Épisode 10 – Hale Fellow Well Met – 20/20
C’est un épisode de dingue, parce que le rythme y est vif et haletant tout du long. Les révélations continuent de pleuvoir même quand je pensais qu’on en avait fait le tour et les acteurs sont au top pendant les quarante deux minutes. J’ai l’impression que l’épisode a duré bien plus longtemps tant il se passe de choses et tant certains ont réussi à me surprendre au cours de ce final. J’ai adoré cette saison, j’espère une saison 2 très vivement car ça faisait longtemps que je n’avais plus eu un coup de cœur pour une série.
Spoilers
Matthew est arrêté par Scott, qui a une preuve sortie de nulle part assez étonnante.
This building and everyone in it is toxic.
J’ai commencé cet épisode beaucoup trop tard pour le bien de mon sommeil, mais il s’agit de l’épisode final de la saison : évidemment que j’ai trop envie de le voir et que je ne me voyais pas aller me coucher en restant sur le cliffhanger de la semaine dernière. Franchement, Matthew qui se fait arrêter par Scott juste après avoir couché avec Elena, c’était grandiose.
Le début d’épisode ne fait qu’empirer les choses, avec Tory qui débarque dans le couloir pour mieux voir Matthew se faire embarquer et Elena le suivre en petite culotte. Elle aurait mieux fait de se barrer avant, comme prévu. Jasper voit aussi son père être arrêté, mais il a heureusement Elena pour le consoler – pas comme son père. On sent bien que Tory est dépitée par la situation, mais bon, l’enfant sait ce qu’il veut et il fait les bons choix.
La scène suivante est un peu dans l’abus mélodramatique avec une Tory qui réunit le conseil de famille pour parler de ce qu’il s’est passé. Là encore, elle assure qu’elle ne veut que le bien de Jasper, mais on sait bien qu’elle est inquiète pour Matthew parce qu’elle l’aime. Le voir accusé du meurtre de sa sœur, c’est trop pour elle.
Tory prend tout de même le temps de faire convoquer Elena à la réunion de famille pour l’interroger sur ce qu’il s’est passé et savoir si elle a su quoique ce soit à l’avance. Elena reste avec la famille jusqu’à l’arrivée de l’avocat, Victor Mercato, mais qui la fait clairement buguer. Elle ne bugue pas autant que lorsque Mrs Ivey essaie de mettre un terme au chantage en cours, l’air de rien.
Elena n’a pas le temps de lui expliquer qu’elle ne veut plus lui en faire, car l’avocat rappelle Mrs Ivey auprès du reste de la famille. C’est plutôt quelque chose de positif, cependant : Theo insiste pour donner rendez-vous à sa sœur dans un diner, mais ce n’est pas Theo qu’Elena y trouve, c’est sa mère. Evidemment, cette dernière a bien l’intention de voir Charlotte leur donner de l’argent et elle réclame la moitié de ce que se fera sa fille dans l’arnaque. Merde.
En parallèle, Matthew se fait interroger par Scott, mais tout ce qui semble intéresser le riche beau gosse, c’est de savoir comment le détective connaît Elena. Il sent bien qu’il y a anguille sous roche et Scott n’a aucun intérêt à ce que Matthew découvre la vérité… mais il ment sacrément mal pour un flic.
Il interroge tout de même Matthew sur la preuve qu’il utilise pour le faire arrêter : une lettre de sa femme qui écrit avoir peur de lui et assure que si quelqu’un lit cette lettre un jour, ce sera parce que Matthew l’aura tuée. C’est gênant comme preuve à charge, mais bon, ça me paraît un peu léger pour arrêter quelqu’un alors que sa mort a été déclarée en suicide.
J’ai aimé voir Elena débarquer au commissariat pour parler à Matthew et confronter Scott sur son attitude plutôt dégueulasse – il a ignoré Elena au Greybourne, il s’acharne sur Matthew en grande partie parce qu’il couche avec Elena (avant ça, il le soupçonnait de toute manière). Ce que j’ai particulièrement aimé, en vrai, c’est que notre héroïne est assez maligne pour s’arranger un petit parloir improvisé avec Matthew, en affichant Scott auprès de ses collègues et en prétextant que c’est pour Jasper.
Scott a beau tout écouter depuis la salle d’interrogatoire, il n’apprend rien, en plus : Elena se comporte juste comme une employée/amante de Matthew avec lui, en lui apportant soutien et nouvelles de son fils. C’était efficace, et ça menait ensuite à une vraie crise de jalousie de Scott. Bien sûr, Elena sait le remballer, et c’est très bien comme ça.
Pendant ce temps, au Greybourne, Roman doit faire face à la presse qui s’acharne pour avoir des nouvelles de Matthew et des commentaires de la famille. Par chance, il peut s’en confier à Bennet qui n’en a rien à carrer de Matthew mais préfère largement planifier leur petit voyage loin du Greybourne et des gens toxiques dans l’immeuble.
De son côté, James a décidé d’enfermer Alex dans sa salle de bain. C’est original comme début d’épisode pour ces deux-là : on sent qu’il ne veut pas tuer Alex parce qu’il est amoureux, mais bon, Alex en sait trop, alors ça le dérange. Alex lui crie toutefois que ses amis vont chercher à avoir de ses nouvelles et c’est bien vrai : Kim rentre d’Allemagne pour retrouver Alex au plus vite, et elle appelle Ginny au passage pour qu’elle se rende chez James – avec Roman si possible – car c’est le dernier lieu où le portable d’Alex se trouvait.
C’est à la fois une idée de merde – parce que James est dangereux, on commence à le savoir – et une excellente idée – parce qu’Elena se fait kidnapper par James au moment où sa mère réinsistait pour avoir des nouvelles de l’argent, faisant pression avec un chantage consistant à priver Elena de son frère. Elle peut très bien composer sans son traître de frère, si vous voulez mon avis.
Elena se retrouve droguée par James, donc, puis interrogée par celui-ci. Elle a l’aide d’Alex qui lui crie toutes les informations qu’elle a sur James : son flingue, le téléphone d’Elena, celui de Morgan… C’était efficace comme scène, surtout que l’acteur qui incarne James se révèle être un putain de bon acteur quand il s’agit de jouer les psychopathes. Je ne m’y attendais pas. Comme tous les méchants, il en révèle beaucoup trop par contre : Elena apprend ainsi que Morgan a pu refaire sa vie au soleil – enfin, si l’on en croit ce que dit James.
La scène est toutefois interrompue par l’arrivée de Ginny, qui se montre amicale avec James pour l’endormir, pendant que Roman se prépare à défoncer la porte. Je ne m’attendais pas à ce qu’il se comporte si violemment si vite, sans laisser le bénéfice du doute à leur pote. C’est toutefois une excellente chose : le flingue de James tombe et Elena peut le récupérer, James est clairement en infériorité numérique (et ne fait pas le poids face à Roman) et Ginny peut s’occuper de libérer Alex. Putain, il n’a pas de chance James, c’est quand même un enchaînement de coïncidences improbables tout ça.
En tout cas, une fois qu’Elena le braque, James n’a pas le choix de passer aux aveux et de voir Ginny appeler les flics. Elena cherche à en savoir plus sur tout ce qu’Otis a pu faire faire à James, et la liste est longue : en plus de Morgan, c’est donc James qui s’est acharné sur Dick – mais apparemment, il a fait en sorte de le laisser en vie – et a fait du chantage à Elena, en se renseignant aussi sur Theo. Bon, tout ça, on arrivait à le deviner à peu près depuis l’épisode précédent.
La question qui urge pour Elena, c’est aussi de savoir s’il est responsable de la mort d’Allie. James ne bossait pas encore pour Otis à l’époque, alors il refuse de s’accuser de ce crime, mais il révèle qu’il soupçonne Mrs Ivey. Effectivement, ça tient debout : si Allie avait découvert la vérité sur sa tante, d’une manière ou d’une autre, Mrs Ivey s’en serait débarrassée. Et James souligne également que Charlotte lui a demandé de se débarrasser d’Elena, expliquant comment elle le connaissait si bien et pourquoi il a kidnappé Elena.
Alors que la police arrive, Elena doit clairement l’abandonner à leur soin. On ne le voit toutefois pas, parce que les scénaristes préfèrent accélérer le rythme. Et quel rythme, bordel ! Elena décide de se rendre auprès de Tory pour lui balancer tout ce qu’elle sait, en échange des fameux cinq millions qu’elle espérait obtenir de Mrs Ivey. Alors… Elena est bien naïve de faire confiance à Tory si vite – elle lui donne les infos suite à une simple promesse orale de Tory, ce qui est idiot, mais en plus, j’adore Amy Acker et je sais qu’elle est une actrice capable de gérer un twist supplémentaire. Une chose est sûre, elle déchire dans ce rôle dont toute la subtilité se dévoile bien dans l’épisode : sa jalousie de voir Elena coucher avec Matthew, sa panique face à la situation, son désarroi d’apprendre que sa sœur a possiblement été tuée pour un double secret de famille…
Allie voulait que Mrs Ivey reconnaisse une branche de la famille oubliée depuis un moment – Scott – puis protéger sa véritable identité, parce qu’elle est Ruby. Après, dire que Charlotte est prête à tout pour garder une fortune qui ne lui appartient pas, c’est gros : vu ce qui est arrivé à sa mère, on peut peut-être considérer qu’elle mérite de garder au moins la riche vie dans laquelle elle a été élevée par la meurtrière de sa mère. Genre… Un peu de compassion ?
Je ne sais pas si elle la mérite, certes, surtout si elle a vraiment tué Allie, mais je suis de l’avis de Tory : elle a forcément été aidée par quelqu’un. Elena en profite pour parler des caméras de surveillance chez Matthew, mais Tory confirme qu’elle n’en sait pas plus. Soit elle dit la vérité et est vraiment dépassée par tout ce qu’il se passe, soit elle cache encore autre chose. Dans les deux cas, j’adore vraiment cette actrice. La scène se termine sur un dernier chantage d’Elena : elle remettra l’avis de naissance de Ruby à Tory contre l’argent. Pas si naïve, finalement. Et d’une pierre deux coups : Elena réussit à se débarrasser de sa mère.
Je l’écris ici aussi parce que j’ai oublié dans ma critique un point important : Kim revient bien d’Allemagne et débarque dans la chambre de Ginny où elles s’occupent ensemble de redonner le sourire à Alex. Toutefois, Ginny souhaite aussi parler du cas Elena avec Alex et Kim…
Tout ça fait avancer à toute vitesse la série vers sa conclusion de saison, mais il faut encore s’occuper du cas de Matthew. Il reçoit donc la visite de l’avocat au commissariat : en échange de sa libération, la famille Greybourne demande à Matthew d’abandonner sa position dans leur conseil d’entreprise familiale (sans surprise et sans problème pour Matthew), mais aussi que Jasper reste à New-York jusqu’à sa majorité, car il est un héritier légitime des affaires Greybourne. Le dernier, en fait. Cela pose problème à Matthew évidemment.
Un autre problème émerge de manière inattendue au commissariat : Scott a mis sur écoute les téléphones d’à peu près tout le monde, y compris Elena. Il apprend donc, en écoutant une conversation entre Elena et sa mère, qu’il y a de l’argent à se faire et un certificat de naissance à trouver. Ivey est dans la merde pour protéger son secret cette fois… D’ailleurs, elle est désormais confrontée par Tory (il faut que je parle de sa robe, vraiment, parce que j’adore le haut mais je trouve le bas un peu étrange, surtout avec une double nuance de bleu – je me le suis dit dans chaque scène, fallait que je l’écrive).
La confrontation lui permet d’accuser de Charlotte de meurtre, mais surtout d’avoir confirmation qu’Ivey est bien Ruby – donc illégitime pour l’argent des Greybourne. Le pire est encore à venir pour Tory qui passe vraiment la pire journée du monde : après la trahison de sa tante, elle découvre celle de son mari. Charlotte Ivey insiste en effet sur le fait que c’est Dick qui a tué Allie, pour la faire taire… de manière plus extrême que ce qu’elle imaginait.
Bordel, pauvre Tory. Toute sa famille lui ment finalement. Ce n’est pas une énorme surprise, mais bon, tout de même, ça m’a fait de la peine. Il est plus compliqué d’en avoir encore pour Mrs Ivey après cette révélation, même si les scénaristes nous montrent qu’elle a été torturée par la vision de sa mère toute sa vie ; une mère qu’elle n’assume pas. Jocelyn reproche ainsi à Ruby de ne toujours pas assumer sa véritable identité. Aïe. Elle est censée vouloir le meilleur pour sa fille… mais peut-être que le meilleur n’est pas l’argent, après tout.
Scott débarque à la banque où Elena avait mis de côté le certificat de naissance de Charlotte/Ruby. Il lui révèle qu’elle était sur écoute et en profite pour récupérer le certificat, laissant Elena clairement sur la paille et dans la merde. Il décide toutefois de contacter la mère d’Elena – tout n’est donc peut-être pas perdu.
Avant d’en arriver à l’acte final, toutefois, il faut encore que Roman quitte le Greybourne avec Bennett (wow) et on a droit tout de même à la scène la plus surprenante de l’épisode, je pense. Comme Elliott, je me suis fait complètement balader par D’Arcy : c’est elle qui a eu la bonne idée d’imiter l’écriture d’Allie pour faire accuser Matthew de son meurtre. En fouillant dans les poubelles de D’Arcy, par accident, il a découvert qu’elle s’était entraînée à signer en son nom…
D’Arcy décide donc de le virer de sa vie en expliquant qu’elle se servait de lui et son vrai visage m’a vraiment surpris, parce que je ne l’imaginais pas méchante du tout. La série a réussi à me balader, sur plusieurs sujets, mais celui-ci vraiment, c’était incroyable.
Il s’en passe des choses dans l’appartement de D’Arcy, en plus ! On a enfin toutes nos réponses dans celui-ci quand Tory confronte Dick en… l’empoisonnant. On la voit venir de très loin avec son milkshake, mais c’était tout de même jouissif de la voir se servir des allergies de son mari pour lui soutirer les aveux qu’elle attendait.
Oui, Dick voulait une place dans le conseil familial au point de se débarrasser d’Allie, mais pas forcément comme on l’aurait imaginé. On l’avait vu en début de saison : Allie s’est bien suicidée… Seulement, elle l’a fait parce qu’elle n’avait aucun soutien de sa famille et parce que Dick s’assurait qu’elle soit dans un état mental instable en la droguant. C’est un médecin qui a accès à des médicaments dont les effets secondaires sont certes des pensées suicidaires… mais il n’imaginait que ça arriverait vraiment.
Après, il l’a vue se suicider, et il ne l’en a pas empêché. Pire encore : Hector a vu le corps d’Allie tomber au sol et… a vu Dick à sa fenêtre. C’est pour cela qu’Hector a été retrouvé mort en début de saison : Dick en avait marre de le payer, car le chantage ne s’arrêtait jamais, et tuer quelqu’un quand on en a déjà tuer un, apparemment, c’est pas si difficile. Euh, j’espère que c’est faux, tout de même (mais non, je ne vais pas tester pour vous). Le joint laissé devant la porte d’Elena ? C’est encore Dick qui espérait se débarrasser d’Elena, parce qu’elle fouillait partout et était un risque pour lui, surtout qu’il avait Charlotte sur le dos.
Malgré tous les aveux de son mari, Tory est encore prête à le pardonner apparemment. Il la supplie de lui donner l’antidote et elle le fait. Je me doutais tout de même que c’était trop simple cette affaire… mais pas encore assez : Dick est sauvé et explique à sa femme qu’il a fait tout ça pour elle. Après tout, elle détestait Allie, et maintenant ils sont même débarrassés de Matthew et il serait prêt à refaire tout ça. Oh. Le. Bordel.
Confesser à Tory qu’il serait prêt à retuer Allie, même si c’était un accident ? Pas la meilleure des idées. Tory est à bout après sa journée, alors elle prend les premiers ciseaux qui passent par là et elle plante son mari d’un coup dans le dos. Puis d’un dans la poitrine. Puis d’un dans le cœur. Bordel, quel plaisir de voir les scénaristes enfin exploiter le talent de cette actrice – et cette crise de nerfs de Tory est impeccable pour nous préparer le cliffhanger de la saison.
Après tout ça, Elliott surprend encore : il se rend auprès d’Elena – qui passait du temps avec Jasper et voyait le fantôme d’Allie approuver tout ça – pour lui avouer qu’il a trouvé un papier sur lequel D’Arcy s’entraînait à écrire le nom d’Allie. On ne sait toujours pas bien pourquoi elle l’a fait : a priori, ce qu’elle a trouvé sur l’ordinateur, c’est une preuve de la culpabilité de son père dans la mort d’Allie et elle voulait le protéger. En tout cas, Elena en arrive à la conclusion que si elle accusait Matthew, c’était forcément pour protéger quelqu’un – et elle ne voit qu’une possiblité.
Elena décide donc de prévenir aussitôt Tory, et elle entre sans frapper dans l’appartement. C’est une magnifique idée pour tomber nez à nez avec une Tory pleine de sang et le cadavre de Dick. We’re gonna need a shovel ! Amy Acker, bordel, je t’aime.
EN BREF – Je l’ai dit tout au long de la saison et je le redis : je suis vraiment fan de cette série et j’espère sincèrement une saison 2. Si elle ne devait pas voir le jour, on pourrait s’en remettre : grosso modo, on a eu toutes nos réponses et les cliffhangers sont gérables. Certes, j’ai bien envie de savoir ce que ce connard de Scott va pondre en s’entichant de la mère d’Elena et je me demande ce que Ginny souhaite dire d’Elena à Kim et Alex, mais dans l’ensemble, tout ça est accessoire. Ce sont de belles pistes, avec le cliffhanger final nous montrant une possible alliance Elena/Tory, pour une saison 2, mais ça peut rester ouvert sans être trop dérangeant… Surtout que j’ai peur d’une saison 2 qui ne soit pas à la hauteur de la première, qui met la barre bien haute en ce qui me concerne.
Pour le moment, c’est en tout cas ma nouveauté préférée de la saison – et de loin, en plus. C’était plein de rebondissements bien amenés, de révélations croustillantes, de secrets imbriqués les uns dans les autres et je sais que je survends sûrement un peu, mais quand j’adore, je n’ai pas envie de cacher mon plaisir.
Et puis, le casting ! Je suis fan d’Elena, je suis fan de Tory, la fin est faite pour moi.