Épisode 9 – Cello Squirrel Daffodil – 18/20
OK, j’en veux à SYFY d’annuler la série, mais force est de constater que cette saison semble vraiment construite comme une dernière saison. La mythologie de la série est ainsi en train de nous fournir une boucle savoureuse où l’on voit bien que tout est lié, même (surtout !) les détails des premières saisons. Ça se complexifie pour tout comprendre, mais c’est génial !
Spoilers
You attract basically everyone.
Ce n’est pas parce que la série est annulée et que ça me donne limite envie de pleurer (surtout que j’ai vu le titre du dernier épisode !) que je vais arrêter de regarder. Du coup, malgré la fatigue, je me suis dit que ça valait le coup de faire play. Et le résumé de l’épisode me permet de saisir ce que j’avais raté la semaine dernière : la plante sur le dessin de Quentin, là ? La graine du monde qui peut permettre de faire pousser n’importe quoi, y compris un monde. Sympa.
Pas comme le début de cet épisode qui nous prend en haleine en commençant en pleine scène d’action. Margo a prêté son œil à Josh pour le surveiller, dès le début de cet épisode. Elle s’engueule avec Fen et on comprend assez vite qu’elles sont en fuite après avoir comploté pour tuer Seb. Ce ne sont pas les seules : Julia et Eliot aussi sont en fuite, sauf qu’eux, ils se font arrêter, et par Seb directement tant qu’à faire. Je m’attendais à ce que ça dure plus longtemps que ça cette intrigue, quand même.
Après, l’épisode prend son temps à développer ce qu’il se passe à Fillory, préférant suivre Fen et Margo qui retournent à l’appartement pour mieux tomber sur le vieux pervers ayant écrit les livres sur Fillory. Bizarrement, il a plein de choses à raconter à nos héroïnes, n’en déplaise à Margo qui fait toujours preuve d’autant d’impatience… En même temps, je la comprends : Josh a foutu son œil dans une de ses poches au moment où il allait peut-être être capturé, c’est carrément violent comme suspense. Il y a de quoi s’énerver.
En plus, le vieux est incapable de s’exprimer correctement : il balance des mots qui n’ont aucun rapport avec ce qu’il pense ou ce qu’il veut dire. Une petite chirurgie plus tard, il est débarrassé des insectes qui lui font faire n’importe quoi et peut aider Margo et Fen. Une chirurgie ? Juste un coup de hache de la part de Margo. Impatiente, j’ai dit !
En tout cas, c’est efficace et ça nous renvoie dans la mythologie de la série où il est révélé que Seb n’est pas n’importe qui – et que l’auteur n’est plus sain d’esprit depuis la fin du règne de Fen. Bien sûr, Seb est donc lié à la mythologie de toujours dans cette série. Il s’agit en effet de Rupert Sebastian Chatwin. Et oui, encore un Chatwin !
En parallèle, Julia et Eliot sont donc jetés dans la cellule habituelle du château, ce qui permet à ce dernier de découvrir que Julia est enceinte, et pas qu’un peu. Alors qu’ils papotent et oublient leur problème, Seb débarque pour… leur demander leur aide ?! Il ne manquait plus que ça. C’est génial en tout cas parce que le duo Julia/Eliot est vraiment cool à suivre. On les découvre vraiment super amis et j’adore ça.
Par contre, je n’aime pas bien ce qu’ils découvrent : Seb veut ramener à la vie quelqu’un mort il y a bien longtemps. Ils n’ont pas vraiment d’autres choix que de l’aider et Julia n’est pas prête de s’en remettre : Eliot prend encore cher et se retrouve possédé par l’esprit de l’amant de Rupert – un amant qu’on avait vu beaucoup plus jeune il y a quelques saisons lors d’une quête de Julia et Quentin. C’est absolument fou, tout ça, la série repart dans sa complexité mythologique qui va me forcer à refaire quelques recherches, ou tout relire, encore !
En attendant, Margo fait en sorte que le pédophile soit à nouveau maudit par les insectes avec lesquels Seb s’était assuré qu’ils ne puissent parler ou écrire – la scène est hyper comique avec Fen qui comprend que c’est un pédophile – et Eliot finit mal en point, inconscient après une possession de courte durée.
À Brakebills, on nous mentionne encore Quentin d’une manière sympathique avec un charmant clin d’œil, mais ce n’est pas l’essentiel de l’épisode. Nope, l’essentiel, c’est que Plum revient après trois semaines d’absence. J’en avais presque oublié l’existence, mais oui, elle est toujours là cette étudiante de Penny qui n’a aucun souvenir des trois dernières semaines. Peut-être qu’elle a tout simplement voyagé dans le futur ?
Elle cherche en tout cas à comprendre ce qui lui est arrivé et, pour cela, elle peut compter sur un cours de Penny 23. Elle n’a pas tort quand elle dit que c’est la première fois depuis qu’il est professeur qu’il parle autant de ses dons, mais c’est ce qui rend tout ça très intéressant en tout cas. Il est même plutôt bon professeur et j’ai bien aimé comment il lui vient en aide en lui donnant la capacité d’embarquer quelqu’un avec elle dans ses voyages.
Grâce à cela, elle peut s’entraîner à faire des déplacements simples… et elle embarque Penny avec elle en 1998, parce que pourquoi pas après tout. C’était bien sympathique comme idée, j’ai beaucoup aimé, surtout qu’il est question à nouveau de la malédiction familiale de Plum et que ça permet de voir un Fogg beaucoup plus jeune et pas du tout motivé à obtenir une promotion pour être doyen de Brakebills.
Il les aide, mais sans que ce ne soit trop efficace : Plum réussit à voyager à nouveau, oui, mais jusqu’en 1920. Magnifique. Voilà donc le duo qui se retrouve en pleine période où le racisme domine et où ils ne connaissent a priori personne. Heureusement, Penny connaît le « fantôme pervers » de Brakebills pour l’avoir croisé dans ses voyages dans le futur… C’est tellement cool de voir tout ça et tous les liens que la série fait avec son passé. Bien sûr que c’est la fin de la série…
Sinon, le fantôme pervers de Brakebills est un simple étudiant qui est bien utile pour notre duo. Il leur permet d’accéder à plein d’endroits de Brakebills, grâce à un chantage de Penny, et de comprendre surtout que Plum les envoie à chaque fois à l’époque de la création de l’objet qu’elle tient en main. C’est un pouvoir au top… mais par contre, bon courage pour trouver quelque chose de 2020 en 1920. Tout ce qu’ils ont, c’est du 2009 !
En tout cas, j’aime beaucoup Plum et son accent grâce à cet épisode… mais les scénaristes s’embarquent vraiment dans de drôles d’histoires de voyages temporels cette année. En effet, Penny et Plum changent le passé malgré eux dans cet épisode, faisant virer le « fantôme pervers » malgré eux : quelqu’un entend leur conversation à propos de cet étudiant qui matent dans les douches des filles de l’université et il se fait aussitôt virer. Le problème, c’est qu’il doit rester à Brakebill pour pouvoir être coincé dans la tête d’un autre plus tard et venir en aide à Penny pour sauver la magie. Oui, vraiment, c’est magique.
Et la solution de Plum l’est aussi : elle propose à Penny d’être ceux qui enferment le corps du fantôme pervers et le font devenir pour de vrai ce qu’il est censé être. Penny s’y refuse d’abord, mais il est bien forcé de reconnaître que le plan l’est, surtout qu’il se souvient qu’il a cassé un trophée de Quentin le matin-même (un siècle plus tard) en faisant un nouvel objet.
C’est efficace et Plum parvient à ramener Penny à la bonne époque… sauf qu’ils repartent aussitôt vers une étrange pièce dans laquelle ils restent coincés durant le cliffhanger : le fameux lieu mystérieux où le signal les attire depuis le début de saison. Vu la tronche de la pièce et de la saison, il y a fort à parier que ce soit lié à la famille Chatwin, encore !
Pendant ce temps, Alice et Kady retournent… à la Bibliothèque, où la reconstruction est en cours. C’est Zelda qui en a l’idée et qui rassemble des magiciens pour cela. Pourtant, elles ne sont pas là pour ça, mais pour venir rencontrer un certain Georges, un contact de Kady. Zelda a sa propre quête à leur confier : sauver la magie, encore et toujours.
Le truc, c’est que les recherches des filles les mènent à envisager toute sorte d’idées pour que la Lune arrête de faire la merde ; notamment l’idée d’en recréer une. Au milieu des livres et des bugs magiques qui affectent la Bibliothèque à cause des Hedge présents, Alice tombe alors sur LE livre dont est arraché la page de Quentin qu’elle protège coûte que coûte depuis qu’elle en connaît l’importance. Oh, évidemment, tout ça est bien trop simple…
La série révèle alors qu’Alice et Kady sont manipulés par Georges depuis le début de l’épisode. Il n’est jamais que le Couple à la recherche de la page et il torture dix-huit fois Alice et Kady pour obtenir des réponses dans une fausse bibliothèque. Comme ça ne fonctionne pas, il finit par passer à une torture beaucoup plus physique : il coupe des doigts d’Alice, tout simplement. Oh, après les mains de Penny, c’est flippant. En tout cas, quand il menace de faire pareil à Kady, Alice finit par craquer et dire qu’elle va lui donner la page. Elle aurait pu s’épargner de perdre tous les doigts de la main si c’était pour faire ça, franchement.