Salut les sériephiles,
Pour cette nouvelle semaine, et comme nous sommes en période de vacances scolaires, j’ai réussi à voir un épisode de plus que d’habitude. Non, vraiment, à ce stade-là, on sent que je vais avoir fini la série en juin. 2022. En tout cas, la série est un peu dans son ventre mou – j’adore les saisons de 22 épisodes, mais il faut bien reconnaître qu’il y a toujours ce moment en milieu de saison où les intrigues du fil rouge patinent et où il ne se passe pas grand-chose. Il faut toutefois en passer par là pour que ça redevienne bien ensuite !
En revanche, je vous rassure toutefois par rapport au titre de cet article, je parle évidemment de la série, et non du personnage. Le ventre de l’acteur, il n’est carrément pas mou si j’en crois l’épisode 14 qui nous permet de bien le voir et le revoir.
Épisode 11 – Bomb Squad – 13/20
Oh je suis déçu par mon scénariste préféré de la série là, il ne s’est pas foulé. Pas besoin d’être un génie pour trouver directement le coupable de l’épisode… Et ça m’a dérangé, parce que ça reste une bonne partie du suspense de la série qui laisse de côté une grosse partie de son fil rouge. Cependant, le coupable « de la semaine » est donc un homme qui s’amuse à mettre des bombes un peu partout en ville pour être le héros qui les arrête. C’est un symptome classique de pyromane pompier, mais c’est rigolo grâce à l’acteur qui se retrouve dans la peau de ce personnage. En effet, même s’il est bien plus jeune, impossible de ne pas reconnaître immédiatement le futur Artz de Lost, qui a lui-même ses petits problèmes avec les explosifs.
Au-delà de cette blague à laquelle ils ne peuvent pas grand-chose (à moins que l’acteur ne soit casté sur suggestion du scénariste ?), j’ai trouvé que l’ensemble était plutôt moyen parce que Jarod met trois plombes à comprendre l’évidence. C’est dommage car l’épisode avait plein de potentiel ! Je peux en dire autant du personnage de la femme aveugle, victime involontaire du seria-bombeur, mais bon, le problème vient possiblement de moi et de mes envies d’un nouveau Daredevil dans une série qui n’a rien à voir avec le schmilblick.
Comme d’habitude, Jarod a beau être un Caméléon, il continue de lui manquer des grands points culturels puisqu’il n’a pas eu d’enfance. Imaginez ce que ça donnerait à l’époque du Hand Spinner ! Dans cet épisode, Jarod est à fond sur M. Patate, et cette partie de l’intrigue aura réussi à me faire rire… mais c’est bien là les seules scènes qui ont réussi à me captiver à fond du côté de Jarod. Plus j’avance dans la série, plus le personnage me pose problème. Par chance pour moi, s’il est la tête d’affiche de la série, il n’en est pas le seul pour autant.
Ben oui, la série nous parle également du Centre, et de Miss Parker. Même si elle me révolte à écraser des clopes dans un croissant gentiment proposé par Sidney, elle donne de l’intérêt à cet épisode. On découvre en effet que ses supérieurs pensent qu’il existe un traitre dans leur rang. Cela permet, pour une fois, de développer davantage la vie de Broots qui obtient une certaine consistance dans cet épisode. En plus, il consulte un détective privé, ça m’arrange du point de vue du Bingo Séries.
L’intrigue autour de la vie de famille de Broots et de Miss Parker qui veut trop s’en mêler était bien intéressante. Une autre qui était hyper intéressante est celle concernant Angelo. On sent la possibilité d’un certain fil rouge puisqu’il refuse d’identifier comme un indice important une photo de la mère de Jarod vieillie par informatique. Je me demande quelle dent personnelle il aura contre Jarod – car je n’arrive pas à le voir comme un potentiel allié, il fait un trop bon méchant.
Épisode 12 – Prison Story – 13/20
J’ai un nouveau jeu pour vous ! Prenez n’importe quel job du caméléon et reliez-le à une série !
Cette fois-ci, Jarod se retrouve gardien de prison qui tente de sauver un homme dans le couloir de la mort, et ça ressemble tout de même beaucoup à Prison Break, même s’ils n’ont pas osé faire de Jarod un prisonnier. Cela l’aurait empêché de regarder ses VHS du passé où, lorsqu’il était enfant, il a tenté de prouver l’innocence de quelqu’un condamné à mort.
Je reste étonné de voir Jarod être capable de compatir avec certains personnages – ici la fille du prisonnier – alors qu’il ne montre pas d’émotion pour tout le reste, et toujours face à la douleur. Nous avons même une scène où il s’asseoit à la place du condamné à mort, pour se mettre à sa place, précisément. Bref, l’épisode n’est pas exceptionnellement dur à percer une fois de plus : le condamné à mort est bien innocent et il suffit de voir Jarod cinq minutes en tant que surveillant de prison pour comprendre que tous ses collègues ont un rapport pété à l’autorité. Il met donc tout en place pour faire tomber le garde véreux qui tue régulièrement d’autres prisonniers, dans des incidents qu’il provoque lui-même.
On notera que la série continue ses placements de produit pour tous les jeux possibles des années 90 également, et ça me fait vraiment rire. Hâte d’avoir un épisode où il jouera à la Game Boy. En attendant, nous avons donc un jeu qui occupe Jarod, même si je n’ai jamais su comment ça s’appelait, et un Monopoly géant entre lui et Miss Parker. Cette dernière se retrouve forcée de travailler avec Broots qui l’accompagne désormais en mission pour contrebalancer les sentiments qui existent entre Miss Parker et Jarod.
C’était plutôt intéressant, avec Sidney qui continue de psychanalyser Miss P. Celle-ci n’apprécie pas trop et stresse de plus en plus, ce qui lui provoque des problèmes médicaux. J’imagine qu’on en entendra parler plus tard, puisque le stress est inhérent au travail de Miss P. La pauvre rate finalement Jarod malgré un excellent jeu de piste géant qui la mène à la prison juste après le sauvetage mené par Jarod.
On perd aussi quelques minutes de l’épisode avec une intrigue plus sentimentale : un prisonnier qui a perdu sa femme quelques années avant mais continue de faire comme si elle était en vie. Mignon. La série fait passer son message anti-peine de mort, au moins… même si la torture semble toujours validée par l’équipe des scénaristes au complet.
Épisode 13 – Bazooka Jarod – 12/20
Oula, j’ai eu beaucoup de mal à accrocher à l’intrigue de l’épisode, Jarod rejoignant les marines sans pour autant croiser le NCIS. Blague à part, les intrigues dans l’armée sont rarement celles qui me plaisent le plus dans les séries et ça ne change pas avec cet épisode, même si la manière dont il s’incruste dans l’armée est intéressante, profitant du congé de supérieurs hiérarchiques.
C’est tout le problème d’une série comme celle-ci, et je l’avais déjà avec Dollhouse : si on n’accroche pas à la partie « épisode de la semaine », ben on se retrouve à attendre que ça finisse plus vite. En plus, avec ces 46 minutes par épisode, je trouve le rythme de la série souvent un brin trop long. Cela ne manque pas avec des passages musicaux et censés être plein d’émotions ici… mais tout comme Jarod, je n’ai pas de cœur et d’émotions pour des personnages que je ne connais pas vraiment.
Bon, l’intrigue a ses points positifs tout de même : la fille de la supérieure de Jarod amène un peu d’humanité au sein de l’armée avec sa crise d’adolescence, les aller-retours dans le sous-marin ajoutent de la pression et l’obsession du jour de Jarod est pour des chewing-gums (et les bulles allant avec) qui contiennent des bande-dessinées humoristiques. Soit.
Il était beaucoup plus intéressant de suivre Miss Parker. Elle continue de creuser son passé, principalement à cause de ce que Jarod lui a déjà fait découvrir depuis le début de la série. J’ai encore du mal à recoller les morceaux, en revanche, parce que si elle a un passé mystérieux, il manque encore trop d’éléments à celui-ci pour qu’on puisse voir à quoi mène ce puzzle. C’est frustrant, principalement car on se retrouve à en savoir moins que les personnnages. C’est un bon moyen de conserver le suspense, mais ça nous laisse dans le noir.
Au passage, Sidney reprend son rôle plus que trouble à annoncer à Miss Parker qu’elle risque de finir comme sa mère si elle continue de creuser comme ça – moi, je trouve que ce sont les scénaristes qui creusent de plus en plus, la série a perdu de son peps sur les deux derniers épisodes. Bien sûr qu’elle va le faire de toute manière, puisque son jeu de chat et la souris la mène presque à Jarod… Qui préfère s’amuser à lui laisser une bande-dessinée cryptique directement dans son appartement, recouvert de chewing-gum, pour lui annoncer qu’il a un secret sur son passé. Humph. Je ne sais pas trop ce que ça donnera, mais Miss Parker m’a sauvé l’épisode, vraiment.
Épisode 14 – Ranger Jarod – 16/20
Aïe, l’épisode fait un peu mal aux précédents, parce qu’il est beaucoup mieux qu’eux et me redonne enfin la série qui m’accrochait en début de saison. Surtout, il souligne un point qu’il manque quelque peu à la série, surtout pour l’époque : de la romance. Toute bonne histoire finit toujours par nous insérer de la romance, et c’est ce que les scénaristes décident de faire avec cet épisode. Le problème, c’est que ça fonctionne très bien et que ça risque de manquer ensuite à la série ! L’avantage, c’est que ça redonne du pep’s à toute la série en proposant un épisode inévitablement bien plus marquant !
Dans le passé, on nous établit une étrange relation de jeunes amoureux entre Jarod et Miss Parker enfant, avec le mystère du prénom de cette dernière chuchotée à l’oreille de Jarod. Les enfants donnent tout ce qu’ils ont pour faire croire à cette relation amoureuse, et comme c’est soutenu par le jeu de l’actrice adulte, ça passe plutôt bien. L’adulte ? Miss Parker développe clairement un sentiment de jalousie lorsqu’elle apprend que Jarod est en train de tomber amoureux d’une femme. Ben oui, Jarod est perdu face à ses sentiments alors il appelle Sidney pour savoir comment gérer ses émotions et ses sentiments nouveaux. C’est ce qui est efficace avec cette épisode : Jarod a enfin des sentiments autres que ceux qui le poussent à être le white savior de la veuve et de l’orphelin. Cela fait du bien à la série de voir le personnage explorer d’autres aspects de sa personnalité, et j’imagine que ça fait du bien aux audiences de nous le présenter à moitié à poil pendant un bon quart de l’épisode.
Les sentiments de Jarod ? Ils sont pour Nia, une actrice très jolie et un personnage plutôt convaincant pour faire craquer Jarod. Elle est volontaire au centre des rangers du coin, où Jarod bosse dans cet épisode, et un jeu de séduction s’établit tout de suite entre les deux. Elle est marquée par son passé en Argentine, il est marqué par son passé dans le Centre et les deux personnages apprennent à se connaître autour de ces cicatrices. Nia finit l’épisode en en sachant presque plus que nous sur Jarod, et c’était très intéressant de voir cette relation se développer – et Jarod perd même sa virginité dans cet épisode. Le plus gros reproche à faire ici est que cette intrigue aurait mérité d’être étendue sur deux ou trois épisodes, mais c’est difficile à faire avec ce format de série. Nia aurait pu accompagner Jarod pour un ou deux autres jobs, ça ne m’aurait pas dérangé.
Après, ça aurait posé encore plus la question de l’argent, jamais vraiment abordé. Jarod ne restant jamais un mois sur le moindre boulot, je me demande bien comment il a assez d’argent pour se louer des chambres d’hôtel à travers tout le pays (et même pour faire ces voyages d’ailleurs). En plus, c’est bien beau d’être un caméléon, mais il a des trous béants dans sa culture, et ça me choque toujours autant. Que comptait en faire le Centre, au juste ? C’est bien d’avoir un espion capable de s’infiltrer partout et tout, mais s’il se grille dès qu’il est question de M. Patate ou de Star Wars, ça craint un peu, non ?
Bon, donc, l’intrigue amoureuse est laissée derrière par Jarod en fin d’épisode : il fait ses adieux à Nia, qui sait très bien qu’il est poursuivi et qui n’hésite pas à faire croire à Miss Parker qu’il est possible que Jarod change de pays. Ah, oui, il pourrait tout à fait faire ça aussi, ça élargirait les frontières de la série ehe. Bon, d’accord, ce n’est pas ce qu’il va se passer. Et l’intrigue un peu plus policière ? En tant que Ranger, Jarod part à la recherche d’un homme disparu en forêt, ce qui le mène sur la piste de narcotrafiquants. Pourquoi pas, mais quand même, ça tombe bien, l’homme a été coincé par un autre ranger que Jarod peut donc punir ; et Nia ne trouve rien à redire dans cette punition sadique qui consiste à enfermer l’homme dans la même grotte que celle où il a laissé pourir sa victime. Je ne change pas d’avis sur Jarod, malgré ses beaux sentiments pour Nia !
Bref, heureusement que j’ai vu cet épisode 14, sinon ma meilleure amie serait venue me tuer dans mon sommeil pour n’avoir dit presque que du mal de son caméléon préféré (coucou toi qui lis ça !). En vrai, la série ne s’évite pas certains défauts classiques de l’époque et des saisons de 22 épisodes (qui l’ont encore parfois aujourd’hui). Rien de bien grave et un ensemble qui reste assez intrigant pour donner envie de continuer à chaque fois, surtout que je sais que ça peut s’améliorer.
Je refuse de te spoiler la moindre chose du coup ça m’amuse beaucoup de lire tes commentaires sur le but d’avoir un caméléon au Centre ^^. Et Angelo, super personnage !
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Aaah pire commentaire, ça me donne envie de tout voir maintenant 😂 😂 merci 😃
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