The Affair – S04E06-07

Épisode 6 – 18/20
Malgré quelques longueurs, cet épisode s’avère plus surprenant qu’une bonne partie de la saison en offrant de nouvelles révélations en cours de route. C’est bien simple, c’est toute la psychologie d’un personnage qui est remis en question dans la seconde partie de cet épisode, avec une journée bien remplie et pleine d’inattendus. En plus, la série en profite pour réaffirmer son principe de base et le perspectivisme. Les différences de point de vue et de récit d’une personne à l’autre, ça change toute une histoire ; et la vérité est parfois impossible à découvrir.

Saison 4


Spoilers

06

I know you know how to leave.

Allez, nous y revoilà, avec une bonne semaine de retard pour ne pas changer.

Noah – Alors que je prépare tranquillement mon programme pendant mes temps de pause, Noah continue de vouloir nous faire croire qu’il est un professeur merveilleux passionnant Anton. Ce dernier est un vrai petit génie, une fois de plus, et il fournit un excellent devoir à Noah qui se sent forcé d’aller immédiatement le montrer à Janelle. Celle-ci est en train de se faire engueuler par son boss, donc Noah prend la décision de l’interrompre, allant jusqu’à parler au big boss pour féliciter le travail de Janelle. Genre.

Bien que ce soit totalement un motif pour le renvoyer, il y a genre zéro conséquence si ce n’est que Janelle lui demande de frapper la prochaine fois, même si c’est pour lui donner un devoir de son fils sur le mal-être de celui-ci. Sans trop de surprise, cela permet à Janelle de revenir vers lui et de continuer à flirter avec.

Celui-ci refuse parce qu’il doit aller à un concert d’Ed Sheeran avec son fils, mais son fils est lui aussi dans son propre mal-être ; et il refuse de le voir une fois de plus. Oh, il finit par lui faire face pour lui dire de se casser, parce que c’est ce qu’il sait faire de mieux. Pensez-vous que Noah va se laisser déprimer par la crise d’adolescent de Trevor ? Pensez-vous qu’il va essayer de le comprendre, de l’aider, de l’élever ? Eh bien, non, il décide de se rendre chez sa boss.

Normal, quoi. Janelle est bien contente de le voir et elle lui raconte toute sa vie, s’énervant sur le devoir d’Anton qui la critique beaucoup et qui se ment à lui-même. Anton a peur d’aller à Princeton et il s’invente des excuses, mais elle sait qu’il peut y aller ; et Noah ne pense pas autrement. En même temps, il ne va pas dire le contraire d’elle quand sa seule intention est de coucher avec.

Il y arrive presque, mais ils sont interrompus par le retour d’Anton et son père. L’ex de Janelle le rencontre ainsi et ça tourne vite à la dispute familiale sur Princeton. C’est complétement con, mais ça sonne terriblement vrai ces disputes sur une orientation qui ne devrait pas être si problématique. En tout cas, Anton découvre qu’il n’aurait jamais dû faire confiance à Noah en lui confiant son devoir.

Malheureusement, Noah s’extirpe de cette situation de merde et se rend au commissariat où quelqu’un essaye de le joindre. Quelqu’un ? Alison ! Reste à savoir ce qu’elle fout là.

Alison – Oula, nous n’avons eu que 20 minutes de Noah, ça craint d’avance. On commence cette partie de l’épisode avec Alison rendant visite à sa mère avec sa fille. Malheureusement pour elle, sa mère est harcelée autant qu’elle la harcèle pour qu’elle trouve un mari. Curieuse, Alison laisse le téléphone sonner un moment avant de regarder de quoi il peut bien s’agir.

Le mystère s’épaissit assez vite quand le coup de fil semble la concerner, la stresser et l’intriguer. En effet, Alison est bonne pour… rencontrer son père, rien que ça. Celui-ci l’a en effet retrouvé et souhaite lui parler. Un peu d’histoire pour tout comprendre : la mère d’Alison était nourrice pour un homme qui a trompé sa femme avec elle, et tada, ça fait une Alison. Je ne vois pas bien l’intérêt de tout ça, mais on apprend donc qu’Alison a des frères, que son père s’est remarié et qu’il est malade. Eh oui, il a besoin d’un rein et avoir une fille lui est bien utile.

Bon, il a l’air tout gentil le monsieur, et sa nouvelle femme révèle même qu’il a sauvé Alison de la noyade, ce dont elle se souvient évidemment. Athena, sa mère, a une version totalement différente : elle dit avoir été violée quand elle était adolescente, être tombée enceinte et n’avoir eu aucun autre choix. Une histoire bien triste, donc, mais qui ne l’empêche pas de rire à l’ironie de la situation quand elle apprend que le père d’Alison cherche un rein.

Rire n’était pas la meilleure des idées pour cette pauvre Alison encore un peu plus perdue. En toute logique, elle décide de trouver un moyen de parler avec Ben, mais comme celui-ci semble filtrer ses appels, elle se rend sur son lieu de travail où elle rencontre… la femme de Ben – mon dieu, c’était Faith d’Unreal, en plus. Oh, quelle belle journée pour Alison.

Heureusement pour elle, elle a reçu un billet d’avion de Noah : elle n’est pas sans option pour changer d’air et combattre la crise d’angoisse qui monte en elle. La journée ne fait toutefois que commencer : une fois dans l’avion, elle rencontre un type charmant avec qui elle sympathise, n’ayant pas trop le choix de faire autrement après s’être réveillée sur son épaule. Elle se bourre la gueule comme elle peut dans l’avion et le monsieur charmant s’avère être un connard de plus aux mains baladeuses, ce qu’elle n’apprécie pas du tout.

Une suite d’événements et de gestes maladroits la mènent alors à blesser une autre passagère, à balancer son verre de vin rouge à la tronche de son agresseur et à se faire arrêter par le personnel de l’avion. Logique. Logique, mais pas génial pour elle qui se retrouve en cellule à Los Angeles où elle ne connaît a priori que Noah.

Celui-ci vient la chercher et décide de la ramener chez lui, tout en la questionnant sur ce qui a bien pu lui arriver. Malheureusement pour elle, la journée n’est donc pas terminée : elle repart en crise d’angoisse dans la voiture et Noah ne voit pas d’autres solutions que l’amener… auprès de Vik ! Aha, excellente mauvaise idée Noah, amène donc ta maîtresse chez ton ex-femme.

Helen se débarrasse bien vite de Noah quand elle voit qu’Alison n’est pas prête à lui parler de ce qui lui arrive, puis elle l’interroge à son tour. Je l’ai déjà dit devant beaucoup trop d’épisode, mais il est fou de voir à quel point Helen est un personnage que j’adore. Elle explique en effet à Alison qu’il serait peut-être temps qu’elle arrête de se voir en victime permanente et qu’elle prenne assez confiance en elle pour être une héroïne – ou en tout cas pour assumer sa vie et pour retourner engueuler Ben de lui avoir menti.

J’adore Helen. J’aime beaucoup aussi Alison cette année. Ce sous-entendu qu’elle a une vie de merde parce que son père a violé sa mère est un chouilla capilotracté, mais il a une certaine cohérence avec le reste de la série qui rend la psychologie du personnage intéressante… Et qui me donne envie de continuer malgré les longueurs de cet épisode.


Épisode 7 – 17/20
Purée, mais pourquoi j’aime tant cette saison ? Est-ce qu’il m’a fallu quatre ans pour enfin trouver que la série exploitait son potentiel ou est qu’il a fallu quatre ans pour qu’elle le fasse ? Bien que la chronologie des événements soient très floues dans cet épisode, le fil rouge de la saison se dévoile pleinement et réussit à m’intéresser. Bref, vivement la suite.

Saison 4


07.jpg

My life is a total fucking wreck.

Helen – Enfin un nouveau segment sur Helen, il était temps. L’épisode commence mal avec une Helen dans les magasins qui s’impatiente de voir un vendeur l’ignorer, qui passe un test de grossesse négatif et qui se découvre donc en pré-ménopause, ce qu’elle vit bien mal. Rien que ça ? Rien que ça, oui, ça et le fait qu’elle se remet à fumer pour supporter la passive-agressivité de Vik.

C’est un charmant cocktail d’événements qui la pousse à passer un peu de temps chez Sierra. Les deux femmes n’ont rien en commun, bien au contraire, mais c’est précisément ce qui les rapproche. Elles sont totalement différentes, mais parviennent à communiquer malgré tout, au point où Helen finit par accepter l’invitation de Sierra à sa retraite pour la pleine lune.

Dans la voiture de Vik les amenant à cette retraite, Sierra se confie à Helen sur ses remords d’avoir couché avec un homme marié dont elle adore la femme (ben voui, pff) avant de la complimenter tellement que je ne comprends pas comment Helen peut ne pas avoir la puce à l’oreille. Franchement. Bref, qu’importe, elles passent ensuite à la retraite spirituelle menée par Gaia, une ex-petite amie de Sierra qui finit encore à poil cette semaine, parce qu’elle n’aime pas porter de vêtements. OK.

Elle essaye de faire dire à Helen que Vik est malade, mais celle-ci se replie sur elle-même, évidemment. Pourtant, lors du repas de groupe où chacune confie ses peurs sur la vie, Helen est loin de se replier. Au contraire, elle apporte les beaux et meilleurs conseils, devenant le gourou attitré de la soirée qu’elle critiquait tant. C’est une intrigue totalement perchée pour la série et pour le personnage, mais ça marche assez bien d’avoir une Helen si sûre d’elle et ayant toutes les réponses. On sait bien que ça ne pourra pas durer, mais tant qu’on reste dans les apparences, elle gère.

Durant la nuit, elle révèle sa ménopause à Sierra qui sait bien que c’est un énorme problème, et elle arrive ainsi à faire parler Helen. Celle-ci s’est toujours sentie désirée, elle a toujours eu l’impression que les autres avaient besoin d’elle, Noah, bien sûr, ses enfants aussi. Et plus l’épisode passe, plus il est évident que Sierra instaure une tension sexuelle entre elles.

Eh oui, Sierra n’aime pas les labels et Helen s’avère bisexuelle. Tout cela nous est présenté comme si de rien n’était, et d’une certaine manière ça rétablit l’équilibre par rapport à Vik… mais bon, quand même. En plus, Helen est une putain d’hypocrite ensuite à faire la morale à Sierra parce qu’elle a couché avec un homme marié, alors même qu’elle vient de tromper elle-même son mari.

La fin de sa partie mène Helen à prendre conscience qu’elle a peur de mourir et encore plus peur de voir Vik mourir. Oui, plus personne n’a besoin d’elle maintenant qu’elle est en ménopause (techniquement, une jolie psychanalyse rapide de la condition féminine pendant des siècles, non ?), mais elle est loin d’être aussi libre qu’elle le pensait : c’est elle qui a désormais besoin des autres, et notamment de Vik.

Noah – Humph. J’aurais préféré une partie sur Cole, franchement. Noah essaye d’apprendre à Trevor comment conduire sur un parking désert, mais les problèmes de communication entre eux ne disparaissent pas si rapidement. En plus, Noah est complétement jaloux de la relation de ses enfants avec Vik… jusqu’à ce qu’il apprenne de la part d’Helen que Vik est en train de mourir. D’un coup, d’un seul, toute sa perspective change, mais c’est vrai que c’est assez fou qu’Helen ne prenne pas la peine de lui partager ce genre d’information méga importante sur la manière dont ils élèvent leurs enfants. Enfin, bon.

Noah rentre ensuite chez lui où Anton s’est invité et incrusté parce que sa porte était ouverte. Anton est là parce qu’il veut des conseils de la part de Noah, et parce qu’il envisage de rejoindre les Marines pour… décevoir ses deux parents à la fois, plutôt qu’un seul en prenant la mauvaise décision d’orientation. C’est n’importe quoi et Noah lui conseille plutôt d’aller voir à quoi ressemble Princeton pour se faire une idée.

Il le ramène donc chez lui pour qu’il parle avec sa mère, et le père débarque une fois de plus alors que Noah est encore là où il ne devrait pas être. Malgré tout, il donne son avis sur l’éducation d’Anton alors que l’ex de Janelle est de plus en plus violent.

Le soir venu, Noah déprime et essaye de prendre des nouvelles de Whitney, mais elle ne répond pas et Janelle débarque chez lui parce qu’Anton lui a dit où il habitait… alors qu’il avait dit avoir trouvé l’info dans les dossiers de sa mère. Enfin bref. Janelle a décidé d’emmener son fils voir Princeton, quitte à perdre sa carrière au passage en ne se rendant pas à une réunion importante, et Noah lui propose donc d’emmener lui-même Anton à Princeton.

Ben voui, on se rapproche du fil rouge des scènes d’introduction avec Cole comme ça. Et effectivement, ça ne manque pas : un problème d’avion fait qu’Anton et Noah n’arrivent pas à New-York, mais en cours de route, ils sont déviés et Noah reçoit un tas d’appels manqués de Cole. Il l’informe donc qu’Alison a disparu, et ça relance l’intrigue pour les prochains épisodes. Je suis curieux de voir où ça va et ce qu’Alison a bien pu faire suite aux bons conseils d’Helen. C’est étrange tout de même.

Ah, et aussi, la série n’y va pas de main morte sur les placements de produit cette semaine : Clearblue, Amazon, ridicule.

Saison 4

2 commentaires sur « The Affair – S04E06-07 »

  1. Putain, le mansplaining de Noah dans le bureau de Janelle était insupportable. Ça se voit que c’est du point de vue de Noah car sinon, il se serait fait vraiment remettre à sa place. Les deux épisodes étaient vraiment pas mal, j’ai toujours un peu de mal avec les histoires à la con de Noah mais celles d’Helen et Alison étaient très intéressantes. Même si un peu clichées. Franchement le père qui recontacte sa fille pour avoir un rein, je l’ai vu venir à 100 lieues. Et pour Helen, il y a aussi des trucs bien bateaux mais ça passe.

    J’aime

    1. Noah est insupportable de toute manière. Et Janelle qui vient s’excuser après, en plus!!

      D’accord pour la prévisibilité des deux intrigues 😂 enfin très prévisible une fois lancée pour Alison, très clichée pour Helen. Parfaitement interprétée dans les deux cas, cela dit, ça fait du bien !

      J’aime

N'hésitez pas à partager votre avis avec moi

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.