The Last of Us – S01E01

Épisode 1 – When You’re Lost in the Darkness – 17/20
Je suis partagé, un peu comme cet épisode qui a deux parties très distinctes après tout. J’ai adoré la première partie et j’aurais aimé que l’on y reste pour voir petit à petit le monde sombrer dans le chaos. On s’attache beaucoup à ce qui y est proposé, pour finalement le laisser un peu trop derrière nous ensuite. La deuxième partie est beaucoup plus introductive de ce que sera la série. Elle propose certes des explications, mais le fait à son rythme, de manière inutilement cryptique parfois. J’étais un peu moins dedans, donc, même si je sais que ça devrait le faire pour la suite.

Spoilers

En 2003, une pandémie commence. Elle laissera le monde dans un état post-apocalyptique pour 2023.

We are not sick.

Ah, le logo HBO, rien que pour ça, je suis content d’avoir lancé la série. Après, se retrouver en 1968 à parler d’un virus et d’une pandémie avec des épidémiologistes sur un plateau télévisé… J’ai presque l’impression d’être de nouveau en 2020. Ou en 2023, vous me direz. La différence ? L’épidémiologiste nous explique que les champignons peuvent nous contrôler complètement – contrôler notre comportement en tout cas, tout en nous dévorant. Sans laisser sa victime mourir.

Son exemple ? Une fourmi. La limite par rapport aux humains ? Les champignons qui provoquent une telle épidémie chez les fourmis ne survivent pas au-delà de 35°C. On est donc plutôt sereins en tant qu’être humain, en théorie. En pratique, on n’est jamais à l’abri d’une mutation. Ils n’ont pas encore vu les X-Men eux. Bref, la théorie dans cette première scène est simple : si les champignons mutaient, ils pourraient tout à fait nous dégommer avec un virus qui chercherait à se propager coûte que coûte, comme dans Helix, au fond. En nous laissant en vie.

Le générique est plutôt sympathique, avec des champignons qui ressemblent à des buildings américains et qui se propagent peu à peu. Gloups. On voit qu’on est dans la merde.

On se retrouve ensuite en 2003 dans la chambre d’une petite fille qui se réveille en retard… par rapport au réveil programmé de son père, qui n’entend rien. La petite est exceptionnelle : elle se lève pour lui, elle lui fait son petit-déj d’anniversaire et lui fait écouter du Dido ? Je l’aime déjà, elle. C’est la seule dans la pièce qui est capable d’expliquer ce qu’est Jakarta. Merci d’exister, Sarah, vraiment.

Bon, ils sont rejoints par le meilleur ami et collègue du père, qui semble avoir ses habitudes dans la maison. La petite a toutefois un secret, apparemment : elle vole de l’argent et une montre dans les affaires de son père.

Assez vite, j’ai compris qu’une fois de plus, je me retrouvais devant une série qui se déroule à Austin. Cela commence à me faire vraiment beaucoup de Texas ! En tout cas, on est dans la ville américaine parfaite : le héros de la série et Sarah vivent dans un quartier américain parfait avec des voisins chiants et des drapeaux américains, elle se rend dans une école pleine de drapeaux et photos de président américain, se déplace dans une ville pleine de drapeaux américains… Ah, les américains.

Après les cours, Sarah se rend dans une boutique libanaise pour… faire réparer la montre que je pensais volée. Elle est toutefois chassée du magasin par la femme du réparateur, parce qu’elle est subitement inquiète de ce qu’il se passe. Je me doute que la suite de la série lui donnera raison : nous sommes à la veille d’une apocalypse zombie. Elle est juste très bien informée – et bon, c’est peut-être parce que la police et les pompiers n’arrêtent pas de passer dans le centre-ville pendant toute la journée.

Sarah se rend malgré tout chez la voisine plutôt que chez elle. L’infirmière de la voisine ne semble pas au fait de l’actualité : elle compare cette journée à une journée tout à fait normale. Pourtant, la vieille dame dont elle s’occupe ne va clairement pas bien. Sans que Sarah ne remarque, elle fait une crise dans son dos et est finalement observée par son chien qui n’ose plus rien dire.

Oh bordel, on se doute bien que la voisine est en train de se transformer en une sorte de zombie… mais nous n’en sauront pas plus pour le moment. C’est frustrant. La journée est donc parfaitement normale pour Sarah. Quand elle sort de chez la voisine, elle voit ainsi des avions de l’armée survoler la ville.

C’est parfaitement normal, hein. Aux infos, il est simplement question d’une vague de violence, et ça ne semble pas l’inquiéter plus que ça. Elle a bien raison : son père rentre certes en retard, mais il n’a pas l’air plus paniqué que ça. Il profite de son anniversaire pour passer du bon temps avec sa fille, qui s’endort sur lui.

Elle a un sommeil sacrément profond, parce que l’appel que reçoit son père ne la réveille pas, pas plus que le changement de pièce qu’il lui fait subir. Le père, Joel, est appelé par son collègue, Tommy : il a besoin de lui pour le sortir de prison. Elle aurait mieux fait de se réveiller pour savoir ce qu’il se passait, parce que le réveil à deux heures du matin est sacrément violent.

Il y a des bruits d’explosion, de tirs d’armes à feu et d’avions au-dessus de chez elle. À la télévision, il n’y a plus aucun programme, seulement un message d’alerte. Et pourtant, même si la télévision lui explique qu’elle doit rester chez elle, son premier réflexe est d’ouvrir la porte d’entrée quand Mercy, le chien des voisins, vient la voir.

Mercy n’a rien à faire dehors non plus, mais bon, Sarah n’est pas des plus malignes à se balader dans le quartier en laissant les portes ouvertes partout. Elle rentre chez ses voisins, alors qu’il faut rester barricadé… et finit par trouver beaucoup, beaucoup de sang. Son voisin est allongé et lui demande de l’aide, clairement blessé.

De l’aide ? Il en a besoin pour faire face à sa femme. La vieille femme toute fragile incapable de manger au début de l’épisode est en effet en train de manger tranquillement… son infirmière. Sarah n’était pas prête à voir ça, pas plus qu’elle n’est prête à faire face au zombie qui se dresse devant elle. Les zombies semblent avoir un temps de réaction bien lent, mais dans cette série, ils sont capables de courir, ce qui change tout de même beaucoup la dynamique des scènes d’action par rapport à The Walking Dead.

Ce n’est pas une surprise : c’est loin d’être la seule franchise où c’est le cas. Revenons-en à Sarah, poursuivie par la voisine alors qu’elle sort de chez elle. Son père arrive juste à temps pour la récupérer et lui dire de monter dans la voiture. Elle ne le fait pas pour autant, préférant regarder son père exploser la tronche de la voisine. Ce n’est qu’un début, clairement. On nous met enfin dans l’action, mais ça n’a pas pris non plus très longtemps à arriver.

L’épidémie est clairement très violente et imprévue pour la grande ville qu’est Austin. Cela fait beaucoup de victimes, en plus, parce que tout se passe durant la nuit. Personne n’est préparé : une autre voisine se fait bouffer, par exemple, parce qu’elle souhaite venir en aide aux voisins déjà zombifiés. C’est triste pour elle, mais ce n’est rien par rapport à l’horreur de rester sain d’esprit dans un tel bordel, j’imagine.

L’introduction de l’épisode nous assurait que l’espèce humaine perdrait face aux fungus. Joel l’a vite compris apparemment : il refuse de venir en aide à une famille en détresse pour fuir la ville au plus vite. Il est toutefois trop tard pour ça : Austin est sous quarantaine militaire. Il y a un tas d’embouteillages et même quand Tommy coupe à travers champs, c’est pour mieux faire face à un blocus militaire. Ah, oui, j’en oublie la critique, une fois de plus : Joel a débarqué avec Tommy, qu’il a réussi à faire sortir de prison où il était suite à une bagarre dans un bar.

La panique est palpable chez les trois acteurs qui jouent très bien, en tout cas. Ils cherchent un plan d’action pour quitter Austin, ville de l’épidémie. Sarah, rassurante, s’imagine que la situation pourrait être la même partout dans le monde. Un peu de pensée positive, peut-être ?

La scène dans la voiture est vraiment bien foutue, en tout cas. Les plans séquences sont réussis, particulièrement quand ils arrivent dans Austin. Nous les voyons circuler dans une ville à l’ambiance vraiment chaotique. Bon, c’est très clair que tout ça ressemble à une cinématique de jeu vidéo, mais ce sont probablement de vrais figurants qui courent dans tous les sens, et ça, ça fait toute la différence. Tout autour de la voiture, c’est la panique, des zombies bouffent, des victimes courent, des vitrines sont éclatées, des explosions ont lieu…

C’est une scène de guerre que propose la série dès ce premier épisode. Forcément, ça accroche et on reste bien posé sur son canapé, hein. Un avion se crashe finalement dans la rue, provoquant un accident dont ils ne peuvent sortir indemnes. Nos trois personnages principaux se retrouvent donc inconscients – et je ne peux qu’imaginer le pire pour eux car j’ai lu le synopsis de la série après tout. Pourtant, Sarah se réveille dans la voiture renversée. Ils en sortent juste à temps : une voiture de police leur fonce dessus.

Joel et Tommy ont alors la très mauvaise idée de se séparer. Joel souhaite protéger Sarah, dont la cheville est tordue ou cassée, tandis que Tommy cherche de l’aide ailleurs. Ce n’est pas évident pour Sarah d’être mise à l’abris par contre. Joel se retrouve en effet dans une ruelle pleine de zombies en train de manger, c’est problématique. Sans trop de surprise, l’un d’entre eux les repère et se met aussitôt à poursuivre le père et sa fille.

Et bordel, il court vite pour un infecté ! Cela ajoute clairement à la peur que veut proposer la série – et elle arrive assez bien à jouer son rôle avec l’adrénaline de la scène. Le zombie est heureusement shooté par un homme… qui n’est pas Tommy, contrairement à ce que je pensais initialement. Malheureusement, l’homme est un militaire qui a pour ordre de les tuer, même s’ils ne sont pas malades. Après tout, c’est une épidémie dont on ne sait rien et même si Joel assure qu’ils ne sont pas malades… ben, on ne prend pas le risque.

Le militaire leur tire donc dessus, les faisant tomber, avant d’être abattu par Tommy, cette fois. C’est toutefois trop tard : Sarah s’est fait tirer dessus. Je le savais. Je le savais qu’elle n’allait pas survivre, mais je ne pensais pas qu’elle se ferait tuer comme ça. Franchement, ils font chier avec leur synopsis qui en disait déjà beaucoup trop – je sais que TOUT LE MONDE le sait depuis dix ans au moins, mais quand même. Je ne mens pas quand je dis que je ne sais rien de la franchise.

La scène est horrible, Pedro Pascal joue bien… et on nous coupe en plein dans nos émotions pour nous projeter vingt ans plus tard. Je ne sais pas si c’est une si bonne idée : ça casse totalement le rythme.

J’aurais été partant pour une série nous montrant tout ce qu’il s’est passé durant l’apocalypse zombie. Là, finalement, on en revient à une série qui ne peut que faire penser à Fear : on bascule trop vite dans l’après. L’après se déroule dans un Boston ravagé et envahi par la végétation tellement la civilisation a sombré dans le chaos.

Un petit garçon s’approche d’une base militaire et est récupérée par des militaires qui prennent aussitôt soin d’elle. Leur premier réflexe est de vérifier si elle est infectée par le Cordyceps. On nous donne des éléments assez clairs, au moins, même si c’est par bribes. La militaire rassure autant qu’elle peut le petit garçon, lui assurant qu’une fois soigné, il aura tout ce dont il rêve, bouffe, jouets, le monde idéal quoi.

Il y a encore pas mal de gens en vie vingt ans après, sinon. Certes, les grandes villes sont détruites et tout le monde semble vivre dans des villes chaotiques et post-apocalyptiques avec des enfants à brûler, mais au moins, ils sont en vie. Nous retrouvons en tout cas Joel dans une rue à s’occuper de jeter les cadavres au feu – y compris un cadavre d’enfant, donc.

On comprend assez vite que le but global des policiers et des militaires est de rétablir l’ordre et d’entretenir au mieux la ville. Je trouve que le côté militaires extrêmement bien habillés et bien propres sur eux, c’est too much niveau crédibilité. En tout cas, on nous montre que Joel est prêt à tout pour s’en sortir désormais.

Il est difficile de ne pas le comprendre : pour sortie non autorisée d’une zone de quarantaine – ou entrée – les gens sont pendus. Le couvre-feu dure 12h, de 18h à 6h, et ça ne fait pas rêver. Quand je le dis prêt à tout, c’est qu’on nous le montre en train de faire du trafic de drogue, avec un policier en plus. Son but est encore peu clair, mais on comprend qu’il souhaite récupérer une voiture, ce qui ne semble pas évident en 2023.

Il lui faut également une batterie, ce qui fait que la série nous propose l’introduction d’un nouveau personnage, Tess. Je suis vendu d’avance : il s’agit d’Anna Torv que je suis bien content de retrouver. On est loin du personnage d’Olivia Dunham, par contre : Tess semble faire du trafic pour récupérer une batterie de camion et elle est prête à être torturée pour ça. Par contre, elle ne semblait pas s’attendre à l’attentat qui la frappe ensuite. Une voiture explose et dégomme le mur à côté d’elle – un attentat qui est rapidement lié aux Lucioles. Ne connaissant pas le jeu, il faut vraiment déduire à ce stade : les lucioles s’en prennent aux autorités et sont des terroristes extrémistes.

C’est un vrai monde post-apocalyptique, en tout cas. On apprend ensuite que le Wyoming est plus ou moins rayé de la carte du point de vue civilisationnel. Tommy y est encore, en haut d’une tour, mais ne répond plus aux messages de Joel – qui semble avoir quelques passe-droits puisqu’il peut couper toute une file d’attente, sans que personne ne lui dise rien. Son nouvel objectif est clair : il veut se rendre dans le Wyoming pour retrouver Tommy, et tant pis si la route est interminable.

On ne sait que peu de choses de sa vie depuis la perte de Sarah, mais il porte encore la montre offerte par sa fille. Il semble avoir une mauvaise tendance à boire de l’alcool et se droguer, aussi, ça ne dit rien qui vaille. Sans surprise, la série établit ensuite la connexion entre Joel et Tess.

Ils sont en couple ensemble et se sont répartis le travail : Tess a contacté Robert pour récupérer la batterie, mais celle-ci a été vendue à un autre. Joel devait trouver le pick-up. Il semble plus affecté que Tess par la tournure des événements : elle est celle qui le rassure, alors même qu’elle a passé une journée en prison.

Pour survivre dans ce monde, il faut échanger des cartes – des billets donc – et se montrer violent avec tout le monde, apparemment. Assez vite, le couple trouve un moyen de récupérer sa batterie : ils savent où Robert l’a emmenée. Ils cherchent donc à le rejoindre en passant par un tunnel où ils retrouvent un cadavre et beaucoup de champignons.

Tess est flippée sur le moment, mais tout va bien : les champignons sont cramés. Il n’empêche que ça nous ramène l’épidémie sur le devant de la scène, et il était temps. Le couple poursuit ensuite son exploration jusqu’à un bâtiment où ils tombent sur des cadavres, notamment celui de Robert, et leur batterie, toute aussi morte.

En parallèle de tout le reste, la série introduit également le personnage de Veronica – une jeune fille qui sera cruciale, ça va. Elle est prise en otage par les lucioles si je comprends bien la discussion entre Kim et Marlene, deux femmes qui font partie du groupe extrémiste. Ce groupe cherche à rétablir la démocratie face à des militaires extrémistes imposant une dictature, mais les explications sont vraiment données à l’arrache, ce qui est dommage, parce que plus de lisibilité n’aurait fait de mal à personne. En tout cas, elles ont une nouvelle mission : emmener la fille de l’autre côté du pays – à l’Ouest.

Ce ne sera pas si simple : la jeune fille n’a pas envie de se laisser faire. Elle connaît par cœur les tests qu’on lui demande quotidiennement et est plutôt du genre à répondre agressivement quand on lui parle. Logique : elle est née après la pandémie, et on nous fait comprendre que ça laisse une trace. Marlene semble aussi en savoir beaucoup sur Veronica – à commencer par son vrai prénom : Ellie. Bon, ça, je le savais déjà.

Apparemment, c’est Marlene qui l’a déposée dans un orphelinat militaire quand elle était encore bébé, mais ce n’est pas sa mère pour autant. Il est difficile de savoir qui dit vrai pour l’instant, mais j’imagine que le but est de nous intéresser par cet angle-là. En tout cas, Marlène veut sortir Ellie de la zone.

Elle se fait avoir par contre : elle comptait acheter une batterie à Robert, qui la double avec une batterie morte et qui se fait tuer par les Lucioles. Il est plutôt cool que les intrigues se rejoignent si vite, car je craignais déjà une perte de temps importante : c’est là-dedans que débarquent Tess et Joel… Voilà donc qu’on nous présente le but de la série : Marlene demande à Joel et Tess d’assurer le convoi d’Ellie pour la remettre au reste des Lucioles. Marlene est cheffe des Lucioles de Boston, elle connaît déjà bien Joel, mais elle est trop blessée pour effectuer d’elle-même sa mission.

On aimerait comprendre pourquoi Ellie est si importante – je la vois d’ici être un remède au virus, mais je n’y connais encore rien. En tout cas, Joel et Tess acceptent évidemment la tâche qui leur est confiée, parce qu’ils y voient leur intérêt : ils pourront obtenir tout ce qu’ils désirent à la livraison.

Ce n’est pas sans difficulté pour autant : Ellie est insupportable, je trouve, pour l’instant. Je ne doute pas qu’elle deviendra un personnage que j’aime, mais pour le moment, elle se contente de lancer des insultes toutes les dix secondes, cherchant à récupérer son couteau coûte que coûte.

De retour à l’appartement où ils attendent la nuit pour sortir et commencer leur périple, Joel finit par s’endormir, malgré cette ado reloue. A son réveil, elle est toujours là et interroge Joel sur le monde en-dehors de la zone de confinement où ils sont. Elle n’en est jamais sortie, contrairement à Tess et Joel qui semblent avoir plein de contacts – Billy et Frank (l’épisode 3, on sait), Tommy, Marlene. Pourtant, Joel n’est pas une flèche pour l’instant : il tombe à pied joint dans le piège tendu par Ellie quand elle lui parle d’une chanson des années 80 pour déchiffrer le code qu’il utilise.

En effet, il fait partie de la résistance et la résistance se sert d’un code musical à la radio pour savoir ce qu’il en est du danger dans lequel ils évoluent. Je ne vois pas bien l’intérêt de noter le code dans un livre, en revanche, c’est beaucoup trop grillé. La preuve. Non, vraiment, Joel n’est pas malin. Il a toutefois les ressources pour passer de l’autre côté du mur, par les égouts. On sait que c’est la peine de mort qui les attend s’ils sont surpris par l’armée, alors ça ajoute au stress de la situation, inévitablement.

Ils ont la bonne idée de fuir la quarantaine pendant un orage, histoire que ça ajoute au suspense. Malheureusement, ils sont rapidement grillés par un garde pendant sa pause pipi. Heureusement, il s’agit du garde avec qui Joel faisait du trafic. Si celui-ci fait mine de les arrêter, il en profite surtout pour négocier de meilleurs prix avec eux et les voler de tout ce qu’ils ont.

Cependant, on nous avait promis qu’Ellie serait violente comme tous les jeunes nés au cours des vingt dernières années ; et elle l’est. Elle n’hésite pas à planter son couteau dans la jambe du garde. Cela permet de débloquer la situation, et comme Joel ne supporte pas les militaires qui s’en prennent aux fillettes depuis la mort de Sarah, le garde finit dans un sale état.

Sans trop de surprise – à part le timing car ça me paraît encore tôt dans la série – Tess découvre alors qu’Ellie est infectée par la maladie, grâce à un détecteur utilisé par le garde. Elle est pourtant encore en bonne santé : elle est immunisée à la maladie, tout simplement. Tu m’étonnes qu’elle soit la priorité des Lucioles, du coup.

L’épisode se termine par la radio qui s’allume pour nous faire passer le message que le danger commence maintenant qu’ils sont en dehors de la zone de quarantaine. Et j’aime bien, ça me remotive un peu après une deuxième moitié d’épisode moins prenante. Il faut dire ce qui est : j’aurais préféré rester sur la première partie de l’épisode que la seconde, mais je vois en quoi la série parviendra ensuite à se rendre palpitante. C’est juste que c’était lourd comme introduction – et l’épisode est si long que j’ai l’impression d’en avoir déjà vu deux, en plus !

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The Last of Us (S01)

Synopsis : Suite à une épidémie mondiale, Joel a appris à survivre seul. Son chemin croise celui d’Elie, et leur voyage à travers les Etats-Unis va tester leur envie de survivre autant que leur humanité.

Pour commencer, j’ai beaucoup hésité à commencer la série, pour plein de raisons. La première est la durée du premier épisode, il n’y a pas idée de se foutre de nous à ce point. Bon, pour le reste, je n’ai jamais joué au jeu, même si j’en ai déjà beaucoup entendu parler. La vérité est donc que je ne sais rien de l’histoire – je connaissais juste le nom d’Elie parce qu’il y avait eu un drama autour de son personnage sur Twitter, une fois.

C’est donc en néophyte total que je m’aventure dans la série. L’hésitation vient principalement de là : difficile de faire des critiques subjectives sur l’adaptation d’un jeu tant aimé par tant de gens. Je me dis que mes articles apporteront quand même quelque chose, l’avis de quelqu’un qui n’aime que les séries – et qui en plus a du mal à trouver encore des séries pour le fasciner. Ne me spoilez pas, s’il vous plaît, même si je m’y mets avec trois semaines de retard pour cette série et dix ans pour le jeu. Aussi, ne m’insultez pas non plus si j’écris des choses qui vous paraissent totalement débiles par rapport à votre connaissance de l’histoire du jeu et… commentez quand même, malgré tout ça ?

De toute manière, je ne pouvais pas passer à côté de cette série quand j’en vois le casting ; Pedro Pascal et Anna Torv ? Bien sûr que je suis au rendez-vous. Et quitte à la regarder, autant en faire des critiques, ça rentabilisera le temps de cerveau disponible.

Note moyenne de la saison : 15,5/20

S01E01 – When You’re Lost in the Darkness – 17/20
Je suis partagé, un peu comme cet épisode qui a deux parties très distinctes après tout. J’ai adoré la première partie et j’aurais aimé que l’on y reste pour voir petit à petit le monde sombrer dans le chaos. On s’attache beaucoup à ce qui y est proposé, pour finalement le laisser un peu trop derrière nous ensuite. La deuxième partie est beaucoup plus introductive de ce que sera la série. Elle propose certes des explications, mais le fait à son rythme, de manière inutilement cryptique parfois. J’étais un peu moins dedans, donc, même si je sais que ça devrait le faire pour la suite.
S01E02 – Infected – 15/20
Le rythme ralentit encore dans cet épisode, mais je m’y attendais un peu. L’aspect jeu vidéo continue de se faire sentir par moments, sans qu’il ne soit dérangeant pour autant, surtout que l’aspect visuel de la série est irréprochable. Les moments de tension s’éternisent trop, mais les informations données pour la compréhension de l’épidémie sont distillées avec fluidité, ce qui est une bonne chose. Enfin, bien sûr, il faut souligner la qualité de jeu des acteurs qui sauvent tous les temps morts et mènent à un final réussi.
S01E03 – Long, Long Time – 17/20
Je suis partagé (de nouveau), parce que cet épisode intervient très tôt dans la série pour proposer un tel détour. En même temps, l’occasion était probablement trop belle pour que les scénaristes passent à côté et je trouve que ça fonctionne merveilleusement bien. La série était à deux doigts de réussir à me faire pleurer, dès son troisième épisode. Je suis content qu’ils osent ce genre d’histoire et ça marque suffisamment les esprits pour que la série se forge une réputation. Ils ont donc bien fait. Par contre, pas merci à tous pour les spoilers. Je sais, je n’avais qu’à pas être en retard.
S01E04 – Please Hold to My Hand – 15/20
C’est quand même vachement mieux quand les épisodes durent 45 minutes, non ? La construction de cet épisode est bien prévisible comme j’aime, avec l’action placée exactement là où il faut et la construction trop lente des personnages qui finit par payer au moment adéquat. Il faut juste en passer par des lenteurs qui me semblent parfaitement faciles à éviter tout en construisant malgré tout les personnages, mais bon, c’est à la mode depuis une dizaine d’années, ces lenteurs…
S01E05 – Endure and Survive – 18/20
C’est le grand écart qualitatif, même si je ne me l’explique pas : cet épisode était bien plus dans l’action. Il aurait tout de même pu être raccourci en le dépossédant de toute une intrigue secondaire sur un personnage dont on a voulu nous expliquer en long, en large et en travers les motifs alors que ceux-ci n’étaient pas forcément nécessaires. De toute manière, je vois que la série veut juste qu’on s’attache à tous les personnages. Peut-on être assez bête pour se laisser piéger à chaque épisode ? Humph, je vous laisse lire la critique pour le savoir.
S01E06 – Kin – 12/20
Que l’épisode prenne son temps et ralentisse le rythme, c’est une chose que je peux comprendre vis-à-vis de la construction de la saison. Cependant, je me rends compte que j’aime de moins en moins le personnage principal et je trouve que trop de scènes nous faisaient tourner en rond pour rien. C’est une chose de vouloir construire ses personnages lentement, c’en est une autre de proposer des scènes qui ne servent qu’à passer le temps avant un moment où, dans une situation en tous points similaires, on avancera enfin.
S01E07 – Left Behind – 15/20
Le principal reproche que je peux faire à cet épisode est qu’il est trop prévisible et qu’on attend un bon moment qu’advienne ce qu’il advient. C’est sans vraie surprise, donc, et il faut surtout profiter de sa photographie quand on le regarde. Les acteurs sont excellents, ça aide toujours, mais vraiment, je crois que la série vaut principalement le coup pour ses décors. Pas sûr que je sois venu pour ça à la base…
S01E08 – When We Are In Need – 16/20
Le schéma de la série commence à être trop répétitif après seulement huit épisodes, ce qui n’est tout de même pas idéal. L’avantage, c’est que l’histoire qu’ils adaptent est vraiment bonne, portée par un duo de personnages excellents et des scènes d’action rares, mais efficaces. On y ajoute de beaux décors et le tour est joué.
S01E09 – Look for the Light – 15/20
Difficile de ne pas avoir le sentiment qu’une partie de l’épisode est bâclé, parce que tout le dilemme moral du jeu est finalement condensé sur le dernier acte et que l’action est beaucoup mise de côté pour y parvenir. L’épisode n’en reste pas moins efficace du côté du scénario. En fait, je comprends ce qui a fait le succès du jeu, mais j’ai plus de mal à comprendre le succès de la série. Je ne crois pas qu’elle apporte beaucoup plus – avait-elle vocation à le faire ? Pas sûr.

Vus cette semaine #37

Ce RDV se contente de reprendre l’ensemble de mes avis sans spoiler sur les épisodes vus au cours de la semaine. C’est donc un simple copier-coller de ce qui se trouve déjà dans la colonne de droite et qui est mis à jour quotidiennement. Le titre de chaque épisode mène à la critique plus complète et avec spoilers. Les épisodes sont reclassés par ordre chronologique de diffusion, en J+1… 

Mercredi

High School Musical The Musical The Series – S03E08 – Let It Go – 19/20 – Fin de saison
Ce n’est certainement pas la fin de saison que j’imaginais pour un bon nombre d’intrigues, ni ce que j’attendais quand j’ai commencé celle-ci il y a huit semaines déjà ; mais je reste complètement fan de ce que propose Disney + avec ce qui paraissait devoir être une bonne blague de courte durée et qui, petit à petit, est devenue une série que j’aime vraiment beaucoup. Je me demande vraiment à quoi ressemblera la saison 4 après une fin pareille !

Jeudi

She-Hulk: Attorney at Law – S01E05 – Mean, Green, and Straight Poured into These Jeans – 13/20
Je suis hyper déçu par cet épisode ? D’accord l’humour est toujours présent et quelques scènes étaient sympathiques, d’accord on a ENFIN le développement de personnages secondaires avec un peu plus de temps d’écran, mais j’ai eu l’impression d’attendre que l’épisode commence pendant tout l’épisode… au point que j’ai eu du mal à croire qu’il soit déjà terminé tellement je n’avais pas eu l’impression qu’il s’était passé quoique ce soit encore par rapport au précédent.
Resident Alien – S02E13 – Harry, a Parent – 16/20
La saison se poursuit à son rythme, et l’on sent bien que quelques intrigues vont probablement mal se terminer. C’est que l’air de rien, la conclusion approche après tout. La série reste une petite pépite très agréable à suivre : l’humour fonctionne (même s’il faut parfois se remettre dedans pour l’apprécier à sa juste valeur), les personnages sont de plus en plus attachants avec le temps et l’intrigue avance suffisamment à chaque fois pour donner envie de revenir.
Resident Alien – S02E14 – Cat and Mouse – 17/20
Oui, ça se confirme, la saison sait très bien où elle va. Les différentes pièces du puzzle mis en place entre les différentes intrigues s’emboîtent vraiment bien dans cet épisode qui fait avancer certains personnages dans de nouvelles directions. L’histoire racontée est toujours aussi prenante et je ne regrette pas de me maintenir à jour dans la série. Elle est vraiment top.

Vendredi

Les Anneaux de Pouvoir – S01E04 – The Great Wave – 15/20
Un épisode sur deux ? On dirait bien. Si cet épisode se concentre principalement sur les personnages que j’aime suivre dans cette série, au détriment des autres (je crains le prochain épisode), je trouve qu’il y a d’étonnants raccourcis qui sont empruntés pour un épisode d’une heure. Cela manque parfois de logique de la part de certains, surtout côté obscur, mais ce n’est pas grave ; la série reste une petite pépite à voir, même quand il y a très peu de scènes d’action.

Dimanche

Tales of the Walking Dead – S01E06 – La Doña – 16/20 – Fin de saison
Je suis partagé : j’ai beaucoup aimé l’introduction de l’épisode et une bonne partie des idées qui sont mises en place par celui-ci, mais je trouve que l’histoire proposée aurait peut-être mérité plus de temps que trois quarts d’heure. Tout est précipité du début à la fin, et ça manque de clarté – au sens premier du terme comme au sens littéral – pour qu’on comprenne tout ce à quoi on assiste. Cet épisode est de plus placé en fin de saison, et je comprends un peu pourquoi avec sa fin, mais sans que ça ne soit forcément révélateur de ce que peut être une fin de saison.
Historias de Upa Next – S01E01 – Silvia – 13/20
C’est difficile de se faire une idée en si peu de temps, mais a priori, la série n’a pas trop changé, franchement. Je dirais bien qu’elle n’a pas pris une ride, mais c’est justement tout le contraire. La qualité de jeu des acteurs est toujours la même et le scénario semble tourner en rond autant que dans la série d’origine qui n’est vraiment pas loin… Mais eh, ça permet de faire le lien avec les personnages tels qu’on les retrouvera plus tard et la nostalgie a fait son effet sur ces sept premières minutes.

Rattrapage

9-1-1 – S05E12 – Boston – 19/20
Difficile de faire la fine bouche sur un épisode pareil : je l’ai attendu sur une grosse partie de cette saison 5, que j’ai mis des mois et des mois à voir. Bref, ça fait presqu’un an que j’attendais la suite de cette intrigue. Elle me plaît toujours autant. Bien sûr, c’est quelque peu précipité parce que c’est le style de la franchise et bien sûr, il y a quelques problèmes avec la manière dont se termine l’épisode par rapport à ce que la réalité donnerait… mais eh, je suis bon public, ce n’est pas près de changer !
9-1-1 – S05E13 – Fear-O-Phobia – 16/20
On continue de rusher les intrigues, comme toujours, et ça semble prendre au dépourvu certains acteurs par rapport à l’épisode précédent. Une nouvelle intrigue pointe également le bout de son nez en fin d’épisode, et je ne suis pas vraiment convaincu par la manière dont c’est amené, mais eh, on va dire que je fais une fixette sur les intrigues de ce personnage que je déteste toutes les unes après les autres. Le problème est peut-être ailleurs.
9-1-1 – S05E14 – Dumb Luck – 17/20
C’était un petit épisode tout ce qu’il y a de plus classique pour la série, avec une idée étirée à l’envi… mais ça marche bien parce que la conclusion de l’épisode est solide et que l’idée du jour permet des avancées dans l’intrigue. Bref, j’ai bien aimé, ça me rappelle pourquoi la série cartonne toujours après cinq ans, finalement. Des interventions de dingue, des personnages attachants et une écriture aussi fluide qu’efficace.
9-1-1-S05E15 – FOMO – 15/20
C’était moins prenant comme épisode, mais avec la fin de saison qui approche, j’imagine que c’est bien normal ? Il faut toujours des moments de pause avant que le rythme ne s’emballe à nouveau, même dans cette série où le rythme est à cent à l’heure à chaque épisode. En tout cas, ça fonctionne bien quand même, ces tranches de vie explorées en quarante minutes.
9-1-1 – S05E16 – May Day – 20/20
Je ne sais pas trop ce qui est passé par la tête des scénaristes avec cet épisode, parce qu’on dirait vraiment que je viens d’assister à une fin de saison ? C’est très étrange quand les épisodes qui ne sont pas censés être si intenses le deviennent par la force des choses. On sent que l’idée d’intrigue était juste une idée pour un épisode comme ça mais que ça a mené les personnages à vivre des situations bien plus extrêmes que prévues. Les scénaristes n’ont aucun filtre, donc bim, on n’a plus qu’à vivre avec. Je me demande quand même ce que ça donnera pour la fin de saison après tout ça.
9-1-1 – S05E17 – Hero Complex – 17/20
C’est dommage que tout l’épisode ne se contente pas d’une seule intrigue, parce que ça créé un faux rythme avec des scènes d’un ennui total au milieu d’une histoire rushée, comme toujours. On se débarrasse aussi d’un certain nombre d’intrigues avant l’épisode final, ce qui me laisse curieux sur ce que celui-ci proposera. Il n’empêche que ça reste un bon épisode pour la série – et une bonne saison en général. Après cinq ans, ça se souligne.
9-1-1 – S05E18 – Starting Over – 15/20 – Fin de saison
C’est une fin de saison à bout de souffle que propose la série pour sa cinquième année, et je ne comprends pas trop pourquoi. Par moments, l’épisode a une tournure de début de saison (et son titre nous le fait bien comprendre). À d’autres, ça ressemble à un épisode classique et habituel. À aucun moment (ou presque), je n’ai eu la sensation d’une conclusion, et c’est quelque peu décevant. La qualité est pourtant toujours là et je n’ai pas trop de doute que la saison 6 sera géniale elle aussi.
 

Pas si mal pour une semaine chargée avec un premier épisode vu… le vendredi soir !

> Vus en 2022 

 

Les Anneaux de Pouvoir – S01E01

Épisode 1 – Shadow of the Past – 17/20
L’argent n’a pas été jeté par les fenêtres, c’est un très beau premier épisode : les paysages sont sublimes, le casting est très bon (vraiment les polémiques sur les couleurs des acteurs sont à jeter à la poubelle pour moi) et l’on retrouve bien l’ambiance du Seigneur des Anneaux, que ce soit grâce à la musique ou aux répliques alambiquées. Je me suis surpris à être à fond dans l’une des intrigues, et j’avoue que je suis curieux que de ce que cette saison va proposer ensuite.

Spoilers

L’enfance de Galadriel n’est pas celle que j’attendais, et cet épisode permet de mieux comprendre ce personnage – tout en introduisant plein d’autres pour la saison.

The skies are strange.

L’épisode commence par une affirmation que l’on ne peut pas trop contredire : rien n’est maléfique au départ. On comprend toutefois que le but de la série sera de nous montrer comment on peut le devenir. La première scène, avec du harcèlement scolaire de base, n’est pas là pour me contredire, même si son héroïne est une Galadriel enfant qui finira par résister au mal.

Elle se croit dans Prison Break, la pauvre : elle fait un origami pour le voir voguer – et ce qu’on pensait être un bateau est en fait un cygne. Si avec ses pouvoirs d’elfe, elle parvient bien à le faire voguer comme elle le souhaitait, mais d’autres enfants ont décidé de l’emmerder, refusant de voir flotter cet origami. Quelques pierres jetées dessus suffisent effectivement à le couler et à énerver Galadriel.

On la découvre pleine de fougue et d’envie de se venger, ce qui n’est pas exactement la vision que j’avais du personnage dans les films. Elle montre déjà la combattante qu’elle sera en s’en prenant à un des garçons qui l’embête, mais son frère finit par l’interrompre. Oui, le grand frère de Galadriel est évidemment pour la paix et il lui apprend à relativiser dans une jolie scène où il lui fait un petit discours très elfe dans l’esprit, avec la pierre qui fonce vers la noirceur contrairement au bateau qui regarde en haut, vers la lumière. Galadriel est maligne aussi, cela dit : elle demande quoi faire quand la lumière se reflète. J’aime bien ces personnages.

Bien sûr, la scène se termine par le royaume des elfes – et ça manque presque de la bonne musique habituelle pour ça, mais nous ne sommes pas encore en Terre du Milieu. En effet, les elfes ne s’y rendent qu’ensuite, pour se défendre contre Morgoth. En effet, Morgoth commence à détruire la lumière. Les elfes résistent évidemment et se défendent, avec toute une armée qui quitte Valinor pour la Terre du Milieu.

Celle-ci est peuplée de créatures étranges d’après l’elfe, et ça commence par un combat de dragons qui semble quand même faire un clin d’œil inévitable à House of Dragons, la série la plus directement concurrente de celle-ci. La guerre qui devait s’achever rapidement sur la Terre du Milieu laisse finalement celle-ci en cendres, après des siècles. Beaucoup d’elfes meurent donc dans la guerre, Morgoth meure aussi, mais pas avant d’avoir laissé les orques se répandre aux quatre coins du monde. Pas avant aussi d’avoir laissé son plus puissant sorcier, Sauron, pour les guider. C’est malin, cette affaire.

Sauron est donc une fois de plus le grand méchant de cette série : il tue le frère de Galadriel qui voulait le battre, le marquant au passage de son signe. Sans trop de surprise, Galadriel est énervée par la situation, au point de prendre la relève de son frère pour détruire Sauron. Pas de chance pour elle, la piste pour le retrouver s’estompe rapidement – ou lentement avec beaucoup d’années qui passent. Tout cela nous est raconté par une Galadriel en voix off, et la série est vraiment sublime à regarder. Je m’y attendais vu le budget annoncé, mais vraiment, ce n’est pas décevant : la Terre du Milieu est toujours aussi vaste et magnifique qu’elle l’était dans les deux trilogies de films.

Certains effets spéciaux vieilliront peut-être mal quand même – je pense notamment à la cascade – mais c’est beau. Quant à l’histoire, les elfes se mettent à penser que Sauron n’est plus une menace car il sait se faire discret. Ils oublient ce qu’il a pu représenter… mais pas Galadriel. Evidemment. L’elfe que l’on ne connaît que trop bien mène donc toujours une expédition de quelques guerriers pour retrouver Sauron.

Nous la découvrons commandante d’un groupe d’elfes qui commence à douter lui aussi : plus aucun Orque n’a été vu depuis des années et elle maltraite clairement ses alliés désormais, les menant là où même le soleil refuse de briller. Elle mène ses elfes dans une terre glacée, au beau milieu d’une tempête de neige, afin de retrouver le repaire des Orques suite à la défaite de Morgoth. Là, elle joue encore les exploratrices, découvrant une entrée fermée à la force de son poing.

Si elle a toujours un second qui souhaite faire demi-tour à chaque étape du chemin, Galadriel ne se démonte pas : elle trouve bien la piste de Sauron dans ce repaire, ce qui lui confirme qu’elle doit continuer encore plus au Nord pour enfin le battre. Bien sûr, nous savons qu’elle a raison et que Sauron reprend bien des forces au Nord, mais on comprend aussi le point de vue du second qui en a marre de gâcher sa vie à une quête qui paraît vaine – et inutile en plus.

Et non seulement, il gâche sa vie, mais en plus il la risque : la compagnie de Galadriel est confrontée ensuite à un Troll des neiges. Heureusement pour chacun de ses elfes, Galadriel est là pour leur sauver la vie de ce troll. Nous, ça permet de voir à quel point c’est une guerrière accomplie. Par contre, pour toute reconnaissance, Galadriel obtient la rébellion de son second – et de tous les autres. Ils décident de lui annoncer qu’elle continuera seule son chemin… Et elle le fait, même si je pense qu’ils espéraient la voir faire demi-tour.

Pendant ce temps, ailleurs sur la Terre du Milieu, et plus précisément à Rhovanion, la série décide de nous faire découvrir d’autres personnages. C’est presque dommage tant j’étais à fond sur le personnage de Galadriel. Cela fonctionnait beaucoup plus comme introduction et ils ont bien fait de commencer par là.

Bref, on découvre deux voyageurs qui sont effectivement des créatures étranges. J’avais prévenu en introduction que je n’aurais pas toutes les références, et c’en est bien la preuve. Les créatures posent toutefois un problème à d’autres : les Hobbits sont forcés de se cacher pour ne pas être découverts par celles-ci.

La petite ville de Hobbit voit cela comme un mauvais présage : se cacher comme ça si tôt dans l’année, ça risque d’annoncer un hiver glacial. J’ai beaucoup aimé la scène qui transforme un bout de prairie et de forêt en village hobbit : ils vivaient donc bien plus discrètement à l’époque. Le village avec les petites maisons rondes manquerait presque pour reconnaître les Hobbits, mais bon, ça fonctionne bien de les voir sortir comme ça de cachettes improbables.

Une fois le village rétabli, une Hobbit s’inquiète tout de même de ne pas retrouver Nori. C’est probablement la Hobbit que l’on suivra le plus au cours de cette saison, parce qu’elle a un goût de l’aventure assez prononcé tout de même. Elle sort donc des limites autorisées, se rendant dans une ancienne ferme. Eleanor, c’est son nom complet, y emmène en plus sa meilleure amie et d’autres enfants.

C’est pourtant risqué : elle découvre assez vite grâce à un enfant qu’il y a un loup à proximité. Elle fait partir tout le monde au plus vite, improvisant un mensonge pour le reste du village. Le loup n’est pas naïf pourtant : il les sent. La mère de Nori n’est pas idiote non plus : elle sait bien qu’elle est partie vers la ferme alors qu’elle n’avait pas le droit. Elle lui fait donc une petite morale sur le fonctionnement des Piévelus (les Hobbits donc) et sur la manière qu’ils ont de travailler en groupe – et forcément en groupe.

Nori est rapidement blasée, alors elle décide d’aller espionner plutôt le chef du village, qui fait quelques prédictions de mauvaises augures en regardant les étoiles.

En parallèle, nous continuons heureusement de suivre l’histoire de Galadriel. Plutôt que de continuer seule plus au Nord, elle a fait demi-tour vers Lindon, y retrouvant au passage Elrond. Arf, je n’aime pas ce personnage dans les films. Arriveront-ils à me le faire aimer ? Ce n’est pas gagné, parce qu’il a déjà l’air chiant avec Galadriel.

Elle lui demande de lui organiser une rencontre avec le roi, mais ça ne se passe pas comme elle le voudrait. Le roi annonce des temps de paix à venir – on sent bien que Galadriel n’est pas d’accord, mais elle accepte les honneurs du roi sans rechigner. Mieux encore, le roi annonce un retour à Valinor. C’est un sacré cadeau de la part du roi… que Galadriel entend bien refuser. Je m’y attendais, mais ça fonctionne bien quand elle l’annonce à Elrond.

Bon, je suis au regret de vous annoncer que je le trouve tout aussi pète-couilles que dans les films le Elrond. Il veut empêcher Galadriel de suivre ses instincts et il la culpabilise en plus, l’accusant de remplir le cimetière Elfe, en gros, à pourchasser des chimères. Même si elle avait tort, il serait chiant ; mais en plus, Galadriel a raison. Quant au reste de mon avis sur la série, il faut que je souligne une fois de plus que les décors sont magnifiques et que le casting est franchement réussi. On peut imaginer que ces deux personnages finiront et deviendront ceux que l’on connaît dans les films. Ce n’est que là que je me suis rendu compte en revanche d’une petite incohérence, avec des elfes parlant anglais entre eux. Il me semble que la trilogie réussissait mieux à garder le langage elfique. Ça m’arrange de ne pas avoir à lire les sous-titres sur la moitié des scènes, mais ça ne plaira pas aux fans les plus hardcores (qui auront bien raison de s’en plaindre).

En attendant, la série donne presque raison à Elrond : le roi lui rappelle que Galadriel risquerait de préserver le mal qu’elle veut combattre en ravivant sans cesse son souvenir. Bien pensé, ma foi, les elfes restent sacrément sages. Galadriel accepte donc officiellement de repartir vers Valinor, mais je n’y crois pas tellement. Pendant ce temps, le roi explique à Elrond qu’il va travailler avec le forgeron elfe le plus réputé qui soit à un nouveau projet. Cela sent bon l’anneau, non ?

De son côté, Galadriel vogue donc vers Valinor et finit par renoncer à son arme, parce qu’elle est y forcée. Son bateau s’en va vers la lumière, les Elfes se mettent à chanter et… Tout cela est sacrément beau, mais… elle refuse finalement d’aller vers la lumière de Valinor.

Ce premier épisode prend également le temps de faire un tour sur la Terre des Hommes, où un elfe noir arrive dans un village. Allez, je comprends un tout petit peu certains arguments des twittos qui s’énervaient sur les affiches ; les elfes ont toujours été présentés comme sacrément lumineux et blancs… Maintenant, bon, ça n’est pas si choquant non plus, la surprise passée, Arondir est juste un personnage carrément kiffant, en fait. J’espère qu’on le verra davantage dans les prochains épisodes, car il arrive tard là et que, bon, Arondir peut devenir mon nouveau Legolas s’il le veut.

Il faut quand même que le personnage soit intéressant pour ça, mais ça semble l’être. Il est malin et rusé, capable de gagner des jeux à distance (grâce à sa vue), d’avoir d’excellents réflexes quand on l’attaque et… de tomber amoureux de la plus jolie humaine du village. C’est elle qui lui offre une fleur, avant qu’ils ne soient interrompus et qu’Arondir soit forcé de quitter sa belle paysanne. Ah les amours interdites…

Arondir rejoint un de ses alliés qui l’attendait à la sortie du village et qui n’hésite pas à enchaîner sous-entendu pervers (tirer l’eau du puits, vraiment ?) et mises en garde. Tomber amoureux d’une humaine, c’est risqué et ça a toujours provoqué la merde par le passé. En plus, bon, Arondir est là depuis 79 ans, il a donc dû connaître la mère (et la grand-mère) de sa conquête du moment, c’est un brin glauque.

Pourtant, je n’ai pas pu m’empêcher d’être triste pour lui quand il apprend son départ prochain de la terre des hommes. C’est bien logique : le Roi des Elfes a déclaré qu’ils vivaient désormais en paix et que les elfes pouvaient rentrer à Valinor, ce qui affecte aussi les elfes des postes d’avant-garde un peu partout sur la Terre du Milieu.

Arondir ne s’imagine toutefois pas partir sans dire au revoir à sa Belle ; histoire de la revoir, donc, mais aussi pour lui dire ce qu’il ressent autrement que sans les mots comme il l’a fait jusque-là. Ne sont-ils pas mignons, ces deux-là ? Voilà un amour interdit qui va être sympa à suivre. Cela pose toutefois un problème au fils de cette femme, parce qu’il doit supporter les rumeurs du village transmise par son pote – déjà introduit comme un petit con faisant chier Arondir, en plus.

Il reste le pote du fils pourtant, l’accompagnant dans une grange où le fils révèle une étrange arme marquée du sceau de Sauron. Et oui, Hordern, leur village, est connu pour avoir eu des disciples de Morgoth. C’est problématique, ça, surtout quand Arondir en parle à sa belle. Ils ont une petite exploration à mener ensemble quand ils sont confrontés à une bête malade qui se met à larguer un liquide noir quand on essaie de la traire. Tout cela sera vite sans grande importance de toute manière : Hordern est complètement ravagé par les flammes, et ils s’en rendent compte.

L’épisode peut donc se terminer ainsi, alors qu’une météorite perce le ciel et s’apprête à tomber sur la Terre du Milieu. Quand elle le fait, elle provoque une sacrée explosion – et Galadriel plonge pile à ce moment-là, laissant tous les autres elfes sur le bateau, y compris son second, se rendre à Valinor sans elle.

À Lindon, le roi des Elfes trouve une feuille morte à la sève noire et au cœur du cratère de la météorite, Nori trouve… Jésus ? Non, pardon, un homme à moitié à poil, donc. Etonnant comme cliffhanger. Par contre, ce premier épisode était déjà long, je vais prendre le temps de le digérer avant de voir la suite.