Grey’s Anatomy – S19E10

Épisode 10 – Sisters Are Doing It for Themselves – 17/20
C’est toujours un plaisir de retrouver la série aussi en forme après dix neuf saisons. Très clairement, ce qui a été mis en place en septembre dernier fonctionne très bien et donne envie de suivre beaucoup plus les nouveaux personnages que les anciens. Bon, c’est peut-être aussi parce qu’ils ne restent presque plus que des personnages que je ne supporte pas chez les anciens…

Spoilers

Simone n’est pas ravie que Lucas refasse sa vie, tandis qu’Owen essaie toujours d’obtenir le droit d’opérer à nouveau en solo.


When you live in someday, you miss today.

La nouvelle lubie de Lucas ? Se venger de Simone en ramenant sa nouvelle copine à la colocation, Cara. Oui, il a trouvé quelqu’un pour se faire du bien, et ce quelqu’un n’est pas Simone. Sans qu’on ne sache pas bien pourquoi, elle semble donc en vouloir à Lucas de faire ça, alors que c’est juste bien fait, en fait. Cela dit, Simone va finir par croire ce que lui dit Trey sur ses colocataires : Mika essaie de s’incruster dans le mariage de Simone, voulant être un peu plus qu’une colocataire. Entre ça et Lucas qui les empêche de dormir, la journée semble compliquée pour Simone.

De son côté, Maggie est toujours aussi insupportable. On la retrouve chez Amelia, où elle se tape l’incruste au point d’emprunter les vêtements de sa sœur après avoir vidé de leur bouffe les placards de la cuisine. Bizarrement, Amelia semble ne rien lui dire et la supporter, y compris quand elle essaie de s’immiscer dans sa vie de couple. Cela fait beaucoup. Heureusement, Maggie finit par s’en rendre compte elle-même en fin d’épisode. Elle demande donc à Amelia une dernière nuit avant de se rendre à l’hôtel… mais Amelia lui rappelle qu’elles sont sœurs, même si Meredith n’est plus là. Ah lala.

Contre toute attente, et sans que ça ne fasse vraiment envie à vrai dire, la série nous ramène Catherine Fox dans cet épisode. Elle est toujours cancéreuse, donc elle obtient des soins à domicile, mais cela ne l’empêche d’aller travailler à l’hôpital. La bonne nouvelle, c’est que ça redonne une intrigue à Levi.

Ainsi, Levi se rend à l’hôpital avec Jo, pour mieux y croiser Carlos. Jo m’a fait mourir de rire à essayer de remonter le moral de Levi, avant de se rendre compte qu’il ne valait mieux pas qu’il croise Carlos en descendant de son vélo. J’aime beaucoup retrouver l’amitié Jo/Levi, c’est une relation qui fonctionne.

Dans le même genre, Levi en chef des internes, j’ai fini par m’y faire et c’est plus efficace qu’en début d’épisode. J’ai bien aimé le voir se retrouver coincé avec Lucas et Kwan, d’ailleurs, parce que Catherine Fox les embauche dès qu’elle les croise, pour gagner du temps – à la base, Levi les voulait avec Linc, mais le pauvre est toujours snobé par tout Seattle apparemment.

Assez vite, les internes sont toutefois morts de rire : Catherine est de retour pour aider à la réparation du pénis d’un homme qui a dû attendre six mois d’être prêt à se faire opérer. Levi est devenu bien plus sérieux qu’avant, refusant de rire avec eux et les obligeant à faire toutes les blagues avant de quitter la pièce dans laquelle ils sont. Cela fait toutefois plaisir de voir les deux internes être capables de s’entendre, même si ça serait mieux de ne pas les voir s’entendre sur des moqueries envers un patient. Personne n’a envie d’être le patient dont on se moque.

Bref, le patient est assez attachant, en plus, à tout vouloir cacher à sa femme – un truc qui me fascine toujours, six mois de mensonges !, ça me paraît impossible. Dans le même genre, ça me paraît impossible de voir Jo débarquer en plein milieu de la journée de Levi pour lui faire un point sur tout ce qu’elle a appris de Carlos. Il n’aime pas les séries avec des vampires, désolé, je refuse qu’il sorte avec Levi.

Finalement, l’opération du patient se déroule à merveille – bon, si on laisse de côté que Kwan s’avanouit à la vue du pénis du patient qui saigne énormément (ça arrange Lucas qui peut faire faire une partie de son travail par Kwan comme ça) – et sa femme débarque à l’hôpital. Il ne s’est pas rendu compte qu’elle savait tout depuis le départ : elle gère l’assurance. Quand elle le dit à Catherine, on voit bien que cette dernière capte subitement ce qu’il en est de sa propre situation.

En fin d’épisode, c’est donc sans surprise que Richard confronte Catherine, parce qu’il a compris qu’elle n’allait pas si bien que ça. Elle finit donc par lui dire toute la vérité sur son cancer qui progresse. Ah lala. La fin de journée reste positive pour elle, car elle a le soutien de Richard. Dans le même genre, ça faisait plaisir de revoir Levi sourire et prendre confiance en lui. Il est en effet heureux de ne pas être celui qui s’est évanoui dans le bloc opératoire. Cela booste assez sa confiance pour qu’il demande un rencard à Carlos – pour le lendemain.

Pendant ce temps, Teddy continue d’être une cheffe. Elle est insupportable. Vraiment. Ce ne devrait pas être une surprise à ce stade de la série. Sans trop de surprise, elle n’est pas très forte à son nouveau job et Owen lui fait des coups dans le dos. Celui du jour ? Appeler la commission médicale dans son dos pour être réévaluer et réobtenir, temporairement, sa licence. Il faut pour cela que Teddy trouve quelqu’un pour le superviser. Sans surprise, Bailey refuse… ce qui laisse Teddy demander à Lincoln. Belle idée.

Ce n’est évidemment pas une belle idée du tout : les patients sont terrifiés par la présence de Lincoln, d’autres veulent qu’Owen travaille plus vite, bref, la journée est loin d’être une réussite. Les patients d’Owen refusent tous son aide. Quand il en a enfin un sur lequel il peut intervenir, parce qu’il est inconscient, Owen décide d’intervenir, évidemment… mais il le fait sans faire tous les tests nécessaires et conseillés par Lincoln. Cela ne me dit rien qui vaille.

Il finit par le laisser dans les mains de Winston, sous le regard choqué de la personne venu là pour vérifier son travail. Voilà qui promet. Celui-ci s’en va donc, sachant qu’il a vu ce qu’il avait à voir. On sait tous qu’Owen a merdé, mais quand Bailey en profite pour se moquer de lui, il recommence une fois de plus à se justifier. C’est une excellente chose, car ça permet à Bailey de lui faire remarquer qu’il est pète-couilles à ne jamais s’excuser de ses erreurs et à passer son temps à se justifier. Si au moins il pouvait se réconcilier avec Teddy, on avancerait un peu.

Il essaie donc d’aller la voir dans son bureau pour s’excuser enfin de tout ce qu’il a franchement planté. C’est un bon début, et ça permet à Teddy de se libérer elle aussi du poids de tout ce qu’elle a fait de mal. Bon, tout, je ne sais pas, mais en tout cas le couple souligne qu’ils s’aiment encore. Sans grande logique, la scène se termine avec Owen qui récupère son poste de chef des chirurgies d’urgence. C’est n’importe quoi que ça puisse se passer comme ça pour lui.

Une autre intrigue médicale voit Jules se retrouver à bosser avec Richard. Alors que tout semble bien passer et qu’elle sympathise avec la patiente, cette dernière se met à cracher du sang. Ce n’est jamais bon signe quand on est censé être en rémission d’un cancer. Son mari le comprend bien, mais Jules ne peut rien lui dire de l’état de sa femme : celle-ci ne veut pas que son mari soit au courant qu’elle est en train de mourir.

En effet, ni Maggie, ni Winston ne trouvent de solution pour soigner la patiente. Elle a trop de complications pour être sauvée, il faut donc se faire une raison. C’est plus facile pour Richard, Maggie ou Winston que pour Jules. La pauvre se retrouve face au mari voulant des nouvelles – et elle ne peut rien dire. La scène nous faisait tous travailler, évidemment. Jules s’en prend ensuite à Weber, lui demandant pourquoi ils ne font rien…

Ils ne peuvent rien faire, si ce n’est tuer plus vite la patiente. C’est du pur Grey’s Anatomy cette intrigue, avec un couple qui continue de planifier un voyage alors qu’ils savent très bien qu’ils ne le feront jamais. J’ai eu tellement de peine, surtout pour le mari. Il n’y a pas pire que de savoir qu’on va se retrouver seul, j’imagine. Certes, il a l’occasion de lui dire au revoir à sa manière, mais ça reste terrible comme intrigue. La femme meurt, évidemment, dans les bras de son mari. C’est déjà ça.

Amelia, elle, récupère Simone et Mika pour s’occuper d’une de ses patientes. Celle-ci est admise à l’hôpital pour voir si elle a ou non un cancer, ses sœurs étant sûres qu’elle en a un. C’est en fait la fête pour ses sœurs : elle ramène leur troisième sœur dans une boîte contenant ses cendres et sont ravies de se retrouver à l’hôpital pour le premier cancer de leur petite sœur. Toutes en ont eu un dans la famille.

La patiente a peur d’avoir un cancer, mais elle a surtout peur de finir dans une boîte transportée partout par ses sœurs. C’était une intrigue plutôt marrante comparé au reste de l’épisode qui était bien plus lourd. A son réveil, la patiente apprend qu’elle n’avait pas de cancer. Elle est soulagée, contrairement à ses sœurs, et elle en profite donc pour souligner à ses sœurs qu’elle ne veut pas avoir de cancer. Cela n’a rien de positif, contrairement à ce qu’elles voulaient. C’est une famille bien bizarre, avec une sœur qui finit par avouer qu’elle transporte une litière pour chats depuis 15 ans, pas les cendres d’une de ses sœurs. NORMAL.

On ne va toutefois pas terminer la critique de l’épisode là-dessus, hein. Terminons plutôt par Simone qui est dégoûtée de voir que Lucas se remet bien vite de leur rupture (en même temps, ils n’ont jamais rien été) dans les bras d’une autre. Elle rentre toutefois chez elle pour être mieux réconfortée par Mika, Jules et Kwan, tous présents pour essayer des vêtements récupérés à un vide-garage, soi-disant pour le mariage. C’était sympathique comme tout cette fin.


 

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Grey’s Anatomy – S19E09

Épisode 9 – Love Don’t Cost Anything – 18/20
OK, les nouveaux internes sont arrivés à un stade où les intrigues commencent vraiment à bourgeonner et montrer tout l’intérêt qu’elles apportent à la série… Et ça me plaît énormément de voir ça. Plus on avance dans cette saison, plus je me retrouve à me dire que ça irait mieux si on virait définitivement tous les anciens. L’avantage, c’est une fois de plus de savoir que la série s’est renouvelée vers le meilleur. J’aime beaucoup cette saison, malgré quelques schémas répétitifs et recyclés.

Spoilers

Simone doit gérer le retour de son ancien fiancé, Teddy sa nouvelle charge de cheffe.


So you wanna go see the hole on the roof ?

Alors que la déco de la maison des internes commence à ressembler à quelque chose, ils décident d’organiser une fête grandiose tant que la maison est à peu près vide. Soit ? Est-ce que ça justifie cette guirlande immonde là ? Probablement pas.

L’ambiance n’est pourtant pas à la fête pour tout le monde dans cette maison. En effet, Lucas a le cœur brisé, clairement, et Simone ne s’entend pas du tout avec son fiancé. Elle lui reproche d’être resté silencieux quand elle n’allait pas bien et qu’elle aurait eu besoin qu’il la soutienne. L’engueulade entre eux dure un bon moment et fait bien du bruit. Que c’est étrange d’avoir Simone dans la chambre de Meredith !

L’engueulade fait tellement de bruit que Mika et Lucas commencent à regretter d’avoir emménagé avec Simone, je pense. Cela dit, Mika est plutôt cool à donner des conseils romantiques à Lucas. J’étais loin de me douter qu’elle se doutait de quelque chose… mais en même temps, elle vit avec eux, c’est normal. Si elle lui conseille de dire ce qu’il ressent (le bon conseil), à l’étage, Simone et son fiancé, Trey, se calment soudainement et se réconcilient. Juste assez pour faire la fête, quoi.

Cela faisait longtemps que la maison n’avait pas été aussi remplie. Dans une longue tradition de grand n’importe quoi, Levi est invité à la soirée des internes lui aussi. Il s’y rend avec Helm, qui fait tout ce qu’elle peut pour l’aider. J’ai beaucoup aimé les retrouver tous les deux, mais ils sont rapidement séparés. En effet, Mika est évidemment heureuse de voir Helm à la soirée, et elle se précipite pour lui parler. Allez, mettez-les en couple – on a carrément une réplique où Mika demande à Helm si elle veut voir le trou dans le toit, on sait ce que ça veut dire.

« Mettez-les en couple » est le crédo de la soirée des internes, je crois. Ainsi, Lucas me fait vraiment de la peine à traîner son âme en peine et ses peines de cœur tout autour de Simone. Celle-ci n’a même pas parlé de lui à son fiancé, putain. Bon, comme Trey s’avère encore plus débile que prévu à expliquer à sa fiancée qu’elle n’est pas à sa place à Seattle car elle vaut beaucoup mieux que le service de Grey Sloan, Lucas a tout de même sa chance avec Simone.

Il la suit dans sa chambre pour parler avec elle et pour lui faire la plus belle des déclarations, assurant qu’elle est parfaite même quand elle s’énerve. Il n’en faut pas beaucoup plus pour que Simone craque pour Lucas… C’est un peu bateau comme déclaration, mais elle est dans tous ses états Simone, après tout. La série va bien plus loin que parfois cependant : elle enchaîne sur une scène où Lucas et Simone sont clairement en plein préliminaires contre la porte de la chambre quand Trey débarque derrière la porte de la chambre.

Il confesse son amour à Simone qui a juste peur d’être surprise par lui dans cette position si délicate. C’était terrible comme scène, parce que Lucas reste silencieux pour elle, alors qu’il la voit changer d’avis et se tourner à nouveau vers Trey. Pas évident à vivre, tout ça. En plus, Simone a beau se justifier comme elle peut, Lucas pose la bonne question : est-elle amoureuse ?

Lucas est prêt à s’effacer si c’est le cas, mais seulement si c’est le cas. Putain, il est encore plus parfait avec ce genre de répliques. On peine à comprendre pourquoi Simone ne le choisit pas et lui préfère son fiancé – malgré le passé entre eux. Trey l’a laissée partir, ne l’a pas suivie, lui reproche ses choix et ses fréquentations… Eh, faut te réveiller Simone, laisse-le tomber. Je ne dis pas que Lucas est parfait – c’est clairement une relation qui ne pourra pas durer sur du long terme – mais bon, Trey est juste horrible.

Vexé, Lucas rejoint ensuite Mika et Helm autour d’un verre, mais le problème est qu’elles le partagent avec Simone et Trey, Trey étant soudainement plein d’envie de parler de leur passé, c’est juste super gênant. Pour ne rien arranger, Simone finit par accepter de se réconcilier avec Trey, affirmant qu’elle continuait d’espérer qu’il revienne la chercher et au point de le laisser lui refaire sa demande en mariage. Elle ose accepter, juste devant Lucas. Le pauvre. Il m’a fait de la peine, ce chien battu et Simone n’a pas eu ma sympathie sur cette scène (l’actrice, si, elle excelle).

Mika, en revanche, a tout gagné avec son intrigue. J’adore Helm, j’adore les scènes de danse, et Mika qui réconforte Lucas en le forçant à danser en fin de soirée ? C’est tout à fait ce que j’adore faire moi-même. Bref, c’est un épisode réussi pour elle. Par contre, je m’attendais vraiment à voir Helm et Mika s’embrasser, pas à ce que l’on voit Levi embrasser le premier venu.

Le premier venu s’appelle Carlos, c’est un infirmier et la drague entre eux semble suffisante pour que Levi retrouve le sourire le lendemain matin. Il était temps que l’on retrouve ce Levi là, alors j’espère qu’on aura plus de sa bonne humeur par la suite – il semble un bien meilleur manager après une soirée charmante comme ça. Par contre, bon, je ne suis pas convaincu par le Carlos en question. Faut toujours qu’il se retrouve avec des mecs qui ne lui vont pas.

Vous savez quoi ? Maintenant que Teddy est cheffe, je trouve qu’elle est… encore plus chiante qu’avant ? Je ne pensais pas que ce serait possible, et pourtant, c’est le cas. On ne la voit pourtant même pas à l’hôpital, juste chez elle. Et Owen qui se fout de sa gueule parce qu’elle est épuise par sa première journée alors que Miranda et lui ont fait ce job pendant des années ? Il n’a rien arrangé.

Rien ne s’arrange jamais avec Teddy et Owen de toute manière. Ben et Miranda s’invitent chez eux, et c’est d’autant plus n’importe quoi que leurs enfants ne s’entendent pas : la gamine de Teddy et Owen a encore une fois mordu Pru. On n’en entend plus parler dans Station 19 !

Le dîner est horrible, pour changer : Teddy et Owen n’ont pas du tout envie de parler des enfants, pour une fois qu’ils peuvent se faire une soirée entre adultes, quand Ben aimerait au contraire envie d’évoquer ce problème. Comme en plus Teddy et Owen se détestent toujours (mais que font-ils en couple ?) pour l’histoire de licence médicale. Cette histoire n’en est même qu’à son début : Owen découvre ensuite que Teddy est prête à briser sa promesse de lui rendre son boulot et son poste de chef.

La musique a beau être humoristique, ce naufrage est horrible à suivre en vrai. Bon, je reconnais, j’ai ri quand il était question de voir Miranda s’énerver de ce couple passant tout son temps à s’engueuler et se mordre. Pas étonnant que leur gamine morde les autres s’ils passent leur temps comme ça. Miranda qui reprend le contrôle d’une situation, ça faisait longtemps qu’on ne l’avait plus vu, et ça fait du bien. Vraiment. Elle donne une belle leçon à Owen et Teddy… mais ils sont incapables de l’écouter correctement apparemment.

Le pire, c’est qu’en rentrant chez eux, Miranda et Ben se retrouvent aussi à s’engueuler. En effet, Ben n’apprécie pas de voir Miranda reprendre le boulot. Même si elle délègue beaucoup, ce n’est toujours pas suffisant pour lui. Outch.

Pendant que la fête et ce dîner ont lieu, Kwan et Jules se retrouvent bloqués aux urgences. C’est le rôle des internes, après tout. J’aime beaucoup la relation qui s’établit entre eux – ils ne sont pas exactement un couple, surtout que la compétition prend clairement le dessus sur leur relation. Jules se défonce donc pour avoir un accès à la chirurgie de Maggie, accès que Kwan avait déjà eu.

Il va vite le perdre, contrairement à elle. Jules est du genre Izzie-Jo-Meredith, elle s’attache aux patients. Kwan est plus détaché, évidemment. Quand la patiente apprend qu’elle a, en plus de la chirurgie cardiaque à venir, une métastase au cerveau, c’est la catastrophe. Elle n’a pas d’assurance maladie et n’a pas les moyens de payer autant de chirurgies…

Kwan lui propose alors le divorce, parce que ça lui permettrait de souscrire à d’autres aides financières si elle était divorcée, tout en protégeant son mari de la faillite. Le système américain ne me vend toujours pas du rêve et je trouve ça terrible de me dire que c’est un modèle qu’on suit de plus en plus.

La patiente envisage en tout cas le divorce, contrairement à son mari. Cela énerve Maggie de voir Kwan balancer une telle solution sans passer avant par un supérieur hiérarchique, alors elle le dégage de son cas médical. Pourtant, la solution qu’il apporte est la bonne : le couple accepte de divorcer, dans une cérémonie digne d’un mariage. L’émotion est là – même si Amelia la casse un peu à trop expliciter les choses. Finalement, le divorce a donc lieu juste avant l’opération.

Pour autant, Kwan n’a toujours pas le droit de se rendre à l’opération, parce qu’il refuse de s’excuser. Jules lui conseille de le faire, pour mieux le regretter quand il l’attaque pour ça. Finalement, il finit par révéler que c’est parce qu’il connaît le poids des dettes médicales, sa mère en ayant fait les frais – et lui aussi. Il recadre donc Maggie, même si c’est sa boss. Jules essaie de s’excuser, mais il l’envoie bouler. La suite au prochain épisode.

En parallèle de tout ça, une autre patiente arrive à l’hôpital : Whitney. Elle est enceinte jusqu’au cou, en train d’accoucher, mais ne va pas bien du tout : elle n’en est pas heureuse, car sa femme n’est pas là pour elle, contrairement à sa promesse. Elle raconte donc toute sa vie et ses angoisses à un Lincoln qui voulait juste rentrer chez lui avec Scout. C’est un échec.

Juste avant ça, il s’est pris des œufs dans la gueule parce qu’il est le meurtrier d’une star du foot et Amelia lui a remis Scout par surprise dans les pattes, parce qu’elle était bipée par Maggie pour son cas de métastase au cerveau. Soit. J’ai aimé aussi que la série se souvienne qu’Amelia était en couple, pendant que Jo tombait de plus en plus amoureuse de lui.

La fin d’épisode voit ainsi Amelia souligner que Lincoln n’était pas parfait pour elle (putain, mais si !)… mais qu’il l’est possiblement pour Jo. Allons bon, on se retrouve avec Amelia qui donne son consentement au couple Jo/Lincoln maintenant ? On est foutu, ça va forcément arriver.

Sinon, Maggie semble encore espérer que son couple tiendra le coup. Je n’en suis vraiment pas si sûr, moi.


 

Grey’s Anatomy – S19E08

Épisode 8 – All Star – 15/20
Le problème quand ça fait vingt ans qu’on regarde une série, c’est qu’elle n’arrive plus à surprendre autant qu’avant, à force d’employer les mêmes recettes jusqu’à la nausée. Cela dit, il faut bien reconnaître que dans l’ensemble, ça fonctionne. L’absence de Meredith ne se fait absolument pas sentir, comme je m’y attendais, et la série va clairement compenser avec quelques fils rouges pour les épisodes à venir. C’est une bonne idée, et ça fonctionne.

Spoilers

Il est temps pour Maya de se reprendre en main, tandis que la caserne fait face à un incendie dans le quartier d’enfance de Theo.


And if I were you, I’d ask for the moon. And the stars. And Pluto.

Peut-on vraiment appeler un épisode « All Star » quand on perd Meredith ? Apparemment, oui. Bon, ils ont toujours la voix off, hein. Ils ont du bol d’avoir réussi à me faire adorer les nouveaux internes, on va dire. Les premières scènes où ils refont toute la déco de la maison continuent de me les faire adorer d’ailleurs. Ils repeignent et remettent au goût du jour une maison qui commençait probablement à s’encroûter – même si elle a beaucoup changé quand même en vingt ans. Avec un canapé jaune vif cette fois-ci, c’est un sacré lifting cette fois. Je me demande à quel point les changements sont approuvés par Meredith, Amelia ou Maggie, tout de même.

Le tirage au sort de la meilleure chambre m’a fait rire autant que toutes les situations qui précédaient : en une minute, on nous donne déjà plein de détails sur la vie en commun de tous les personnages. C’est un bon moyen de rapprocher Simone et Lucas, mais aussi d’en faire des potes avec Mika. Tout ça fonctionnait bien, même si c’est un enfer pour la critique – je vais donc laisser de côté les détails, hein.

Sinon, on en revient à l’intrigue entre Richard et Teddy, avec sa proposition débile. Le manteau de Teddy est horrible non ? Pardon, je ne commente pas souvent les vêtements, mais là vraiment, je n’ai pas aimé du tout. BREF. Je n’avais pas capté que Richard voulait qu’elle soit cheffe à la place de Mer. Bordel. C’est la pire des idées du monde, on parle de Teddy !

Richard n’a-t-il pas vu les trois ou quatre dernières saisons ? Tout le monde passe l’épisode à parler de cette proposition avec Teddy : Richard, bien sûr, Owen, qui y voit l’opportunité de redevenir chef des traumas (alors qu’il y a huit épisodes, il avait quitté l’Etat ?), mais aussi Bailey qui profite d’une occasion improbable (les enfants qui se mordent) pour parler avec Teddy. C’était marrant comme idée.

En tout cas, on voit que Bailey ne veut pas redevenir cheffe, peu importe ce que ça lui apporterait. Elle rappelle à Teddy qu’elle est en position de force dans les négociations et lui propose ses solutions pour accepter le poste avec un tas d’avantages au passage. J’ai bien aimé voir Richard être dépassé par la demande de Teddy d’un assistant et d’une paie énorme. Finalement, ça nous mène à une scène où Richard peut être un peu condescendant avec Teddy.

Son but ? Lui faire croire qu’il accepte le poste de chef à sa place pour lui faire revoir à la baisse ses propositions. Ils ont une manière de considérer les négociations salariales bien à eux, ces scénaristes, tout de même. On notera au passage que le tableau des opérations est devenu un écran, parce que pourquoi pas.

Alors que Teddy est sur le point de devenir cheffe, Amelia débarque sans prévenir dans le bureau pour demander à son tour d’être envisagée pour le poste. On sent bien que c’est une arnaque, mais Richard se laisse rouler dans la farine : Amelia révèle finalement à Teddy, une fois que c’est bien Teddy qui a le poste de cheffe (bordel), qu’elle a été envoyée là par Bailey pour aider Teddy à obtenir ce qu’elle souhaitait. L’abus est total.

Meredith a déménagé, mais ça ne l’empêche pas de donner des nouvelles à ses sœurs, évidemment. Leur intrigue se poursuit comme si de rien n’était : Maggie et Winston se font toujours la gueule et sont désormais en cessez-le-feu. Ils ne se parlent plus, pour éviter de s’engueuler. Cela ne s’annonce pas vraiment bien pour leur futur. Et pour le mien, aussi, d’ailleurs. J’aime beaucoup Winston (et sa manière de rembarrer Owen était épique) mais Maggie est vraiment insupportable. Je me souviens qu’elle a eu une période où je l’aimais bien, pourtant, seulement, c’était il y a si longtemps que je n’arrive plus à m’intéresser à son couple. C’est gênant, tout de même – c’est le syndrome Teddy.

En début d’épisode, nous apprenons à l’attitude de Jo qui insiste pour lui faire un petit-déjeuner (alors qu’elle ne cuisine pas) que c’est une grande journée pour Lincoln : il va pouvoir opérer The Tank, une star du football américain. Il est tout stressé et aimerait que Niko soit avec lui, mais on ne nous dit pas exactement pourquoi Niko n’est plus là. En tout cas, tout le monde s’avère soudainement fan de sport dans cet épisode, alors qu’ils n’ont jamais parlé de football américain.

C’est l’occasion de donner quelques lignes à des personnages sous-estimés par l’épisode, comme Levi, et pour relancer une compétition entre les internes. Tous veulent être sur le pont pour participer à l’opération de ce patient qui est une véritable star, mais ce sont finalement Kwan et Simone qui obtiennent la chance de pouvoir l’opérer. Tout se déroule à merveille : ils sont fans de la star qui s’avère super gentille avec eux (normal, mieux vaut être sympa avec les gens qui vont avoir les mains à l’intérieur de vous) et s’entendent bien avec sa mère.

L’opération se fait avec la galerie ouverte pour que tout le monde en profite, et à nouveau tout se déroule sans le moindre problème. Seulement, bon, on est habitué avec cette série : quand tout va trop bien, c’est qu’il y a un problème ailleurs. Alors que le joueur de football allait très bien s’en tirer, son cœur s’arrête soudain de battre.

Après deux heures à tenter de le ranimer, Linc et Winston n’ont plus d’autres choix que de le déclarer mort, ce qui affecte beaucoup ses médecins, inévitablement. En revanche, on ne revoit pas Levi ou Bailey pour le pleurer, par exemple. Ce sera une intrigue qui reviendra dans la suite de la saison, de toute manière. En effet, Linc vient de tuer (ou pas) une star du football américain. Alors que Kwan et Simone préviennent sa mère, Linc prévient la presse.

Cette dernière s’empare aussitôt de l’affaire pour traiter Lincoln de meurtrier et refaire la soirée de Teddy. Tout s’annonçait bien pour elle, mais elle se retrouve directement à devoir gérer une crise pour sa première soirée en tant que cheffe. Ouais, apparemment, y avait zéro délai entre la signature et la prise de position. Ce décès aura donc son importance dans la suite de la saison, pour encore faire souffrir l’hôpital du point de vue médiatique. Cela faisait longtemps que ce n’était plus arrivé.

Les scénaristes profitent aussi de l’occasion du décès de ce patient pour nous ramener une dispute entre Maggie et Winston, d’ailleurs. Maggie souhaite réussir à changer les idées de son mari, mais elle le fait avec le pire timing possible ; ce qui lui permet de lui rappeler que c’est sa méthode quand lui est plutôt du genre à pleurer ses patients. Allez bim. Les échanges de politesse sont plutôt bien pensés par les scénaristes, même si je ne vois pas comment les personnages ont pu vivre ensemble sans se rendre compte de tout ça avant. Bref, il faut attendre avant de se marier trop précipitamment, je crois – mais là, j’ai l’impression que c’est quand même un sujet de base qui n’avait pas été abordé entre eux.

Le décès de The Tank fonctionne mieux pour Lucas et Simone en revanche. Elle a besoin de réconfort et n’hésite pas une seconde à embrasser Lucas dans LE fameux ascenseur de la série. Le seul problème, c’est qu’on est dans Grey’s Anatomy. L’épisode se termine donc par le retour surprise du fiancé de Simone, à qui elle présente Lucas comme un colocataire. Pas exactement le début de relation qu’il devait imaginer, le pauvre. La série utilise une formule qui a fait ses preuves, on va dire, on est vraiment sur du Meredith/Derek/Addison de base là. J’espère toutefois que ça ne trainera pas trop en longueur.

Pendant ce temps, Jules et Jo (j’ai l’impression de voir deux variants du MCU à ce stade) s’occupent de la même patiente : une femme enceinte de son troisième enfant qui est débordée mais vient finalement à l’hôpital après cinq jours de saignement qui finissent forcément par l’inquiéter. J’ai bien accroché à cette intrigue qui nous amène le sujet de la dépression postpartum de manière originale : la patiente a peur de retomber dedans avec son troisième accouchement.

Contre toute attente, même si on sentait bien que quelque chose la travaillait énormément depuis le début de l’épisode, elle finit par demander l’avortement à Jules. La série nous refait de la pédagogie sur la nécessité de l’avortement, un sujet sensible aux USA en ce moment. Je découvre qu’il n’y a apparemment pas de délai légal de réflexion dans la situation de Sierra, ce qui me surprend un peu car je croyais vraiment qu’ils l’avaient aux États-Unis.

La pédagogie est ailleurs toutefois : la série propose toute l’intervention de l’avortement mené par Jo, avec tout plein de commentaires. Jo explique à sa patiente tout ce qu’elle fait pour limiter ses angoisses, alors qu’elle est au téléphone avec son mari pour pouvoir donner tout son ressenti, étape par étape. Vraiment, la procédure paraît super simple présentée comme ça.

Et pour renforcer mon impression que Jo et Jules ne sont que deux versions d’un même personnage, on apprend que le passé de Jules est catastrophique niveau parental et que c’est pour ça qu’elle est si humaine avec ses patientes. Allons bon.


 

Grey’s Anatomy – S19E07

Épisode 7 – I’ll Follow the Sun – 17/20
Il n’est vraiment pas évident de dire au revoir à un personnage aussi emblématique, surtout après dix-neuf saisons, et les scénaristes font donc un choix plutôt sympathique dans cet épisode. J’ai aimé les voir mettre en place les jalons et les rouages pour continuer la série le plus longtemps possible, tout en rendant aussi fluide que possible ce qu’il se passait dans les coulisses. Il faudra voir ce que donne la suite de la série à présent.

Spoilers

C’est le dernier jour à l’hôpital pour Meredith.


Big last day !

Difficile de ne pas être au moins un peu spoilé concernant cet épisode, qui marque le dernier de Meredith avant la fin de saison. C’est frustrant, parce que sur les six précédents, elle a de nouveau été omniprésente et ça nous fera sentir son absence. En plus, tant qu’à faire, ils auraient pu éviter de la faire revenir après ce long hiatus…

Même sans être spoilé, le titre de cet épisode en dit déjà long : Cristina a expliqué longuement à Meredith que c’était elle le soleil ; mais j’imagine qu’on va nous expliquer que c’est finalement Zola qui l’est. Après, quand on la voit dans l’épisode de Station 19 (parce que oui, c’était évidemment un crossover), elle a l’air beaucoup mieux la Zola. Mais bon.

Heureusement, qu’il y avait un résumé des épisodes précédents aussi, parce que j’avais clairement zappé certaines intrigues, notamment concernant Maggie et Winston. Bien sûr, les scénaristes ne zappent pas ça et nous les remet ensemble pour une intrigue de cet épisode, avec un bébé qui a besoin d’une greffe partielle du cœur. La première ever, tant qu’à fait. Avant ça, le début d’épisode se concentre comme toujours cette saison sur les nouveaux internes. Mika voit sa caravane être dégagée par la ville, Simone voit sa voiture en panne et n’en peut plus non plus de vivre loin de l’hôpital. Elles vont reprendre la maison de Mer, j’imagine…

Levi ne les engueule pas tellement pour le retard – il les compare juste à Helm qui a fait un burn out et est désormais serveuse. Sympa, le meilleur ami. Bon, le reste de l’épisode se concentre sur cette histoire de greffe – Jo gère les parents du bébé comme elle peut afin de les convaincre de faire l’opération ; les internes font un tas de recherches et la compétition entre eux leur permettra d’avoir une place lors de l’opération. Enfin, compétition… Mika abandonne par énervement, Lucas et Simone préfèrent flirter. Malheureusement, la mère du bébé n’a pas tellement envie que son bébé serve d’expérimentation et préfère attendre.

Mika ne le sait pas immédiatement, cependant. Ainsi, elle paraît abandonner face aux autres, mais elle décide en fait de se rendre au bar en face de l’hôpital afin d’y rencontrer Helm. Je l’avais prédit que les deux allaient forcément se croiser – et ça sent bon le nouveau couple, en vrai. Il serait temps pour Helm d’avoir un peu de chance en amour, non ? Peu importe pour le moment, l’essentiel, c’est que Mika compte sur Helm pour lui apprendre la procédure qu’elle doit être capable de faire en premier pour assister à la greffe qui n’aura pas lieu si Jo n’arrive pas à convaincre la mère du bébé de la faire.

Elle y parvient de manière très inattendue : Amelia se propose pour parler aux parents, parce qu’elle a donné naissance à un mort-né qui a permis des greffes. Revenir sur cette intrigue, c’était à nous briser le cœur (enfin, il faut avoir vu Private Practice pour ça, mais toute cette intrigue était si horrible à l’époque que ça brise encore le cœur).

La greffe peut donc avoir lieu à nouveau, et ça arrange bien Mika qui réussit enfin à exploser Kwan dans un concours médical. Cela lui fait ravaler un peu de son arrogance, ce qui était marrant à voir. En vrai, je soupçonne aussi que ça l’arrange, parce qu’il peut passer son temps dans la galerie avec Jules – et Zola qui assiste à tout ça.

La greffe permet aussi à Winston et Maggie de bosser de nouveau ensemble et d’être une vraie équipe solide – et à Amelia de revivre une fois de plus son deuil. Mika, elle, est pleine d’admiration pour le couple Winston et Maggie. Ils font de bons mentors, c’est vrai. Par contre, ils ne forment pas un super couple : Winston ouvre enfin les yeux sur Maggie et sa manière d’être froide dans tout ce qu’elle fait. Par contre, il n’est plus sûr de la respecter, ce qui est un peu fort comme terme et justifie largement que Maggie soit au bord des larmes quand elle demande à Amelia de venir chez elle.

Du côté de Meredith, on ne nous parle pas de sa maison, ce qui est un peu abusé. On sait juste que Maggie et Amelia ont apparemment trouvé une solution de secours ; alors que Station 19 nous a appris que Meredith était à l’hôtel. La maison n’est pas entièrement détruite pourtant. Pour son dernier jour au travail, Meredith amène les enfants à la garderie de l’hôpital, histoire qu’ils fassent les adieux.

Elle a aussi droit à une confrontation de la part de Nick : il n’apprécie pas de savoir que Meredith prévoit tout son déménagement (avec des affaires puant la fumée et un grenier troué) sans au moins le consulter ou prévoir de lui dire au revoir. Elle, elle lui reproche de ne pas avoir répondu à son « je t’aime » et considère que son approche vis-à-vis de leur relation, plutôt lente, ne justifie pas qu’elle le consulte. Mouais. Le consulter, non, le prévenir, ça s’appelle le respect, non ? Il y a probablement débat, mais quelle flemme de me concentrer là-dessus.

Les scénaristes sont moins flemmards que moi, heureusement. Ils ramènent Tessa dans la série, ce qui leur permet de faire bosser ensemble à la fois Meredith et Nick – en plein débat sur le fait que Tessa aurait pu faire plus attention pour ne pas avoir un problème – et Simone et Lucas. Bon, ça donne aussi quelques enjeux au départ de Meredith, parce que ce serait nul de la faire partir sur un échec professionnel (et pourtant, ça arrive forcément dans la vie).

C’est pourtant ce qui arrive, et c’est frustrant. Tessa meurt parce qu’elle a porté des courses trop lourdes pour elle, trop rapidement après l’opération. C’est vraiment frustrant, cette affaire. Le pire, c’est que le décès de Tessa affecte les internes, mais pas tellement Meredith et Nick. Ils en reviennent vite à leur histoire de couple et à une Meredith forcée de souligner à Nick qu’elle ne va pas le supplier de l’aimer. Wow. C’est une sacrée évolution pour le personnage !

Il faut bien le souligner : je suis énervé de voir Meredith partir alors que le personnage est devenu si génial cette saison. C’est une bonne écriture et un beau rattrapage par rapport aux saisons précédentes, je trouve. J’aime particulièrement la relation qu’elle a tissé avec Simone également. Cette dernière vient la voir pour lui expliquer que Tessa lui a laissé son dernier roman avant d’entrer au bloc opératoire, et Meredith prend le temps de lui parler de sa mère. C’était beau.

Dans le même genre, j’accroche beaucoup aux relations entre Amelia et Lucas. Ce dernier vient voir sa tante pour savoir comment elle a fait pour s’en foutre autant du regard des gens, et je ne sais pas, ça m’a plu. Ce genre de scènes existait avant avec des personnages qu’on ne connaissait pas autant, finalement. Les « adultes » de la série sont désormais les jeunes d’avant et ça rend tout ça beaucoup plus touchant pour moi. Ou alors, juste, j’ai vieilli.

Autrement, Teddy se fait avoir par Richard et se retrouve à devoir bosser pro bono parce que le projet lui plaisait. Elle a pourtant besoin de fric et il le sait, donc ça me paraît débile comme histoire. Elle finit par obtenir un poste de plus qu’elle ne méritait probablement pas.

Tout ça mène à la fête de départ de Meredith. Les scénaristes auraient probablement pu faire mieux. J’ai aimé le coup du gâteau avec la mauvaise commande, ça faisait un bon gag et ça donnait un mini rôle à Linc ; mais le reste semblait un peu trop rushé. Même Miranda n’a pas les mots pour lui dire adieu correctement – il faut dire que Mer le souligne très bien : il s’agit d’un au revoir, pas d’un adieu. Elle ne va qu’à Chicago après tout. Il est clair que la série n’a pas voulu lui planifier un grand adieu.

Elle a toutefois un départ joli avec la scène classique de l’amant épris qui a fait une erreur et doit courir à l’aéroport pour la récupérer, alors qu’elle part avec ses enfants. L’épisode nous montre Zola envisager la cardio à présent, tandis que c’est Helm qui a les mots justes pour parler de Meredith finalement. Bailey n’y arrivait pas, mais Helm est toujours amoureuse d’elle, alors elle sait trouver les bons mots.

Nick aussi sait les trouver : il n’arrive pas à la rejoindre à temps, mais il l’appelle pour lui dire qu’il l’aime. Meredith ? Elle préfère lui dire qu’elle ne l’entend pas bien. C’est un brin frustrant, mais c’est une belle conclusion, en vrai. Disons que ça semble réaliste et que ça nous assure un retour de Meredith plus tard dans la série, car on sait que ça ne pourra pas s’arrêter là. C’est une belle manière de conclure l’intrigue du personnage pour l’instant, en tout cas. Une fin ouverte, ça ne pouvait pas être autrement pour Meredith.

Quant à la maison culte de la série, pas d’inquiétude : elle est de nouveau occupée. Certes, il y a un trou dans le grenier, mais elle est habitable, alors Meredith laisse une clé à Simone et Amelia laisse une clé à Lucas. Le futur couple peut donc emménager ensemble dans une maison chargée d’histoire et complètement vide. Pas de chance pour eux, Maggie a eu la même idée avec Mika. Je m’en doutais, mais c’est un bon passage de flambeau. De même, ça fonctionnait d’avoir Meredith lisant le livre de Tessa à ses enfants, d’ailleurs !

En revanche, l’épisode a passé beaucoup de temps avec Meredith, mais peu de temps avec tous les autres personnages emblématiques. Richard et Bailey n’ont que quelques répliques, Meredith n’adresse pas la parole à Jo et heureusement qu’on a au moins un au revoir du trio de sœurs, parce que sinon, ce serait la méga frustration. Le choix est audacieux et bien visible : personne ne veut dire « adieu » à Meredith. On ne lui dit pas vraiment « au revoir » non plus, on lui dit simplement « à bientôt ». J’ai bien peur que cela fasse sentir encore plus son absence dans les prochains épisodes. Nous verrons bien : j’ai toujours pensé que la série pouvait s’en sortir sans elle de toute manière.