Salut les sériephiles,
Je sais que le Bingo Séries demande de parler d’un seul épisode que l’on connaît par cœur, parce que c’est légèrement moi qui rédige la grille… mais voilà, suite à mon marathon en début de semaine des saisons 3 d’Angel et 6 de Buffy, il m’est apparu évident que je pouvais élargir ce point à l’ensemble de la saison de cette deuxième série. Bon, je n’utilise pas pour autant mon bonus : s’il y a bien un épisode que je connais par cœur, au point de vous décrire le look des personnages ou de vous réciter des morceaux entiers de l’épisode, en VF comme en VO, c’est le musical de Buffy, « Once More With Feeling », l’épisode 7.

Seulement, j’ai déjà eu l’occasion de vous parler de cet épisode sur le blog, alors j’élargis pour changer un peu, en vous expliquant pourquoi la saison 6 est ma préférée. Il paraît que j’ai déjà plus que soulée une amie avec ce sujet… Franchement, je ne vois pas de quoi elle parle, je ne dis pas du tout à tout le monde qu’il s’agit de ma saison de séries préférée ! Qu’est-ce qui la rend si géniale ?

Déjà, le fait que je l’ai vue pour la première fois à 14 ans et qu’elle me parlait autant que lors de ce rewatch à la toute fin de ma 26e année (jolie manière de rappeler subtilement que j’en ai 27 aujourd’hui, z’avez vu ?). Elle me parlait ? Au cours de cette saison, tous nos personnages traversent une transition plus que difficile pour les mener à l’âge adulte. Et ça fait mal, mais en même temps, c’est assez logique : on ne peut pas rester une série adolescente à vie et, en fin de saison 5, Buffy est morte. Bonjour la dépression qui vous attend devant ces épisodes !
C’est justement là-dessus que la saison se démarque des autres : l’héroïne est dépressive, mais on va la suivre s’en sortir petit à petit et retrouver le sourire, même si le chemin est long et douloureux. Une chose est sûre : je n’aurais pas forcément adoré la saison si j’avais dû la suivre à la semaine, parce que c’est hyper sombre du côté de l’histoire et on tombe à chaque épisode un peu plus bas… mais à voir en bingewatching (et je l’ai vue au rythme de trois épisodes par jour la première fois), c’est un excellent moteur pour sortir de la dépression et grandir avec des personnages que l’on adore.
Oui, chacun d’entre eux tombe au plus bas : Buffy est dépressive, Spike est amoureux mais elle ne lui rend pas, les deux tombent dans une relation sado-maso absolument pas satisfaisante pour eux et totalement destructive. Willow finit droguée à la magie et perd Tara, d’abord sentimentalement, puis définitivement, la faisant devenir le Big Bad inattendu de la saison. Xander est plein d’angoisse envers l’avenir, ce qui finit par le faire quitter Anya, qui redevient démone pour tenter de se venger…

Dawn est toujours aussi mal dans sa peau et devient cleptomane, histoire d’être toujours plus chiante ! Giles décide qu’il est temps pour lui de retourner en Angleterre afin de forcer Buffy à devenir adulte… Bon, d’accord, j’ai toujours du mal à comprendre le point de vue de Giles. Oui, il faut que Buffy grandisse, mais franchement, il ne choisit pas tellement bien son moment, je trouve.

Raconté comme ça, la saison semble être une belle source d’angoisse et de moments gênants (et encore, c’est sans compter sur Enthropy où Anya finit par coucher avec quelqu’un d’autre que Xander sans savoir qu’elle est filmée – je ne dis pas qui pour éviter d’éventuels spoils, mais si vous en êtes là, vous en avez peut-être déjà trop lu), mais elle est aussi une source sans fin d’humour. Face à tant de problèmes, les personnages gèrent leurs émotions avec tout l’humour et les références culturelles qu’ils peuvent, apportant une certaine légèreté aux pires moments de noirceur.

Bien sûr, l’humour vient aussi du faux big bad de la saison, que l’on pense être le Trio pendant 19 épisodes avant de comprendre qu’on s’est fait avoir par les scénaristes, et par Joss Whedon. Cette saison a aussi un terrible goût contemporain avec ce Trio d’ailleurs : des nerds considérés par tous comme des boulets qui finissent assoiffés de pouvoir, avec un misogyne qui finit par arriver à ses fins en étant adulé par deux losers, dont un amoureux de lui ? Eh, c’est d’une terrible actualité la misogynie non voilée qui permet malgré tout d’atteindre le pouvoir (coucou Trump). Et je ne parle pas non plus de la réflexion sur les armes à feu qui est terriblement violente dans cette fin de saison, mais nous rappelle l’injustice profonde de ce monde.
Non, vraiment, les looks des personnages vieillissent plutôt mal, mais l’histoire en elle-même reste d’une justesse incroyable pour décrire le monde et l’entrée dans l’âge adulte. Ca peut faire mal, il faut trouver son équilibre et ce n’est pas toujours évident d’y arriver… mais c’est possible, et le final nous le dit clairement, de même que la saison 7. Cette saison 6 est un morceau de noirceur qui n’est pas toujours évident à regarder car l’on aime les personnages et l’on ne leur souhaite pas tout ce mal… mais c’est aussi la saison de toutes les évolutions et de toutes les réussites scénaristiques à mon goût.

La complexité de l’écriture se dévoile, toutes les strates sont explorées sans vernis et du début à la fin, on sent bien que tout est maîtrisé pour aller d’un point A (la résurrection corporelle de Buffy sortant de sa tombe) à un point B (la résurrection totale de Buffy, qui sort de terre heureuse, cette fois).
Bon, reste juste l’arc final de Spike qui tombe un peu trop comme une goutte d’eau en trop et est trop décalé du reste pour vraiment me plaire… mais bon, ça mène à de bonnes choses en saison 7. Bref, regardez Buffy, regardez la saison 6. Ca vaut le coup, rien que pour l’écriture des intrigues et, évidemment, les répliques brillantes. C’est quand même la seule série où « Oh my gosh did it sing? » est la réponse la plus logique à…

Bon pour ce point, pas vraiment de surprise je vais aller piocher dans Alias. Pas facile de savoir quel épisode je connais le mieux mais il se situe forcément en saison 1 ou en saison 2. Le choix le plus clair me parait être le final de la saison 2 quand même … Que ce soit le « Francie doesn’t like coffee ice cream » ou « You’ve been missing for almost two years ». Oui définitivement c’est cet épisode que je choisis 🙂
Très bon article sinon :p
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Ce combat dans l’appartement 😍
Pour Alias, moi, ce serait le dernier épisode mon choix je pense 🤔 « et moi j’aurais dit oui » 😭
Merci !
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