Evil – S01E02-03

Épisode 2 – 177 minutes – 16/20
Comme prévu, le rythme ralentit dans ce second épisode qui est bien plus classique et ressemble davantage à une série procédurale classique. Pourtant, on sent que des éléments sont disséminés pour la suite, et ça n’empêche pas l’histoire du jour d’être bien traitée. Cependant, clairement, la série promet d’être complexe et d’aborder un tas de questions métaphysiques, sans en avoir l’air… J’adore l’idée.

> Saison 1


Spoilers

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So don’t be scared, it all makes sense OK ?

Oui, il m’a fallu plus d’un mois pour me décider à voir la suite alors que J’ADORAIS le pilot. Je suis comme ça. Mais bon, se garder une nuit d’Halloween pour avancer dans une série d’horreur, c’est logique, non ? J’attends beaucoup de cet épisode et de la série en tout cas : non seulement le pilot était parfait, mais en plus la série a un excellent succès critique et un renouvellement pour une deuxième saison.

Cela dit, ça commence déjà très bien : on suit David en train de prier et faire des joggings nocturnes, ce qui n’est pas passionnant, surtout qu’il s’interdit tout fun. Par contre, quand il prie en étant torturé par les tentations et les paroles de Leland qui lui murmure des choses salaces, c’est autre chose. Et c’est si bizarre.

Le cas de cet épisode est plutôt classique : le miracle en question est celui d’une jeune adolescente, Naomi, morte qui est revenue à la vie après trois heures, lors de sa dissection. C’est vu et revu dans plein de films et séries, mais c’est toujours intéressant à voir. Et puis, c’est inévitable pour une série suivant une équipe chargée de confirmer ou infirmer des miracles.

Si l’Eglise signale un miracle avec cette résurrection à la morgue, l’hôpital est loin de penser que c’est le cas : ils justifient médicalement ce qu’il s’est passé, alors que l’ambulancier la déclarant morte pense qu’il s’est passé quelque chose, sans pour autant aimer le mot miracle.

Finalement, Kristen doit jouer de ses relations pour obtenir l’accès aux caméras de surveillance – parce qu’une plainte a été déposée contre l’hôpital, et une fois au tribunal, elle retombe sur son ex-employeur qui tente de la ré-embaucher sans grand succès – mais l’argent, ça fonctionne toujours, surtout quand on lui propose un contrat de deux ans. Elle demande donc à David de s’arranger pour lui proposer la même somme et le même contrat de deux ans.

Du côté des succès, en revanche, l’équipe est ravie de découvrir que la vidéo de l’hôpital montre carrément l’esprit de Naomi se balader dans la pièce, tel un ange. Ben estime aussitôt qu’il s’agit d’un montage, évidemment. Le problème, c’est qu’en se renseignant un peu, il découvre que le visage apparaissant sur la vidéo n’est pas celui de Naomi, mais celui de Margaret, une autre patiente de l’hôpital morte une heure avant.

L’histoire prend donc une autre tournure, plus étrange, mais ça ne démonte pas David et Kristen qui vont interroger Sam, le prêtre de Naomi. Celui-ci révèle qu’il a parlé à Margaret également avant de mourir, mais aussi que David a eu des visions lors de la mort de Julia, son amie. Clairement, on nous balance des informations qui auront leur importance plus tard dans la série.

Du côté des choses inattendues et personnelles concernant Kristen, on découvre qu’une de ses filles, Laura, est en danger de mort suite à une condition médicale de naissance. Elle pourrait mourir n’importe quand avant ses vingt ans, à cause d’un problème cardiaque. N’étant pas croyante, Kristen ne prie pas pour la sauver, parce qu’elle sait que ça ne sert à rien.

C’est assez brillant comme scène : je ne m’y attendais pas du tout, mais oui, la série se met déjà à philosopher sur l’utilité de la prière et de la religion. C’est fou. La construction des personnages se fait à vitesse grand V grâce à ça. Et on s’inquiète immédiatement pour Laura, la petite qui hurle au beau milieu de la nuit, avant de découvrir qu’elle est hantée par un démon lui coupant des doigts… George, donc !

Kristen en parle aussitôt à son psy, qui n’est pas convaincu par l’hypothèse de l’existence d’un démon et lui propose de plutôt chercher du côté de ce qui a pu lui inspirer un tel cauchemar. Oh, Kristen trouve ça débile, mais le lendemain soir, elle est forcée de se rendre compte que c’est possiblement la réalité quand elle aperçoit George dans une série télévisée qu’elle regarde avec ses filles.

La raison, c’est une chose, mais les rêves, c’en est une autre : elle retrouve donc George cette nuit-là, qui la nargue et menace Laura pendant une autre paralysie de Kristen, qui n’est pas tout à fait une paralysie. Elle se réveille finalement et, le lendemain, propose à ses filles de regarder une vidéo sur la manière dont est créé le démon, avec du maquillage.

Le problème, c’est que si c’est fait pour rassurer, moi j’entends surtout le maquilleur dire qu’il s’inspire de ses cauchemars… donc il a tout fait pu avoir une visite de George lui aussi.

Concernant Leland, on le retrouve évidemment dans cet épisode lorsque Kristen refuse de reprendre son poste au tribunal et découvre qu’il est désormais occupé par Leland. L’angoisse. Elle refuse de l’aider à faire son job, parce qu’il n’a que pour but de faire la merde et rendre coupable les innocents… mais lui, il en profite pour lui mettre des doutes en tête.

Leland explique ainsi que David n’est pas si bon et innocent qu’il n’y paraît – il propose à Kristen de parler à David de la seconde fois qu’il a vu Dieu, pour voir sa réaction. Et elle n’est pas trop celle que voulait Kristen : David ne lui raconte rien du tout, préférant dire que Leland veut juste les faire douter. L’angoisse, c’est si curieux !

La série est pourtant moins flippante dans cet épisode, où elle décide carrément de se la jouer politique. Le miracle n’en est donc pas un : Naomi est revenue à la vie parce que les médecins n’ont pas pris le temps de lui faire un massage cardiaque aussi longtemps que si elle avait été blanche. Cela dit, ça n’explique pas la vidéo truquée qui ne l’est peut-être pas (la sœur de Ben ne trouvant pas de solution non plus), surtout quand le prêtre auprès de qui David se confie décide de laisser tomber les choses bien trop rapidement.

Dans tout ça, David n’est pas si bien que ça dans sa tête : il décide donc de se droguer en se faisant un thé à la drogue, ce qui lui permet d’avoir une vision de Dieu. La série part loin dans le délire, là, franchement.


Épisode 3 – Stars – 17/20
C’est définitivement une série qui a su trouver bien rapidement son équilibre entre les cas de la semaine, le côté fil rouge et le développement des personnages. Il se passe énormément de choses en un épisode, mais ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas de temps accordé aux dialogues, bien au contraire. Les mystères se succèdent, mais tout fait clairement partie d’un puzzle qui m’intrigue.

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Why are we dead?

J’aime beaucoup la manière dont sont fait les résumés. Oh, ça ne vaut pas Braindead et ses résumés chantés, mais je trouve ça sympathique. En plus, ça finit par avoir un impact sur la série, avec un début un peu enfantin nous expliquant les différents cas de possession : la possession démoniaque (langue étrangère, force surnaturelle, tout ça), la douleur physique (maladie, blessure), l’oppression diabolique (torture d’un démon), l’infestation diabolique (un démon possédant une maison, un objet ou un animal), une subjugation diabolique (les victimes invitant alors le diable chez eux) et le dernier cas est l’obsession diabolique.

C’est justement ce que nous verrons dans cet épisode, avec un casting cinq étoiles, y compris chez les seconds rôles. Après, l’histoire en elle-même n’est pas exceptionnelle : on a là une assistante qui s’inquiète pour le producteur de Broadway pour qui elle bosse. Kristen en est fan, alors elle est contente d’être sur ce cas de producteur qui transpire du sang et dégage de la chaleur. Le seul problème, c’est que son ancien job la hante encore quand Leland y fait de la merde et s’acharne sur des innocents, comme promis.

Elle décide donc de témoigner contre Leland… mais celui-ci est préparé à cette attaque. Il utilise à nouveau les notes prises par son psy pour s’assurer que Kristen ne puisse témoigner. Au cours de sa thérapie, elle a en effet reconnu qu’elle était attachée aux gens qu’elle interviewait, et c’est exactement là-dessus que Leland veut jouer.

Il en profite aussi pour menacer Kristen, qui n’est pas débile et pense à l’enregistrer pour se servir de ça contre lui. Malheureusement, la voix de Leland est brouillée sur l’enregistrement, ce qui n’est pas trop logique. Elle demande alors l’aide de Ben pour avoir quelque chose contre Leland… À défaut de pouvoir la reconstituer, Ben propose d’utiliser un Deep Fake pour simuler la voix de Leland et lui faire dire ce que Kristen veut. Grâce à ça, elle parvient à avoir une victoire sur Leland et à le faire dégager du procès qui allait s’engager contre son ex-client adolescent et innocent que Leland voulait faire accuser.

Du côté du cas de la semaine, autrement, Kristen est un peu débordée, mais elle est contente de rencontrer son idole. Au départ, l’équipe trouve des explications rationnelles à ce qui lui arrive… mais ils sont bien embêtés quand ils le voient sur une webcam être en train d’être étranglé par quelque chose d’invisible.

David contacte aussitôt un exorciste pour avoir son opinion et lui demander de venir travailler avec lui, mais celui-ci ne veut pas agir tant qu’il n’est pas certain d’être utile. Il est au moins utile à David à qui il fait un petit discours pour le remotiver, sentant bien que ça ne va pas si bien pour lui. Et effectivement, le soir-même, David recommence à avoir des visions de Leland pendant qu’il dessine. C’est flippant comme Michael Emerson est efficace dans son rôle de démon – rien que cette voix !

Même s’il est clairement torturé, David refuse en tout cas d’imaginer sa vie autrement qu’en étant prêtre. Comme dans chaque épisode, la série prend ainsi le temps d’une conversation un peu plus profonde entre Kristine et David. J’aime beaucoup cet aspect de la série, je trouve que ça fonctionne bien.

En plus, elle lui donne l’air de rien un indice concret sur ses visions, qui permet à David de comprendre que le tableau qui l’obsède est un tableau de De Vinci, qui désigne à la Da Vinci Code trois grandes villes des États-Unis. C’est louche.

Du côté du producteur, en tout cas, Kristen décrète rapidement qu’il n’est pas du tout étranglé par un Joe invisible, mais qu’il personnifie sa colère en tant que Joe. Elle a toutefois tort, puisque rapidement, elle entend elle aussi la voix qu’entend Joe, de même que David, Ben et l’assistante : il s’agit en fait de l’assistant en ligne du producteur.

C’est bien vu à l’heure du tout connecté : l’assistance en ligne a été piratée par un hacker bien puissant qui est très renseigné sur l’ensemble de l’équipe, connaissant les noms et méthodes de David et Ben. Du coup, ça inquiète David qui force l’Église a continué à travailler sur ce cas, même s’il est évident qu’il ne s’agit pas d’une possession, mais d’un simple hack. Je reste curieux de voir un épisode un jour qui basculera du côté du surnaturel, parce que c’est curieux cette manie de ne proposer que du rationnel dans une série voulant jouer sur tous les tableaux.

Une autre relation que j’aime bien est celle entre Ben et sa sœur. Cette dernière est clairement sous-exploitée, mais je suis déjà bien content de son existence, un ajout après le premier épisode qui fonctionne à merveille : elle est tout aussi geek que lui et se retrouve mêlée malgré elle à ses enquêtes. Cette fois-ci, il la mouille jusqu’au cou quand l’assistant virtuel de leur père est piraté à son tour.

C’est toutefois là qu’on perd le rationnel de la série : alors que le hacking est résolu, Ben découvre que ce n’est pas le même hacker qui s’est attaqué à lui n’est pas le même. Pire, quand il rentre chez lui, sa sœur est traumatisée par la voix du hacker qui lui fait entendre les pleurs d’un bébé… Chelou ! Nous n’aurons pas le fin mot de l’histoire, et le producteur se suicide carrément en voyant que le harcèlement qu’il subit n’est finalement pas terminé…

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2 commentaires sur « Evil – S01E02-03 »

  1. L’épisode 3 était glaçant avec finalement le mec qui se suicide ! J’aime beaucoup la série. Je ne l’adore pas mais je la trouve très solide et les personnages intéressants. J’aime aussi les previously on et le générique me rappelle celui de The Good Fight en beaucoup plus court bien sûr. J’aime comment les King glissent des clins d’oeil à leurs autres séries 🙂

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