Chapter I – 14/20
Humph, retour raté. Cet épisode nous resitue certes tous les personnages les uns après les autres de manière efficace, mais c’est à peu près tout. Du côté du méta, ce n’est pas brillant – même si c’est toujours aussi juste – et du côté de l’intrigue, c’est encore confus. Quant au cliffhanger, je dois dire que la manière dont il est géré n’est pas vraiment ce que j’en attendais. Un peu déçu, pour le moment, ça m’embête.
> Saison 3
Spoilers
It’s… like the third season of a Netflix show.
Je suis bien content du résumé proposé par Netflix, parce qu’il y a des choses oubliées dans la saison 2 (la grossesse de Coco)… mais bon, cette saison reprend là où le deux s’était terminée : le narrateur accueille Sam et Lionel et tombe vite de haut. Loin d’avoir suivi le chemin classique pour rejoindre l’ordre du X, les deux étudiants ont juste eu beaucoup de chance.
Cela ne lui plaît pas trop là, mais il accepte quand même de leur faire un cours. La conclusion est qu’il leur propose de « tuer le narrateur » et de faire face à tout un tas d’autres énigmes. Et nos héros n’en ont rien à faire, ils préfèrent largement se barrer que de faire face à ce que Sam décrit comme une saison 3 de séries Netflix : des intrigues et des questions inutiles. Magnifique. C’est déjà méta, mais ce n’est pas ce que j’attendais de ce cliffhanger quand même.
Trois mois plus tard, Sam se fait harceler par Al pour qu’elle signe une pétition que personne n’a envie de signer dans le campus. C’est une manière de réintroduire la vie de campus, histoire de passer d’un personnage à l’autre : d’Al à James, de James à Coco, de Coco à Kurt. Bref, la saison se réintroduit progressivement, mais sans encore avoir d’intrigue fixe. Non parce que Coco et Kurt qui couchent encore ensemble, et Kurt qui tombe progressivement amoureux, ce n’est pas ça.
On se retrouve ensuite sur une réunion entre étudiants, où l’on connaît surtout Kurt, Troy et Abigail. Cette dernière essaie de se faire entendre, mais personne ne l’écoute. Du coup, c’est bien la seule qui accepte de signer la pétition d’Al après tout ça.
Du côté du campus et des associations des étudiants de couleur (Caucus), Al se rend compte que toutes les personnes importantes ne sont pas là. C’est bien drôle à voir, avec Al qui envoie un SMS à Sam pour la faire venir, alors que celle-ci est totalement occupée à bosser sa thèse… en binge-watchant une série, évidemment.
Bon, je suis ennuyé : après la parodie de Scandal, c’est parti pour la parodie de The Handmaid’s Tale. Et comme je ne l’ai pas vue, la parodie m’échappe un tout petit peu. Cela dit, Sam est super fan, au désespoir de Sam qui ne la comprend pas trop sur ce coup-là. Il a toutefois d’autres problèmes à régler, comme la manière dont sa carte bleue est bloquée parce que ses parents n’ont plus de fric. C’est gênant.
Après tout ça, on en revient enfin à ce qui nous a mené à regarder la série : Joelle reprend les rênes de Dear White People, avec l’aval de Sam et en compagnie de Reggie. Jo et Reggie sont donc en couple, et ils sont dérangés par Al qui ne comprend pas comment il est possible que tout le monde change à ce point et comment le caucus peut être si désert.
Bon, le couple n’en a pas grand-chose à faire : Jo veut faire son émission et Reggie veut aller chercher des préservatifs dans le camion médical du campus où l’on retrouve enfin Lionel. Il est toujours aussi drôle, même si son intrigue pour ce début de saison n’est pas folle. Il passe donc un test pour savoir s’il a une MST, géré par D’unte, un infirmier gay et noir. Ben voilà, Lionel, tu te cherches un mec parfait, tu l’as avec D’unte, il est beaucoup trop drôle, non ? Peut-être pas, mais il invite Lionel dans la maison du campus où se réunissent les gays noirs. C’est déjà ça.
Sinon, Al continue de faire le lien entre tous les personnages et nous amène ensuite auprès de Silvio. Et sans crier gare, les voilà qui se mettent à parler en espagnol alors qu’Al vient d’avoir une prise de conscience sur l’inutilité de sa pétition. C’est cette prise de conscience d’un Al qui se politise qui lance la saison, et je suis pour l’instant sceptique de voir où ça va mener.
Chapter II – 15/20
Les personnages sont bons, certains débats fonctionnent encore, mais c’est une saison 3 et pour le moment, je ne sais pas où ils veulent en venir. La saison étant courte, c’est gênant. Autant les deux premières saisons avaient une direction claire assez rapidement, autant là, je reste perplexe. En plus, l’écriture des épisodes a un peu changé : il n’est plus question de suivre un personnage par épisode, et c’est bizarre comme changement, finalement.
> Saison 3
I mean they separate their people but mix their food?
Ce campus est assez fou : Coco est limitée sur sa consommation de café alors que Rashid n’est pas si ravi que ça de rejoindre l’étage qu’il voulait dans sa maison de campus où il remplacera un double Major qui s’est suicidé – le douzième de l’année. Ce campus, je vous jure !
On dirait bien que la série essaie de se renouveler en mettant des personnages peu ou jamais vu avant en avant. C’est déroutant pour le moment, mais on retrouve ensuite Jo en interview pour son émission de radio, et c’est là tout l’intérêt de la série : elle a avec elle une étudiante blanche, et le débat sur le féminisme et le cliché des black angry women fonctionnait bien. Disons que c’est pour ce genre de choses que j’aime cette série.
À l’inverse, la réunion suivante du Caucus n’était pas dingue. Peut-être que c’est l’absence de Sam en réunion, peut-être que c’est Coco insupportable la dirigeant, mais quelque chose n’allait pas. En tout cas, ça permet à Rashid de féliciter Jo, parce qu’il est fan de son travail. Il y en a au moins une qui travaille dur cette saison ; parce que Sam rame sur son documentaire et les scénaristes ont mis de côté leur formule de se centrer sur un seul personnage et… ça ne marche pas aussi bien que d’habitude.
Cela dit, cet épisode se concentre clairement sur Jo alors que le précédent était sur Al, tout n’est pas exactement perdu, c’est juste le générique qui diffère… et l’écriture qui n’hésite pas à passer d’un personnage à l’autre.
Ainsi, on délaisse Jo pour Reg une fois qu’elle a eu la bonne idée de s’afficher officiellement en couple avec lui sur Facebook. De Reggie, on passe au coloc, du coloc à Coco et enfin, on en revient à Lionel et Troy. Ces deux-là sont toujours amis, et c’est génial à voir. Cela dit, ces plans qui n’en finissent plus entre tous ces gens du casting, ça me paume un peu. Le but est d’en revenir à Rashid voulant flirter avec Jo. Il lui demande conseil sur son futur logement et elle lui dit de ne surtout pas quitter leur maison.
Il n’en demandait pas plus. Bon, et sinon, si tout le monde se réunit dans ce hall, c’est pour écouter une bonne nouvelle : la police du campus ne sera plus armée. L’annonce est faite par Moses, un bon orateur déjà vu dans l’épisode précédent et surtout faisant partie de l’ordre du X. Et en parlant de X, ça me fait penser porno comme la parodie de The Handmaid’s Tale… là, franchement, la série ne m’a pas donné envie du tout de la regarder avec cette parodie. Quant au couple Jo et Reggie, je suis un peu paumé par leurs problèmes de couple, ils en sont au stade de la relation où ils ont beau être heureux d’être ensemble, ils ne sont pas tout à fait certains de leurs avenirs.
Le lendemain, Jo interroge Moses Brown et tout se passe à merveille pour elle, et pour Reggie que Moses est heureux de rencontrer, parce que c’est l’étudiant qui l’a inspiré après ce qu’il s’est passé en saison 1. Forcément. La journée est bonne pour le couple, qui décide ensuite d’aller coucher ensemble, dans une scène un peu longuette et gratuite à mon goût. Mais bon, on est sur Netflix.
Après ça, Reggie prend un café avec Moses et ils sont interrompus par Muffy, l’étudiante féministe du début d’épisode. C’est un peu gênant, mais on a la possibilité de vite l’oublier grâce à l’intérêt de la conversation Moses/Reggie. Le professeur explique à l’étudiant qu’il a subi lui aussi l’arrestation forcée par un flic le braquant et le menottant, expliquant sa fuite de l’université et la dépression qui a suivi. Et justement, Reggie n’est pas encore complétement sorti de son état de choc.
Dans tout ça, il oublie d’aller rejoindre Joelle, ce que Rashid remarque évidemment : depuis qu’ils sont en couple sur Facebook, Jo et Reggie n’ont pas passé beaucoup de temps ensemble en public, et Rashid l’analyse comme un manque de confiance. Du coup, il se décide à aller à avouer à Jo qu’il est amoureux d’elle et qu’elle mérite mieux que Reggie. Oui, mais non, elle ne le voit pas comme ça, même si ce n’est pas l’éclate avec Reggie.
Chapter III – 15/20
J’ai l’impression qu’on est finalement sur la saison de trop, celle qui ne sait pas quoi faire de ses personnages et qui bâcle ses développements de manière surprenante. Il y a des personnages que je ne reconnais pas et des intrigues qui ne sont pas tout à fait celles que j’attendais, parce qu’on sent une incertitude d’écriture reflétant celle des personnages.
> Saison 3
Ho-ston. Doesn’t sound like the Lionel I know.
Cet épisode commence par se concentrer sur Brooke qui se cherche un plan cul, plus accroché à elle qu’elle ne l’est à lui, pour enchaîner sur son envie d’interviewer Sam par rapport à l’affaire Jerry Skyler. Le problème est qu’elle est plus occupée à filmer de nouvelles images avant un entretien important avec ce Jerry Skyler. L’idée est donc qu’elle doit présenter le reportage qui servira de support à sa thèse.
Si Gabe lui affirme qu’elle était préparée, il est évident qu’elle n’a rien fait, ou en tout cas rien de suffisant. Son entretien m’a fait de la peine, et évidemment, ça n’a pas fonctionné. Elle faisait de la peine sur scène à perdre peu à peu ses moyens et à comprendre qu’elle a beau se comparer à une productrice qui n’a pas suivi les moyens conventionnels, espérant encore être comme elle.
Finalement, Jerry Skyler accepte quand même de l’aider si elle le souhaite, mais ce n’est pas le cas, parce qu’on parle de Sam. Elle se braque et se vexe face au monde universitaire, tout en comprenant qu’elle est paumée dans sa vie, ce qui est un peu le thème de ce troisième chapitre.
Sam croise certes Brooke, légèrement énervée par son silence, mais aussi Lionel à qui elle souhaite parler de l’ordre du X. Celui-ci feint l’ignorance. La série se concentre enfin à nouveau sur lui et ses nombreux fantasmes sur le campus. Il a bien changé le Lionel timide. Désormais, il mate, retombe sur D’unte qui l’initie un peu plus à la vie homosexuelle du campus. Et c’est beaucoup trop drôle.
Les scénaristes s’amusent à suivre son premier jour dans la maison gay/LGBT et il ne se sent pas du tout à la hauteur de tout ce qu’il se passe. Un peu comme Sam, il est paumé dans sa vie, mais prend ses marques comme il peu dans son homosexualité. Après, j’ai eu du mal à trouver ça bien par rapport à d’habitude. Comme le dit son ex qu’il croise, tout ça ne sonne pas comme le Lionel qu’on connaissait jusque-là.
Brooke interrompt ce si bon moment de Lionel pour lui parler du journal, avant d’empêcher à nouveau Coco de boire trop de café. Elle en fait des caisses pour l’empêcher de prendre trop de caféine, puis elle flirte avec l’amie de Coco. Et autrement, cette saison abuse vraiment des parodies télévisuelles à mon goût. Cela fonctionnait bien en saison 1, alors je comprends bien l’idée de vouloir surfer sur cette tendance, mais bizarrement, je trouve que ça prend moins.
Tout ça nous ramène finalement à Lionel qui se promène dans la bibliothèque de la fac où il rencontre un type qui le suce et où il reçoit une invitation un brin creepy et voyeuriste d’un membre de l’ordre du X pour le dimanche suivant à minuit. Il s’en confie à Sam et tous les deux, qui pensent qu’il s’agit d’un troll, décident de se rendre au RDV.
Même si Sam essaie de changer de vie, elle se laisse embarquer par Lionel, puis par les mystères… mais comme Lionel n’est pas motivé, elle accepte de partir aussi. Elle prend le temps de se confier sur sa manière d’être paumée dans la vie, avant d’être interrompue par Brooke pas beaucoup plus avancée. Seulement, elle admire Sam, alors elle la remotive en expliquant cette admiration. Cela les inspire toutes les deux : Brooke publie tous les articles que Lionel gardait en stock en perçant son mot de passe et Sam envoie un mail à la productrice qu’elle adore et dont elle s’inspire. Quant à Lionel, il s’assume de plus en plus… en écrivant un journal intime avec le pseudo Chester. Franchement, je ne vois pas où cette saison va.
Chapter IV – 13/20
Honnêtement, je suis en train de totalement passer à côté de cette saison. Je suis très content de retrouver les personnages et de passer du temps avec eux, mais c’est encore pire qu’avant côté intrigue. La série a toujours été bavarde, ce n’est pas nouveau, mais je trouve qu’elle est moins prenante qu’avant du côté du développement des personnages… Peut-être parce que chacun est développé sur plusieurs épisodes désormais ?
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Lionel, I detect heterosexuality, what’s happening?
L’épisode reprend en suivant Abigail qui vient chercher du café auprès de Brooke pour une énième réunion étudiante. Pour aller en cours, il n’y a personne, mais pour ces réunions, il y a toujours du monde. Bon, il s’agit en fait d’une réunion de Pastiche, où Kurt acclame Troy, à la grande surprise d’Abigail qui analyse ça comme une manière pour Kurt de s’incliner. À défaut de pouvoir être meilleur que Troy, il veut s’en faire un allié.
Il faut dire que Troy est en train de redevenir le sujet de conversation de tout le campus, parce que son interview dans Pastiche a été tellement tronquée que ses propos sont beaucoup plus problématiques que prévu. C’est dommage : il voulait publier un article drôle et parodique, il se retrouve à être vu comme un connard par tout le monde… mais seul Al ose le dire.
Bon, Al et le père de Troy. Il le convoque dans son bureau pour lui faire la morale, mais Troy sait déjà tout ce qui va être dit… ou pas : son père décide de porter des jeans et il demande l’avis de son fils. Celui-ci imagine aussitôt que son père a une petite-amie et j’espère que c’est ça, parce que ça n’a pas trop de sens d’avoir le doyen qui se la joue si jeune d’un coup. À défaut d’une petite amie, il a effectivement une Sandra à aller draguer. C’est en revanche gênant à voir, parce qu’il en fait beaucoup trop pour lui faire comprendre qu’il est charmé.
Du côté de Sam, on apprend qu’elle file toujours le parfait amour avec Gabe. Celui-ci est aussi ami avec D’unte apparemment, du coup j’en arrive à me demander s’il était déjà là avant et que je l’avais oublié. En tout cas, il est bien marrant et est en train de devenir le nouveau meilleur ami de Lionel. Il le rejoint en effet pour une soirée entre LGBT dans sa chambre, avant d’envahir celle de Troy qui est avec ses potes pour parler de ce qui lui est arrivé à Pastiche. Soit. Ils sont rapidement virés de la chambre, mais pas avant d’avoir donné leurs avis sur la situation de Troy.
C’est assez marrant et quand on retrouve une nouvelle réunion de l’équipe de Pastiche, Troy ose l’ouvrir pour expliquer à Kurt qu’il n’aime pas beaucoup ses édits, pour mieux se faire ridiculiser. Comme l’avait prévu Abigail, c’est un fail, parce que Kurt préfère lui dire qu’il est en train de demander un traitement de faveur parce qu’il est noir. Ce qui est intéressant, c’est que ça rapproche soudainement Troy et Abigail.
L’air de rien l’arrivée de Troy à Pastiche provoque pas mal de remous : d’autres le contactent pour se plaindre aussi de l’attitude de Kurt avec eux, et on finit l’épisode avec une idée de Troy qui ne nous est pas encore révélée.
Bien sûr, Sam découvre aussi que Gabe a quelques secrets : il lui fait croire qu’il travaille tard au café de l’université quand en fait il se rend à une réunion des étudiants en manque d’argent essayant de trouver des solutions financières. Elle prend assez mal de découvrir qu’il lui a caché ses problèmes par orgueil, mais leur couple peut survivre à ça, heureusement.
Tout ça amène en tout cas une nouvelle intrigue : les étudiants sous-payés alors qu’ils sont TA (ils dirigent les TD) quoi. Autrement, Brooke continue de se faire draguer par l’amie de Coco, mais je cherche encore l’intérêt de cette intrigue franchement.
> Saison 3