Épisode 4 – Kimmy Disrupts the Paradigm – 16/20
Beaucoup, beaucoup de clichés dans cet épisode, mais les clichés sont là pour une raison après tout. Côté écriture, on retrouve une structure qui fonctionne plutôt bien et côté humour, la série semble avoir récupéré un peu de son fun d’antan. Si l’épisode en lui-même perd un peu de temps sur le fil rouge, les choses avancent malgré tout.
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Stupid documentary. More like a docu-mean-to-me.
Je suis totalement d’humeur à terminer cette demi-saison et ça reprend bien avec une Kimmy énervée après Houseflix et le documentaire de l’épisode précédent. Il y a de quoi criser en même temps, surtout que Titus l’a carrément parodiée soit disant sans s’en rendre compte.
Pour se changer les idées, elle peut compter sur Lillian et sur le travail l’envoyant à une convention technologique. L’avantage, c’est qu’elle s’y fait rapidement draguer – oh, pas par un des geeks présents et caricaturaux à souhait, mais par un autre exposant, Danford, qui n’a aucune idée de ce qui se déroule à la convention. De son côté, Lillian aussi aimerait draguer, ce qui permet un bon running gag avec toutes sortes de râteaux pour elle.
Lillian déprime, mais Kimmy et Danford s’amusent bien, se rendant à une fête totalement désertée de la convention. Après un rapide montage d’eux en train de danser n’importe comment, on les retrouve en plein slow et leur premier baiser est évidemment interrompu par le DJ qui reconnaît Kimmy comme la femme de DJ Slizzard. Franchement, c’est bien amené et bien écrit pour apporter à la fois humour et drama.
Évidemment, Kimmy déprime… et finit par découvrir que Danford n’est pas dérangé du tout par le fait qu’elle soit mariée, puisqu’il l’est aussi. Et pire que tout, son instinct primaire qui est de le dénoncer pour ses nombreuses tromperies est contrecarré par le fait qu’elle ne veut pas blesser sa femme, ni son chien, ni aucune des maîtresses, parce que tout le monde est bien content selon Danford…
Au bar, Lillian finit par se faire draguer… ou c’est en tout cas ce qu’elle croit. En fait, c’est juste une autre scène de quiproquos bien menés par les scénaristes. Elle finit par se faire inviter à une conférence où l’homme, persuadé qu’elle est une génie informatique inconnue du grand public, souhaite la faire parler – alors qu’elle s’imagine invitée à une orgie.
En parallèle, Jacqueline continue de squatter les locaux de Giztoob (et tout le monde s’en fiche) où elle a installé son bureau de White Agency. Titus étant incapable de lui fournir un scénario pour The Capist, elle le force à accepter un nouveau petit job ingrat où il est censé dire qu’il n’aime pas la drogue. Titus.
Ne décrochant pas le rôle de l’athlète, il se retrouve à devoir jouer un nerd, ce qui le perturbe au plus haut point parce qu’il refuse d’en être un. Malheureusement pour lui, cet épisode n’est pas tendre avec lui car il va progressivement prendre conscience que si, il en est un. Cela n’avait pas trop de sens de voir Titus soit disant dans la position du harceleur au lycée, mais c’était marrant de le voir prendre conscience de ce qu’il était devenu – l’inverse de ce qu’il souhaitait – en « étudiant » un des nerds de Giztoob.
Bref, les nerds sont des gens avec des émotions et Titus le découvre, ce qui lui pose problème quand il doit en interpréter un devant toute une école, où il aperçoit dans le public les nerds se faire harceler par les autres. Il décide donc de prendre la parole et de prouver que l’on peut être nerd, sportif et tout un tas de choses à la fois. Bien sûr, les deux intrigues se rejoignent bien malgré elle quand Lillian se retrouve elle aussi sur scène à faire un discours pour que les nerds de la convention prennent conscience qu’ils ont un corps et peuvent faire l’amour aussi.
Et ça fonctionne, permettant même à Kimmy de pourrir la vie de Danford en révélant… qu’il a un compte Hotmail. Eh ! Moi aussi, j’en ai encore un pour les pubs et les spams, c’est bon, pourquoi tant de haine ?
Lillian profite de l’orgie, Titus se fait embaucher comme professeur de théâtre à l’école après son grand succès et Kimmy… s’engage dans une grande lutte féministe pour démonter le révérend et les hommes méchants.
Épisode 5 – Kimmy and the Beest – 19/20
Encore un solide exemple de très bonne écriture que voici avec cet épisode qui réunit toutes ses intrigues en cours de route et réussit à caser pas mal de gags dès le début. En fait, le scénario plante plein de graines qui finissent par pousser et être hilarantes à la fin. Cela fait plaisir de retrouver la série à un tel niveau cette saison, parce que la saison 3 était bien plus décevante !
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As if my day couldn’t get any worse, now we have books?
Titus en tant que prof de théâtre ? C’est ma foi une excellente idée pour ramener beaucoup d’humour dans la série. Il se retrouve forcé d’embaucher tout le monde pour jouer dans une production de La Belle et la Bête revisitée par le lycée – et les lobbys du soda. C’est plutôt amusant quand on sait que Jane Krakowski (Jacqueline) a justement un rôle dans une version de Beauty and the beast cette année. Ce n’est pas facile pour Titus qui en demande beaucoup trop des enfants et finit par braquer son rôle principal en demandant des choses qu’il ne peut pas faire.
Titus comprend grâce à Kimmy qu’il n’a qu’à jouer le rôle de la Bête comme il est le seul à pouvoir chanter comme il faut son rôle. Le seul ? Pas vraiment : il y a aussi un élève qui a tout d’un Titus adolescent qui en serait capable, mais celui-ci est trop timide pour oser se présenter comme il faut à l’audition. Et Titus préfère lui conseiller l’équipe de lutte plutôt que d’avoir de la compétition.
De son côté, Kimmy reçoit des livres d’une maison d’édition qui souhaite la voir écrire un livre sur le bunker maintenant qu’elle est connue. Elle refuse, sachant bien que ce genre de livres ne fonctionne qu’auprès des gens déjà convaincus par l’idée que le livre vend. À la place, elle se met en tête de parler à Fran, le masculiniste fan du révérend. Ça promet.
Elle le retrouve dans sa boutique de robes de mariage. Elle essaye de le convaincre, mais rapidement il s’engage dans le pire des discours anti-féministes possibles, prônant un retour aux valeurs du passé. Comme il s’affirme plus fort qu’elle, elle le défie à un bras de fer qu’elle gagne évidemment haut la main. Elle détruit rapidement Fran qui reviendra probablement la voir avec un procès.
En attendant, Kimmy vient assister aux répétitions, découvre qu’Hudson sait chanter et elle accuse donc Titus d’être Ursula. Elle est surtout déprimée de découvrir que tous les hommes sont des connards et fait sa mission de faire changer d’avis Titus… ce qu’elle finit par arriver à faire en le comparant à tous les méchants Disney possible et en lui faisant comprendre qu’il est pire que son coach de lycée.
Enfin, Lillian et Jacqueline se retrouvent à Giztoob et mettent au point un énième plan machiavélique pour gagner de l’argent : elles achètent tous les tickets du spectacle de Titus (10$ le ticket !) pour les revendre plus cher aux parents des gamins du spectacle. L’idée est bonne, sauf que les parents du spectacle sont les seuls à vouloir acheter les tickets. L’un d’eux souhaite donc négocier le prix et payer moins cher que prévu initialement.
Qu’à cela ne tienne, les deux comparses improvisent une vente de tickets en ville, comprenant qu’il suffit de faire passer la petite production de l’école comme une expérience théâtrale unique et immersive pour en faire un succès. Et le pire, c’est que ça fonctionne.
Le spectacle devient donc une expérience immersive où l’on dit du public qu’il est parent des acteurs, où sur scène, Kimmy prend le rôle d’un villageois et où Fran se retrouve à jouer un rôle, malgré lui. Hudson chante à merveille tout du long, la pièce est un succès, Kimmy en profite pour faire un discours féministe que même Fran applaudit et Lillian est heureuse de constater que les enfants sont dégoutés de constater l’absence de leurs parents, car c’est exactement ce qu’elle voulait. Et le pire, c’est que c’est drôle !
Épisode 6 – Kimmy Meets an Old Friend! – 18/20
Une demi-saison très réussie qui se réconcilie avec le passé de la série : il était temps que Kimmy Schmidt retrouve son fun et arrête d’être si déprimante malgré elle. Les scénaristes semblent trouver le moyen de revenir aux fondements de la série tout en poussant tous les personnages dans une évolution forcée, mais naturelle et réussie. Vivement la suite !
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I’m just so glad you’re back… pack!
Comme si la série n’avait pas encore assez retrouvé ses racines côté humour, voici que Kimmy récupère son sac à dos perdu sur le dos d’un des enfants de la pièce de théâtre de Titus, qui s’absente indéfiniment pour tenter d’écrire The Capist sans y parvenir. Il déprime… et Kimmy décide de l’aider, évidemment.
Tout ceci avec son sac à dos qui a toujours été une source d’inspiration pour toute sorte de jeu. Elle emmène Titus dans un parc où ils tombent sur une équipe de Quidditch extrêmement parodiée (mais c’est excellent) qui donne à Kimmy l’idée d’un livre avec un message positif pour les petites filles et pour les petits garçons… ben bon courage !
Évidemment, la maison d’édition qu’elle recontacte n’est pas du tout intéressée par ce livre qu’elle écrit car ce n’est pas son histoire dans le bunker. Heureusement, Kimmy peut refiler son livre à Titus qui n’a rien à présenter à sa réunion et elle prend ensuite la décision de confronter la réalité. Elle reparle à Jan, son sac, pour lui dire qu’elle doit désormais devenir une adulte et qu’elle va l’amener dans la plus grande aventure… oh, ces feels de Toy Story 3 qui remontent à la surface ! Cela fait quelques saisons que je dis que Kimmy a trop grandi pour que la série soit encore fun, mais faire ça, c’est vicieux.
La scène d’intro est hilarante, avec Lillian découvrant à la télévision qu’elle a oublié de prévenir la famille d’Artie de sa mort et Kimmy ne découvrant pas ce qu’est le 11 septembre. Cela mène à quelques scènes sympa avec les enfants d’Artie qui sont aussi dérangés que n’importe quel personnage de cette série et organise une cérémonie dans un temple bien perché.
On rate cette cérémonie parce que la fille d’Artie donne un mauvais horaire à Lillian pour ne pas qu’elle la dénonce pour ce qu’elle est. En effet, la fille est une junkie qui veut récupérer l’argent de l’héritage qu’Artie a probablement donné à son fils, parce que sa fille a toujours été une junkie. Moui. Franchement, cette intrigue n’était pas bien passionnante.
Il y avait toutefois de bons moments dans la guerre ouverte entre les deux cinglées que sont Lillian et la fille d’Artie… et c’est tant mieux, parce que Sheba, la fille, est là pour rester : c’est Lillian qui est finalement chargée de gérer son héritage. Transformer Lillian en mère à ce stade de la série, c’est osé, mais ça fonctionne très bien et ça peut redonner du sens à un personnage qui luttait à se trouver une raison d’être dans la série (oui, mais c’est sa raison d’être).
De son côté, Jacqueline a désormais un bureau et une assistante dans les bureaux de Giztoob. Elle a aussi une visite de Xan enceinte. Elle gère les choses comme elle peut, lui présentant toutes les options s’offrant à elle, une femme blanche avec tous les privilèges. J’ai toujours adoré Xan alors je suis bien content de la retrouver dans cet épisode.
En plus, elle n’est même pas enceinte et a juste un problème avec ses règles, ce qui était amené de manière plutôt marrante et même de manière touchante quand Jacqueline s’est inquiétée pour elle. Bref, cette partie-là de l’épisode m’a convaincu sans mal.
Cela se terminait bien sûr par un discours féministe de Jacqueline remettant en place l’ex de Xan, et il en avait bien besoin. On sent comme un thème récurrent cette saison quand même…
Titus est heureux de présenter le livre de Kimmy qui n’est bien sûr pas retenu par la chaîne : c’est exactement ce qu’il voulait car il n’avait pas spécialement envie de se retrouver dans une série. C’est à croire qu’il a totalement oublié Mike, du coup. Par chance, il peut toutefois avoir un rôle dans la prochaine série pré-annulée de Katherine Heighl où il pourra marcher dans des couloirs avec elle. Cette blague est odieuse, mais bon dieu que j’ai ri. La carrière de Katherine Heighl, c’est quand même quelque chose… espérons qu’elle ne coulera pas trop la saison 8 de Suits.
Mike ? Titus finit par s’en souvenir et l’appelle une fois de plus alors que Kimmy reçoit un appel du fils du producteur de la chaine qui a retrouvé l’histoire de Kimmy dans la poubelle de son père. Il est fan et il arrive à convaincre Kimmy de continuer à écrire – et à ne pas tuer son sac à dos in extremis. C’était vicieux et stressant ce qu’ils voulaient faire de ce sac à dos/ami imaginaire ; et en même temps, je ne sais pas trop si ce sac sera passionnant pour la suite de la série. C’était comique un épisode, mais je n’ai pas non plus envie que ça devienne Imaginary Mary !
Tout l’épisode se termine alors avec Little Girl, Big City (d’ailleurs la chanson est chantée par Jane Krakowski, évidemment) ; faisant un joli rappel au premier épisode de la série avec un montage de chaque personnage heureux dans sa vie… et tout le groupe espionné par un photographe prêt à passer en phase 2. Il faudra voir ce que donne la seconde partie de saison – a priori en 2019 ! – mais cette première partie était vraiment excellente et m’a redonné confiance pour la conclusion qui sera forcément épique s’ils continuent à reprendre autant du poil de la bête !
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