Salut les sériephiles,
J’ai une fois de plus été à deux doigts d’oublier l’article du jour, mais ce serait mal me connaître de penser qu’il est possible pour moi de l’oublier totalement. Me voici donc ce soir pour vous parler d’un livre qui a fait des ravages ces dernières semaines parmi mes amis et – il faut bien le dire – mes collègues. À vrai dire, ce sont eux (elles, d’ailleurs) qui ont fini par me convaincre qu’il fallait que je le lise. Quelques avis unanimes et positifs, et hop, je me retrouvais à lire la première page.
Et je n’ai plus décroché avant trois heures du matin, alors autant dire qu’il est bien. Le livre ? Les enfants sont rois de Delphine de Vigan. Autant vous dire que pour le lire jusqu’à trois heures du matin environ alors que je m’étais levé à sept heures le matin même, on peut tout de suite dire qu’il s’agit d’un « page-turner », ce genre de livres dont les pages se tournent toutes seules. C’est très fluide dans l’écriture et l’histoire est bien prenante.
Le livre raconte – difficile de ne pas spoiler les premières pages du roman, à vous de voir si vous lisez la fin de ce paragraphe ou non – l’enquête concernant le kidnapping d’une fille de quelques années, enfant d’une influenceuse connue sur Youtube et Instagram parce qu’elle y expose toute la vie de sa famille. Et particulièrement de cette petite fille. Plusieurs points de vue sont proposés afin de connaître tous les détails de l’enquête et ça rend ça intéressant, d’autant plus qu’on a aussi les retranscriptions des stories de la maman, histoire de se rendre compte à quel point ce doit être inintéressant de la suivre au quotidien… tout en se rendant bien compte qu’on a envie d’en savoir plus nous aussi.
Là-dessus, rien à redire, le livre est donc sacrément prenant et j’ai beaucoup aimé le style de Delphine de Vigan, simple, efficace, percutant. Ce n’est pas une surprise, on en entend souvent parler, mais je n’avais jamais eu l’occasion d’essayer avant. Là, l’occasion s’est présentée un jour de vaccin et je ne me suis pas fait prier deux fois. Deux jours plus tard, le livre était fini. Depuis, je ne lis plus que des copies d’élèves, mais ça, c’est une autre histoire.
Cela dit, si j’ai aimé découvrir cette histoire et si j’ai eu du mal à décrocher du livre une fois que je l’ai eu commencé, il faut que j’apporte quelques nuances à la critique, car mon avis n’est probablement pas aussi positif que ceux que j’avais reçu avant de commencer à lire, où on m’avait dit que c’était quand même intéressant pour la réflexion qu’il apportait. Et… probablement ? Si on ne connaît pas du tout le milieu des influenceurs, j’imagine que oui.
Sans aller jusqu’à dire que je le connais bien, je le connais suffisamment pour ne pas apprendre grand-chose du livre – du besoin de se montrer aux petits problèmes que peuvent poser les problèmes et cette envie de raconter sa vie. J’ai aimé le rattachement fait au Loft Story et la plongée dans l’esprit d’une influenceuse heureuse de l’être devenue, mais sans être transcendé non plus par la réflexion apportée, parce que justement, il n’y a pas vraiment de clé de réflexion ou d’éléments particulièrement novateurs.
Certes, il y a un prolongement qui imagine ce qui pourrait être, mais cela m’a presque dérangé précisément parce que ce n’est plus que de l’imagination. Je sais bien que c’est le propre d’un roman, mais c’est étonnant de commencer par quelque chose de tout à fait vrai et que l’on a vécu pour finir sur un fantasme de possibilité qui, probablement, ne se déroulera jamais tout à fait comme ça… même si là aussi, le moteur de l’intrigue est déjà en train de se produire (pour ceux l’ayant lu, je parle bien sûr des procès dont il est question).
Le livre est intéressant, mais il ne faut pas y chercher un message qui révolutionnera nos vies, surtout si l’on est dans la tranche 25/35 ans, je pense, parce qu’on est pour une bonne part d’entre nous biberonnés aux mêmes émissions de télé-réalités que l’une des héroïnes.
Quant à l’histoire… Elle est trop courte, finalement. La résolution m’a pris par surprise parce qu’elle était surprenante, certes, mais j’aurais voulu en avoir plus. Plus de rebondissements, moins de résolution brutale et rapide, moins de deuxième partie du livre. La deuxième partie est celle de la réflexion, en théorie. En pratique, je suis passé à côté, parce que justement, nous quittions le monde réel et crédible d’un présent familier pour aller vers l’imagination.
Bref, vous l’aurez compris, je suis partagé sur le fond, mais entièrement convaincu par la forme. Il faudra que j’en lise d’autres de Delphine de Vigan, peut-être dès cet été… mais en même temps, je disais dans l’article d’hier que j’avais envie de me lancer enfin dans le dernier tome de The Magicians. On ne peut pas tout faire. Du coup, je vais plutôt retourner corriger d’autres copies. Ouais, on a les samedis soirs qu’on mérite quand on passe sa journée à faire autre chose que bosser…
Bonne soirée !




Autrement dit, un soin tout particulier est apporté à l’objet-livre, de manière à ce qu’il soit du plus bel effet dans votre bibliothèque – mais pas que ! Quelques illustrations se sont également glissées à l’intérieur du livre, toujours aux couleurs de votre maison : vous pourrez ainsi admirer le fondateur de votre maison ou l’intérieur de votre salle commune. Et si vous êtes Serdaigle ou Poufsouffle, c’est un bonus non négligeable, parce qu’on a rarement l’occasion de la voir !
Voilà, en tout cas, comme pour le tome 1, je pense que ce livre n’est pas un indispensable, mais qu’il ravira tous les fans. C’est un livre de collection, ça fait plaisir de recommencer à avoir les sept tomes dans une édition pensée pour les fans. En plus, une fois mis côte à côte, on voit que ça prend forme – et ça rend mieux que mes éditions d’origine qui ont pris un coup de vieux et sont dépareillées même si elles sont toutes en poche Gallimard. J’espère vraiment qu’ils continueront sur leur lancée de cette édition spéciale 20 ans (surtout que le tome 3 est un de mes préférés !), même si je me dis que le poids des livres risque de devenir conséquent tout de même : les deux premiers tomes sont déjà pas mal épais ! Quant au prix, il augmente un tout petit peu et passe cette fois à 19€50. Bref, c’est autrement dit un craquage au moins aussi facile que celui de la baguette de Ron dans le Saule Cogneur…





Bon, il y a aussi quelques surprises qui peuplent le livre et sans tout vous dévoiler, je dois tout de même vous mettre en garde : il n’y a pas que de bonnes odeurs dans ce livre. On retrouve ainsi une certaine fascination pour les dragées surprises de Bertie Crochue… On a une dragée surprise à gratter et une autre dont on sait bien ce qu’elle cache : l’odeur de vomi. À vous de voir si vous avez l’estomac accroché ou pas : j’ai testé et elle a bien l’odeur du bonbon infâme que l’on nous vend en boutique Harry Potter. Je crois que je suis très sensible à ce genre d’odeur, mais à chaque fois, ça me provoque un haut le cœur. Bref, je suis vite revenu sur les pages précédentes histoire de sentir de bien meilleures odeurs avant de poursuivre ma lecture.
L’occasion pour moi d’enfin comprendre comment les sorciers peuvent être si accros aux Bulles Baveuses, ça sent bien trop bon !