Épisode 10 – Lost – 13/20
Un épisode très classique qui prouve que la série a trouvé son équilibre et sait comment exploiter l’ensemble de ses personnages, quitte à chercher de nouvelles manières de ramener certains d’entre eux (une certaine, en particulier, même) dans l’intrigue. Pour le principe, quoi. Tant que l’ensemble reste divertissant, ça me convient de toute manière.
Spoilers
Un homme se fait tuer à proximité d’armes militaires.
L’intrigue de la semaine n’est à nouveau pas exceptionnelle avec l’enquête classique sur un meurtre qui finit par mener à quelque chose de plus gros, à savoir ici un énorme trafic d’armes à feu, et comme nous sommes dans la franchise NCIS, un trafic d’armes militaires. Ce ne serait pas drôle autrement. Tout cela mène notre équipe à un étrange GPS qui les mène lui-même à Whistler et l’ensemble de son service, en train de mener une opération d’espionnage pas bien crédible.
Les scénaristes galèrent à justifier sa présence dans les épisodes, tout de même, mais c’est une intrigue qui permet de la ramener et de développer à nouveau son couple avec Lucy. Un rencard au restaurant chic plus tard et Whistler est déjà prête à ce que sa relation soit publique, finalement. C’est totalement abusé la vitesse de l’évolution de cette intrigue et je dois dire que ça ne me rassure pas.
Plus le temps passe, moins je fais confiance à Whistler. Je ne sais pas, je sens qu’elle va trahir Lucy, et si ce n’est pas le cas et qu’elle est bien gentille, je crains qu’elle ne passe pas la saison. Et dans les cas, on tombe dans un cliché que je n’aime pas beaucoup où elle finirait par être soit une lesbienne morte, soit une lesbienne méchante. Bienvenue dans les années 90.
Cela dit, si je ressens cette vibe, c’est uniquement parce que nous sommes face à une série procédurale. La vérité est aussi que je n’aime pas tellement Whistler et que je ne la trouve pas si adaptée au personnage de Lucy tel qu’on le connaît pour le moment. Leur duo fonctionne vraiment bien quand il s’agit de boulot, en tout cas, et j’ai beaucoup aimé les voir résoudre une partie de l’intrigue ensemble, avec un type aux doigts coupés qui était évidemment coupable.
Ouais, je ne le sentais pas non plus.
Autrement, on a aussi un personnage qui est de plus en plus caractérisé par sa capacité à casser des vitres de voiture ou des portes, et ça devient ridicule de ne pas développer plus cet agent. Le problème, c’est que j’ai carrément oublié son nom à ce stade. Allez, il sert aussi à sauver Kai de justesse lors d’une mission sous couverture plutôt sympa. Ce n’était pas sans rappeler ALIAS ce coup des lunettes prenant des photos en HD d’un écran de téléphone portable sur un comptoir.
On nous prend pour des bleus. L’essentiel, c’est que cette enquête finisse par aboutir de toute manière. Les personnages sont tout heureux d’eux, même, et je crois que l’équipe des effets spéciaux l’est également puisqu’ils ont eu l’occasion d’utiliser un bazooka – et des flammes en effets spéciaux pas franchement réussies et crédibles, je trouve.
Tout est bien qui finit bien, comme toujours dans le ventre mou des saisons procédurales. C’est peut-être parce que j’en suis de plus en plus que ça recommence à m’énerver, d’ailleurs. C’est embêtant, je n’ai pas envie d’abandonner alors que ça me fait de jolies statistiques du côté des épisodes vus (ça les fait gonfler agréablement, en tout cas).
Du côté de Jane, l’intrigue de la semaine la voit faire face à ses responsabilités d’agent du NCIS dans sa vie privée. Son fils l’informe en effet qu’il s’inquiète pour un de ses amis et une petite enquête fait prendre conscience à Jane que le père de l’adolescent a été viré et ne s’occupe plus vraiment de son fils. Jane n’a d’autres choix que de le menacer de faire appel aux autorités compétentes, ce qui fait que l’homme ramène finalement sa femme sur l’île.
C’est un problème pour le fils de Jane qui vit cela comme une trahison de sa mère, mais aussi pour Jane qui est dégoûtée de voir qu’elle a blessé son fils. Elle était plutôt touchante dans son angoisse de voir Alex lui en vouloir, alors qu’il était évident qu’il savait que s’il en parlait à sa mère, ce n’était pas pour rien. Cela termine même plutôt bien pour Jane, et tout est bien qui finit bien. Encore des personnages dont on n’entendra probablement plus jamais parler…