Épisode 10 – The Ghost of Bobby Smallwood – 16/20
Je dois dire que je suis un peu déçu de la rapidité avec laquelle une partie de l’intrigue est jetée à la poubelle, mais je trouve aussi que ça fonctionnait bien comme manière de faire avancer les personnages et de les faire grandir. Du côté du fil rouge, au contraire, on avance très peu et de manière lente ; sauf que ça fonctionne tout aussi bien et que ça donne envie de voir rapidement l’épisode suivant. Bon, je ne sais pas quand exactement, même s’il est déjà en ligne par contre, il faut que je trouve du temps.
Spoilers
Harry est heureux de voir Asta si heureuse maintenant qu’elle a oublié le pire.
You found a zombie. That’s dangerous, zombies eat brains.
Deux semaines sans voir d’épisode et je me sens comme Asta : j’avais totalement oublié qu’Harry lui effaçait la mémoire à la fin de l’épisode précédent. Pourtant, une fois devant le résumé de l’épisode, je me suis rappelé à quel point j’avais hâte de voir la suite de ce rebondissement. Malheureusement, avant ça, il faut commencer par le traditionnel flashback, huit décennies avant. Oui, c’est original comme idée : on y suit un préadolescent se prenant pour un adulte et chassant un lapin.
Sans surprise, ce n’est pas une bonne idée et ça le mène à disparaître dans la forêt de Patience, officiellement, quand il pénètre dans la fameuse mine.
De retour dans le présent, Asta est donc amnésique et ça lui réussit du côté de la bonne humeur. Elle pense en effet que tout est terminé : elle n’est pas au courant pour l’éclosion de l’œuf et elle apprend rapidement que l’espèce extraterrestre qui devait venir nous exterminer n’est plus. Si je suis content de la voir si heureuse, je ne suis pas content de la voir être manipulée comme ça par Harry. Cela craint énormément, même si la scène est pleine d’humour.
Il faut toutefois reprendre l’intrigue fil rouge de la saison : l’autopsie est terminée, même si on ne l’a pas vue arriver, et Harry peut donc faire son rapport aux flics et au maire de Patience. Ben est évidemment très contreproductif par rapport à ce que souhaite faire Harry, mais tout se passe finalement bien pour notre alien.
Il va même pouvoir se débarrasser du corps, à défaut de se débarrasser d’Ellen comme il le souhaitait. Je le comprends, elle fait parfois un peu peur avec son humour et son manque d’humanité, au point que ça dépasse même un extraterrestre. Harry part donc se planquer dans son bureau… pour mieux tomber sur D’Arcy l’attendant. C’est une bonne chose pour Harry : il en profite pour parler avec elle d’Asta, parce que D’Arcy en sait trop par rapport à Asta.
Il n’y a pas de vrai souci à se faire, cependant. D’Arcy est un personnage génial qui ne veut plus parler du meurtre de toute manière… mais qui continue de se poser des questions sur la présence de ce tireur qui semblait vouloir tuer Harry. Je peux comprendre que ça l’intrigue, effectivement. Elle s’en va en proférant quelques menaces vis-à-vis d’Harry et se rend à la salle de sport, comme si de rien n’était. Vraiment, D’Arcy, elle vient d’une autre planète, c’est incroyable.
Franchement, elle va deviner rapidement qu’Harry est un alien s’il continue comme il est en train de le faire. Quand elle retrouve Asta, D’Arcy se rend bien compte que sa meilleure amie est hyper heureuse sans trop de raison, mais elle ne s’en inquiète pas plus que ça. Il y a pourtant de quoi faire : Asta est heureuse alors que la veille elle était au fond du gouffre ; et elle ne se souvient pas de leur conversation de la veille sur le rencard de D’Arcy ? Franchement, faut pas abuser, a minima, tu te demandes si elle est droguée.
Malheureusement pour elle (et pour Harry), Asta comprend assez vite ce qu’il s’est passé quand elle croise Jay qui lui fait le reproche de lui avoir poser un lapin. Tu m’étonnes qu’elle comprenne qu’Harry soit passé par là pour jouer avec ses souvenirs.
Pendant ce temps, Harry apprend que le bébé alien commence à faire des siennes en ville. Il s’attaque aux vaches d’un fermier – ce qui donne une piste à Harry pour tenter de le retrouver. Le problème, c’est que quand Harry le voit enfin, il voit surtout le bébé alien s’enfuir en direction de la mine. Et Harry n’ose pas y entrer, par peur de mourir.
Les scénaristes semblent vraiment vouloir insister sur cette intrigue, et je me demande jusqu’où ils iront avec. En attendant, Asta confronte Harry sur ses souvenirs oubliés… et on arrive très vite au point où on en était dans l’épisode précédent : Asta s’en veut d’avoir tué quelqu’un. Tout ce qu’elle gagne en plus, c’est un regret d’avoir raté l’anniversaire de Jay. La pauvre.
Sans trop de surprise, elle s’énerve contre Harry qui lui a effacé la mémoire sans son consentement – contrairement à ce qu’il lui dit, d’ailleurs. Elle lui explique donc ce qu’il en est de la vie et de l’importance d’avoir des sentiments, y compris les sentiments de culpabilité ou de terreur de mourir, parce qu’elle voit bien que même si Harry s’obstine à parler de la saison 5 de Law & Order, il est en plein déni de son sentiment de mortalité.
Son déni passe aussi par la bouffe, ce qui inquiète un peu Asta (et son père). Elle le retrouve ainsi le lendemain pour en parler avec lui, et surtout parce qu’elle se souvient qu’ils ont un extraterrestre à retrouver. J’aime vraiment beaucoup Asta dans cet épisode : sa vision de la vie est si sympa et vraie. Bien sûr que les émotions difficiles nous permettent aussi de se renforcer, et j’aime beaucoup sa manière de le faire et de gérer la mort – Asta gère sa relation à celle-ci comme ça (et en écrivant des lettres à Jay pour chacun de ses anniversaires, aussi).
Elle insiste aussi pour qu’Harry fasse face à la mort : il se décide donc d’aller voir un patient cancéreux et presque mort. La scène est très sympathique, parce que son patient est loin d’avoir peur de la mort. Au contraire, il l’attend pour retrouver sa femme et il a décidé de profiter chaque instant de la vie désormais – exactement comme on profite toujours plus de la dernière part d’une tarte. Oh, la scène est belle, mais se termine de manière si étrange avec Harry tuant son nouvel ami, avec ses remerciements. Humph. Il est question d’euthanasie là, la série prend des risques.
En parallèle, Ben continue de vouloir rendre sa ville plus attractive avec son projet immobilier. Il se rend donc voir Mike pour lui faire une sorte de chantage, et surtout pour s’assurer que le meurtre qui vient d’avoir lieu restera aussi discret que possible, car il ne veut pas que ça se sache. Tu m’étonnes : les promoteurs pourraient bien se barrer en apprenant qu’un autre meurtre a eu lieu dans cette ville tranquille. Tout ce qui ressort de la conversation, c’est toutefois que si Ben a une assurance vie, sa femme a 60% de chance de vouloir le tuer. Pas exactement ce qu’on imaginait, donc.
Ben se retrouve donc embêté de devoir parler avec Kate. Il finit par le faire, mais pas avant d’être sûr qu’il soit en public avec Kate : il lui explique ainsi qu’il a peur de lui dire quoique ce soit. Kate prend assez mal ce qu’il lui dit, en arrivant à la conclusion qu’il est terrifié par sa femme. Elle se barre donc du diner pour l’attendre finalement à la maison. Ils ont une sacrée conversation à avoir et ils l’ont à peu près. Le problème, c’est qu’elle est toute seule à parler, alors je ne suis pas sûr que ça aide Ben à gérer tout ce qu’il doit gérer.
Il est pourtant toujours amoureux de Kate et il le prouve en décidant de parler au téléphone avec elle, alors qu’ils sont dans deux pièces côte à côte. C’est une étrange idée, mais je suis à peu près sûr que ça peut marcher en vrai, dans la vraie vie, sur des couples qui n’arrivent plus à communiquer. Pourtant, le téléphone, ce n’est vraiment pas l’idéal pour communiquer à fond. C’est en tout cas mignon de les voir enfin communiquer comme il se doit.
Bien sûr, Mike prend tout de même le temps de poursuivre son enquête, et il le fait d’abord avec Olivia… puis avec sa collègue de Jessup. Pauvre Olivia : elle est très clairement énervée de voir Mike se rapprocher de leur collègue, parce qu’ils ont un passé en commun. C’est bizarre cette jalousie, d’ailleurs, parce qu’elle est heureuse dans sa vie perso. Après, forcément, voir que personne ne pense à lui laisser de la bouffe, ce n’est pas dingue.
On la laisse même derrière quand il s’agit de prendre l’ascenseur, tout de même. C’est juste horrible et j’ai de la peine pour elle… Est-ce que j’en ai plus pour elle ou pour Judy ? Ce n’est pas bien sûr. Dans cet épisode, Judy se retrouve avec sa propre Judy, Brenda, et continue de draguer un Mike qui n’en a rien à faire d’elle. Au moins, Olivia, elle a l’intelligence et l’humour pour elle, quoi.
Loin de tout ça, D’Arcy continue de mener sa vie romantique avec son nouveau copain. Il l’emmène sur un lieu de fouilles archéologiques où il travaille à identifier des restes de poteries des natifs américains. Tout ça est surtout une bonne excuse pour la draguer, par contre, et leur relation est plutôt mignonne à voir à l’écran. En plus, l’actrice s’éclate clairement et il est dur de ne pas craquer totalement pour le personnage de D’Arcy quand elle la joue comme ça. Son mec aussi craque donc pour elle, et on retrouve D’Arcy chez lui au réveil. Yay.
Elle décide de suivre son habitude de s’éclipser avant le réveil de son amant… Moins yay. Heureusement, elle s’en rend compte au moment de partir, décidant finalement de rester au lit avec lui. Un vrai petit couple.
Enfin, et c’est sûrement ce que j’ai préféré dans l’épisode, nous retrouvons Sahar dans cet épisode au moment où c’est elle qui retrouve Bobby, 80 ans après sa disparition. Elle ne met pas longtemps, en l’entendant faire son bruit de chat énervé dans la rue, là. Sahar décide donc d’adopter le bébé alien qui a pris possession du corps de Bobby et le planque dans sa caravane habituelle. Au départ, elle souhaite garder ça secret, mais finalement, elle n’a pas le choix d’en parler à Max, car celui-ci les retrouve et sait tout de suite que Bobby est un alien.
Bon, en revanche, Sahar est dans un sacré déni : elle refuse de parler de Bobby à Harry car elle est persuadée de pouvoir élever le bébé pour qu’il devienne quelqu’un de bien ?? C’est mal barré, elle va se faire bouffer bien vite.