Décryptage de Ready Player One

Salut les cinéphiles !

Promis, c’est mon dernier article sur Ready Player One, dont je vous ai déjà beaucoup parlé ces derniers temps ; avec mon article sur la promotion parisienne du film ou mon article de la rubrique « Faut-il aller voir ? ». Aujourd’hui, je vous propose une critique plus complète (en milieu d’article), mais pas avant un coup de projecteur sur un magazine bien utile pour prolonger l’expérience. Bref, ce n’est pas tout à fait ma faute si j’ai adoré ce film quand j’ai eu l’occasion de le voir, si j’envisage de le revoir et si la vie n’a pas arrêté de me le mettre en travers de mon chemin !

Si comme moi vous sortez donc du film avec l’envie de prolonger l’expérience, je ne peux que trop vous conseiller le dernier magazine Tout Savoir Arts & Média de Diverti Store. Ce cinquième numéro de la collection dont je vous ai déjà parlé ici (et ici aussi) explore cette fois « L’univers Spielberg ». On ne va pas se mentir, ce n’est pas spécialement ma tasse de thé parce que les films et moi, nous n’avons pas toujours été très amis…

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Cependant, c’est justement pour ça que ce magazine m’a été bien utile : en dressant un véritable catalogue complet des films de Spielberg, il m’a permis de repérer après coup des références qui étaient planquées dans Ready Player One, surtout du côté des créatures (que j’ai reconnues dans les pages du magazine après les avoir vues sur grand écran – j’ai reçu le magazine après visionnage du film).

Bien sûr, il va sans dire que le magazine contient une dizaine de pages sur Ready Player One, avec également une explication de ce qu’est un Easter Egg d’ailleurs, mais aussi des résumés de panels du Comic Con, des analyses filmiques, des pistes à explorer… Un concentré de tout ce qu’il y a à savoir sur le film réuni au même endroit, donc, ça m’a évité de nombreuses recherches Google qui n’auraient pas abouties sur autant de détails pertinents !

Mieux encore : beaucoup de critiques cinéphiles font le parallèle entre le film et la vie de Spielberg, et personnellement, je suis passé à côté à défaut de vraiment connaître sa vie. Ce magazine contient tout un dossier sur le producteur, et un autre sur la manière dont il a inspiré de nombreux autres projets. Un plus sacrément utile pour le visionnage de Ready Player One, et une fois que j’aurais fini de tout lire, je me sentirai mieux armé pour revoir le film. Parce que oui, je vais le revoir… et probablement relire ce magazine après pour redécouvrir encore de nouvelles choses, le film comme le magazine sont riches à ce point. Et puis, ce n’est pas comme si le magazine proposait aussi d’accéder à 18 heures de vidéo sur les différents films du producteur (bandes-annonces, interviews, extraits de film… j’ai à peine heurté le haut de l’iceberg pour le moment). Pour le commander, c’est par ici.

Cela dit, le reste de cet article a été initialement rédigé à chaud après visionnage du film, il part un peu dans tous les sens et est plein de spoilers sur le film : il s’agit d’un véritable décryptage de ce qui m’a plu ou non dans le film, et de quelques-uns des Easter Eggs que j’ai pu repérer (si vous ne savez pas ce que c’est, ça tombe bien : j’en ai parlé ce matin sur le blog #Toutélié). Si vous ne l’avez pas encore vu, foncez au cinéma et pour les autres, voici la liste des raisons qui font que je l’ai adoré !

SPOILER ALERT

Équipez-vous, et c’est parti pour une liste pêle-mêle !

– Son univers futuriste. Si vous suivez le blog, vous savez que je suis fan de science-fiction et de futur plus ou moins apocalyptique, cela ne vous surprendra donc pas de savoir que j’ai adoré la scène d’introduction avec ce bidonville de bungalow et l’immersion dans ce nouvel univers futuristes. Les choses sont expliquées simplement et rapidement, et je n’ai jamais eu l’impression qu’il me manquait des explications.

– Son univers de jeu vidéo. Si l’introduction m’a par moment fait penser à la franchise Stargate (franchement, ces portails sont juste des Portes des Étoiles !), le long travelling en images de synthèse au début du film est bluffant. Là encore, on a une présentation d’univers et des règles du jeu parfaitement maîtrisée. Que ce soit dans la réalité ou dans le virtuel, on se prend une énorme claque visuelle toutes les deux minutes dans le film, et ça fait sacrément plaisir !

– Le jeu sur nos attentes. On se doute dès le départ que les personnages du jeu vidéo nous cachent leur vraie identité, alors j’ai impatiemment attendu la révélation de chacun des personnages… Si je n’ai pas spécialement été surpris, j’ai trouvé que c’était bien mené.

– Sa musique. C’est devenu un attendu de plus en plus grand au cinéma ces dernières années et particulièrement avec Les Gardiens de la Galaxie, les bande originales se doivent d’être réussies et de renvoyer dans les années 80, surtout quand il est question de pop culture. Comme a pu le faire la série Stranger Things avant lui, Ready Player One s’en tire bien avec des gros titres très connus et d’autres moins coûteux. Le petit plus de cette BO ? Recycler celles d’autres films lorsqu’ils inspirent directement le scénario ou la scène en question !

– Ses références constantes et ses innombrables Easter Eggs. De King Kong à The Shining, en passant par des références plus subtiles en arrière-plan de certaines scènes, le film enchaîne les références et le fait bien. Souvent, on les capte sans les capter, parfois, elles sont longtemps commentées par les personnages, mais toujours, elles sont introduites avec brio. À aucun moment une référence me manquant n’a été un handicap pour comprendre le film (contrairement à The Disaster Artist, par exemple) : soit elle enrichissait le film, soit elle était un détail futile qui ne jouait pas sur la qualité globale. Même si The Shining est très floue dans ma mémoire et que je ne me souvenais pas de tout, le fait qu’Aech n’ait pas vu le film suffit à nous faire comprendre que ce n’est pas essentiel. Oui, il y a eu des fous rires dans la salle qui se souvenait clairement mieux que moi du film d’horreur, mais je me sentais comme sur ce personnage que le film suivait dans ces moments-là : perdu dans un film d’horreur. Du coup, c’était efficace !

– Son actrice principale. « Bouuh, ça y est, voilà qu’il est encore tombé amoureux » allez-vous dire… et vous aurez raison. Si l’acteur principal était bon, j’ai trouvé que le personnage de Samantha était bien plus intéressant et l’actrice bien meilleure. J’adore sa voix et ses mimiques, surtout dans les dernières scènes du film avec le bon comique de répétition des portes du camion qui s’ouvrent. C’est une actrice de plus dont je surveillerai le travail avec attention, j’avoue !

– Sa morale à deux balles. Oui, il n’y a rien de plus réel que la réalité et franchement, on n’avait pas besoin de deux heures de film pour le savoir. Comme dans toute SF grand public, il fallait bien un message de ce genre, mais contrairement à The Circle, la morale finale tombe plutôt bien. Si je vois d’ici en quoi c’est un point faible du film qui risque de lui valoir quelques critiques, j’ai trouvé que ça participait à l’ambiance générale avec justesse. Certes, tout ceci est prévisible, mais comme ça s’inscrit dans un film visuellement réussi, ça se passe très bien !

– Son écriture, tout simplement. Aucun élément n’est placée au hasard dans le film, tout finit par servir à la quête globale, même le plus insignifiant (la pièce de 25 centimes), même le gag le plus stupide (le mot de passe sur la chaise) ; et ça permet de créer une super ambiance où les révélations tombent bien. Sans jamais être totalement surpris, j’ai aimé découvrir comment chaque partie du scénario prend sens en cours de route. Certes, cette pièce de 25 cts, c’était un peu gros ; mais on est devant un film grand public, donc la révélation fonctionne et c’est tout ce qu’on lui demande. Il n’y a pas besoin de bluffer en permanence pour fonctionner. Peut-être que je serais moins indulgent s’il s’agissait d’une série ou d’un autre genre, mais un film n’a pas le temps de construire autant de choses qu’une série et la science-fiction s’attire toujours ma sympathie même quand c’est pourri. Et on est loin du pourri avec ce film, vous l’aurez compris !

d8e34af6dc117e033e9ccd8211486f92f155b549Et comme il me faut bien critiquer quelque chose, je regretterai simplement le manque de représentation de personnages féminins, même si finalement, on en a trois assez badass, et dans les deux clans. Finalement, le film est de facture assez classique et prévisible, il a plein de petits défauts, mais j’ai passé un excellent moment à le visionner, et c’est après tout pour ça qu’il est fait.

Finalement, ce film est top pour ces différents niveaux de lecture : il plaira autant aux néophytes qu’aux experts cinéphiles, et c’est ce qui en fait une réussite. Oui, le divertissement est réussi, c’est un vrai coup de cœur car tous les petits défauts sont gommés par de jolies qualités et une plongée réussie dans un nouvel univers.

En plus, et quitte à me répéter, il est tellement rare que je vois un film qui se suffise à lui-même et dont j’ai l’impression d’avoir fait le tour que je ne peux qu’en garder du positif et le classer parmi mes films préférés, oui, oui, rien que ça !

Le bar rétro-futuriste Ready Player One

Salut les… cinéphiles !

Je vous avais annoncé mardi dans mon article « Mes derniers coups de… » que je n’allais pas tarder à parler cinéma sur le blog, et bien nous y voilà ! Aujourd’hui, je vous parle de Ready Player One sans spoiler, et il s’agit du premier article d’une trilogie sur ce film ; car oui, j’ai de quoi faire une trilogie d’articles, sans pression, au calme comme dirait l’autre.

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J’ai eu la chance de voir le film il y a deux jours, mais je n’en dirais rien ici pour parler tout d’abord du bar « rétro-futuriste » éphémère ouvert dans Paris à l’occasion de la sortie du film le 28 mars. Vous avez donc jusqu’au 27 mars pour vous y rendre, car il s’agit de promotion pure et dure. Je trouve ça un peu dommage que ce bar ne reste pas ouvert aussi après la sortie du film et pendant la période d’exploitation, mais le but est de vous en faire découvrir l’univers. En fait, non, je regrette qu’il ne reste pas ouvert tout court, car j’ai adoré l’ambiance là-bas. Dès qu’on y entre, on se rend compte qu’ils ont bien fait le travail pour un bar éphémère : il ne va durer qu’une semaine, mais il y a une bonne dizaine de jeux d’arcade (sûrement un peu plus) et un décor au point.

IMAG0324.jpgAvant toute chose, même si c’est un bar, je n’ai bu que de l’eau là-bas, alors je ne peux pas trop vous parler de la carte des boissons, désolé ! Je peux en revanche vous parler de la nourriture, parce que je m’y suis pointé hier vers 13h30 en espérant fortement avoir de quoi manger. Je n’ai pas été déçu : en fait, c’est une cantine bio qui est transformée en bar pour la semaine, donc on y mange forcément très bien, puisque c’est ça qu’on est censé y faire à la base !

Il y a plusieurs choix mais la cantine se spécialise surtout dans deux plats principaux : un bol végétarien, tout plein de légumes donc, et un bol protéiné, avec de la viande en plus. La première option est à 9€ et la deuxième à 11, vous devinerez donc facilement que j’ai pris la première, parce que je reste #TeamRadin et que la bouffe végé, c’est bon. J’ai choisi une base de riz (il y avait aussi base quinoa), et il y avait aussi des carottes, betteraves, etc. Pas de mauvaise surprise : c’était bon et ça calait bien assez pour l’après-midi. Le prix n’est pas si élevé pour Paris et pour la quantité servie, donc si vous voulez y manger, vous ne le regretterez pas. Les couverts et verres d’eau étaient en libre-service, donnant une ambiance plus cool qu’au restaurant. Les tables sont aussi bien grandes, donc c’est bien pour accueillir des groupes ou rencontrer des gens.

On notera la présence de prises électriques à disposition, ce qui est toujours bienvenue dans un bar geek. Il n’y en a pas beaucoup, mais c’est une possibilité en tout cas. Évidemment, en y allant un mercredi après-midi, je m’en suis plutôt bien tiré. Il n’y avait pas grand-monde, donc j’ai pu tester plusieurs jeux d’arcade, et même laisser ma marque en finissant 6e sur l’une des machines (bon, je n’ai pas réussi à changer toutes les lettres, du coup, j’y suis sous le nom de… Jaa. Bien.) ! Les jeux d’arcades étaient sympathiques, mais disons ce qu’il en est : si le film est bercé par les jeux et la culture geek, on n’y voit pas énormément de jeux d’arcade.

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Non, ce qui fait l’intérêt du film, c’est au contraire des jeux bien plus modernes, en réalité virtuelle. Du coup, j’ai été positivement surpris de découvrir au fond du bar un espace « Oasis » nous permettant de tester des jeux en réalité virtuelle. C’est le genre de choses que je ne prends jamais le temps de faire dans les salons du genre Comic Con parce qu’il y a trop d’attente ; mais là c’était l’occasion ! Comme je le disais plus haut, il n’y avait pas grand-monde, donc j’ai pu en profiter pour rester un petit quart d’heure et tester deux jeux.

La réalité virtuelle, c’est une expérience à vivre tout de même, et c’est très top : on est équipé d’un casque pas si lourd qui permet de voir le jeu tout autour de nous et de manettes dans chaque main pour interagir avec ce qui nous entoure. Vivement les séries en réalité virtuelle !

IMAG0330.jpgPlus sérieusement, j’ai pu tester un premier jeu qui consistait à taper dans une balle avec une batte de baseball pour exploser des blocs au loin. C’était facile une fois le concept (et surtout les boutons des manettes) compris et j’ai adoré. Le deuxième jeu s’est beaucoup moins bien passé pour moi : j’étais dans une sorte de pyramide, pourchassé par des squelettes meurtriers. Pour se déplacer, je pouvais marcher de quelques pas (mais galère quand on ne sait pas trop ce qui nous entoure dans le monde réel) ou me téléporter, mais je n’étais pas doué à ça.

Dans le film, ils ont réglé le problème avec l’invention de tapis qui s’adaptent aux pas que l’on fait, mais dans la vraie vie, ce n’est pas évident. Quant au jeu, il m’a permis d’être meilleur que jamais au tir à l’arc, je me suis donc amusé à détruire quelques squelettes de flèches dans la tronche (une fois que j’ai pensé à viser la tête en tout cas) avant de me retrouver quelques minutes plus tard entouré par cinq ou six squelettes. Et j’avais beau viser, leurs machettes étaient performantes !

Bref, c’était une expérience sympa si j’omets le moment où les squelettes se sont mis à m’entourer (j’ai compris après coup qu’il aurait fallu se téléporter quelques mètres plus loin, mais pas évident quand on ne maîtrise pas tout) pour me tuer. Autant être entouré dans Minecraft n’est pas une partie de plaisir, autant en réalité virtuelle, c’est horrible car tu tournes la tête et BAM gros plan sur une gueule de squelettes. J’imagine d’ici les films d’horreur en réalité virtuelle… et non merci !

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Je me suis remis de mes émotions en visitant la troisième petite salle du bar qui est une reconstitution d’un salon geek au top, avec des piles de VHS, DVDs, livres, Rubbik’s cube et tout un tas d’autres objets de la culture pop. Cela permettait de faire de jolies photos, de s’affaler dans des canapés et de profiter du bar ; mais je n’avais plus le temps : il fallait que je rentre dans ma banlieue pour bosser, quand même, ça m’arrive parfois.

Vous aurez compris, je vous recommande fortement ce bar, même si vous n’avez pas (encore) envie d’aller voir le bar, vous devriez y passer de chouettes moments, que vous soyez seuls ou entre amis. Essayez si vous le pouvez de viser des horaires où il n’y a pas trop de monde : si c’est grand, je doute qu’il puisse contenir plus d’une centaine de personnes, et même si c’est le cas, il n’y aura pas de jeux pour tout le monde, malheureusement.

Cela dit, sachez aussi qu’il y a des « easter eggs » à trouver sur place (dans le décor du salon geek, j’ai trouvé pas mal de références soit au film, soit à des franchises connues, mais je ne sais pas trop ce qu’il fallait trouver et je ne m’y suis pas attardé).

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En tout cas, tant que ce n’est pas le samedi après-midi où j’ai peur que ce soit inévitablement bondé pour l’occasion, c’est vraiment un chouette endroit à visiter dans Paris cette semaine, et ça vous met dans l’ambiance du film. Le bar reste ouvert jusqu’au 27 mars, grâce à une étonnante association Warner Bros et BNP Paribas, donc foncez dans le XIe arrondissement, 11 rue Breguet ; métro Bastille (sortie 7 pour la plus proche, je crois, et quelques minutes de marche).

Les horaires sont variables, ça change chaque jour, donc je vous laisse le soin de vérifier par vous-même pour pas vous pointer à un moment où c’est fermé, les horaires sont dispo sur Google en tapant l’adresse, donc vous devriez vous en tirer sans moi de toute manière.

Voilà, c’est tout pour moi aujourd’hui, j’espère que ça vous a plu et que le film vous intéresse, car je ne tarderai pas à sortir mon article « Faut-il aller voir Ready Player One ? », et ce sera bien sûr sans spoiler. Le troisième article sera un fourre-tout de ce que j’ai aimé dans le film, avec des spoilers cette fois (c’est qu’il y a une logique dis donc !), et sortira le 28 mars au soir 😉

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Vous aurez compris que c’est exactement comme à la maison, mais en moins bien rangé ! J’adore 🙂