Épisode 1 – The Apostate – 16/20
J’ai apprécié ce début de saison qui parvient à nous présenter des enjeux assez clairs pour la suite et de très beaux effets spéciaux, mais j’y retrouve les défauts des saisons précédentes. Revoir les personnages fait plaisir après un an sans eux – on aurait pu nous redire qu’ils étaient passés par une autre série en attendant par contre, parce que vraiment, l’intrigue a bien avancé depuis la fin de saison 2. Elle continue d’avancer ici, au moins, même si je ne sais toujours pas exactement ce que la série souhaite vraiment raconter.
Spoilers
Le Mandolarian veut récupérer son honneur, et il est prêt à faire plein de kilomètres et l’impossible pour cela.
Il faut probablement revoir avant :
You are no longer Mandalorian.
Moi qui comptais sur le résumé pour me remettre dans l’ambiance, je suis servi : on nous sert une image de la fin de saison 1, puis on nous rappelle l’intrigue sur le casque retiré de Mando. Deux éléments dont je me souvenais déjà. J’avais un peu zappé qu’il cherchait toutefois une rédemption impossible, puisqu’il doit se rendre dans des mines déjà détruites. J’imagine que ça aura son importance pour la suite.
Le début d’épisode nous présente une personne masquée en train de forger quelque chose. Pas sûr que ça me donne des points de Bingo Séries tout ça – oui, je me suis rappelé que j’avais un score tout à fait honteux pour l’instant. Ce qui est forgé ? Un casque de Mandalorian, qui ne devra donc jamais être retiré. Oui, la saison commence par un flashback. Par principe, j’ai envie de dire qu’elle commence mal.
Pas de Pedro Pascal à l’horizon pour l’instant : dans ce flashback, Mando est encore un préadolescent, au cerveau totalement brainwashé par une secte. Non ? Vraiment, difficile de voir ça autrement : il y a tout un tas de Mandalorians qui assistent à la cérémonie d’intronisation de ce petit garçon après tout.
La cérémonie, qui ressemble fortement à un baptême, est interrompue par l’arrivée d’un monstre marin gigantesque sur les lieux. Le crocodile géant se régale de quelques Mandalorians avant d’être mis à mal par toute la troupe. Ce n’était pas la meilleure de ses idées d’arriver un jour où ils étaient tous réunis comme ça, franchement. En tout cas, même si l’épisode dure à peine plus d’une demi-heure (ce format m’avait vraiment manqué !), les effets spéciaux sont toujours très au point pour cette production.
Nous sommes loin des Power Rangers de Boba Fett ! Je trouve ça bien plus intéressant à regarder. Le spectacle est impressionnant et beau. OK, on ne va pas se mentir, ça me manquait ce genre de scènes, surtout avec tout ce que je regardais dernièrement dont les effets sont loin d’être aussi qualitatifs.
Bref, vous n’êtes pas là pour que je raconte ma vie, mais pour que je critique l’épisode. Reprenons, donc : la scène prend une tournure très inattendue. Ce n’est finalement pas un flashback : Din Djarin débarque avec Grogu et sauve tout le monde de ce croco géant grâce à son vaisseau. Vraiment, l’enchaînement saison 2-saison 3 ne doit pas fonctionner si on n’a pas vu le reste. Tant pis. La musique est toujours aussi fun à écouter.
En guise de remerciement, le Mandalorian se voit simplement rappelé qu’il n’en est plus un. AH. Charmant le sens de l’hospitalité. Pour sa rédemption, il a besoin de se rendre aux mines de mandalore, supposée détruites. Il a toutefois une inscription, grâce aux Jawas, qui prouve que la surface de Mandalore a été complètement cristalisée. C’est une bonne nouvelle pour lui : cela signifie que l’eau sous les mines n’a peut-être pas été empoisonnée comme tout le monde le pensait. Partant de là, il peut aller s’y baigner et rapporter une preuve de son bain pour enfin obtenir sa rédemption en tant que Mandalorian.
C’est qu’il faut se faire chier pour rester obligé de porter un masque à vie, dis donc ! Notre héros est vraiment motivé et bien brainwashé par sa secte, même s’il ne s’agissait finalement pas de lui dans ce qui n’était pas un flashback.
Son nouvel objectif défini, Din Djarin ne traîne pas et part aussitôt avec Grogu en direction de Mandalore. Si le personnage ne traîne pas, la série si : elle nous montre le voyage en vaisseau, mais ça n’a pas vraiment d’intérêt. On nous confirme que Mando est assez en confiance avec Grogu pour dormir au volant, mais bon, dans un épisode d’une demi-heure, ça me paraît bien inutile de consacrer une minute à ça.
Je suis peut-être mauvais public, une fois de plus, j’ai pu rater un élément de détail important. M’enfin, ce qui est sûr, c’est que Mando et Grogu retournent à Nevarro pour revoir le Haut Magistrat Karga. Mando est perturbé par les très nombreux changements qui ont eu lieu en ville, mais on le sent fier de voir une statue à l’effigie du robot qui s’est sacrifié pour lui et Grogu en fin de saison 1.
Rapidement, le Haut Magistrat Karga propose à Grogu et Din Djarin de s’installer à proximité de chez lui, probablement parce que c’est pratique d’avoir un Mandalorian à portée de main, même s’il n’est plus un Mandalorian. Après tout, à Nevarro, il restera un Seigneur, il n’a pas vraiment besoin d’une rédemption. Mouais. Cela n’est pas trop convaincant pour Mando – et moi, comme beaucoup de faux fans, je suis ravi de voir Grogu jouer sur la chaise de bureau.
L’entretien est rapidement interrompu par l’arrivée de pirates dans la cour de la magistrature. Cela embête beaucoup Karga, surtout parce que les pirates veulent boire dans leur bar favori… qui est devenu une école. Sympa l’histoire des murs de l’école du tout. Personnellement, j’ai passé un bon moment de la scène à me demander qui était l’acteur incarnant le pirate : c’est une créature de l’espace, mais malgré le maquillage, j’avais vraiment l’impression de connaître la voix. Alan Tudyk ? Non, pas du tout : Marti Matulis… plus connu sous le nom de George dans Evil. Ton maquillage ne me trompe pas, mon coco !
L’acteur est habitué à jouer des rôles où il se cache sous des tonnes de maquillage (d’ailleurs, il a joué de nombreux démons dans Evil), mais j’ai l’impression de le reconnaître de plus en plus souvent (déjà dans Smile, j’avais cherché pour savoir si je le connaissais bien ou non). Il fait un travail de dingue avec son personnage dans cet épisode, en tout cas, parce qu’on voit très bien les émotions du pirate quand il parle et on comprend bien qu’il représente le passé d’une Nevarro qui aimerait pouvoir se débarrasser des pirates.
Ce n’est pas le plus important, de toute manière. Ce qui compte, c’est que Vane, le pirate, est ridiculisé par Karga lors d’un duel au pistolet. Un vrai western ! Vane est toutefois un pirate, alors il n’accepte pas facilement sa défaite. Grâce à lui, tous ses hommes sont tués rapidement par Mandalorian qui n’apprécie pas de les voir avoir un honneur plus que questionnable : ils étaient prêts à s’attaquer à Karga.
J’imagine que cette scène ne servira pas à rien pour la suite – mais ça assure également que Karga soit bien redevable à Mando. C’est une bonne chose parce que la demande de ce dernier est inhabituelle : il demande à récupérer les restes d’Ig-11, le droid s’étant sacrifié en fin de saison 1 et dont les composants retrouvés sont désormais partie intégrante de la statue à son effigie, pour pouvoir le ranimer.
En effet, il a besoin d’un robot de confiance pour se rendre à Mandalore. Contre toute attente (de Karga en tout cas, parce que moi, je ne suis pas surpris), Mando réussit effectivement à ranimer Ig-11. Les scénaristes jouent toutefois la carte de la nostalgie pour mieux nous torturer : l’Ig-11 qui revient à la vie n’est pas du tout le robot qu’on a connu. Au contraire, il est revenu à son programme par défaut – celui qui consiste à trouver et tuer Grogu.
C’est gênant comme tout, surtout que ça mène à une scène d’action où Mando n’arrive pas à le tuer, même en lui tirant dessus. Une statue de Karga qui passait par-là suffit toutefois à lui écraser la tête comme il se doit. Pour autant, Mando n’abandonne pas sa quête : il veut vraiment récupérer son ami et il est prêt à tout pour ça.
Ainsi, il rencontre des mini-créatures, les Anzellans, pour leur demander de réparer Ig-11. Ce n’est toujours pas possible : Ig-11 a la carte mémoire complètement grillée. Avec un peu d’aide à la traduction de Karga (ça se voulait humoristique, je crois, mais rien ne vaut Grogu pour la carte de l’humour, ça m’a fait plus rire de le voir s’en prendre aux Anzellans, désolé pour eux), Mando parvient rapidement à comprendre que la mission n’est pas totalement impossible. Il lui suffit de retrouver une carte mémoire comme celle d’Ig-11. Le problème, c’est que c’est une pièce qui ne se fait plus beaucoup.
Franchement, ça prouve que ce n’est pas si compliqué que ça de donner des enjeux clairs à une saison et des épisodes. Il faut croire que les scénaristes ont pris des cours depuis la saison 1. Cela fait beaucoup de bien de comprendre de quoi il en retourne et ce que fait Din Djarin. Il reprend donc la route à bord de son vaisseau.
Malheureusement pour lui – et pour Grogu qui prenait une leçon de vol – il est rapidement pris en chasse par Vane, à bord d’un vaisseau, et quelques autres pirates. La course-poursuite était sympathique, mais menait de manière bien prévisible à la victoire de Din Djarin. Il se fait toutefois un nouvel ennemi au passage, un pirate plus important nommé Gorian Shard et qui n’apprécie pas de voir quatre de ses chasseurs être détruits dans la course poursuite.
J’espère qu’on le retrouvera plus tard dans la saison. En attendant, l’épisode se termine sur la planète Kalevala, du système Mandalore, où Din Djarin vient rendre visite à Bo-Katan. Son but devrait être de trouver la pièce manquante pour Ig-11, mais il fait apparemment un énième détour dans son périple. On ne sait pas exactement ce qu’il attendait de Bo-Katan, probablement son aide et celle de ses hommes, mais il ne l’obtient de toute manière pas. Bo-Katan n’est pas complètement dupe : elle a abandonné l’espoir de retourner sur Mandalore.
Elle insiste donc auprès de Mando pour lui faire comprendre que les eaux des mines n’avaient aucun pouvoir et qu’il ne s’agit que de rumeurs et traditions stupides… mais il en faut plus que ça pour détourner Din Djarin de son chemin favori. This is the way, mais this is not a great cliffhanger : Mando et Grogu repartent de Kalevala, tout simplement. Heureusement qu’il y avait le générique de fin, toujours aussi top !