son nom. J’ai beaucoup aimé les deux intrigues proposées par l’épisode, qui réussissent à gérer bien comme il faut la transition qui a commencé il y a quelques épisodes.

Spoilers

Le passé récent de Gibbs revient occuper les agents du NCIS de manière inattendue.

J’aime beaucoup cet épisode, principalement parce qu’il parvient à concilier l’absence de Gibbs et son omniprésence dans la série de manière vraiment intéressante. J’aimais beaucoup le personnage de Phinéas quand il était plus souvent là dans la série, et j’ai trouvé ça très chouette de le retrouver dans l’épisode de cette semaine. En plus, le personnage reste un petit génie très marrant à suivre;

J’aime la manière dont la série le ramène, avec une enquête pour le retrouver quand, en fait, il n’a pas besoin de ça : il se retrouve tout seul ce gamin, il n’allait tout de même pas disparaître sans repasser par la case Gibbs. Le fait que les personnages soient encore en contact passe bien, surtout dans la manière dont c’est proposé avec des lettres échangées ; mais ça aurait été sympa de les montrer de temps en temps depuis le départ de Phineas. Comme souvent avec la série, on a l’impression que la vie perso des personnages va et vient selon les envies du moment des scénaristes.

Admettons. Cela fonctionne bien tout de même, surtout que Phineas a un milliard de bonnes questions pour Gibbs. L’air de rien, c’est un gamin insupportable qui sert ici à poser à voix haute toutes les questions que les scénaristes doivent se poser sur le personnage de Gibbs. Qu’en fait s’il n’est plus agent du NCIS ? Est-ce qu’une scène à la tablette de temps en temps peut suffire ? Et si oui, il faut qu’il apprenne à s’en servir. Quelle intrigue romantique après le départ de Jacqueline ? Et toujours ce running gag du bateau à sortir de sa cave… C’est efficace.

Bref, je me suis laissé embarquer par la construction du personnage de Gibbs dans cet épisode, surtout que Phineas était touchant à se retrouver à nouveau tout seul et pourchassé. Si la fin d’épisode avec un Phineas venant en aide à son cousin pour sa greffe de moelle épinière était très évidente et simple, elle était efficace.

Du côté de ce qui est hyper efficace, autrement, il y a bien sûr la relation entre Bishop et Torres. J’adore ces deux personnages et leur relation super chiante qui est ce que la série nous a toujours proposé depuis ses débuts. Toutefois, pour cet épisode, tout le monde semble soudainement vouloir les faire se parler, soi-disant à cause de l’épisode où ils étaient derrière les barreaux il y a peu. Franchement, leur relation n’a pas énormément évolué depuis, alors ce n’est pas bien logique d’en arriver là maintenant, mais on ne va pas aller à l’encontre des scénaristes qui ont enfin une bonne idée.

En effet, la conversation entre ces personnages est plus que nécessaire depuis au moins deux saisons. Voir enfin toute l’équipe leur dire, c’était chouette – même si McGee reste trop silencieux sur le sujet. J’ai hâte d’avoir un épisode sur McGee. En attendant, c’est abusé de la part des scénaristes de terminer sur cette scène entre Bishop et Torres dans l’ascenseur. Je sentais bien que la porte allait se refermer, mais ça a pris tellement de temps, j’ai cru qu’on allait bien avoir la conversation. Mais non.

Enfin, je tiens à souligner que la réflexion de Jimmy sur les changements de Bishop ne peut pas être innocente. J’espère que c’est lié à la fameuse intrigue que j’attends depuis la saison 17, lorsqu’on l’a vue recevoir un SMS mystérieux. Les scénaristes ont reporté ça depuis trop longtemps, ce ne peut pas être innocent… Non ? 

La fin de saison approche, ça peut être une intrigue de fin de saison… ou de saison 19, au point où on en est !


NCIS S18E13 (express)

Épisode 13 – Misconduct – 15/20
C’est mieux cette semaine pour cet épisode qui réussit enfin à gérer les conséquences d’un acte stupide il y a quelques épisodes. Grâce à ça, l’enquête est d’un coup bien plus fluide et la construction des personnages est beaucoup plus intéressante pour du long terme.

Spoilers

Le procès d’un homme arrêté par Gibbs est sur le point de commencer. L’enquête de la semaine se centre sur un marine tué par une voiture.

La série a toujours su écrire ses personnages, mais elle se perd parfois sur certains épisodes. C’était le cas dans le précédent, qui était hyper classique, ce n’est plus le cas dans celui-ci : cette fois, l’équipe continue de s’ajuster au départ de Gibbs, mais elle le fait avec plus de finesse d’écriture, je trouve. Bishop est celle qui reçoit le coup de fil leur confiant l’enquête, par exemple, et ça nous laisse McGee tout perturbé pour une partie de l’épisode, à essayer de remplacer Gibbs.

Le truc, c’est que Gibbs manque énormément à Bishop, au point qu’elle l’appelle en plein milieu de l’enquête pour savoir comment agir. Et à la fin, c’est encore Gibbs qui est celui permettant l’arrestation des criminels. C’est gros pour un agent qui est censé être mis de côté, mais ça marche bien, surtout parce que ça permet une bonne fluidité de l’action de l’épisode. On commence en effet par deux intrigues séparées : le meurtre du marine écrasé en vélo, le procès auquel Gibbs va assister.

Finalement, tout est lié : le mauvais marine est laissé pour mort, avant que le bon ne soit tué sous ordre de Parker, l’homme déjà arrêté par Gibbs il y a quelques saisons et qui cherche maintenant à être libéré en tant qu’innocent. Il y arrive finalement, en partie grâce au meurtre qu’il commandite, en partie grâce à la suspension de Gibbs qui ne parvient pas à convaincre le jury qu’il soit un bon agent. Euh ? Donc, l’argument de l’avocat consiste à dire que Gibbs est capable de mentir, mais il est clairement en train de dire la vérité à la barre puisqu’il avoue ne pas avoir de remords ?

Ce n’est pas bien logique. La justice américaine me laisse franchement perplexe parfois. En tout cas, Parker finit par être arrêté pour le même crime, alors qu’il me semblait que ce n’était pas possible aux États-Unis d’être jugé deux fois pour la même chose. Ou alors, c’est juste pour le meurtre commandité ? C’est déjà pas mal, vous me direz. 

Dans l’ensemble, nous étions donc sur un épisode qui fonctionnait bien, avec deux intrigues qui se croisent et des personnages qui ont tous leur moment – à part peut-être Palmer. J’ai aimé voir Kasie avoir son rôle à jouer dans l’intrigue, d’ailleurs, ça marchait bien sa culpabilité d’avoir raté une partie de son job à l’époque en n’expliquant pas à Gibbs qu’il fallait allumer son micro. De bonnes idées, des scènes marrantes (Bishop en grande romantique) et des twists dans le scénario – même si j’ai vu venir la coupable de l’épisode à des kilomètres, son histoire était trop parfaite.


NCIS S18E12 (express)

Épisode 12 – Sangre – 12/20
Même si j’aime le personnage sur qui se centre cet épisode, ce n’est pas assez innovant du tout pour me convaincre comme épisode. En fait, ils auraient pu écrire la même chose en saison 12, 6 ou 1… Et bon, ça me blase un peu. 

Spoilers

L’enquête de la semaine va forcer Nick à se confronter à son passé.

C’est compliqué les séries procédurales quand même, faut toujours qu’on nous sorte des épisodes qu’on a vu quinze fois ! Cette semaine, la série se concentre donc sur le personnage de Nick, dont le père est mort depuis des années. Il n’en faut pas plus pour donner aux scénaristes l’idée de faire revivre son père comme un agent de liaison pour la CIA, histoire d’expliquer qu’il a été forcé de se faire passer pour mort afin de protéger sa famille. Ugh. Comme ce n’est toujours pas assez larmoyant dans les chaumières, on nous ajoute la bonne touche qu’il veillait sur sa famille depuis le début.

Sérieusement, ce genre d’intrigue est vue et revue, et quand ça mène à la traditionnelle scène où son père se sacrifie pour sauver Nick, mais en fait non, parce que SURPRISE, il avait un gilet par-balle depuis le début, j’ai vraiment levé les yeux au ciel comme jamais. En plus, même la trahison de la nana de la CIA se voyait venir à des kilomètres, peut-être pas comme ça, mais bon. La simple introduction de ce personnage quand elle laisse passer Nick à l’hôtel… c’est tellement grillé ! Et comment ne reconnait-elle pas le fils de celui qu’elle envoie en mission ? Ils ne sont pas censés avoir des dossiers sur tout le monde aux States ?

Bref, vous l’aurez compris, la performance d’acteur offerte par l’interprète de Nick sauve l’épisode, à grand renfort également de scènes avec Bishop pour atténuer une intrigue qui est par ailleurs particulièrement redondante et peu originale. Je ne peux même pas vraiment dire que c’est une évolution intéressante pour Nick, parce qu’on sait que ça n’aura que peu d’impact sur le long terme, avec un père qui redisparait en fin d’épisode et va nous le laisser frustré et énervé après lui. Comme avant cet épisode, donc.

Et j’aimerais bien pouvoir dire du bien d’une intrigue secondaire pour compenser, mais je n’accroche toujours pas à ce qu’ils font de Gibbs. La série est renouvelée pour une saison supplémentaire dans laquelle il sera toujours là (mais peut-être moins ?), alors je me dis que ça va être long. Je comprends pourquoi les scénaristes ne se séparent pas de ce personnage culte, mais j’espère qu’il finira comme Ducky, en visio de temps à autres, et laissera la série voler de ses propres ailes. 

Après, c’était une bonne idée de caster la femme de l’acteur dans la série, parce qu’on sent bien l’alchimie entre eux… Peut-être même un peu trop d’ailleurs, car c’est surprenant de voir l’attache immédiate entre Gibbs et cette journaliste. J’ai en tout cas envie qu’il prenne sa retraite pour de bon et laisse les agents se débrouiller, parce qu’ils s’en sortent plutôt bien seuls. Il va être temps de nous ramener un nouveau bleu pour la suite, non ? On adore les séries qui font du harcèlement au travail quelque chose de positif. Ah, non, en fait.

Bref, ce n’était pas glorieux cette semaine, j’ai eu l’impression de voir un épisode qui aurait pu être écrit il y a dix ans et qui ne parvenait pas du tout à me surprendre.

PS : non, ce titre n’a rien à voir avec l’épisode, les scénaristes ont juste mis un titre espagnol parce qu’on se concentrait sur la famille Torres et quoi les liens du sang, quoi. Non plus. C’est à la limite du racisme, même ; surtout que l’espagnol ne joue même pas un rôle-clé dans l’épisode. D’ailleurs, l’agent de la CIA ne les entend pas ? Le regard de Torres vers le couteau à la fin est si peu discret… Ca n’a aucun sens.


NCIS S18E11 (express)

Épisode 11 – Gut Punch – 15/20
Difficile de revenir à la normale après l’épisode précédent et, pour le coup, la solution choisie fonctionne plutôt bien ici pour nous réconcilier peu à peu aux personnages et entamer un nouveau fil rouge assez bien senti en 2021. Je suis rassuré par la direction prise dans cet épisode, donc. 

Spoilers

Si Gibbs est suspendu, il n’empêche pas que ses agents aussi doivent faire face aux conséquences des mensonges qu’ils ont proférés.

Je pardonne davantage l’épisode précédent maintenant que j’ai vu celui-ci, mais il aura fallu l’attendre tout de même pour y revenir. Concrètement, ça fonctionne mieux avec les conséquences des choix de l’épisode précédent, parce qu’on nous montre ici comment les agents prennent conscience des problèmes posés par leur choix face à une punition qui permet de surprendre le téléspectateur dans les habitudes de la série. De ce point de vue-là, l’épisode est réussi : nos agents sont punis et doivent voir une autre équipe prendre le relais. 

Bon, il reste des problèmes, notamment le fait que la A-team soit composée de quatre agents, mais les remplaçants de seulement deux. Ils auraient pu faire un effort, même s’il est difficile de ne pas détester cet agent arrogant et se croyant supérieur aux autres, alors qu’on sait d’avance qu’il va foirer. Quelque part, il m’a rappelé le Tony des débuts, et ce n’est vraiment pas une bonne chose.

L’épisode se dirigeant toutefois vers l’idée d’une agence fédérale formant une grande équipe, ça passe mieux, et il était bon d’avoir ce duo s’attirer la gloire de ce qu’il s’est passé, même si c’est quand même simple pour nos agents d’être rétablis auprès des collègues (dont on ne me fera pas croire que le soutien aux collègues ne passe pas avant le reste, d’ailleurs). 

Dans ce que j’ai aimé également avec cet épisode, il y a la manière dont la crise covid est gérée par la série. Je trouve ça intéressant d’avoir l’équipe être assignée à la tâche de faire respecter les protocoles, même si le mépris des vraies personnes faisant ce job est réel tout au long de l’épisode, sans vraie raison. Au moins, ça permet de bonnes interactions avec certains personnages, et notamment les deux scènes de Jimmy qui sont particulièrement poignantes dans ce contexte compliqué. Le moment où sa femme n’est pas évoquée mais est bien présente est lourd de sens, je trouve. C’est toujours un plus quand les scénaristes arrivent nous accrocher aux personnages par des scènes comme celle-ci.

L’épisode n’en reste pas moins prévisible, mais au moins, le fait d’avoir l’équipe qui ne soit pas directement en train d’enquêter sur le meurtre en tant qu’équipe ayant tout à sa disposition est plutôt chouette et change nos habitudes. L’attentat qu’ils déjouent fonctionne plutôt bien, même si on le voit venir de loin le coupable de cet épisode avec son petit flirt avec Bishop.

Reste la partie plus faiblarde de l’épisode à mon sens, le côté politique et toute l’intrigue Gibbs. Je n’aime pas tellement ce personnage et ses nouvelles tendances à l’auto-sabotage ne sont pas tellement pour me plaire et me permettre de le voir d’un meilleur œil de toute manière. Les passages avec la journaliste étaient toutefois sympathiques, mais elle ne vaut pas Jacqueline en tant que ship.

Bref, du bon et du moins bon, un épisode classique de la série alors même qu’il y avait un twist dans la formule classique. J’ai hâte de voir McGee à la tête d’une prochaine enquête maintenant que Gibbs semble mis de côté pour le reste de la saison. Le concernant, je sens déjà la mission secrète qui permettra de le rétablir d’ici une dizaine d’épisodes. Je n’oublie pas non plus qu’il y a ce mystérieux SMS reçu par Bishop en fin de saison précédente qui a été complètement zappé…