Qu’est-ce que le terrain à couvrir par la série est vaste ! J’ai l’impression qu’il y aurait de quoi faire deux séries – ou qu’il faudrait au moins deux fois plus d’épisodes par saison – pour que tout soit couvert, mais non. Nous sommes déjà au quart de la saison, tout de même, et certains personnages me manquent. Ceci étant dit, on avance très vite sur d’autres intrigues et on sait très bien où l’on va, alors c’est bien kiffant.
Spoilers
Galadriel craint que Sauron soit à Eregion, alors que la Terre du Milieu est de plus en plus affectée par le Mordor.
My name is not Halbrand.
C’était appréciable d’avoir un résumé à rallonge pour le premier épisode, ça l’est moins pour le deuxième. Si c’est chouette d’avoir un résumé des intrigues non vues dans le premier épisode (les nains, principalement), c’est un peu long de revoir tout ce qui concerne Sauron et qu’on vient juste de voir. Qu’ils ne fassent pas genre : ils savaient très bien qu’ils allaient nous foutre trois épisodes d’un coup !
Khazad-Dûm
L’épisode 2 commence directement chez les nains. On y retrouve Durin et Disa, toujours aussi amoureux l’un de l’autre – malgré le fait que le prince soit désormais déshonoré. La série réintroduit vraiment ces personnages comme un couple fort, avant d’en revenir à la géopolitique : Disa essaie de convaincre son mari d’obtenir une audience avec son père, mais ils sont interrompus par un tremblement de terre et un effondrement en plein Khazad-Dûm. La série se fait plaisir du côté des effets spéciaux et de la menace qui rôde, parce que tout ça est une conséquence du Mordor, avant d’en revenir ENFIN au générique.
Quand on revient à Khazad-Dûm ensuite, c’est pour mieux entendre des amies de Disa s’inquiéter de la situation et de la malédiction du lieu provoqué par la présence d’un Elfe selon elles. Disa les fait taire bien vite avant de se rendre auprès du Roi. Elle a bizarrement toujours sa confiance et promet de retrouver la lumière avec ses amies. Elles entament un joli chant qui souffle finalement les bougiese t ne fait que provoquer un nouvel éboulement, les privant d’encore un peu de lumière.
C’est un échec que le Roi ne pardonne pas trop à Disa – la noirceur envahit Khazad-Dûm. Ils vont se mettre à trop creuser et faire venir un dragon, eux. En attendant, le Roi essaie d’évoquer la situation tendue entre son fils et lui à Disa. Il se fait bien recevoir, parce qu’elle n’a vraiment pas sa langue dans sa poche et n’hésite pas à critiquer le Roi pour son manque d’action. Elle est forte en analyse psychologique, insistant pour montrer au Roi qu’il ne se réconciliera pas avec son fils en attendant que ça se fasse comme ça.
Le Roi convoquera-t-il son fils pour autant ? Ce serait pas mal, parce que tant qu’il est en froid avec son père, il se fait bully à la mine par les autres mineurs et par sa femme à la maison. Quand il se plaint de la nourriture, elle lui rappelle que seul lui pourrait convaincre le Roi de retourner à la surface chercher des céréales. Ils s’aiment, mais c’est tendu pour Disa et Durin, tout de même.
Les Elfes
Si on n’a toujours pas vu Arondir, Galadriel est encore et toujours là. Nous la retrouvons dans cet épisode sur la tombe de son frère, où Celebrimbor vient lui annoncer avoir reçu de la visite. Ah. C’est clairement un rêve – ou plutôt un cauchemar. Celebrimbor se retrouve vite à lui reprocher d’avoir planté des graines meurtrières, avant de lui annoncer le nombre d’anneaux et de se faire tuer par les racines.
Loin de ce cauchemar, Galadriel est supposée suivre les opérations militaires des Elfes. Le but est de reconquérir le Mordor, où Adar règne et où Sauron essaierait de le détrôner. Galadriel n’est toutefois pas naïve : elle comprend bien que Sauron ne se contentera pas du Mordor. Il veut régner sur le monde et a besoin des anneaux pour ça. Malheureusement, le roi est débile et ne l’écoute pas : il lui assure que Celebrimbor est en sécurité et ses secrets bien gardés loin d’un Sauron qui agi seul. S’il savait !
Tout ce qu’il sait pour l’instant, c’est que Galadriel joue les Cassandre – littéralement, parce qu’il ne la croit pas vraiment. Pourtant, elle porte un anneau qui a logiquement attisé ses capacités. Il en va de même pour le Roi qui a des visions apocalyptiques lui aussi – de la ville engloutie sous les eaux si je comprends bien. Il refuse aussi d’envoyer Galadriel se battre contre Sauron, considérant que c’est trop dangereux maintenant qu’elle est affaiblie en sa présence, l’ayant même vu comme un ami. C’est mal connaître Galadriel qui se lance une fois de plus dans un long discours pour obtenir ce qu’elle veut : elle propose de ne pas aller seule à la recherche de Sauron.
On comprend tout de suite où ça mène : la scène suivante voit Galadriel demander à Elrond de venir avec elle, pour éviter qu’elle soit trompée par Sauron une fois de plus. Elle reconnaît d’elle-même que c’est une bonne idée, par peur d’être effectivement corrompue par Sauron. Elrond ne peut qu’être d’accord : elle porte l’anneau qui fait d’elle une collaboratrice de Sauron, qu’elle le veuille ou non. Par conséquent, il refuse de venir avec elle, ce qui est un détour surprenant de l’intrigue. C’est assez logique pour le personnage de refuser, il a des principes et s’y tient, mais ça bloque tout de même l’intrigue.
Qu’à cela ne tienne, il faut alors trouver une autre voie pour qu’Elrond change d’avis. On le voit donc parler avec Cirdan, dans une scène que j’ai trouvé franchement longue pour peu de choses. Il est tout de même intéressant d’avoir une explication visuelle du pouvoir des anneaux, avec des poissons qui sautent dans la main de Cirdan.
Décision est ensuite prise qu’Elrond mènera Galadriel à Eregion. Et oui, elle perd son rôle de commandante et doit suivre un autre leader. Eh, ça va lui faire du bien. C’est un cliffhanger sympa.
Eregion
En parallèle, Celebrimbor fait congédier Sauron, ce qui est plutôt une bonne chose. Il va de soi que Sauron refuse de se barrer, mais c’est en vain : Celebrimbor a promis à Galadriel de ne plus traiter avec lui, et c’est ce qu’il fait. C’est plutôt bien de voir un personnage tenir sa parole. C’est juste dommage que la blonde (sa fille ? son assistante ?) qu’il envoie faire le sale boulot de congédier Halbrand ne soit pas de cet avis.
Du moins, c’est ce que je soupçonne. La scène suivante entre eux est loin de tout ça, pourtant : on y voit Celebrimbor être tout fier d’utiliser la fin du mithril pour créer ithildin, une sorte de carte. Il le montre à son assistante au balcon, duquel ils voient qu’Halbrand est toujours là, à se tenir debout dans le froid et bientôt sous la pluie. Le beau gosse trempé comme un chien mouillé, ça le fait moins, tout de même. Alors que l’orage éclate, il devient assez vite évident qu’on va proposer de l’abriter chez Celebrimbor. C’est énervant cette affaire.
Ca l’est encore plus quand Sauron agit en vrai bâtard manipulateur : « Ah bon, Celebrimbor, t’es pas au courant des anneaux et de tout ce qu’il s’est passé ? C’est bizarre que Galadriel te le dise pas. Et le roi n’aurait pas oublié de te prévenir… ». Non, le Roi n’a pas oublié : Sauron a juste récupéré les messages en cours de route. Et le coup des anneaux, c’est un appât que Celebrimbor ne peut que prendre. C’est triste de trahir sa promesse comme ça, mais je comprends sa curiosité, surtout quand il est question de la survie des Elfes en Terre du Milieu. Le pire, c’est que Celebrimbor est tellement heureux des nouvelles qu’il reçoit !
Sa joie va être de courte durée : Halbrand lui demande bientôt d’autres anneaux, pour les humains. Et voilà, on savait vers quoi on se dirigeait, mais ça craint : Halbrand présente les anneaux comme la seule solution pour ramener la lumière en Terre du Milieu. Bon, ceci dit, il est aussi honnête avec le forgeron, lui expliquant qu’il ne s’appelle pas vraiment Halbrand et qu’il n’est pas même mortel, en fait. Ouais, ça parait compliqué et pourtant : il profite de l’orage pour faire une jolie démonstration de pouvoir. Les lumières s’éteignent, il marche dans le feu en utilisant une voix forte et profonde pour annoncer à Celebrimbor qu’il peut lui apporter le savoir et faire de lui le Seigneur des Anneaux, vénéré à jamais.
L’image choisie, avec des nuages, un rayon de soleil bien sur lui, est on ne peut plus religieuse. Littéralement, Halbrand devient Jésus. Un Jésus du mal, mais il paraît si gentil, si beau, si parfait. Il dit s’appeler Annatar, le Seigneur des Dons et n’a aucun mal à convaincre Celebrimbor de sa légitimité. C’est… terrible ? Sauron paraît si gentil et merveilleux. Je me doutais qu’il séduirait pour régner, mais pas comme ça. Il explique littéralement que tout ce qu’il fait a pour but de sauver la Terre du Milieu et d’y ramener la lumière. Comment lutter contre ?
Quant à Celebrimbor, il invite ensuite les nains à venir à Eregion. Des anneaux pour tous, et un anneau pour les gouverner tous, quoi. Enfin on est dans le vif du sujet, pas comme avec…
L’Étranger
Pendant ce temps, quelque part nommé Caras Gaer au beau milieu du désert (certaines prises de vues sont à couper le souffle, quand on ne voit pas que c’est de la 3D), un cavalier arrive dans un temple où a lieu un rituel auquel je ne comprends pas grand-chose pour l’instant. Il y a une sorte de grand prêtre, une femme qui se taillade les mains et plein de papillons qui virevoltent autour d’elle. L’homme a aussi un sceptre, et je suis un peu forcé d’en venir à la description physique de ce que je vois, parce que je ne comprends pas trop ce que je vois.
Ce qui est sûr, c’est que le rituel fait apparaître une femme à partir des papillons. Elle révèle le retour de Sauron et semble être une sorte de prophète. Le grand prêtre demande aussi des nouvelles d’Istar, espérant le retrouver avant qu’il n’apprenne à utiliser ses pouvoirs. La tendance se renverse alors : la femme convoquée n’est pas si puissante que ça, parce qu’on menace de la remplacer par quelqu’un de plus efficace pour arrêter Istar.
Et justement, le cavalier qui vient d’arriver est justement l’espion qui surveillait l’Etranger, Poppy et Nori. Il est très clair : il sait comment les arrêter. C’est embêtant. Loin de se douter de ce qui se trame, Poppy, Nori et l’Etranger continuent le voyage, avec une Poppy qui espère couper de moitié leur trajet, en vain. Traverser le désert, ce n’est pas un plan idéal. Déjà qu’il semble traverser un endroit où la nourriture ne court pas les rues et où des cavaliers cherchent à leur nuire, ça me semble bien suffisant comme galère.
Par chance, même sans son bâton le magicien a une bonne ouïe et entend les cavaliers se rapprocher. Les Hobbits se cachent aussitôt dans les buissons, suffisamment bien pour ne pas être retrouvées. J’ai cru qu’elles allaient l’être pourtant et que les méchants faisaient semblant de partir pour mieux les attaquer, mais non. En tout cas, ça motive le trio à partir en traversant le désert cette fois. Mouais. Ils sont un peu à découvert quand même.
L’Etranger décide même de trainer les deux hobbits à travers le désert sur une sorte de charriot de fortune. Il finit donc logiquement par s’épuiser et s’effondrer, mais par chance à proximité d’un puits. Les deux filles parviennent donc à le traîner jusque-là. Malheureusement, elles font beaucoup de bruit en lui sauvant la vie, parce qu’il y a une cloche au-dessus du puits. Il n’en faut plus pour signaler leur position… non ? Ils ne semblent pas s’en rendre compte immédiatement, surtout qu’en plus, l’Etranger trouve un bâton à côté du puits, un qui ressemble à celui de son rêve. Allez, voilà qui est fait.
Cela lui permet de faire de la magie quand les cavaliers essaient de s’en prendre à lui et aux filles. Le problème, c’est qu’il ne maîtrise pas tellement sa magie et finit par faire de la merde, déclenchant une véritable tornade de sable qu’il ne parvient pas à arrêter. Le bâton se désintègre dans sa main et – oh merde – les filles se font emporter par le vent avant qu’il ne parvienne à les rattraper.
