Épisode 3 – Echoes – 20/20
Un épisode tout bonnement magistral malgré un début qui m’a fait peur, juste pour mieux nous surprendre ensuite : les héros sont attachants comme il faut quand il faut, l’humour prend à chaque fois et l’on entre pleinement dans l’action par un biais plus détourné que ce que j’imaginais. Au-delà de l’action, l’épisode marque déjà la mi-saison : sans trop de surprise, on apprend donc davantage d’informations et l’intrigue avance à son rythme. Et au milieu de tout ça, l’émotion n’est pas oubliée ; Noël non plus. Un très bon cocktail.
Spoilers
Kate et Clint sont retenus en otage par la mafia du survêt, menée par une certaine Maya.
I think you talk too much
Vingt-quatre heures après l’épisode 2 me revoilà devant la série avec l’envie d’en découvrir plus sur celle-ci. Il faut dire que j’ai passé un bon moment avec les premiers épisodes et, tant qu’à faire, autant continuer tant que je suis dans l’ambiance. Et sur Disney +, puisque j’ai vu Boba Fett tout à l’heure.
Bref, étonnant début d’épisode que celui-ci qui insiste pour nous dire que tous les adultes de cette série étaient enfants dans les années 2000. Je me sens soudainement vieux, j’avais déjà 14 ans en 2007 moi, pas sept ou huit comme notre future méchante.
Oui, étonnamment le début d’épisode nous montre l’enfance du personnage introduite en fin d’épisode précédent. C’est l’occasion pour nous de découvrir qu’elle est malentendante. Nous la suivons donc à l’école, où elle galère puisque personne ne peut s’adapter à son handicap même en essayant (bordel, on se croirait en France), puis chez elle. Chez elle, son père est capable de signer évidemment, mais il insiste pour lui dire qu’elle doit s’adapter u monde.
L’adaptation, on la suit dans son cours de judo. Maya, c’est son nom, révèle que malgré une jambe en moins, elle est excellente judoka. On apprend aussi l’existence d’un oncle mystérieux pour elle, mais ça, on en saura davantage plus tard, j’imagine. Plus tard, justement, on la retrouve adulte où elle s’est mise désormais à la boxe et où elle gère toujours autant.
Malheureusement pour elle, ça ne fait pas tout : Ronin débarque dans la salle tenue par son père et tue tout le monde bien vite. Elle est témoin de ce qu’il se passe sans pouvoir agir pour autant, et elle voit notamment son père se faire tuer par un coup de sabre. Bref, Hawkeye va clairement être rattrapé par son passé dans cet épisode.
Avant ça, il subit une drôle de torture pourtant : il est attaché à une licorne, jeu pour enfants, et a droit à plusieurs tours juste pour le fun des types qui le torturent. La mafia des survêtements n’est pas la mafia la plus brillante qui soi, avec un type qui demande des conseils à Kate pour gérer sa relation sentimentale et Maya comme boss. Elle a toutefois besoin d’un interprète pour interroger notre duo de héros, et pour ça, elle compte sur l’un des hommes qui poursuivait Kate dans le premier épisode.
Lui non plus n’est pas brillant : on l’a quand même vu retirer sa cagoule dans une rue bondée pleine de passants qui ont filmé Ronin, quoi. En tout cas, il permet à Maya de se faire comprendre, et donc de transmettre à Clint qu’elle pense qu’il s’en sortirait bien mieux sans son appareil auditif. Mouais. J’ai un doute quand même, même si elle semble y arriver, elle.
Peu importe, l’interrogatoire ne mène nulle part : au contraire, même, puisque Hawkeye cherche à protéger à tout prix Kate comme lui de la réalité. Ainsi, il révèle à Maya que Kate n’a enfilé le costume que par accident, ce qu’elle a du mal à croire, et que Ronin n’est certainement pas de retour puisque Black Widow l’a tué. Cela énerve Maya au plus haut point d’apprendre ça, parce qu’elle ne peut pas vérifier l’information puisque Black Widow est morte. Malin le Hawkeye, surtout que, techniquement, il ne ment pas : Natasha a bien apaisé sa colère.
La conversation étant dans une impasse, c’est sans trop de surprise que l’on enchaîne sur une bonne scène d’action. Et d’ailleurs, autant l’épisode deux était avare en action, autant celui-ci ne nous laisse que peu de répit. On enchaîne ainsi de belles scènes : on commence par un combat on ne peut plus classique à la main entre Clint et Maya. Au cours de la scène, toutefois, la chorégraphie de combat impose que Clint se prenne un coup de pied dans l’oreille.
Bim, le revoilà à moitié sourd pour le reste de cet épisode, et surtout de cette scène d’action. S’il a réussi à dégommer ses liens tout seul, ce n’est pas le cas de Kate. Il ne l’oublie pas pour autant : il récupère tout simplement son arc pour être plus efficace. Et même sans lui, il l’était pas mal, enchaînant de sacrées cascades et toute une chorégraphie qui rendent enfin justice au personnage après un épisode deux qui me faisait me demander si le but de la série n’était pas juste de se moquer de lui.
Grâce à ce réveil scénaristique et ses capacités, il parvient à détacher à son tour Kate, utilise une piscine à boules pour prendre par surprise ses assaillants et hop, nos deux héros parviennent à s’enfuir. J’avais déjà vu une partie de la scène qui suit, lorsqu’ils prennent une voiture et se font poursuivre par tout un tas de méchants. Je ne m’attendais pas à ce que la scène soit si géniale par contre, surtout que les méchants finissent par utiliser des armes à feu.
Voilà donc où est passé le budget d’action de l’épisode 2 : dans une course poursuite incroyable où Kate se sert de l’arc de Clint, le tout avec un long plan-séquence exceptionnellement fluide et cool. Et les scénaristes regorgent d’idées pour ses flèches : flèche à acide, à ventouse, à explosion, à filet… Il y en a pour tous les goûts. Le seul problème, c’est que sans appareil, la communication entre Clint et Kate est un petit peu compliquée.
Elle se retrouve à devoir essayer les flèches complètement au hasard : les effets sont toujours une surprise et ça marche à chaque fois. Il y en a dans tous les sens et la série n’oublie pas qu’elle se veut série de Noël avec une bonne musique et des sapins pour faire mal aux méchants. C’est brillant, et on termine par une scène sur un pont. Petit à petit, ils ont réussi à se débarrasser de tous les méchants, mais le clou du spectacle est finalement une flèche Pym qui permet d’exploser un camion.
À moins que ce ne soit le moment où ils utilisent la flèche ventouse pour se coller à un métro qui passait sous eux. Non, vraiment, cette scène d’action a donné l’impression de ne jamais s’arrêter et permettait vraiment d’accrocher aux personnages. L’humour de la communication entre eux est hyper efficace, surtout quand ils ont les mêmes idées à quelques secondes d’écart. Cela nous prouve aussi que Kate est un personnage à surveiller pour la suite.
Elle est top ! Les deux personnages réussissent en tout cas à se débarrasser de leurs assaillants et décident donc d’aller s’occuper du chien. Si c’est pas mignon. On enchaîne ainsi sur une scène très touchante où le fils de Hawkeye, Nathaniel, essaie de contacter son père. Si celui-ci décroche, il ne peut évidemment pas l’entendre. Par chance, Kate est là pour faire la traduction par écrit et pour nous indiquer comment nous devons réagir en tant que spectateurs – plus sérieusement, le jeu de l’actrice est pile dans les bonnes nuances et la subtilité idéales pour nous transmettre la charge émotive de la scène, aidée aussi par le fait que la série fasse le choix de nous mettre dans la peau – et les oreilles – de Clint quand il fait la promesse de rentrer le lendemain.
J’aime beaucoup que la série prenne le temps d’exploiter cette faille du héros de cette manière, parce que ça permet d’insister sur l’importance de sa famille… et ça nous rappelle que Noël approche et qu’il veut tout faire pour y aller, quoiqu’il arrive. Kate s’en rend compte elle aussi.
Elle comprend que leur temps ensemble est limité et qu’il faut vraiment qu’elle se dépêche de résoudre ses doutes sur Jack. Il n’en faut pas beaucoup plus pour qu’elle aide Clint à réparer son appareil auditif. Oh, inutile de dire que celui-ci n’a pas pour autant l’intention de s’en servir non-stop s’il peut s’épargner quelques phrases de Kate. L’humour prend à nouveau dans la scène qui suit et où Kate commence à sérieusement envisager l’avenir pour Hawkeye, lui proposant même un costume violet.
Bon, les affiches nous spoilent l’existence possible de ce costume, mais j’aime que ça soit introduit comme ça, par un refus catégorique du personnage. Et puis, ça marche bien de voir Clint être dépité par ce qu’elle propose. Malheureusement, il faut aussi en revenir au reste de l’intrigue : cette scène d’action et cet épisode nous font perdre de vue Jack, mais Kate a une nouvelle obsession en la personne de son beau-père.
Elle parvient donc à convaincre Clint de mener l’enquête sur lui, tout en la menant aussi sur Maya et Kazi, c’est le nom de son interprète. Très observateurs, les deux personnages ont d’ailleurs remarqué que Kazi et Maya semblaient en tension lors de l’interrogatoire – ce qu’on nous confirme dans une autre scène d’où je comprends que Kazi est possiblement le cousin de Maya et où l’on apprend que c’est bien Maya qui dirige les opérations qu’ils mènent ensemble.
En attendant d’en savoir plus sur ces méchants, le nom de Kazi dit vraiment quelque chose à Clint, mais allez savoir quoi : alors que Kate galère à faire des recherches sur Maya et Kazi dans les fichiers de l’agence de sécurité de sa mère, Clint explore un peu l’incroyable appartement new-yorkais de Kate… pour mieux être surpris par Jack, le menaçant d’un sabre.
C’est un faux cliffhanger ça : je doute que Jack tombe le masque tout de suite, surtout que comme Kate le souligne, il a tout à gagner de la mort d’Armand et n’a encore rien gagné pour l’instant. Il dira simplement qu’il pensait que Clint était un voleur, non ? Bon, je m’avance trop sur l’épisode 4 alors que j’ai déjà survolé toute l’action du 3… mais vraiment, incroyable cet épisode.