The Last of us – S02E03 – The Path – 16/20

C’est un très bon épisode de transition, mais c’est à peu près tout ce qu’il est. Après le choc de l’épisode précédent, il faut à la fois prendre le temps de s’en remettre en se concentrant un peu sur la psychologie des personnages (c’est parfois maladroit !) et trouver les nouvelles pistes à explorer pour poursuivre la saison 2. L’épisode prend son temps pour tout ça et apporte quelques promesses, mais ce sera pour plus tard.

Spoilers

Ellie doit faire son deuil, et rien de mieux que la vengeance pour ça.

Yeah, I miss him. He meant a lot to me. So, yeah, upset and sad.

N’est-ce pas fantastique d’avoir un week-end en plein milieu de semaine ? Me voilà qui rattrape mon retard de visionnage à pas d’heure. Et encore, j’aurais pu faire bien mieux que juste cet épisode si je m’étais motivé avant, mais non, la flemme l’a emportée un bon moment. N’empêche que. Il fallait bien que je regarde cet épisode à un moment ou un autre, pour voir où la série allait nous emmener – enfin, le jeu, en vrai, parce que la meilleure partie de la série, c’est toujours ce qui vient directement du jeu, j’ai l’impression.

L’épisode recommence peu de temps après le précédent : les portes de la ville sont entourées de cadavres fumants, mais le cadavre qui affecte le plus notre casting, c’est surtout celui de Joel. Il est loin d’être le seul dans la morgue de fortune installée en ville pour faire face à ce qu’il vient de se passer.

Il y a un paquet de morts, mais aussi pas mal de blessés. Il y a un hôpital dont on découvre tout dans cet épisode, à l’occasion d’une scène particulièrement dramatique : Ellie se réveille, se souvient de ce qu’il s’est passé et se met à hurler. Je ne comprends pas la haine que reçoit l’actrice – elle gère particulièrement ce rôle, je trouve. Oui, cette scène de réveil a réussi à me coller plus de frissons que la scène de la mort de Joel.

Post-générique, on se retrouve un bon moment après : la ville est déjà en reconstruction, avec un tas de chantiers. Limite, c’est décevant : on a assisté à une belle scène de destruction, mais on zappe bien trop les conséquences directes à mon goût. Quitte à faire une série, autant développer ça aussi, non ? Et en même temps, allez savoir : ça aurait pu me souler aussi de les voir perdre du temps avec ça.

À la place, je peux écrire que je suis un peu saoulé par la thérapie imposée à Ellie. En vrai, elle a de la chance d’avoir toute une communauté qui s’inquiète pour elle et la force à parler avec une psy, mais j’ai de gros doutes sur la psy en question. C’est celle de Joel et elle n’hésite pas à révéler à Ellie ce que Joel lui a dit lors de leur dernière session. Il est assez évident qu’Ellie pourra faire 2+2 à partir de cette info et saura qu’il a menti concernant sa décision à l’hôpital.

En attendant d’en arriver là, on la voit sortir de l’hôpital, visage fermé au souvenir de Joel, puis retourner chez eux. Là, il y a des tas de messages laissés, un vrai memorial devant la maison. Je ne sais pas : ils n’ont personne d’autres à pleurer ce jour-là ? Personne ne va nous parler des multiples décès qu’il y a forcément eu ?

L’épisode gère plutôt bien la question du deuil de Joel, avec une musique absente ou très discrète lorsqu’Ellie erre dans la maison – mais en même temps, ça me fait bizarre que tout le reste soit zappé, une fois de plus. J’imagine que c’est logique de se concentrer sur Ellie, cela dit. Dans la maison, elle a clairement des souvenirs qui lui reviennent, mais nous ne les avons pas vraiment. Cela rend moins nostalgique que ça ne le pourrait si on avait eu ne serait-ce qu’une ou deux scènes où ils interagissaient dans la maison. Pour le reste, la douleur d’Ellie est bien interprétée et plutôt logique. C’est juste que… Il s’agissait de deux minutes assez longues, je trouve.

Il faut au moins ça pour le deuil de Joel, je sais, mais… J’aurais aimé quelque chose de plus significatif pour nous aussi.

Après ce nécessaire temps de recueillement, on enchaîne sur une scène où Dina vient rendre visite à Ellie. Ce n’est pas la première fois qu’elle le fait : elle venait la voir souvent à l’hôpital. Seulement, maintenant qu’elle est sortie de l’hôpital et après des semaines d’enterrements et reconstruction, Dina est prête à dire une vérité dérangeante : elle a menti à Ellie. Elle a dit ne pas savoir qui étaient les meurtriers de Joel, mais elle a au contraire plein d’infos de ses quelques minutes avec Abby.

Elle a les noms de tout le groupe, elle a vu leur logo WLF et a compris qui ils étaient en faisant le lien avec des histoires sur les Fireflies. Ellie veut aussitôt monter une expédition pour aller buter Abby, mais ça ne se fait pas si simplement : toute la ville est encore traumatisée par ce qu’il s’est passé. Même le frère de Joel n’est pas si motivé à l’idée de partir en guerre comme ça. Malgré tout, il accepte de soutenir le projet d’Ellie au prochain conseil de la mairie.

Il lui propose de passer se recueillir sur la tombe de Joel, accessoirement, mais elle est pressée de partir et de se venger. Allez, on a un enjeu clair pour la saison. Enervée, Ellie passe le reste de son temps à se préparer pour sa vengeance, faisant un peu de sport avec Jesse pour se remettre de ses trois mois d’hospitalisation. TROIS MOIS ? Faut qu’ils arrêtent d’avancer dans le temps comme ça !

Jesse fait désormais partie du conseil et avant de partir, il conseille tout de même à Ellie de ne pas venir énervée pour présenter son projet au conseil municipal : si elle veut que son projet soit voté, il faut qu’elle présente des arguments calmes. Elle doit présenter son projet face à toute la ville, tout de même.

Il faut aussi qu’elle endure quelques sujets qu’elle juge inutiles et les avis de tout le reste de la ville sur ce qui est arrivé à Joel. Laisser repartir seize des meilleurs guerriers de la ville si peu de temps après sa destruction, ça ne plaît pas à tout le monde. S’enfermer dans la vengeance ? C’est mal, il faut être bienveillant. Finalement, ce n’est pas Ellie qui s’énerve le plus : une autre voix s’élève dans la foule, insistant sur le fait que si les meurtriers sont venus une fois, ils risquent fort de revenir. Et l’homme – l’ivrogne homophobe du Nouvel An – balance tout ça avant qu’Ellie ne puisse parler et présenter ses arguments. Et ils sont bons.

C’est rare de voir Ellie si maligne : plutôt que de demander vengeance, elle demande justice. Elle ne comprend pas pourquoi la mort de Joel serait impunie et elle veut, pour le bien de tous que justice soit rendue. Clairement, personne ne s’attendait à ce qu’elle prépare un discours si bien rôdé. Le regard de Dina en dit long. Le vote suit ce beau discours et il paraît presqu’évident que tout le monde votera pour partir en guerre après ça. Pourtant, il n’y a que trois membres du jury qui sont pour – et huit contre. Ellie accepte la défaite bien simplement, je trouve, et ça me paraît surprenant même si elle a dit qu’elle le ferait (et même si je sais qu’elle n’en restera pas là).

Autant j’ai bien aimé la scène du conseil municipal, autant enchaîner sur Tommy et la psy qui papotent des mensonges d’Ellie et qui nous font une séance de psy pour celui qui a peur de suivre le même chemin que son fils là… Flemme. On sait très bien qu’il ira avec Ellie de toute manière. Cette dernière est évidemment en train de se préparer pour partir à Seattle et se venger, parce que c’est son idée fixe.

Elle en oublie de demander de l’aide, alors que certains sont prêts à la suivre, évidemment. On commence par Dina : elle est plus que nécessaire. Ellie est incapable de planifier quoique ce soit pour un si grand voyage : elle ne prend que des armes. Dina, elle, lui conseille d’avoir du matériel médical, de meilleures chaussures que ses converses et elle vient avec un plan. Elle a tout ce qu’il faut pour que le voyage se passe bien, à commencer par les connaissances géographiques nécessaires. Et j’aime bien qu’elle se rende immédiatement si utile à Ellie. Il est difficile de ne pas aimer leur couple immédiatement.

Dina donne rendez-vous à Ellie à trois heures du matin pour partir – mais elle vient avec un allié qu’Ellie n’apprécie pas trop : l’homophobe du Nouvel-An. Celui-ci donne à Ellie une meilleure arme et un peu de matériel, tout en lui permettant aussi de quitter la ville entre deux rondes des gardes. Il boîte trop pour accompagner Dina et Ellie, mais je suis tout de même sacrément surpris de voir qu’elles ne partent que toutes les deux. De la même manière, je suis surpris qu’Ellie prenne le temps de passer par la tombe de Joel avant de partir. C’est une excellente chose, ne nous méprenons pas, mais comme elle a envoyé bouler Tommy avant en disant qu’elle avait autre chose à faire, je ne m’y attendais pas.

Le reste de l’épisode voit Ellie et Dina traverser les USA à dos de cheval. Ce n’est pas forcément des plus passionnants, mais ça rappelle aussi certains moments de la saison 1 où Ellie faisait quelques blagues à Joel. Là, on se retrouve avec Dina qui occupe Ellie à coup de petits jeux et de questions pour mieux la connaître.

Qui dit traversée du pays dit aussi dormir sous la même tente en pleine tempête. Il n’en faut pas plus pour que le souvenir du baiser entre elles reviennent : Dina était bourrée, insiste pour rappeler qu’elle n’est pas lesbienne, mais eh, elle veut savoir si elle embrasse bien. Ellie lui assure que leur baiser n’était qu’un 6/10. Mytho. Elle a clairement envie de recommencer, même si elle sait que Dina et Jesse sont un couple impossible à vraiment séparer. Et effectivement, Dina est de nouveau avec lui – ça n’a aucun sens après la scène où il disait à Ellie qu’il n’était pas dupe concernant Dina.

En parallèle, nous suivons un nouveau groupe dont on ne sait pas grand-chose. Ils se déplacent en silence quasi-total, ont des cicatrices en forme de sourire sur les joues et ont des éclaireurs devant ET derrière eux, pour vérifier qu’ils ne sont pas surveillés. Parmi ces nouveaux personnages, on s’attarde sur une petite fille et son père, et j’ai vite soupiré très fort : évidemment, ce groupe survit en constituant une véritable secte. Ils vénèrent une prophète et tout. Toutes les séries de zombies nous font le coup. Quelle flemme les sous-religions et sectes à force !

La quiétude de la marche est vite perturbée, heureusement pour nous car ça fait du bien d’avoir un peu d’action, par des sifflements d’un des éclaireurs cherchant à prévenir le groupe de l’arrivée d’ennemis.

Le truc, c’est que le lendemain de la tempête, quand Ellie et Dina reprennent la route, elles tombent sur tout ce groupe. Bien que planqués, ils n’ont pas réussi à se protéger d’agresseurs n’hésitant pas à leur tirer dans le dos ou à tuer les enfants – oui, même la gentille petite fille embobinée dans la secte par son père (peut-être ?). Ellie se monte aussitôt la tête et est sûre que c’est Abby et son groupe qui ont fait ça.

Le raccourci est énorme : après des semaines d’hospitalisation, elle pense vraiment que sa petite rando amoureuse va la mettre directement sur la piste d’Abby ? Je veux bien qu’elles se rapprochent de la ville – voyant même des voitures dans les bois et tombant sur l’autoroute – mais je ne peux pas croire qu’elle pense sincèrement tomber si vite sur Abby !

L’épisode se termine alors que les filles arrivent enfin à Seattle – une jolie ville à l’abandon et à moitié détruite. Il n’y a cependant aucun comité d’accueil, y compris de la part des WLF. Elles pensaient qu’on les attaquerait directement, mais ce n’est pas le cas. Pourtant, le cliffhanger nous révèle qu’ils sont bien là à observer la skyline de la ville et à surveiller les mouvements en ville. Dans la ville, il y a vraiment du mouvement : exactement comme le craignaient les filles, il y a toute une petite armée de soldats qui se déplacent à pied et voitures blindées. Mais bon, tout ça sera pour le prochain épisode.

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