Culte – S01E01 – Les Outsiders – 19/20

Rien à redire. Les choix musicaux, les galères de téléphone, Lycos, le bruit de l’ADSL, le walkman… On est en 2001 et c’est génial. La série est mieux que je ne l’envisageais et je sens que je vais la dévorer d’un seul coup tellement c’est bien foutu. Cela fait du bien d’avoir une production française aussi efficace : le concept est bon, les personnages sont rendus aussi attachants que possible et on est lancé dans une course contre la montre qui promet.

Spoilers

Adapter la real-tv en France ? Ce n’est pas gagné car les chaînes sont réfractaires. Et pourtant…


C’est débile ou c’est génial ?

La série commence par un beau bordel : la scène de la piscine directement. Toute la production est sur le pied de guerre parce que Loana et Jean-Edouard sont sur le point de faire, en direct à la télévision, ce qu’ils ne sont pas censés faire devant tant de téléspectateurs. Isabelle (Alexia hum) se précipite vers les studios, sur un scooter conduit par un type qu’elle rappellera plus tard (ah bon ?). Et elle a le portable vissé à l’oreille sous le casque… Genre, c’était déjà possible de faire ça en 2001 ?

Peu importe, c’est une série vous me direz. Et de toute manière, ce n’est jamais qu’une scène pour donner envie de regarder la série, parce qu’on enchaîne ensuite avec un bon flashback des familles. La série commence quatre mois plus tôt, avant la mise en place du Loft. Isabelle y joue aux jeux vidéos avec Karim, mais version 2001. Les looks, les ordinateurs, les télévisions, c’est incroyable comme la nostalgie fait effet.

Bon. La série en profite tout de suite pour faire passer ses messages : Isabelle est rédactrice en cheffe, mais elle ne parvient pas forcément à s’imposer. C’est une femme dans un monde d’homme et on refuse totalement d’aborder les violences sexistes et sexuelles subies par les mannequins. Ben tiens. Tout le monde savait, on le savait déjà, mais la série accuse directement et sans détour. Cela pose en tout cas le cadre.

Et pourquoi la série commence par-là ? Eh bien, Isabelle découvre pour la première fois une cassette avec des extraits de Big Brother. La télé-réalité n’existait pas encore et il faut donc rapidement la nommer – c’est la proposition d’Isabelle qui est retenue parmi d’autres bons choix. Franchement, la série est prenante dès le départ : on voit toutes les réactions de l’équipe de rédaction face au concept et c’est dingue comme ça reproduit exactement ce qu’il se passera plusieurs mois plus tard une fois l’émission lancée en France. Débile ou génial ? Je crois qu’on ne sait toujours pas répondre collectivement en tant que société à cette question. Pourquoi pas les deux, finalement ?

La série ne lance pas tout de suite le loft pour autant. Il faut d’abord introduire ses personnages principaux et ça marche bien : on s’attache bien vite à Isabelle et à Karim, en vrai, ce qui est un parti pris peut-être surprenant parce que je m’attendais à une critique plus vive.

De son côté, Karim se fait recruter par Envoyé spécial et en est très heureux, avec l’espoir de pouvoir quitter l’appartement familial surpeuplé. Isabelle, elle, apprend de Karim qu’elle va se faire virer après avoir balancé un cendrier à la gueule d’un gros porc – c’est du moins ce qu’on en comprend. Dépitée, elle annonce malgré tout à sa famille qu’elle a obtenu une promotion, parce que la pression familiale est terrible sur elle : dyslexique, on attend d’elle l’échec et le retour dans la famille pour bosser avec son père dans un emploi qu’elle qualifie déjà de fictif avant même le scandale des emplois fictifs de Fillon. Eh ben.

En parallèle de tout ça, on nous introduit aussi le personnage de Philippe de la pire manière qui soit : Raphaël, un membre de l’équipe de PPP, passe son temps à le chercher pour le trouver finalement dans un hôtel avec une pute. Il la paie, le met sous la douche et se rend chez lui pour faire sa valise en présence de sa femme, légitimement inquiète. Oh, elle n’en a rien à faire que son mari voit des putes ; mais elle s’inquiète pour l’argent qui ne rentre plus autant qu’avant. Et pour cause ! Il y a juste 40 millions de dette.

Raphaël la rassure : ils ont un RDV à Amsterdam qui va tout changer. En effet, il a bien l’intention de lancer Big Brother en France. Isabelle le comprend et tente de se placer, en vain, parce qu’on lui préfère Xavier. Un mec, évidemment. Elle est dans la merde, concrètement, et elle risque de tout perdre. Il est hors de question que ça arrive alors elle se met aussitôt en tête de faire tomber Xavier. C’est facile : il s’est confié à Karim, qui lui a répété tout ce qu’il savait. Xavier se drogue, a des problèmes dans son couple qui divorce et il est si facile de le pousser à la faute.

Elle décide donc de lui mentir et de lui faire croire que son père a eu souci avec la cocaïne lui aussi. La solution miracle pour le sauver ? Une cure de désintoxication. D’ailleurs, Xavier devrait faire pareil et s’arrêter trois mois. Il la voit venir à des kilomètres et se venge bien simplement sur Karim en n’embauchant plus la productrice d’Envoyé spécial qui lui laissait son poste. Et maintenant, ça laisse Isabelle dans la merde avec Karim. Reste à voir comment elle va se placer – ce qui est bien, c’est qu’on sait qu’elle va réussir. En attendant, Raphaël négocie agressivement pour avoir la possibilité de diffuser Big Brother en France, avec M6. TF1 a déjà refusé… mais Philippe sent qu’il est possible de les faire craquer quand même. Il force donc Raphaël et le producteur de Big Brother à attendre.

Cela laisse le temps à Isabelle de se placer comme elle l’espère : elle négocie avec Xavier et prend une décision sacrément risquée. Elle décide de se faire accuser à sa place de possession de cocaïne de manière à lui permettre de ne pas avoir de casserole pour son divorce. En échange, elle obtient la possibilité d’être productrice sur Big Brother. Cela fonctionne si bien.

Elle rentre chez elle et tombe dans l’ascenseur sur Guillermo, qui bosse chez i-télé, est plutôt mignon et avec qui elle couche bien vite, mais télévision allumée. Dérangeant quand on pense qu’elle est inspirée d’une vraie personne, mais bon. C’est comme ça. Pendant qu’elle prend du bon temps puis analyse tout ce qu’il se passe à la télévision pour comprendre comment fonctionne l’audience (la masse comme dirait sa mère), Philippe se rend compte qu’il a fait le mauvais choix : le patron de TF1 avec qui il est pote refuse de prendre la télé-réalité. Et pour cause : le patron de M6 est venu lui rendre visite pour s’arranger. Leur but commun est d’empêcher l’arrivée de cette « merde démoniaque » qu’est la télé-réalité. Eh ben. On peut dire que l’ensemble a foiré, parce que M6 tente de bloquer aussi l’arrivée de Koh-Lanta au passage.

C’est fou comme 2000/2001 a marqué un tournant dans le paysage audio-visuel et comme on a vite oublié la révolution que ça représentait. C’est bien d’en faire une série, ma foi. Tout ça laisse tout de même Raphaël et Philippe bien dans la merde. D’accord, Raphaël a une jolie vue sur la Tour Eiffel, mais ça ne fait pas tout : ils sont ruinés.

Par chance, ils ont Isabelle dans leur équipe. Le lendemain, elle apprend l’échec des négociations et se fait virer de la pièce par Philippe. Seulement voilà, elle a regardé une sitcom la veille et elle a une idée de génie pour relancer les négociations : plutôt que de proposer Big Brother, PPP peut produire Big Sister. Le concept de base est le même, mais il y a un twist : faire gagner non pas un, mais deux candidats. Un couple. Et tout est dans l’optique de trouver l’amour, ce qui change absolument tout le concept et retire une grande partie du glauque de l’émission d’origine.

Voilà donc pourquoi on n’a jamais eu Big Brother en France. En vrai, cette idée absolument géniale a changé l’Histoire de la télévision, rien que ça, car ça a été un succès monumental derrière. Mis en scène comme ça, c’est à devenir fou : la France aurait pu passer à côté, ça ne s’est joué à rien. Suite à cette idée d’Isabelle, Raphaël et Philippe rappelle M6 pour tenter d’obtenir un vrai contrat. Isabelle en profite évidemment pour se placer et devenir cheffe de projet, servant de toute manière de fusible en cas d’échec. M6 négocie au rabais les prix de production, la production s’arrange pour obtenir de l’argent en cas de succès et tout est prêt à être signé. Tout ? Non, M6 a peur que TF1 les grille en lançant Survivor avant eux et ils ne veulent pas laisser passer une telle opportunité.

Isabelle se retrouve donc à devoir monter l’émission en quatre mois, à partir de rien. C’est assez improbable et incroyable que ça puisse se faire. Il faut donc passer au casting pour l’épisode 2, avec un cliffhanger incroyablement bien pensé : Loana qui danse sur Who’s that girl dans un club de striptease. Joli coup.

C’est top comme début de série. Il y a plein de choses que je n’ai pas eu le temps d’évoquer dans la critique, aussi : j’adore le côté rétro et le coup de vieux que me donne la série (le coup du téléphone autour du cou ou de la batterie déchargée, le bruit de l’ADSL !) ; j’aime bien le fait qu’Isabelle soit si attachante ne serait-ce qu’avec cette histoire de cendrier jeté à la tête du dir’ com’ de TF1 qui fait d’elle une Cendrillon des temps (pas si) modernes. Simple et efficace.

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Culte (S01)

De quoi ça parle ?

De mon enfance, en quelque sorte. En 2001, M6 lance le Loft Story – et c’est une vraie boîte de Pandore qui s’ouvre avec l’arrivée de la télé-réalité d’enfermement en France. La série revient, en prenant ses libertés, sur la création du loft et de toute une génération de programmes voyeuristes qui fonctionnaient si bien avant que toutes les ficelles ne soient trop connues des candidats.

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Ce que j’en attends

À l’origine, la série m’intéressait parce que j’y voyais l’occasion de nous proposer un Unreal à la française, mais je la considérais comme une production française qui risquait de ne pas être à la hauteur. J’avoue que j’avais aussi peur du résultat, parce que si j’ai vu le loft à l’époque, j’étais encore trop jeune pour comprendre tous les enjeux et tout ce qui se jouait dans cette piscine – même si bon, difficile de passer à côté, n’est-ce pas ?

Bref, j’avais – et j’ai toujours – peur de passer à côté de certains messages de la série ou de ne pas comprendre qui est censé être qui. Pour autant, la série m’attire depuis le premier jour. Il est temps de m’y mettre maintenant que je n’en ai eu que des échos positifs. J’ai envie de savoir si elle est vraiment si bien, six épisodes, ce n’est pas infaisable pendant les vacances et… ouais, c’est tout, en fait, j’ai peur qu’elle me soit survendue, mais je suis sûr que je vais accrocher. Normalement. Peur.

PS : j’ai vu la saison et écrit les critiques en février 2025. J’ai juste oublié de tout publier, apparemment ?

Note moyenne de la saison : 19/20

Culte – S01E01 – Les Outsiders – 19/20

Rien à redire. Les choix musicaux, les galères de téléphone, Lycos, le bruit de l’ADSL, le walkman… On est en 2001 et c’est génial. La série est mieux que je ne l’envisageais et je sens que je vais la dévorer d’un seul coup tellement c’est bien foutu. Cela fait du bien d’avoir une production française…

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Culte – S01E02 – Les Pionniers – 18/20

Faites-nous des saisons de 22 épisodes ! Que c’est frustrant d’avoir un rythme qui accélère soudainement et des ellipses de semaines entières, sans développer tout ce qu’il y aurait à découvrir sur les coulisses d’une émission de télé. Je vois bien que le parti pris est de suivre des personnages plus que de faire un documentaire,…

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Culte – S01E03 – Les Amateurs – 18/20

C’est fou comme il se passe plein de choses dans cet épisode, l’air de rien. Il faut dire que le loft, ça a été vite. Le point d’orgue de la mini-série est donc LA scène la plus culte du Loft et ça paraît assez logique que cet épisode y arrive progressivement. Cela fonctionne plutôt bien…

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Culte – S01E04 – Les Ordures – 19/20

On entre bien plus dans le vif du sujet et des décisions radicales qu’il faut prendre souvent en dernière minute – ou après la dernière minute. Gérer un tel succès d’audience, faire en sorte de le faire grandir, anticiper les problèmes… Clairement, la vie d’une production n’est pas simple. Certaines sous-intrigues plus fictives semblent tout…

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Culte – S01E05 – Les Responsables – 20/20

Tout mène tranquillement à la conclusion de la série, mais j’insiste vraiment sur le format qui aurait été encore plus passionnant si on avait eu un épisode par semaine de jeu. Tout le monde nous parle du Loft et tout tourne autour de ce qu’il s’y passe, mais nous n’avons que la vision des coulisses…

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Culte – S01E06 – Les Insiders – 20/20

Un dernier épisode qui surprend en poussant le vice parfois un peu loin dans la fiction et les choix faits comme marqueurs pour la fin… mais en même temps, pourquoi ne pas profiter un peu plus longtemps du succès ? Je ne sais pas si la série deviendra culte, mais elle retranscrit parfaitement l’époque et le…

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Hotel Costiera – S01E01 – Sheryl – 13/20

Je m’attendais à un soap médiocre et je suis servi avec un premier épisode qui ne brille pas par son intelligence ou son originalité, mais plutôt par le physique de certains acteurs/actrices et la vitamine D qu’elle essaie de donner par procuration. Pour un premier épisode, j’ai trouvé que ça manquait de moments où on découvrait des personnages appréciables et l’hôtel du titre, mais ça viendra. La construction avec un fil rouge est bienvenue, c’est déjà ça.

Spoilers

Le mari de Sheryl est porté disparu, c’est à Daniel de le retrouver.

Not just a pretty face.

Pardon, mais la première minute de la série remplit tellement le contrat ! J’attendais une série qui me fasse voyager comme si on était en été, sans que la qualité ne soit là. Quand on voit le héros de la série, que je ne dissocie toujours pas de son rôle culte dans Grey’s, chanter faux et à tue-tête dans un décor de rêve sur un scooter au moins aussi ridicule que son look… Oui, le contrat des charges est respecté.

Pour autant, je me suis vite ennuyé. La première scène voit en fait notre héros débarquer dans une somptueuse villa où trois ados se disputent. Il interrompt la dispute, met KO deux ados sur trois après avoir été menacé au couteau et l’on comprend qu’il a été envoyé là pour… récupérer Coco, un chien en cage. Franchement… Ce ne serait pas cet acteur, j’aurais déjà zappé. C’est nul. Tout simplement nul.

Il ne faut pas toujours juger sur la première scène, cela dit. La seconde n’est pas mieux : il ramène Coco (putain, j’ai le nom du chien, mais pas du personnage principal, que les scénaristes se concentrent un peu bordel !) à sa riche propriétaire qui fait la fête en boîte de nuit – et qui arrive à le convaincre de passer la nuit à faire la fête.

Le lendemain, on apprend que le héros de la série s’appelle Daniel. Il est enguirlandé par une certaine Adele, qui semble bosser plus dur que lui pour l’hôtel. Pourtant, c’est lui que les clients adorent, puisqu’il retrouve les chiens kidnappés. Dognappés.

En vrai, l’hôtel est sublime, mais il n’est pas fait pour quelqu’un comme moi et ça se voit. Daniel y fait tâche. Il a un physique de rêve, je ne dis pas, mais son costume si peu repassé après une nuit de fête, c’est non. Il rentre donc chez lui – ça semble être une maison – où l’attend une douche qu’il ne prend pas, des altères qu’il ne touche pas et tout un tableau d’enquête. AH. La série va donc avoir son propre fil rouge.

Daniel est à la recherche d’Alice, une jeune femme tout aussi belle que lui, sauf qu’elle, elle a disparu. On a droit à l’inévitable flashback, évidemment, où l’on découvre qu’Alice est la fille du gérant de l’hôtel. Daniel, lui, est un ancien marine. Belle histoire d’amour en perspective, non ? Seulement voilà. Il va avoir un passé louche (et une sacrée cicatrice) dont il ne s’occupe pas car il gère les problèmes des autres, elle n’est pas heureuse de vivre dans un hôtel.

Il aura fallu dix minutes pour que la série trouve le prétexte de mettre Daniel De Luca à poil (putain, il s’appelle De Luca en plus ?). C’est long pour ce genre de série, en vrai. Il est sous la douche quand il reçoit un appel dont on ne saura pas grand-chose si ce n’est qu’il s’agit d’un ami d’Alice. Nous sommes de retour dans le présent et on découvre qu’Alice est la sœur d’Adele. Pour autant, Adele est sûre que sa sœur s’est juste barrée pour cramer son argent et rien d’autre. Soit.

Je trouvais qu’elle exagérait un peu au départ, mais quand on apprend que ça fait seulement deux semaines que personne n’a de nouvelle après son départ il y a un mois… Difficile de ne pas être de son côté. D’accord, son père, Augusto, s’inquiète de sa disparition et embauche Daniel, mais deux semaines, c’est court pour s’inquiéter dans ce milieu de riches jet-setteurs. Non ?

Cela n’empêche pas Daniel de mener l’enquête : il retrouve « l’ami » d’Alice qui voulait juste récupérer l’argent qu’Augusto serait prêt à lui donner. Finalement, on apprend que le type ne sait pas grand-chose : il connaît quelqu’un qui connaît quelqu’un qui a vu Alice à Naples deux semaines plus tôt. MOUAIS.

S’il y a un fil rouge pour la saison, il y a aussi une intrigue pour l’épisode, évidemment. On voit donc arriver à l’hôtel Aaron Tarsky, un riche et vieil homme qui débarque avec sa nouvelle femme, Sheryl, et ses deux filles plus vieilles que Sheryl. Il a aussi ses petits-fils qui sont là. Il ne les privilégie pas cela dit, préférant passer du temps seul sur son bateau avec Sheryl.

On voit où ça va assez vite : les petitS-fils utilisent un drone pour espionner le bateau de leur grand-père et voir Sheryl à poil, mais ils découvrent assez vite que non seulement elle a un maillot de bain, mais en plus, elle a perdu leur grand-père. Ce dernier est parti chercher un calamar, paraît-il, mais ne revient pas auprès de Sheryl.

Daniel est aussitôt embauché par l’hôtel pour retrouver Aaron. Il contacte trois de ses amis et collègues que l’on reverra régulièrement mais qui n’ont pas la chance d’avoir de noms à ce stade apparemment. Il y a deux hommes et une femme, tous sont là pour gérer l’aspect comique de la série, notamment elle : elle souligne à quel point il est évident que l’homme est tué par Sheryl.

Cela ne peut pas être si simple pour un épisode pilote, cependant. On apprend ainsi que l’entreprise d’Aaron est en plein rachat et que l’annonce de sa disparition ferait perdre beaucoup d’argent à ses héritiers. Si Daniel promet la discrétion, celle-ci n’est plus possible quand la main d’Aaron est retrouvée sur la plage proche de l’hôtel. Et seulement la main.

La police est contactée et montre aussitôt l’alliance à Sheryl qui reconnaît la bague de son mari. Elle devient la principale suspecte, mais jure à Daniel qu’elle est innocente. Ses envies de prendre la fuite ne l’aide pas à paraître innocente, mais il est à peu près évident qu’elle sera innocente d’ici la fin de l’épisode. En attendant, l’enquête prend un peu. On commence à connaître les personnages aussi : Daniel comprend que c’est étrange de ne pas montrer la main à Sheryl et propose aussitôt à ses collègues de se renseigner. Et si Aaron avait juste voulu disparaître ? Il en est à sa quatrième femme, personne ne sait s’il a vraiment envie de rester avec elle après tout.

Daniel fouille donc la chambre d’Aaron à la recherche d’ADN, tout en envoyant deux de ses collègues à la morgue pour retrouver la main. Y a rien qui va du côté des collègues, en vrai : l’humour ne prend que moyennement avec moi, que ce soit les deux boulets qui ne veulent pas toucher la main ou la collègue qui flirte avec un laborantin en se faisant passer pour stupide, juste pour avoir les résultats plus vite. Il va me falloir un peu de temps pour les apprécier, je suppose. Et des prénoms, peut-être.

En tout cas, l’enquête avance vite parce qu’il y a plein de choses à mettre en en avant dans cet épisode : Daniel comprend que le but d’Aaron pourrait être de faire capoter volontairement la vente car il n’en voulait pas. Sa mort et sa résurrection ? Il gagnerait une nouvelle fortune. Daniel retourne interroger la pauvre Sheryl qui est très triste d’être assignée à résidence dans l’hôtel. Tandis qu’elle flirte avec Daniel, elle se souvient ENFIN avoir été filmée par les petits-fils d’Aaron.

Dès lors, Daniel retrouve le drone et la vidéo filmée pour voir ce qui a bien pu arriver à notre riche papy. Cela lui donne une piste improbable avec un homme qui est à l’eau avec un bateau, à proximité d’une grotte. Daniel rappelle sa collègue pour aller fouiller la grotte en question. Tout ce qu’ils trouvent, cependant, c’est un bateau. Partant de là, Daniel mène son enquête sous l’eau. Au moins, la série ne lésine pas sur les moyens financiers : on bouge beaucoup dans l’épisode, l’air de rien. D’ailleurs, on bouge peut-être même un peu trop à mon goût. On aimerait découvrir l’hôtel plutôt que des clients imbuvables.

Daniel retrouve Aaron au fond de la grotte. Suite à un accident de plongée, il n’a pas réussi à ressortir de la grotte et est resté coincé quelques heures. Il en ressort plus riche car l’annonce de sa disparition et de sa résurrection lui augmentent sa fortune. Et voilà. Sheryl est vexée de voir ses vacances gâchées, mais voilà, affaire réglée, Augusto demande à Aaron de quitter l’hôtel et hop. Tancredi (ah, un collègue avec un nom !) se demande tout de même d’où vient la main, mais pour l’instant, on écarte tout ça d’un revers de main (sans jeu de mots, promis) : l’argent permet tout à Costiera. MOUAIS.

Je n’ai me pas trop les personnages principaux pour l’instant, mais on verra ce que donnera la suite de la série. En attendant, on reprend le fil rouge avec Daniel qui croit voir Alice. Il est travaillé par tout ce qui lui arrive, le pauvre, mais eh, il a des collègues et amis qui sont là pour lui. Mouais. Mouais. MOUAIS.

Daniel décide en tout cas d’aller voir Augusto pour lui parler de sa piste à Naples et de son impression qu’il est possible qu’Alice ne veuille juste pas être retrouvée. Forcément, ça compliquerait ses recherches. Augusto lui demande de continuer malgré tout. Ce qui est sûr, en tout cas, c’est que Daniel ne doit pas être amoureux d’Alice. Il est très obnubilé par elle, c’est certain, mais il couche avec Sheryl en fin d’épisode – rassurez-vous, avant ça, elle lui dit qu’elle demande le divorce, hein.

C’est une bonne chose qu’il le fasse, parce que Sheryl a un truc à lui montrer sur son portable après ça. Elle a pris un selfie avec Aaron une semaine plus tôt, à Naples. Et à l’arrière-plan, il y a Alice (elle est trop floue pour que ce soit crédible que quiconque la reconnaisse, mais bon). Un flashback nous révèle qu’elle est en train de se disputer avec un homme, qui la traîne de force hors du bar et veut la faire monter dans sa voiture, quitte à utiliser un flingue. Ah. Je voulais un soap, je suis servi.

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Hotel Costiera (S01)

De quoi ça parle ?

Un ancien militaire résout tous les problèmes dans le riche hôtel de Villa Costiera.

Ce que j’en attends

Un soap qui me donne envie de partir en vacances d’été. Je suis extrêmement frustré que toute la saison soit déjà diffusée quand j’ai bien envie que ça dure dans la durée – franchement, le temps maussade en ce moment fait qu’une bonne dose d’UV par semaine serait nécessaire. C’est à peu près tout ce que j’en attends : des riches avec des problèmes de riche, un Jackson Avery à poil un épisode sur deux et une série qui n’aura probablement aucune logique ou cohérence (je sais, il s’appelle Jesse Williams). Eh, le scénario me fait penser à un mix entre Grand Hotel (qui s’en souvient même ?) et Dollhouse.

Cela ne peut que mal tourner… Et en même temps, qui sait, c’est le genre qui permet aussi de révéler des succès improbables parfois. Si on fait exception du fait qu’il n’y a que six épisodes à la saison et qu’elle est sur Prime Video, elle a quand même tout de la petite série ABC. Je me devais d’essayer !

Oui, je me sacrifie pour vous, en fait. Remerciez-moi.

Note moyenne de la saison : –/20

Hotel Costiera – S01E01 – Sheryl – 13/20

Je m’attendais à un soap médiocre et je suis servi avec un premier épisode qui ne brille pas par son intelligence ou son originalité, mais plutôt par le physique de certains acteurs/actrices et la vitamine D qu’elle essaie de donner par procuration. Pour un premier épisode, j’ai trouvé que ça manquait de moments où on…