Films vus – Semaine 16 (2)

Salut les cinéphiles,

Comme chaque mercredi, on est reparti pour que j’évoque avec vous quelques films vus au cours du mois d’avril. De mon côté, je n’en ai vu qu’un cette semaine, j’ai ralenti le rythme de manière à pouvoir rattraper mon retard comme je le disais mercredi dernier. Figurez-vous que ça ne me manque pas non plus tant que ça, même si j’ai voulu tenter hier un film sur Disney +… mais je n’ai pas accroché plus que ça au début des Mondes de Ralph. Il était peut-être trop tard. On verra si je le retente un jour…

Semaine 16 – La Fête est finie

La fête est finie » : Clémence Boisnard et Zita Hanrot donnent ...Une excellente surprise que ce film, dont j’avais entendu parler à la sortie sans prendre la peine d’aller le voir. Après le visionnage de La Vie scolaire, film que j’ai adoré, j’avais bien envie de revoir l’actrice principale dans un autre rôle, et je ne suis pas déçu d’avoir trouvé celui-ci sur Prime Video. Le film tombe parfois dans quelques clichés et rejoint la longue liste d’œuvres dont la fin me frustre parce que je serais bien resté plus longtemps avec le duo de personnages mis en avant dans cette intrigue.

Toutefois, j’ai bien aimé l’ensemble, les prestations des acteurs sont sans fausse note et certains plans sont vraiment très beaux. C’est un film que je recommande donc, et si vous vous demandez de quoi ça parle, le scénario de base est assez simple : on suit deux jeunes filles qui entrent dans le même centre de désintoxication de manière à faire face à leur addiction à la drogue, dans l’espoir de la réguler et d’en sortir guéries.

Le Silence des agneaux

film : le silence des agneaux - fans de cinéma ?Ah, un film culte ! Je l’ai lancé et il s’est rapidement transformé en fond sonore pendant que j’écrivais des articles (le Bingo Séries 37 si je ne m’abuse) plutôt qu’autre chose, parce que je n’ai pas trop cerné ce qui en faisait un film culte. Certes, il a une intrigue très sympathique sur Hannibal Lecter et quelques twists bien sentis (la scène de l’ambulance, même si tu la vois venir à des kilomètres notamment).

Son personnage principal, Clarice Sterling, a beau être attachante, la vraie réussite du film est Hannibal. Peut-être que je me ferais toute la saga… mais le film avait ses longueurs, tout de même !

A Bunch of Gif Hunts — Rebecca Breeds gif hunt - The Originals
Rebecca Breeds, castée pour être la nouvelle Clarice.

Oui, j’ai bien aimé Clarice, mais elle ne me paraît pas si marquante aujourd’hui – peut-être qu’elle l’était à l’époque où les héroïnes se faisaient plus rares, en revanche. Je dois donc vous faire part de ma grande perplexité de voir que CBS va lancer une série pour la saison prochaine se centrant sur elle dans toutes ses enquêtes. Sobrement intitulée Clarice, la série va être un procédural tout ce qu’il y a de plus banal donc, dans les années 90, pour le twist un peu original. Très sceptique, vraiment !

Incendies

C’est toujours en explorant le catalogue d’Amazon Prime Video que je suis tombé sur ce film, dont le synopsis m’a intrigué – surtout qu’il avait pas mal de récompenses et nominations, notamment le « Prix Génie du meilleur scénario ». Il y a de quoi être intrigué ! Le synopsis ? Jeanne et Simon, des jumeaux, viennent de perdre leur mère et le notaire leur confie deux enveloppes : l’une pour leur père, l’une pour leur frère. Ce n’est qu’une fois les lettres remises qu’ils pourront toucher l’héritage et enterrer dignement leur mère qui demande autrement que son nom ne soit pas sur la tombe.

incendiou | Tumblr
J’ai trouvé moyen le titre du film, même si effectivement, il y a cette scène très marquante d’incendie.

J’ai mis longtemps à entrer dans le film, mais je sentais dès le départ qu’il valait le coup pour sa fin. Cela n’a pas manqué, il a fini par me scotcher au canapé. C’est une histoire sous la forme d’un puzzle sacrément bien construit et l’on comprend peu à peu vers quoi on se dirige – et honnêtement, impossible de le deviner au départ ! Enfin, si, sûrement, mais je ne sais pas, je me suis laissé endormir, peut-être.

On est plongé peu à peu dans le passé de cette mère et c’était bien prenant par moment, bien moins à d’autres moments. La construction du film est légèrement prise de tête : le film est long et enchaîne en parallèle la vie de la mère dans le passé et la vie des enfants dans le présent. C’est ce qui permet le puzzle, mais c’est aussi ce qui m’a un peu fait décrocher, je dois dire. Qu’importe, je vous le recommande !

Sicario : dans l'enfer des cartels – Idées de film

Sicario

On finit par ce film qui n’a pas du tout su me convaincre, mais alors pas du tout, au-delà de sa très bonne scène d’introduction. Ca partait bien, le casting est très cool, mais l’histoire m’a blasé ensuite – c’était juste un très long épisode de série procédurale, malgré de bonnes idées et des rebondissements. Il y est question de trafic de drogue dans la zone frontalière USA/Mexique devenue zone de non-droit, et on y suit une jeune recrue du FBI parfaitement idéaliste, voyant ses idéaux s’effondrer lors de la confrontation avec la réalité. Gros succès critique, gros fail en ce qui me concerne ! Comme quoi, parfois, il ne faut pas se fier aux critiques et se faire sa propre idée…

Les films vus en septembre (1/2)

Salut les sériephiles,

Pour cette fin de semaine, je vous propose de continuer sur ma lancée des bilans du mois de septembre avec aujourd’hui un retour sur les films vus en septembre. Si vous avez suivi un peu ma vie post-déménagement, vous savez peut-être que je me suis pris une carte UGC illimité, histoire de pouvoir aller au cinéma plus souvent. Mon calcul est simple : il y a 23 films qui me tentent au moins un peu entre septembre 2019 et septembre 2020 et pour rentabiliser la carte, il faut voir deux films par mois. À l’heure où j’écris ces lignes, j’ai déjà rentabilisé septembre et octobre, alors bon, ce n’est pas de l’argent lancé par les fenêtres, youpi !

Et donc en septembre, j’ai vu…

Résultat de recherche d'images pour "the princess bride"

Semaine 35 – The Princess Bride

Je vous l’avais dit, j’ai vu ce film le dimanche premier septembre, alors je l’ai gardé pour cet article. Très franchement, c’est un film sur lequel j’avais plein de préjugés qui se sont avérés majoritairement faux. Ce film fut finalement une bonne surprise : on y suit la soirée d’un petit garçon malade à qui le grand-père raconte une histoire pour s’endormir. Du coup, j’ai trouvé marrant de reconnaître le gamin qui allait devenir présentateur de What Just Happened ? que j’ai regardé cet été ! En ce qui concerne le film, c’est un « vieux » film, c’est sûr, mais la qualité d’écriture est vraiment géniale, avec un petit côté méta qui n’était vraiment pas pour me déplaire. Je pense que je suis fichu de le revoir un jour, car c’était une histoire d’amour sympa, à la sauce conte et avec de l’humour. Et puis, le scénario est vraiment sympathique.

Résultat de recherche d'images pour "la vie scolaire"

Semaine 36 – La Vie Scolaire

Quand un prof va au ciné pour se changer les idées… J’ai déjà écrit une critique un peu plus complète que vous pouvez retrouver par ici !

Résultat de recherche d'images pour "jeanne"

Semaine 37 – Jeanne

Avec ma carte UGC, j’ai reçu un mail qui m’invitait à l’avant-première du film en présence de l’équipe du film. Bon, ils m’ont un peu piégé : moi, j’ai imaginé voir Luchini, mais finalement, ce ne fut pas le cas du tout. J’ai pu apercevoir l’adolescente qui joue Jeanne et le producteur du film, cependant. Et puis, j’ai eu toute ma soirée à être bercé par le texte vraiment très beau de Charles Peguy.

Ce n’est pas un film que je recommanderai à n’importe qui. Il s’agit de la suite de Jeanette et l’on y suit les événements menant au procès de Jeanne d’Arc. Le début du film était bien, mais j’y ai trouvé un peu trop de longueur, principalement parce que je n’ai pas adhéré plus que ça à l’univers musical, particulier et très « ça passe ou ça casse ». En revanche, j’ai adoré toute la partie avec le procès, parce que le texte était prenant.

Concrètement, c’est donc un film littéraire. On passe un bon moment de cinéma, mais pas un moment grand public. Il y a des partis pris qui valent le détour si vous aimez le cinéma, une jolie technique avec des décors magnifiques à contempler, mais, justement c’est le mot, c’est un film contemplatif, et ça ne plaît pas à tout le monde !

Résultat de recherche d'images pour "reservoir dogs"

Reservoir Dogs

J’ai voulu regarder ce film pour deux raisons : il est sur mon poster des films à voir et Laura a dit l’avoir vu sur son blog, alors voilà, ça m’a rendu curieux. Ben franchement, ce fut limite de la torture – la scène d’introduction m’a limite fait arrêter tout de suite parce que je n’accrochais pas du tout. Très franchement, j’ai déjà oublié une grande partie du film deux semaines plus tard. Il y a toutefois eu de bonnes scènes, une BO qui m’a remotivé en cours de film et des moments gores bien savoureux. De là à voir pourquoi il est sur la liste des films cultes à voir avant de mourir ? Mouais. Ce fut une déception, donc… Et puis la fin, tout ça pour ça ?

Voilà, voilà pour cette première partie ! La suite la semaine prochaine avec trois autres films, dont deux vus au cinéma. Je vous dis, je rentabilise ma carte !

La Vie scolaire : entre clichés comiques et réalité, un film à voir

Salut les sériephiles – et les cinéphiles,

Aujourd’hui, je devais publier mon résultat du Bingo Séries 29, mais l’article attendra quelques jours de plus parce que j’ai décidé, sur un coup de tête, d’aller au cinéma hier soir pour me changer les idées après une semaine pas si reposante. Maintenant que je suis de retour en région parisienne et possesseur d’une carte de cinéma, ça risque de m’arriver un peu plus. Avant même de vous parler des films vus en août, me voici donc avec mon premier film de septembre qui est loin de m’avoir changé les idées finalement, puisque je suis allé voir La Vie scolaire. Comme d’hab, méfiez-vous, la bande-annonce en dit beaucoup trop.

Forcément. J’en avais déjà beaucoup entendu parler avant, avec beaucoup de retours positifs sur l’aspect quasi-documentaire qu’il avait, et j’étais curieux de voir ce que ça donnait. Pour remettre en contexte si vous ne me suivez pas sur le blog ou les réseaux sociaux, je suis un jeune professeur affecté en remplacement dans un collège REP+, depuis deux semaines. Autrement dit, un établissement à l’image de celui du film, en plein cœur d’une cité (mais pas en banlieue, en revanche ; loin de Paris). Vous voyez, pas vraiment un changement d’idées ce film.

Pas non plus un reflet conforme de la réalité, d’ailleurs. J’ai adoré ce film et j’expliquerai plus bas pourquoi, mais avant tout, cassons l’image du documentaire que certains prêtent au film. Comme toujours dans les films sur les établissements scolaires, il y a un parti pris qui est fait, et qui est totalement assumé ici : celui de la comédie. Par conséquent, le film véhicule un bon nombre de clichés : les cours de musique à la flûte (ce n’est plus obligatoire dans les programmes depuis un moment), les cours de sport avec des moyens financiers assez dingues ou des professeurs tous plus stéréotypés les uns que les autres. Ça, ça ne m’a pas dérangé, parce que même si c’est caricatural (le prof de sport, franchement !), c’est réussi : ça fait rire, et c’est le but de ce film de la rentrée.

Résultat de recherche d'images pour "la vie scolaire affiche"

D’autres clichés et libertés scénaristiques sont un peu plus dérangeantes pour vraiment se faire une idée du métier ; et principalement autour de la vie de Samia, la CPE qui porte le film. Franchement, c’est bien mignon de nous dire qu’elle choisit d’être là, mais non, toutes les relations du monde (de sa mère, en plus, même pas d’elle !) au rectorat (mais lequel ?) ne l’aideront pas à quitter la région parisienne, hein. Elle est jeune, probablement célibataire administrativement parlant et sans enfant : c’est le profil typique des personnels mutés dans des établissements REP+, parce qu’on n’a pas de points pour avoir autre chose. Certains font le choix de demander ces établissements, même avec plus de points, ou d’y rester parce qu’ils aiment ça (j’y viens, j’y viens), mais on ne les quitte pas comme ça non plus.

Un autre point qui passe mal pour être vraiment réaliste : qu’elle soit idéaliste, bienveillante et géniale leur CPE, je veux bien, mais à quel moment s’en tire-t-elle financièrement avec ses tenues hyper chères, son appartement de région parisienne assez grand et sa voiture dont « ils ont encore pété » le rétroviseur ? Lorsqu’elle a un moment de déprime (purement réaliste, lui) en milieu de film, il aurait été judicieux d’aborder l’aspect financier aussi.

Aucun film n’est parfait après, et la vision choisie ici est plutôt celle de l’(ex) élève de banlieue que celle du personnel de la vie scolaire. À mon sens, le film aurait peut-être dû se choisir un autre titre, parce que finalement, la vie scolaire est assez peu développée : on voit surtout Yanis, Samia et deux surveillants. Tout le reste est occulté ; et même dans le travail de « vie sco » à proprement parler, on est sur une réalité embellie.

Je veux bien la même salle des profs et le même établissement, un peu trop nettoyé pour l’occasion.

Avant d’enfin passer à tout le positif que j’ai à dire de ce film, j’ajouterai qu’il a encore trois points sur lesquels j’ai eu du mal : le prof d’histoire, d’abord hyper réaliste dans son mal-être face à ses élèves, finit par être un pur cliché du connard (je ne sais pas si de tels collègues existent – probablement que oui) dont on explique pas assez la perte de contrôle (et du coup, on passe à côté d’une intrigue intéressante qui aurait pu complexifier un peu les choses, mais ce n’était pas le but, je sais) ; la réunion de début d’année complètement fictive ensuite (les emplois du temps ne sont que bien rarement donnés si vite et comme ça et jamais aucun professeur, même avec toute la bienveillance du monde, ne se dira satisfait d’être professeur principal d’une classe à orientation et à problèmes de comportement*) ; la fin du film, enfin, que j’ai trouvée bien trop précipitée.

C’est souvent pour ça que je n’aime pas les films, d’ailleurs. Certes, je ne sais pas si j’aurais tenu beaucoup plus longtemps face à un film qui est vraiment d’une bonne durée pour ce qu’il représente et la claque qu’il doit mettre à certains, mais la fin manque vraiment d’explications et de conclusions d’un bon nombre d’intrigues (que devient Dylan ? pourquoi ce choix de la Segpa, soudain beaucoup moins comique d’ailleurs (et heureusement, car je n’aurais pas aimé rester sur l’image qu’ils en donnaient avant dans le film) ? pourquoi la CPE reste-t-elle exactement – pour son copain ou son métier ?). Il n’y a pas à chercher loin pour trouver des réponses satisfaisantes aux questions ouvertes, mais j’aurais aimé les avoir à l’écran.

Résultat de recherche d'images pour "la vie scolaire affiche"
J’aime le jeu des affiches en parallèle, c’est sympa.

Bon, et donc, pourquoi j’ai adoré ce film alors ? Ben, pour son réalisme, malgré tout ce que je viens de dire. Oui, certains profils ou caractères sont exagérés, mais dans l’ensemble, c’est juste pour ajouter un peu d’humour à la comédie, mais la vérité ressemble vraiment à ça : l’ado qui « marche vite » tout le temps, celui qui deale, les tensions exacerbées par un rien, la difficulté à s’adapter à son interlocuteur, la classe bordélique, la déléguée investie, le personnel qui dépense un peu trop d’énergie en classe et se vanne pour se soutenir en-dehors, la tour HLM à 50 mètres du collège (gros coup de cœur pour le plan séquence qui nous montre Yanis aller au collège, c’est parfait), l’élève mytho, l’élève qui se perd dans ce qu’il raconte, le meilleur ami exclu, les profs qui font les mêmes soirées que leurs élèves, les jeunes plein de confiance et de rêves mais en perte totale de repères face au système scolaire ; tout s’inspire de situations qui existent et qu’on ne peut que reconnaître quand on y est confronté.

Une semaine, j’y ai déjà eu droit.

La plus grande réussite va aux dialogues. J’ai pu lire dans certaines critiques que c’était « trop écrit », avec « trop de punchlines ». Alors, oui, OK, c’est un projet avec Grand Corps Malade, évidemment qu’il y a de la très bonne punchline – ce n’est pas pour rien que « Je viens de là » a été reprise comme BO du film. Mais bon, la vie dans un établissement comme ça passe bien évidemment par la punchline. Les élèves ne sont jamais à court de réponses osées comme celles du film, malgré un langage à base de « wallah » (encore que, ça me semble un peu passé de mode contrairement à ce qu’on voit dans le film) et d’insultes. En tant que professeur de français, il n’y a pas à dire, le travail de la langue – souvent inconscient – est passionnant ; du verlan à l’aisance de l’oral. L’écrit déraille, c’est vrai, mais l’oral, c’est souvent passionnant. Et comme je suis toujours super sensible au travail des répliques et la fluidité des échanges, j’ai passé un excellent moment devant ce film.

La bande-originale du film est réussie aussi, et elle accompagne les moments d’humour bien dosés – la salle était presque pleine hier à 19h et tout le monde s’est bien marré – tout en soulignant bien les moments les plus tristes du film. Bien sûr, la musique fait beaucoup, mais il faut souligner surtout le casting exceptionnel. Il n’y a pas un acteur que j’ai trouvé en-dehors ou à côté de son rôle, ce qui est pourtant difficile dans les films avec des acteurs jeunes. Les moments de désillusion sont parfaitement rendus, côté ados comme adultes. Malgré toute la bienveillance et motivation du monde, évidemment qu’il y a des moments de passage à vide, et ils sont bien rendus à l’écran ; c’était touchant.

Une autre réalité que j’ai aimé voir et dont je me suis rendu compte bien rapidement cette semaine, c’est de voir à quel point ces jeunes sont débrouillards finalement. Et encore, dans le film, on a une mère peu débordée et à la vie bien rangée ; mais eh, j’ai des élèves de 11 ans cette année qui sont plus matures sur certains points que ceux de 16 ans que j’avais l’an dernier. La vie n’est pas tout à fait la même, les problématiques auxquelles les jeunes sont confrontées sont différentes en banlieue qu’ailleurs, et c’est bien rendu. Ils mûrissent plus vite tout en restant des enfants, et ça ajoute à la complexité – et la beauté ! – des métiers en lien avec l’éducation. Et là-dessus, le film est parfait, donnant même envie d’aller enseigner sur place (ou alors ce n’est que moi ?) pour faire sa différence, « pour en sauver deux ou trois », et plus si possible ; parce que le potentiel est énorme.

Bref, j’en suis déjà à 1500 mots sur ce film, mais j’ai vraiment passé un excellent moment. Concerné ou non, je pense qu’il faut le voir, parce qu’il décrit malgré tout une réalité qui existe et sur laquelle on ne doit pas fermer les yeux, ni se contenter de la vision négative des médias. La banlieue, c’est aussi ce qu’on voit dans ce film, on ne fait pas qu’y survivre.

Il faut voir à la télé comment on parle de là où je viens ; si jamais j’connaissais pas, j’y emmènerais même pas mon chien…

Prévoyez de rester sur le générique de fin, il est sympa… et je ne dis pas ça uniquement parce que j’aime le rap quand il est bien fait.

* Bon, d’accord, ça doit bien exister, mais remettons les choses dans leur contexte : l’indemnité « professeur principal » est de 1426€ brut par an maximum – 906 minimum, 1609 pour un agrégé – pour un nombre d’heures supplémentaires faramineux, et pas seulement de vie de classe. Sur les classes à orientation, il faut prévoir les conseils de classe beaucoup plus loin, l’accompagnement des élèves, les recherches pour cela, etc. ; et sur les classes à problème, les différents rapports d’incidents, les conseils de discipline, les rendez-vous avec les parents, la mise en place de programmes particuliers (PPRE, PAI et plein d’autres acronymes), tout ça, tout ça. Vous avez beau compter les vacances, jours fériés et tout ce que vous voulez, je vous assure que ça ne fait pas plaisir d’être professeur principal d’une classe comme celle-ci, même quand on adore (encore) le métier.