Je reste sur ma lancée concernant cette saison : ils ont déjà fait beaucoup mieux que ça ! Même avec des intrigues qui cherchent à boucler ce premier tiers de saison avant une pause de deux mois, même avec des bons moments, même avec des retours de personnages, tout ça est un peu trop rushé à mon goût. J’ai eu l’impression d’être déconnecté de ce qui arrivait une bonne partie de l’épisode, peut-être parce que je sentais trop vers quoi on se dirigeait dans chaque intrigue. La formule n’est pas réinventée avec cet épisode, donc. Mais en même temps, pourquoi la réinventer puisque ça fonctionne ?
Spoilers
Jo est hospitalisée, Owen assiste à un accident de bus (mais on s’en fout, en fait).
In the end, all you can do is hope for the best.
Bordel, y a rien qui va avec le début de cet épisode. Déjà, je suis en retard, mais j’ai trop envie de le voir donc je le lance quand même. Ensuite, ils se souviennent soudainement de la caravane que l’on n’a pas dû voir depuis genre un mois, et enfin, parce que cette première scène est concentrée sur Owen qui couche avec Nora et Teddy qui est imblairable à débarquer avec les enfants sans prévenir. Enfin. Elle a prévenu, d’accord, mais en l’absence de réponse, tu ne t’imposes pas comme ça, non ?
Owen enchaîne avec une sacrée matinée, puisqu’en chemin pour l’hôpital, il assiste à un gros accident de voiture – et de bus plus précisément. Oh, Georges, tu nous manques. Bon, les victimes de cet accident de bus ont un peu de la chance d’avoir Owen à proximité, tout de même. Après tout, il est un chirurgien habitué à des situations catastrophiques d’urgence. En plus, comme Teddy est à proximité, il peut l’appeler et lui demander d’aider une jeune cycliste prise au piège sous le bus en question.
Cela me rappelle que Station 19 manque beaucoup trop : on est clairement sur une intervention où il serait logique d’avoir au moins un pompier de la caserne sur scène, non ? Cela aurait été une super pause de mi-saison de les revoir ! En plus, ils n’auraient pas fait les erreurs de base complètement stupides de Teddy. En effet, elle décide de passer sous le bus alors que celui-ci n’est pas sécurisé.
Son but est évidemment de venir en aide à la cycliste, mais ça pourrait mal tourner. Et soyons honnêtes : je ne supporte plus le personnage, mais je n’ai pas envie qu’elle meure, parce que ça nous rajouterait encore du trauma d’Owen pour deux ans ! Bon, bref, la patiente est amenée à l’hôpital où on la perd clairement de vue pour le reste de l’épisode. Forcément : c’est Helm qui s’occupe d’elle, donc bon, on ne va quand même pas suivre.
Oui, Helm sort d’absolument nulle part dans cet épisode, mais il paraît qu’elle était dans le sud de la France. Non, vraiment, c’est tellement nul d’avoir le casting présent de manière aléatoire comme ça. Elle a raté tout le premier tiers de la saison et on doit agir comme si c’était parfaitement normal ? Elle est tellement maltraitée l’actrice. Elle va clairement se barrer du jour au lendemain, non ? Bon, ce ne serait pas la première.
Au lieu de s’intéresser à elle, les scénaristes préfèrent donc bien évidemment nous imposer encore du Teddy/Owen, avec le cas de Nora nue qui se dresse entre eux désormais. Ils s’engueulent encore, blessés de ne pas réussir à en arriver à un stade où il n’y a plus rien de compliqué entre eux. En même temps, ça fait quoi ? Trois semaines qu’ils parlent divorce ? Ils ont déjà chacun une copine, ça n’aide pas. Bien sûr qu’ils rushent les choses, contrairement à ce qu’ils disent, quoi. Bref, même si j’adore l’actrice, je suis content de voir Nora rompre avec Owen. C’est tout ce qu’il mérite et grand bien lui fasse à elle : être en couple avec Owen, c’est une mauvaise idée pour sa propre survie.
Suite au cliffhanger de la semaine précédente, Jo est alitée pour sept semaines. Elle est inquiète de cette rupture prématurée de la poche des eaux et demande évidemment un check-up complet. Bon, c’est l’occasion de nous introduire Iris, là où Carina aurait été parfaite (mais bon, le but est apparemment un flirt avec Winston ? Faut qu’il arrête de flirter avec tout le monde lui !) et de nous montrer que Lincoln est non seulement un patient nul, mais aussi un aidant horrible. Il est méga stressant.
Je ne doute pas que l’épisode va lui donner raison, mais j’ai trouvé ça terrible de le voir étouffer Jo comme il le fait. Heureusement qu’elle est amoureuse, hein. Il n’écoute rien de ce qu’elle lui dit, n’écoute pas non plus les indices qu’elle balance pour qu’il la laisse tranquille et elle est forcée de garder une poker face devant lui alors qu’elle est paniquée. Évidemment.
J’espère en tout cas qu’ils ont une bonne assurance et une bonne mutuelle ce jeune couple marié, parce que la situation dégénère encore pour eux. Lincoln est à peine sorti de son lit d’hôpital que c’est à Jo d’y être coincée avec un problème cardiaque qui met à risque la grossesse – mais aussi sa vie. C’est terrible. Elle sait parfaitement ce qui est en train d’arriver quand Winston et Ben le lui disent, mais Lincoln, plutôt que de rester avec elle, fuit pour aller voir les médecins et avoir un petit shot de réalité. Je ne l’aime tellement pas Lincoln cette saison !
Bien sûr, le cas de Jo se complique pour la fin d’épisode. Ne peut-on pas la laisser tranquille deux minutes, sérieusement ? La pauvre. Sa condition se dégradant, elle est emmenée en urgences au bloc opératoire, tout en ayant conscience de ce qui lui arrive.
Bailey est prise par surprise quand elle découvre que le cours qu’elle avait prévu avec les internes est annulée par Richard. C’est Ben qui se retrouve à lui annoncer, parce qu’apparemment Richard n’a pas pris le temps de la prévenir. Sympathique, cet hôpital. Pour ne rien arranger, Richard demande aux résidents d’augmenter leur nombre de résolution de cas de 10%. Pardon ? On se croirait dans les sévices publiques, dis-donc.
En tout cas, l’accident de bus est une aubaine pour eux. Jules paraît drôlement sans cœur, mais bon, je la comprends, d’une certaine manière. Bailey, elle, est forcée de travailler avec Richard dans cet épisode, ce qui aide pour qu’ils règlent les tensions entre eux. En théorie. En pratique, ils ne font que s’embrouiller, notamment sur le cas d’un patient que Bailey veut déclarer mort quand Richard, lui, ne souhaite pas abandonner. Et il a raison : grâce à de multiples efforts, le cœur repart.
Le problème, c’est que Richard est appelé ensuite sur une autre urgence et il n’a plus confiance en Bailey. Euh ? Cela sort de nulle part cette histoire, tout de même, non ? En tout cas, Jules est ravie d’être d’une opération qui consiste clairement à ranimer un mort à la vie. Elle prend même assez la confiance pour inviter Winston à boire un verre – dommage que Winston trouve mieux à faire (surtout qu’on aurait préféré qu’il ne fasse rien).
En revanche, pendant que Richard et Bailey se retrouvent à essayer de sauver la vie d’un homme, Simone et Bryant se retrouvent à devoir gérer l’autiste qu’il accompagnait. Ce dernier est blessé, mais ne communique pas : il a un casque anti-bruit, beaucoup de stress et refuse l’aide que les médecins veulent lui apporter.
Simone galère beaucoup, Bryant réussit une approche plus fluide grâce au basket et à deux, ils font une bonne équipe pour lui apporter le soin dont il a besoin. Les scénaristes en font des caisses pour les rapprocher et les foutre en couple. J’en ai tellement rien à faire de son couple avec Lucas que ça me va bien si elle finit avec Bryant finalement. Simone est devenue franchement agaçante, de toute manière, et sa manière de dévorer Bryant des yeux quand il décide de rester avec le patient qu’il est en train de soigner plutôt que d’aller intuber un autre, sérieusement, c’était abusé. Ceci étant, j’aime bien la relation qui se noue entre Bryant et le patient. Simone et Bryant, bof. Elle a assez de classe pour ne pas céder à ses avances, pour l’instant, et c’est bien.
Pour augmenter son nombre de cas, Kwan fait un peu de chantage à Mohanty : elle lui doit une faveur et il en profite pour récupérer un cas qu’elle a pourtant refusé avant à Lucas. Elle le sent mal, mais elle se laisse convaincre. Allez, encore deux qui vont finir en couple. En tout cas, Kwan est au courant de tout ça, mais il fait quand même appel à Lucas pour lui venir en aide quand il est confronté à une procédure qui doit se faire à deux.
Le patient est récalcitrant, mais accepte pour aider Kwan qui négocie bien. Lucas, lui, vient avec sa nouvelle interne, celle que Meredith avait dû soigner pour son premier jour de boulot. Je l’aime beaucoup cette bébé Meredith, en vrai, et elle finit par convaincre Lucas d’agir sans la présence de Kwan quand celui-ci doit s’absenter. Cela va plaire à Mohanty, tiens.
Elle accepte que Lucas et son interne soit avec elle sur l’opération à la place de Kwan. Il est chouette de voir Lucas reconnaître que son interne lui a été précieuse après avoir passé l’épisode à la rabaisser et lui parler mal. En vrai, il ne fait pas exprès et ça se voit, il est dans sa précipitation habituelle et, techniquement, il a toujours son TDA, même si on oublie vraiment cette intrigue puisque les scénaristes n’en parlent plus.
On arrive en tout cas à la fin d’épisode : Kwan se contente de la situation où il a eu un trauma plutôt que l’opération avec Mohanty. Elle lui ouvre clairement des portes dans l’ascenseur et, hop, les deux se retrouvent à s’embrasser. C’est rushé, mais comme on l’a vu venir à des kilomètres, pourquoi pas.
Les vrais cliffhangers sont ailleurs, toutefois : Miranda apprend ainsi de Richard qu’il a un cancer (apparemment de la prostate, si on en croit le message de prévention diffusé à la fin de l’épisode). Bon, comme d’habitude, un peu. Le vrai stress, c’est de savoir que Jo est sur la table d’opération et qu’Iris presse Winston pour qu’il soit celui qui la fasse accoucher en lui ouvrant l’utérus pour récupérer les bébés. Il est tout stressé de ne pas avoir pratiqué ces gestes depuis ses études, mais bon, il n’y a pas le choix parce qu’apparemment, personne d’autre ne bosse dans cet hôpital où Jo travaille. D’habitude, ils larguent tous les patients qu’ils ont quand il s’agit de la famille, hein…




