The Bold Type – S01E01-02

Épisode 1 – Pilot – 17/20
Un premier épisode très solide qui donne envie de revenir. Il y a quelques clichés, inévitablement, mais dans l’ensemble la série s’en tire pour le moment très bien dans la présentation de ses personnages et de leurs problématiques de vie. La dynamique du trio est suffisamment agréable et bien écrite pour que l’on sente la série s’affirmer et changer quelques mentalités hollywoodiennes, et c’est exactement pour ça que j’étais là.

Saison 1


Spoilers

01

You’re a magazine about female empowerment.

La série commence sur une intro bien mystérieuse avec trois jeunes femmes attendant l’arrivée d’un train pour hurler à son passage. On les retrouve ensuite trois jours plus tôt à leur arrivée au travail : toutes trois bossent pour le magazine Scarlet et la série prend pour prétexte la promotion de Jane pour débuter. Jane est rapidement présentée comme une boulimique du travail qui veut tout faire le mieux possible, et les trois femmes semblent au top de leur job. Enfin pas tout à fait au sommet non plus, évidemment : elles sont jeunes encore et pas au niveau de Jacqueline, la patronne aux chaussures rouges (c’est tout ce qu’on sait d’elle à sa première intro, oui).

Jane n’est toutefois pas la plus rapide à gravir les échelons : on apprend que Kat n’est plus assistante depuis deux ans déjà, puisqu’elle gère les réseaux sociaux du magazine – et aussi qu’elles n’ont pas le temps de boire leur champagne matinal pour célébrer la promotion de Jane à cause d’une réunion pour la conception du magazine. Le rythme est déjà bien trop bon dans ce premier épisode qui enchaîne les présentations, avec Lauren, dont l’assistante est la troisième femme du début, Sutton ou avec Jacqueline, la big boss, donc.

Jane est vite mise à son aise par Alex, rare personnage masculin dans cet univers du magazine féminin, qui la fait s’asseoir parmi les journalistes alors que Kat se fait remarquer lors de la réunion à se battre pour un sujet que Lauren a éclipsé du prochain magazine. Oh, et Sutton est en couple avec un type bossant pour Scarlet, Richard (il est dans le conseil d’administration, si j’ai tout bien suivi), et Jane se fait remettre à sa place par Jacqueline qui n’aime pas ses idées. Rapidement le caractère des trois du début se dessine, et c’est bien trop intéressant, et le temps passe vite, et Jacqueline semble être un personnage clé qui sera une sorte de guide/mentor/modèle pour les trois femmes.

On arrive vite au lendemain, avec Sutton se sentant en arrière dans la vie par rapport à ses potes et Jane ayant un rendez-vous avec Jacqueline, lui permettant d’arriver à la conclusion qu’il faut qu’elle fasse un article sur comment stalker Eric, son ex qu’elle ne peut stalker car il n’est pas sur les réseaux sociaux. C’est tout à fait le genre d’article que je ne lirais pas, donc j’imagine que c’est parfait pour un magazine féminin – autant jouer sur les clichés. Dans le même genre, d’ailleurs, Jacqueline est débordée et bosse tout le temps, tout en prenant le temps d’aider Jane à trouver sa voie/voix.

Rapidement, Jane demande l’aide de ses amis pour s’en sortir et trouver des solutions, parce qu’elle ne sait pas comment faire (faut pas déconner, les millenials ne sont pas si empoté(e)s sans internet quand même) et elles se retrouvent à Brooklyn à l’attendre devant chez lui.

L’étape suivante pour Jane est d’essayer en vain de se défiler, puis de trainer Alex à une soirée où elle risque de retrouver Eric pour de vrai, alors qu’il l’a abandonnée le jour de son anniversaire dans une gare. Voilà qui promet. Cela nous permet d’apprendre à connaître Jane – que j’ai envie de bien aimer, mais il y a un truc qui me retient pour le moment, peut-être le vieux triangle qui se dessine avec Eric et Alex.

L’ensemble de l’épisode pour Sutton tourne autour de sa relation avec ses amies et avec Richard, qu’elle sait être un sexfriend dont elle attend clairement plus. On est donc à nouveau sur le fonctionnement des réseaux sociaux et des relations intergénérationnels entre gens bien trop beaux, mais c’est traité avec un angle différent que l’intrigue de Jane. Le truc, c’est que Sutton n’est vraiment pas ma préférée et en plus, elle fait l’erreur stupide de mentir à Jane quand elle est avec Richard, parce qu’elle mène une relation secrète. Pas la meilleure des idées avec ta meilleure amie te racontant le moindre détail de sa vie.

De son côté, Kat a pour intrigue de convaincre Adena, une artiste lesbienne et musulmane – rien que ça, d’accepter que ses photos soient publiées dans le magazine. C’est une intrigue qu’elle se fixe toute seule, pour réussir à percer dans le magazine. Bien sûr, elle entame beaucoup trop vite un flirt avec Adena, même si elle se dit hétéro – ben oui, voyons, c’est évident dans la manière dont tu regardes ta nouvelle amie en l’aidant à trier des sextoys.

Bon, le lendemain, Jane et Kat retrouvent Sutton en la stalkant – et elles découvrent sa relation avec Richard qu’elles n’approuvent bien sûr pas, devenant sacrément odieuses avec elle. Ah, le slut shaming. La série partait bien pourtant, et Sutton les recadre vite, donc le slut shaming n’est qu’embryonnaire, mais tout de même. Cette intrigue est interrompue quand Adena est retenue contre son gré à l’aéroport parce qu’elle transporte des sextoys interdits dans son pays. Bien sûr, Kat l’apprend et elle remue aussitôt ciel et terre pour l’aider, demandant l’aide de Jacqueline, puis voulant créer un mouvement sur les réseaux sociaux – ce que Lauren l’empêche de faire même si c’est Kat la directrice des réseaux sociaux.

Kat est débordée par ses émotions, elle rejette donc Sutton et Jane, cette dernière comprenant aussi que pour le bien de son article, elle doit parler à Eric. On en arrive alors à la soirée de gala où Sutton affirme son désir d’une relation avec Richard, où Jacqueline fait un sympathique toast interminable. Bien sûr, au milieu de ce speech, chacune a l’occasion de se retrouver, parce qu’il y a un mot pour chacune. Trop forte, cette Jacqueline, une vraie guide/mentor/modèle, vous voyez, je l’avais dit. Bon, nos trois héroïnes sont quand même dépassées par leur vie et ont besoin de hurler. Par chance, elles ont trouvé plus tôt le seul endroit de New-York où on peut hurler : le métro. Elles ont bien l’air ridicule à hurler et danser à l’arrivée du métro, mais c’est présenté comme une scène de prise de pouvoir de leur part – et puis après tout, le ridicule ne tue pas.

Le lendemain, Kat apprend qu’Adena est libérée et en est très heureuse ; au point de lui envoyer un selfie dénudé, ben voyons. Jane confronte Eric et on en sait finalement bien peu, ce qui est dommage et frustrant. Et enfin, Sutton reçoit un appel de Richard qui est heureux de lui annoncer qu’il pense toujours à elle et veut une relation sérieuse avec elle. Les trois amies finissent par boire leur champagne et sont surprises par Jacqueline qui prend toutefois la décision de ne pas les interrompre, heureuse de voir cette amitié se développer sur leur lieu de travail. Ah, la jeunesse !


Épisode 2 – O Hell No – 16/20
Ben voilà, je me sens prévisible à adorer les personnages de Kat et Jane. Allez, j’avoue, il y a par moment des scènes où je me sens en trop, mais en même temps, c’est passionnant à regarder d’un bout à l’autre, c’est une confrontation à des points de vue qui souvent m’échappent – bref, c’est autant un guilty pleasure qu’une série qui peut apprendre plein de choses. Tout ceci a définitivement le petit côté Younger que j’en attendais, avec aussi un vrai arrière-goût de Sex and the City.

Saison 1


02

Jane If you want to have an orgasm you have to find your freak.

J’ai donc sans trop de surprise enchaîné sur le deuxième épisode dont j’ai beaucoup aimé le résumé et qui repart sur les trois amies se demandant si Jane est bizutée ou non lorsqu’elle doit vérifier qu’une position sexuelle peut se faire. Le gag est sympa mais heureusement vite évacué par Jacqueline pour avoir Jane devant racontant son meilleur orgasme pour le magazine.

Rapidement, elle avoue toutefois à ses amies qu’elle n’a jamais eu d’orgasme dans sa vie, et si elle l’avoue immédiatement à ses amies plutôt sceptiques et amusées, elle n’ose pas… en parler à Jacqueline, parce qu’elle n’ose pas la décevoir. On sait pourtant que la boss est compréhensive désormais. Jane prend rendez-vous chez son gynéco, ayant toutefois à trouver la solitude nécessaire à ce genre de coup de fil, ce qui n’est pas évident à Scarlet. Elle finit par tomber sur Ryan, un type bossant pour un magazine masculin qui est à l’opposé de tout ce qu’elle est ; et qui l’entend dire qu’elle a un problème avec son vagin. Gênant.

Elle se rend ensuite chez une sexologue avec Kat qui monopolise un peu l’attention, mais elle finit par avoir comme devoir de regarder du porno. OK, la chose logique pour elle est de le faire avec ses amies, probablement parce qu’elle cherche un angle pour son article.

Loin de le trouver, elle a au contraire du mal à découvrir ce qui pourrait bien fonctionner sur elle – jusqu’à ce qu’elle trouve : Ryan, bien sûr – et le fantasme de l’amour au bureau. Elle décide donc de tenter le sextoy de la sexologue… et se retrouve avec celui-ci coincé en elle. L’angoisse est là, et pour elle, et pour le spectateur qui se retrouve embarqué dans cette intrigue. Elle se rend donc au travail avec, espérant que Kat ou Sutton accepte de lui retirer, et tombant bien évidemment sur Ryan qui la drague au passage.

Pendant ce temps, Kat n’a aucune nouvelle d’Adena dont tous les comptes de réseaux sociaux sont supprimés et à qui elle tente en vain de téléphoner. Elle finit sans surprise par avoir des rêves érotiques avec et la retrouve avec surprise cette fois à Scarlet – Adena a donc jeté son téléphone par peur d’être espionnée par le gouvernement. Mouais.

Cela leur permet de se réconcilier parce que Kat est tout de même bien trop heureuse de retrouver Adena en vrai, et elle se confie à la sexologue, puis à Jane et Sutton, sur son attirance pour Adena. Le seul problème qu’elle a, c’est qu’elle ne s’imagine pas franchir le cap. Tu m’étonnes. La série explore donc de manière intéressante la sexualité de Kat, complétement paumée par rapport à ses sentiments en désaccord avec ses désirs charnels. C’est d’autant plus intéressant que c’est rarement traité à la télévision ; tout comme le personnage d’Adena est bien rare lui aussi.

Sutton demande une promotion à Lauren… et se retrouve à avoir droit à un entretien avec Richard. Elle ne veut pas, bien sûr, mais elle aurait tort de ne pas en profiter : elle accepte donc de le voir et apprend qu’elle peut avoir une place dans la vente de pub pour le magazine. Le pire, c’est que ça la tente pour de vrai, mais Kat trouve ça ennuyeux et elles se disputent inévitablement sur le sujet. Sutton part chercher du réconfort dans les bras de Richard, et elle l’obtient.

Le lendemain, les deux amies se réconcilient et se retrouvent à gérer le problème de sextoy de Jane. C’est une scène apportant beaucoup d’humour et d’improbable, mais ça en dit long sur ces trois amies, et c’est bien utile comme on apprend encore à les connaître et à découvrir leur dynamique. L’œuf retiré du corps de Jane, il lui reste encore à écrire son article – et elle finit par écrire la vérité, même si elle préférerait que son article reste anonyme, ce qui n’est pas possible à Scarlet. On sent comme un schéma définitif pour la série avec cet épisode, chacune ayant sa propre intrigue se recoupant avec celle des autres à deux ou trois moments distincts de l’épisode.

On retrouve les trois amies et Alex par la suite à l’exposition d’Adena. Là-bas, Sutton apprend de Richard qu’elle a eu le job, et elle n’en est pas si heureuse finalement, parce que son rêve reste d’être dans le fashion. Finalement, elle ne prend pas le job et va célébrer ses rêves avec Alex – purée, j’ai vraiment énormément de mal avec le personnage de Sutton, ça fait deux épisodes que son intrigue ne me fascine pas du tout.

Les rêves de Kat, eux, tombent à l’eau quand elle voit Adena embrasser sa petite amie. C’est gênant tout ça, il y avait un joli ship en train de se dessiner, quand même. Qu’à cela ne tienne, les deux amies ont malgré tout une scène choupi ensemble, et on se doute bien qu’on en restera pas là pour cette saison 1.

Enfin, Jane apprend de Jacqueline (une Jacqueline hyper compréhensive et à l’écoute pour la femme d’affaires débordée qu’elle est censée être) qu’elle peut écrire son article de manière anonyme – et ça la motive à le réécrire de manière plus perso pour finalement l’assumer et le signer de son nom. Au passage, tout le monde découvre donc qu’elle n’a jamais eu d’orgasme, y compris Ryan qu’elle a pris le temps d’embrasser avant d’aller écrire. Et j’en profite pour me valider le point 15 du Bingo Séries, « un personnage fait la même chose que vous », parce que tout comme Jane, je… suis en train de rédiger un article parlant de son quotidien et de sa sexualité.

Tout ceci a définitivement le petit côté Younger que j’en attendais, avec aussi un vrai arrière-goût de Sex and the City. La série ne propose pas autre chose qu’un mix des deux séries de Darren Star, avec la modernité new-yorkaise de la première et l’audace de la seconde ; et c’est donc tout à fait le genre de série dont je vais adorer tous les épisodes.

Saison 1

4 commentaires sur « The Bold Type – S01E01-02 »

  1. J’aime beaucoup la manière dont tu introduis le point 15 😂
    Sinon j’aime bien Jacqueline mais sa disponibilité vis à vis de ses employés me semble un poil irréaliste quand même

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    1. Ahaha, j’avoue, c’était fait exprès, j’y ai réfléchi toute la nuit à comment ajouter cette phrase 😛
      Tellement d’accord pour Jacqueline, ça se sent dès l’épisode 1 qu’ils vont en faire ce genre de personnage qui ne peut exister dans la vraie vie mdr C’est aussi ça qu’on aime dans les séries, après tout !

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  2. « Et j’en profite pour me valider le point 15 du Bingo Séries, « un personnage fait la même chose que vous », parce que tout comme Jane, je… suis en train de rédiger un article parlant de son quotidien et de sa sexualité. » >> Alors d’accord ! XD
    Je suis trop contente que tu aies ENFIN commencé la série 😀

    Aimé par 1 personne

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