Culte – S01E02 – Les Pionniers – 18/20

Faites-nous des saisons de 22 épisodes ! Que c’est frustrant d’avoir un rythme qui accélère soudainement et des ellipses de semaines entières, sans développer tout ce qu’il y aurait à découvrir sur les coulisses d’une émission de télé. Je vois bien que le parti pris est de suivre des personnages plus que de faire un documentaire, et c’est excellent… Mais pour une fois, j’aurais envie d’avoir un casting plus large et de tout voir. Tout voir ? Eh, c’est le Loft.

Spoilers

Quatre mois pour monter une émission, c’est court.


On parle des Daft Punk, hein, pas de Lorie.

Comme promis, l’épisode 2 se consacre au casting de l’émission. Loana rentre chez elle et sa mère regarde la télévision alors que la pub pour le casting de la prochaine émission événement de M6 se lance. Et hop, il n’en faut pas plus pour que le téléphone n’arrête plus de sonner après un temps de latence et de stress pour la prod.

Tout va très vite et la scène suivante nous montre une Isabelle débordée et extrêmement cassante avec les nouveaux collègues embauchés sur le projet. Les répliques cinglantes sont excellentes et permettent de mettre le contexte : ils ont 85 jours pour boucler un casting et ça laisse bien peu de temps pour éplucher toutes les candidatures. Pour autant, Isabelle a une vision : elle veut un casting qui représente la France dans sa diversité – parce que 98 est enfin passée par là. De nouveau : simple, efficace.

Malheureusement pour elle, elle est quand même embauchée simplement en CDD : il faudra continuer à faire ses preuves toutes les deux semaines… comme dans l’émission. C’est bâtard comme réplique ça, Raphaël. Et en même temps, Raphaël et Philippe sont aussi sous pression : la visite des studios avec le directeur d’M6 ne se passe pas au mieux, parce qu’il exige une piscine et les Daft Punk pour le générique, et tant pis pour les dépassements financiers que ça représente. C’est stressant, d’autant plus que Raphaël doit gérer les finances de Philippe et son banquier énervé. Le patron d’M6 ? Il est énervé parce que tous les animateurs de la chaîne refusent de présenter l’émission. Cela rend frileux, la télé-réalité quand ça n’a jamais été fait.

Je suis un peu frustré parce que la scène suivante est à J-53. Un mois d’écart d’un coup ? Eh ben. On enchaîne sur une tension entre Karim et Isabelle, et ça fait presque de la peine à voir. Il est désabusé, pas vraiment convaincu de réussir sa vie : il voulait être journaliste pour faire la différence, pas de la télé-réalité. Elle a beau lui vendre qu’ils feront la différence, il comprend bien que ça tourne mal cette histoire. Et en même temps, ils reçoivent des tas et des tas de candidatures, avec des sacs entiers de lettres livrés par la Poste. C’est la déprime totale pour l’équipe : ils sont six à devoir lire tous les dossiers.

Autant dire que les candidats sont finalement une aiguille dans une botte de foin. En parallèle, Raphaël, lui, galère sur le chantier du studio où le chef de chantier lui annonce qu’il va falloir faire un nouveau devis pour finir à temps, car il y a bien trop de fenêtres à percer. Il se débrouille pour avoir le numéro de Delphine Crozon, la directrice financière de TF1. TF1 ? AH. Le patron de TF1 comprend bien vite que l’avance demandée sur d’autres émissions signifie que M6 a signé pour Big Brother.

La scène suivante avance de nouveau trop vite dans le temps. À un mois de la deadline, il y en a un pour craquer dans le bureau d’Isabelle. Raphaël entend ça et décide de lui venir en aide en lui présentant Elena Valente, recommandée par le producteur de Big Brother. Elle n’est pas ravie du tout, mais on ne lui laisse pas vraiment le choix non plus… Angela Lorente est dans la place, allez ! C’est un rôle dur à assumer, mais elle apporte un bon humour et un second souffle pour le casting tout de même. Je n’avais pas tellement l’image d’une rivalité entre elles à la base, mais soit. J’aime bien les conseils avisés d’Elena en tout cas : on ne garde que les moins de 30 ans et ceux avec qui on a envie de coucher. Allons bon.

Isabelle s’inspire de ça et fait passer un casting à Guillermo qui lui donne le conseil de poser des questions visant l’intime plutôt que seulement la provocation voulue par Elena. En vrai, il faut un savant mélange des deux et même si elles ne s’entendent pas, elles font une bonne équipe. En dernière minute, Isabelle propose de nouveaux dossiers – dont celui de Loana. Et Loana, elle tombe directement dans le radar de Karim, parce qu’elle ne fait pas de fautes d’orthographe. Allons bon, un producteur amoureux d’une candidate ? On est foutu.

Bon, pas autant que l’équipe de production au sens large : la série nous présente enfin son Benjamin Castaldi, mais il négocie son salaire parce que TF1 lui propose une avance plus intéressante pour le garder. La fuite est donc connue et remonte vite jusqu’à Philippe, parce que le patron d’M6 est de nouveau énervé et envisage même d’annuler la diffusion, rien que ça.

Pour autant, personne ne se démonte. Isabelle se débrouille comme elle peut pour gérer aussi sa vie perso en parallèle : elle confie son lapin à sa mère qui rencontre au passage Elena. Isabelle et Elena ne sont pas encore amies et ne sont vraiment pas raccord sur ce qu’elles disent à la mère de celle-ci. Isabelle vend une émission sociologique en rapport avec la NASA, Elena finit par se dire assistante d’Isabelle.

Du côté de Loana, on se rend compte à quel point ce n’était pas gagné et à quel point rien ne la prédestinait la pauvre. Sa mère l’inscrit au casting sans la prévenir, elle galère à venir pour le casting, elle ne le fait qu’avec Karim ce qui n’est pas la procédure, elle dit non à tout ce qu’il propose… Elle n’arrive pas à convaincre qui que ce soit qui ne soit pas Karim – adepte des peep shows.

Charlotte, la collègue avec qui il doit faire les castings, lutte alors pour le faire sortir. Bordel, j’aime de plus en plus Charlotte : elle arrive en début d’épisode à ne pas savoir ce qu’est un NDA et se drogue, ce qui est relou OK, mais bordel qu’est-ce qu’elle m’a fait rire. Et le début des années 2000 ! Incroyable ces sons en boîte et son « t’es rebeu et pédé en même temps ». À pleurer. Tellement un portrait d’une époque ! J’aurais aimé avoir vingt ans à cette époque, tiens, mais je n’en avais même pas 10. Tant pis.

Bien sûr, Charlotte emmène Karim dans la boîte de nuit où Loana danse. Pendant que Charlotte se tape un inconnu parce que Karim n’est pas intéressé par elle (donc immédiatement gay à ses yeux), Karim papote donc avec Loana et est sûr qu’elle sera parfaite. Il essaie de la défendre coûte que coûte, mais Elena n’en veut pas.

Ce devrait donc être terminé pour Loana, mais toujours pas. Isabelle découvre le casting d’Elena, qui envisage absolument d’avoir des personnalités au détriment du groupe, quand Isabelle reste centrée sur le groupe. Isabelle se débrouille pour faire virer Elena, mais quand elle se retrouve à devoir gérer le casting toute seule, elle comprend soudainement le problème, grâce à la télévision. Il faut caster un groupe qu’on a envie de suivre, donc des personnages-types. Pas un groupe, pas une personnalité. Bordel, c’est exactement ça qu’il manquait sur les dernières saisons d’enfermement en France, non ? Je sais bien que ce type de casting, on les connaît par cœur… mais à ne viser que des personnalités, on va nulle part.

Isabelle et Elena montent en tout cas un casting qui finit par plaire à Raphaël avec ce nouveau concept – et c’est un casting de personnages que l’on connaît. C’est à cette occasion que Karim parle de « Love Story » et offre à Raphaël l’inspiration pour le titre. Tout est prêt et il ne reste plus qu’à le montrer à M6. Malheureusement, après une pause sur sa terrasse, le patron décide de tout arrêter.

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Culte – S01E01 – Les Outsiders – 19/20

Rien à redire. Les choix musicaux, les galères de téléphone, Lycos, le bruit de l’ADSL, le walkman… On est en 2001 et c’est génial. La série est mieux que je ne l’envisageais et je sens que je vais la dévorer d’un seul coup tellement c’est bien foutu. Cela fait du bien d’avoir une production française aussi efficace : le concept est bon, les personnages sont rendus aussi attachants que possible et on est lancé dans une course contre la montre qui promet.

Spoilers

Adapter la real-tv en France ? Ce n’est pas gagné car les chaînes sont réfractaires. Et pourtant…


C’est débile ou c’est génial ?

La série commence par un beau bordel : la scène de la piscine directement. Toute la production est sur le pied de guerre parce que Loana et Jean-Edouard sont sur le point de faire, en direct à la télévision, ce qu’ils ne sont pas censés faire devant tant de téléspectateurs. Isabelle (Alexia hum) se précipite vers les studios, sur un scooter conduit par un type qu’elle rappellera plus tard (ah bon ?). Et elle a le portable vissé à l’oreille sous le casque… Genre, c’était déjà possible de faire ça en 2001 ?

Peu importe, c’est une série vous me direz. Et de toute manière, ce n’est jamais qu’une scène pour donner envie de regarder la série, parce qu’on enchaîne ensuite avec un bon flashback des familles. La série commence quatre mois plus tôt, avant la mise en place du Loft. Isabelle y joue aux jeux vidéos avec Karim, mais version 2001. Les looks, les ordinateurs, les télévisions, c’est incroyable comme la nostalgie fait effet.

Bon. La série en profite tout de suite pour faire passer ses messages : Isabelle est rédactrice en cheffe, mais elle ne parvient pas forcément à s’imposer. C’est une femme dans un monde d’homme et on refuse totalement d’aborder les violences sexistes et sexuelles subies par les mannequins. Ben tiens. Tout le monde savait, on le savait déjà, mais la série accuse directement et sans détour. Cela pose en tout cas le cadre.

Et pourquoi la série commence par-là ? Eh bien, Isabelle découvre pour la première fois une cassette avec des extraits de Big Brother. La télé-réalité n’existait pas encore et il faut donc rapidement la nommer – c’est la proposition d’Isabelle qui est retenue parmi d’autres bons choix. Franchement, la série est prenante dès le départ : on voit toutes les réactions de l’équipe de rédaction face au concept et c’est dingue comme ça reproduit exactement ce qu’il se passera plusieurs mois plus tard une fois l’émission lancée en France. Débile ou génial ? Je crois qu’on ne sait toujours pas répondre collectivement en tant que société à cette question. Pourquoi pas les deux, finalement ?

La série ne lance pas tout de suite le loft pour autant. Il faut d’abord introduire ses personnages principaux et ça marche bien : on s’attache bien vite à Isabelle et à Karim, en vrai, ce qui est un parti pris peut-être surprenant parce que je m’attendais à une critique plus vive.

De son côté, Karim se fait recruter par Envoyé spécial et en est très heureux, avec l’espoir de pouvoir quitter l’appartement familial surpeuplé. Isabelle, elle, apprend de Karim qu’elle va se faire virer après avoir balancé un cendrier à la gueule d’un gros porc – c’est du moins ce qu’on en comprend. Dépitée, elle annonce malgré tout à sa famille qu’elle a obtenu une promotion, parce que la pression familiale est terrible sur elle : dyslexique, on attend d’elle l’échec et le retour dans la famille pour bosser avec son père dans un emploi qu’elle qualifie déjà de fictif avant même le scandale des emplois fictifs de Fillon. Eh ben.

En parallèle de tout ça, on nous introduit aussi le personnage de Philippe de la pire manière qui soit : Raphaël, un membre de l’équipe de PPP, passe son temps à le chercher pour le trouver finalement dans un hôtel avec une pute. Il la paie, le met sous la douche et se rend chez lui pour faire sa valise en présence de sa femme, légitimement inquiète. Oh, elle n’en a rien à faire que son mari voit des putes ; mais elle s’inquiète pour l’argent qui ne rentre plus autant qu’avant. Et pour cause ! Il y a juste 40 millions de dette.

Raphaël la rassure : ils ont un RDV à Amsterdam qui va tout changer. En effet, il a bien l’intention de lancer Big Brother en France. Isabelle le comprend et tente de se placer, en vain, parce qu’on lui préfère Xavier. Un mec, évidemment. Elle est dans la merde, concrètement, et elle risque de tout perdre. Il est hors de question que ça arrive alors elle se met aussitôt en tête de faire tomber Xavier. C’est facile : il s’est confié à Karim, qui lui a répété tout ce qu’il savait. Xavier se drogue, a des problèmes dans son couple qui divorce et il est si facile de le pousser à la faute.

Elle décide donc de lui mentir et de lui faire croire que son père a eu souci avec la cocaïne lui aussi. La solution miracle pour le sauver ? Une cure de désintoxication. D’ailleurs, Xavier devrait faire pareil et s’arrêter trois mois. Il la voit venir à des kilomètres et se venge bien simplement sur Karim en n’embauchant plus la productrice d’Envoyé spécial qui lui laissait son poste. Et maintenant, ça laisse Isabelle dans la merde avec Karim. Reste à voir comment elle va se placer – ce qui est bien, c’est qu’on sait qu’elle va réussir. En attendant, Raphaël négocie agressivement pour avoir la possibilité de diffuser Big Brother en France, avec M6. TF1 a déjà refusé… mais Philippe sent qu’il est possible de les faire craquer quand même. Il force donc Raphaël et le producteur de Big Brother à attendre.

Cela laisse le temps à Isabelle de se placer comme elle l’espère : elle négocie avec Xavier et prend une décision sacrément risquée. Elle décide de se faire accuser à sa place de possession de cocaïne de manière à lui permettre de ne pas avoir de casserole pour son divorce. En échange, elle obtient la possibilité d’être productrice sur Big Brother. Cela fonctionne si bien.

Elle rentre chez elle et tombe dans l’ascenseur sur Guillermo, qui bosse chez i-télé, est plutôt mignon et avec qui elle couche bien vite, mais télévision allumée. Dérangeant quand on pense qu’elle est inspirée d’une vraie personne, mais bon. C’est comme ça. Pendant qu’elle prend du bon temps puis analyse tout ce qu’il se passe à la télévision pour comprendre comment fonctionne l’audience (la masse comme dirait sa mère), Philippe se rend compte qu’il a fait le mauvais choix : le patron de TF1 avec qui il est pote refuse de prendre la télé-réalité. Et pour cause : le patron de M6 est venu lui rendre visite pour s’arranger. Leur but commun est d’empêcher l’arrivée de cette « merde démoniaque » qu’est la télé-réalité. Eh ben. On peut dire que l’ensemble a foiré, parce que M6 tente de bloquer aussi l’arrivée de Koh-Lanta au passage.

C’est fou comme 2000/2001 a marqué un tournant dans le paysage audio-visuel et comme on a vite oublié la révolution que ça représentait. C’est bien d’en faire une série, ma foi. Tout ça laisse tout de même Raphaël et Philippe bien dans la merde. D’accord, Raphaël a une jolie vue sur la Tour Eiffel, mais ça ne fait pas tout : ils sont ruinés.

Par chance, ils ont Isabelle dans leur équipe. Le lendemain, elle apprend l’échec des négociations et se fait virer de la pièce par Philippe. Seulement voilà, elle a regardé une sitcom la veille et elle a une idée de génie pour relancer les négociations : plutôt que de proposer Big Brother, PPP peut produire Big Sister. Le concept de base est le même, mais il y a un twist : faire gagner non pas un, mais deux candidats. Un couple. Et tout est dans l’optique de trouver l’amour, ce qui change absolument tout le concept et retire une grande partie du glauque de l’émission d’origine.

Voilà donc pourquoi on n’a jamais eu Big Brother en France. En vrai, cette idée absolument géniale a changé l’Histoire de la télévision, rien que ça, car ça a été un succès monumental derrière. Mis en scène comme ça, c’est à devenir fou : la France aurait pu passer à côté, ça ne s’est joué à rien. Suite à cette idée d’Isabelle, Raphaël et Philippe rappelle M6 pour tenter d’obtenir un vrai contrat. Isabelle en profite évidemment pour se placer et devenir cheffe de projet, servant de toute manière de fusible en cas d’échec. M6 négocie au rabais les prix de production, la production s’arrange pour obtenir de l’argent en cas de succès et tout est prêt à être signé. Tout ? Non, M6 a peur que TF1 les grille en lançant Survivor avant eux et ils ne veulent pas laisser passer une telle opportunité.

Isabelle se retrouve donc à devoir monter l’émission en quatre mois, à partir de rien. C’est assez improbable et incroyable que ça puisse se faire. Il faut donc passer au casting pour l’épisode 2, avec un cliffhanger incroyablement bien pensé : Loana qui danse sur Who’s that girl dans un club de striptease. Joli coup.

C’est top comme début de série. Il y a plein de choses que je n’ai pas eu le temps d’évoquer dans la critique, aussi : j’adore le côté rétro et le coup de vieux que me donne la série (le coup du téléphone autour du cou ou de la batterie déchargée, le bruit de l’ADSL !) ; j’aime bien le fait qu’Isabelle soit si attachante ne serait-ce qu’avec cette histoire de cendrier jeté à la tête du dir’ com’ de TF1 qui fait d’elle une Cendrillon des temps (pas si) modernes. Simple et efficace.

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Culte (S01)

De quoi ça parle ?

De mon enfance, en quelque sorte. En 2001, M6 lance le Loft Story – et c’est une vraie boîte de Pandore qui s’ouvre avec l’arrivée de la télé-réalité d’enfermement en France. La série revient, en prenant ses libertés, sur la création du loft et de toute une génération de programmes voyeuristes qui fonctionnaient si bien avant que toutes les ficelles ne soient trop connues des candidats.

Saison 1 | Saison 2

Ce que j’en attends

À l’origine, la série m’intéressait parce que j’y voyais l’occasion de nous proposer un Unreal à la française, mais je la considérais comme une production française qui risquait de ne pas être à la hauteur. J’avoue que j’avais aussi peur du résultat, parce que si j’ai vu le loft à l’époque, j’étais encore trop jeune pour comprendre tous les enjeux et tout ce qui se jouait dans cette piscine – même si bon, difficile de passer à côté, n’est-ce pas ?

Bref, j’avais – et j’ai toujours – peur de passer à côté de certains messages de la série ou de ne pas comprendre qui est censé être qui. Pour autant, la série m’attire depuis le premier jour. Il est temps de m’y mettre maintenant que je n’en ai eu que des échos positifs. J’ai envie de savoir si elle est vraiment si bien, six épisodes, ce n’est pas infaisable pendant les vacances et… ouais, c’est tout, en fait, j’ai peur qu’elle me soit survendue, mais je suis sûr que je vais accrocher. Normalement. Peur.

PS : j’ai vu la saison et écrit les critiques en février 2025. J’ai juste oublié de tout publier, apparemment ?

Note moyenne de la saison : 19/20

Culte – S01E01 – Les Outsiders – 19/20

Rien à redire. Les choix musicaux, les galères de téléphone, Lycos, le bruit de l’ADSL, le walkman… On est en 2001 et c’est génial. La série est mieux que je ne l’envisageais et je sens que je vais la dévorer d’un seul coup tellement c’est bien foutu. Cela fait du bien d’avoir une production française…

Critique complète

Culte – S01E02 – Les Pionniers – 18/20

Faites-nous des saisons de 22 épisodes ! Que c’est frustrant d’avoir un rythme qui accélère soudainement et des ellipses de semaines entières, sans développer tout ce qu’il y aurait à découvrir sur les coulisses d’une émission de télé. Je vois bien que le parti pris est de suivre des personnages plus que de faire un documentaire,…

Critique complète

Culte – S01E03 – Les Amateurs – 18/20

C’est fou comme il se passe plein de choses dans cet épisode, l’air de rien. Il faut dire que le loft, ça a été vite. Le point d’orgue de la mini-série est donc LA scène la plus culte du Loft et ça paraît assez logique que cet épisode y arrive progressivement. Cela fonctionne plutôt bien…

Critique complète

Culte – S01E04 – Les Ordures – 19/20

On entre bien plus dans le vif du sujet et des décisions radicales qu’il faut prendre souvent en dernière minute – ou après la dernière minute. Gérer un tel succès d’audience, faire en sorte de le faire grandir, anticiper les problèmes… Clairement, la vie d’une production n’est pas simple. Certaines sous-intrigues plus fictives semblent tout…

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Culte – S01E05 – Les Responsables – 20/20

Tout mène tranquillement à la conclusion de la série, mais j’insiste vraiment sur le format qui aurait été encore plus passionnant si on avait eu un épisode par semaine de jeu. Tout le monde nous parle du Loft et tout tourne autour de ce qu’il s’y passe, mais nous n’avons que la vision des coulisses…

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Culte – S01E06 – Les Insiders – 20/20

Un dernier épisode qui surprend en poussant le vice parfois un peu loin dans la fiction et les choix faits comme marqueurs pour la fin… mais en même temps, pourquoi ne pas profiter un peu plus longtemps du succès ? Je ne sais pas si la série deviendra culte, mais elle retranscrit parfaitement l’époque et le…

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The Walking Dead : Daryl Dixon – S03E07 – Solaz del Mar – 14/20

C’est une fin de saison qui fait son taf, pas plus, pas moins. Sans trop de surprise, le tout est un peu rushé pour que ça tienne en moins d’une heure, parce qu’il le faut bien, comme d’habitude : on a perdu tellement de temps dans les épisodes précédents ! Si les rebondissements sont pour la plupart prévisible, j’ai eu quelques petites surprises sur la fin de l’épisode. De là à pardonner complètement un moment complètement improbable et incohérent scénaristiquement ? Certainement pas.

Spoilers

Paz et Daryl se rendent à El Alcazar, Carol veut libérer Antonio.


It just got easier to stop thinking about the future.

Je termine une soirée où les séries étaient plutôt décevantes par une fin de saison, ça ne peut qu’améliorer ma soirée, non ? Eh bien, non, pas forcément, parce que cette saison 3 n’est pas franchement brillante. Les deux épisodes précédents étaient loin d’être incroyables – n’en déplaise aux gens qui regardent la série. Ils existent si j’en crois les statistiques du blog, avec un vrai pic de visionnage de l’article résumant mon avis sur l’épisode 6. Cela ne met pas du tout la pression qu’un des épisodes que j’aime le moins soit un des plus lus sur le blog.

Bref, on est ici pour parler de l’épisode 7 et c’st donc ce que je vais faire : on commence par une scène complètement improbable qui m’a fait mourir de rire ! En effet, on voit le garde français qui était contre Daryl mais qui avait fini par être pote avec avant d’être abandonné dans le tunnel sous la Manche retrouver le rubbik’s cube de Laurent, abandonné là par Daryl dans l’épisode précédent. Mais QUOI ? En Espagne ? Comment c’est ne serait-ce que possible ? C’est ridicule !

Au phare, Carol débarque avec Roberto et obtient aussitôt l’asile qu’elle espérait. Elle s’inquiète tout de même beaucoup pour Antonio, et elle a raison. En effet, en ville, Antonio est torturé par Fede qui souhaite savoir où est passé Daryl. Même si elle est inquiète, Carol ne fait pas demi-tour immédiatement : elle préfère papoter avec Roberto du monde d’avant. Son but est de le convaincre de retourner aider son père, mais Roberto ne veut rien entendre. Lui, il veut attendre Justina et se barrer aux USA, c’est tout.

Carol retourne donc seule en ville, se planquant exactement comme Roberto l’avait fait. Elle sait pourtant qu’elle n’est pas la bienvenue. La promesse du cul a ses raisons que la raison ignore, je suppose. En attendant, elle a déjà semé des graines de la discorde qui commencent à faire effet : Fede doit se justifier davantage de ce qu’il s’est passé quand il est remis en question. Il organise ainsi un petit discours pour justifier ses actions.

Carol revient pile à temps pour assister à ce discours qui est en fait une mise à exécution sans procès : Antonio est pendu en place publique en tant que traître ayant aidé les américains à tuer les soldats d’El Alcazar. Carol insiste impuissante à sa torture : il n’est pas pendu par le cou et tué, il est un peu écartelé, en fait. Soit. Fede veut en savoir plus sur sa trahison et les américains.

Il faut attendre la nuit tombée pour que Carol agisse. C’est ridicule. Aidée par quelques hommes du phare, elle vient libérer Antonio et y parvient sans que personne ne fasse rien. Ils ne se font tirer dessus qu’une fois qu’il est libéré et peut marcher. Franchement, c’est absurde ! Elle parvient à s’échapper de la place du village, mais pas du village. C’est problématique, parce que Fede lance aussitôt des chiens à leur recherche.

Pourtant, ils s’en sortent bien, en se réfugiant chez des alliés qu’ils ont encore dans le village, en passant par un tunnel puis en tuant quelques zombies en ville. Ils font alors confiance à un autre homme, et quelque chose me dit que c’est une mauvaise idée.

Pendant ce temps, Daryl et Paz sont en ville et s’approchent d’El Alcazar. Un petit flashback nous révèle que Paz y a été laissée pour morte, avant qu’on ne revienne dans le présent et qu’on la voit se faire embaucher avec Daryl pour aller bosser pour El Alcazar. Bon. Logique, je suppose, c’est dans la lignée de la saison, mais ça se fait si rapidement ! Je ne vois pas l’intérêt d’avoir perdu tout l’épisode du train pour ensuite rusher cette partie-là qui aurait pu être plus intéressante.

Nous les voyons arriver dans le palais, qui est très beau, et récupérer des masques. C’est pratique ça, personne ne les reconnaîtra juste parce que les riches ne veulent pas voir la tronche des esclaves qu’ils embauchent ? C’est si simple.

Au sein de la forteresse d’El Alcazar, on observe Justina se préparer : elle doit s’habiller bien et être la plus belle possible pour son futur parti. Elle pense plutôt à s’échapper, cela dit, espérant encore qu’elle pourra s’échapper si aucun homme ne pose les yeux sur elle. Elena lui fait un petit check de réalité : sa nouvelle maison, c’est Alcazar, et elle ferait mieux de s’y faire, car si elle ne trouve pas de mari, alors elle sera simplement battue – ou pire. Ben super, comme je dis souvent. Justina essaie bien de parler de Paz, mais Elena est claire : elles ne sont plus des enfants et les rêves, c’est néfaste pour elles. Elle sait que Guillermo est au courant pour Paz, en plus.

On enchaîne assez vite avec une étrange soirée au sein d’El Alcazar. Le roi, la reine, le prince et Elena assistent avec tout un tas de bourgeois à un spectacle ridicule et stupide où des marionnettes-zombies sont mises en scène. Vraiment, c’est ridicule et stupide, mais on connaît la tendance des riches à s’amuser avec les zombies dans cette franchise. Et, en vrai, ça peut se comprendre.

La deuxième partie du spectacle est plus fun : il s’agit de l’Offrande, évidemment. Quelques jeunes filles sont donc présentées aux riches hommes qui doivent les prendre pour épouses. Justina comprend qu’elle doit absolument être choisie et fait ainsi ce qu’elle peut pour (ce lâcher de cheveux, lol), tout en s’arrangeant pour récupérer un couteau et en trahissant au passage l’autre gamine de son village, mais bon… C’est un détail.

Daryl et Paz assistent à tout ça en tant que serveurs masqués que personne ne reconnaît. Ils voient ainsi Justina être choisie, sans pour autant envisager tout de suite un plan pour la secourir. Daryl finit par passer en coulisses et libérer tous les zombies qui étaient sur scène, tout simplement.

C’est un putain de bâtard. Les riches ne sont pas armés et ça se termine en « eat the rich », tout simplement : les zombies peuvent buter quelques bourgeois, un incendie se déclare et il n’y a plus qu’à aller récupérer les femmes qui les intéresse. Paz doit donc retrouver Elena, Daryl s’occuper de Justina. Simple, efficace, non ? Je suis partagé sur cette méthode, tout de même.

Paz retrouve sans trop de problème la future reine d’Espagne. Cette dernière lui fait confiance : Elena fait donc un câlin à Paz, câlin surpris par son fils. Et oui, Elena a eu un petit garçon ! Il faut bien que la lignée royale continue. C’est stupide que Paz envisage encore qu’Elena s’enfuira avec elle, du coup. Pourtant, Elena promet de faire ses bagages. Pardon, mais elle espère quoi Paz ? Qu’on va laisser s’enfuir un des futurs roi du royaume ?

Alors qu’elle se pense victorieuse, Elena se fait finalement avoir comme bleue : elle est assommée et trainée aux pieds de Guillermo. Celui-ci la menace et traîne un peu trop à la tuer : il papote, lui fait des menaces, mais il finit par se faire tuer en ne surveillant pas ses arrières. Elena n’hésite donc pas à planter une épée dans le dos de son mari. C’est un coup de traître. Si Guillermo ne meure pas sur le coup, on peut compter sur Paz pour abréger ses souffrances.

De son côté, Justina est sauvée de la catastrophe du théâtre par celui qui lui a été promis. Bon, elle a toujours un couteau sur elle, mais elle ne sait pas exactement s’en servir. L’homme n’a aucun mal à la maîtriser et est clairement sur le point de la violer quand Daryl surgit soudain de nulle part et l’égorge. Si on ne peut pas regretter ce meurtre, je regrette un peu que la série ne prenne pas plutôt le temps de nous développer vraiment la société d’El Alcazar et son fonctionnement. Ceci étant dit, c’est peut-être une bonne chose : je n’aurais pas voulu d’une énième série nous développant en détail une société patriarcale, sexiste et violente gratuitement envers les femmes. N’en avoir que la surface est une bonne chose !

Finalement, Justina est donc sauvée. Daryl l’emmène libérer les autres jeunes femmes et filles prisonnières avant qu’ils ne s’évadent. J’aurais aimé en voir plus de l’évasion et de la destruction d’El Alcazar, mais on a juste trente secondes de chaos puis une vision de la forteresse en flamme au loin. Cela ressemble à une mauvaise journée pour le royaume d’Espagne, je vous le dis, moi.

Si on voit les flammes de loin, c’est que nos héros s’arrêtent un temps pour se dire au revoir. Paz affirme en effet à Daryl que rien ne l’attend à Solaz, alors qu’elle a toute une vie à mener à Barcelone avec Elena, son fils et les autres jeunes sauvées. Daryl, lui, repart justement pour Solaz avec Justina. Bref, tout est bien qui finit bien de ce côté-là de l’intrigue. Nous pouvons suivre le petit road-trip en moto (il trouve toujours tellement de motos partout où il va, il me tue !) de Daryl et Justina, histoire de voir quelques paysages sympathiques de l’Espagne.

Une fois que c’est fait, on enchaîne sur tout autre chose : Daryl a toujours des flashbacks de son enfance avec Merle qui lui dit de fuir. Bordel, mais quel est l’intérêt de ces flashbacks ? Cela fait sept épisodes qu’on voit la même chose et qu’on ne sait rien de ce qui hante vraiment Daryl – et surtout de pourquoi maintenant, après 18 saisons à connaître ce perso qui n’a jamais été torturé par son passé.

Daryl et Justina finissent par rentrer au phare… mais c’est trop tard. Ils ont trop la confiance quand ils y arrivent, mais ils sont rapidement braqués par deux hommes qu’on ne connaît pas, mais qui sont leurs ennemis. Par chance, au sommet, il y a toujours notre super-héroïne du phare. Elle les sauve, mais n’a pas de bonnes nouvelles pour nos héros. Ainsi, elle révèle à Daryl que Carol n’est jamais revenue du sauvetage d’Antonio et que Roberto s’est fait arrêter par des hommes de Solaz. Elle a juste eu le temps de se cacher, quoi.

Quel bordel. Sans trop de surprise, Daryl se rend seul en ville, empêchant Justina de faire de même. Il fait bien, parce qu’elle ne survivrait probablement pas à Fede.

Ce dernier est enfin le bâtard qu’on attendait tous qu’il soit. Il a fait capturer Carol et Antonio sans trop de mal, mais c’est pour mieux les libérer. Il les dit libres, certes, mais il sait qu’ils vont rester en ville : quand ils quittent la mairie, ils tombent sur l’exécution publique de Roberto, rien que ça. Le pauvre a vu ses amis être abattus sous ses yeux, puisqu’il était enchaîné avec eux. Les deux hommes sont sur le point de se transformer en zombie et de s’attaquer à lui. Pire, il y a aussi une dizaine d’autres zombies dans la rue.

Carol et Antonio sont désarmés, Roberto enchaîné et personne ne peut leur venir en aide – même quand les villageois essaient, Fede donne l’ordre à ses hommes de tirer pour les empêcher de récupérer des armes. Par chance, super Daryl est là. Il sauve bien sûr Carol et Antonio de deux zombies, offrant une once d’espoir à Roberto également. Le tout tourne tout de même à la fusillade.

Justina débarque alors en centre-ville et… mort de rire, sérieux. Elle traverse les zombies sans trop de mal, Fede autorisant ses hommes à tuer tous les zombies autour d’elle pour la sauver. Le problème, c’est qu’elle balance à tout le village que Fede leur ment et qu’elle n’a jamais fait le choix d’aller à El Alcazar. Pardon, mais qu’est-ce que c’est claqué au sol. Je m’attendais vraiment à ce qu’elle meure sur place, et je crois qu’une part de moi aurait préféré ça. Là, la conclusion de cet arc est trop rapide : elle arrive, crie que c’est un menteur, et hop, tout le monde est content de la revoir et se retourne contre Fede, y compris ses hommes jusqu’ici fidèles.

On va dire qu’il faut savoir reconnaître sa défaite… mais je trouve que ça sonne faux. Justina révèle ensuite qu’El Alcazar est en cendres et qu’il n’y aura plus d’offrandes, grâce à Daryl. Pardon, mais c’est tellement risible ! Un petit incendie va bien sûr mettre à mal toute cette monarchie, mais ça ne peut pas suffire à détruire tout un système bien rôdé ! Ne me faites pas croire que le roi et la reine n’avaient pas un lieu de chute, par exemple.

Il reste aussi à gérer le cas de Fede : tout le village se retourne subitement contre lui et voudrait le voir être torturé. Ils le suivaient aveuglément jusque-là pourtant. Heureusement pour tonton Fede, Justina fait preuve de pitié et merci envers son oncle. Elle empêche donc sa torture et son exécution. Fede reste effrayé : en prison, il confie à sa mère déçue par son fils qu’il a peur d’être tué dès que Justina quittera l’Espagne. Mouais, sa présence n’est pas suffisante pour empêcher ça à mon sens.

Bref, cette fin de saison est à ça d’être une fin de série, en vrai. Justina, Roberto, Antonio, Carol et Daryl peuvent se préparer au grand départ pour les USA… Sauf qu’il est difficile d’oublier la première scène de cet épisode. Nos personnages ne sont pas encore au courant, bien sûr, mais nous si. Leur passé va les rattraper. En fait, il le fait déjà pour Daryl : il se rend compte qu’il n’arrive pas à se poser et qu’il a toujours envie de fuir chaque fois qu’il arrive quelque part. Mouais. Daryl et Carol peuvent partager un câlin sur la plage avant de quitter l’Espagne, c’est mignon.

Durant la dernière nuit en Espagne, avec un départ prévu le lendemain matin, Carol se réveille et se rend compte que Daryl n’est plus là. C’est une chance qu’elle se réveille : sur la plage, Daryl est tenu en joug par Fede qui s’est évadé de prison, merci maman. Celui-ci est à ça de tuer Daryl, mais Carol intervient à temps pour détourner l’arme. Le coup de feu part dans le bateau qui, c’est balo, prend feu aussitôt.

Les tirs réveillent tous nos héros qui viennent en aide à Daryl et Carol pour maîtriser Fede. Là encore, je m’attendais à une mort tragique, typiquement Roberto, mais finalement, ils s’en sortent plutôt bien. Bon. Ils voient que le bateau prend feu, notre frenchy du début d’épisode le voit aussi (ça va être ridicule de nous expliquer comment il est arrivé en Espagne exactement au même endroit que Daryl et Carol !), Fede s’enfuit, le bateau explose en plusieurs fois (il y avait de l’essence) et c’est la merde. Le rêve américain s’éloigne encore un peu plus. Le rêve de l’annulation de la série aussi, ceci dit. À dans un an pour une autre saison !

EN BREF

La saison n’invente pas la formule et ne la renouvelle pas particulièrement. Ce n’est pas un échec monumental, mais cette première partie de l’histoire espagnole est quand même bourrée des mêmes défauts que d’habitude. Ce n’est pas une surprise : la formule fonctionne assez pour que je reste et je sais que je ne suis pas le seul. C’est dommage de ne pas se démener pour tenter de nouvelles choses (outre les mutations habituelles de zombies), mais la série propose juste ce qu’il faut pour attiser ma curiosité : on a de jolis paysages (moins que sur les saisons françaises, ceci dit), de bons effets spéciaux et une organisation post-apocalyptique plus ou moins développée.

Par contre, j’espère vraiment que la saison 4 sera la dernière. Il est temps de voir Daryl et Carol rentrer au pays et y rester. On a fait le tour de ces personnages il y a si longtemps déjà !

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