Épisode 3 – Sugar Baby ? Sugar Daddy ? – 18/20
La série est efficace et réussit à me faire accrocher à des personnages qui n’avaient rien pour me plaire. J’aime beaucoup son ton assez détaché sur tout ce qu’il se passe et la vie chaotique de son héroïne. Franchement, je me marre bien pour une série de Noël, avec un côté compte à rebours qui fonctionne très bien sans même avoir encore vu ce qu’il se passerait le 24 décembre.
> Saison 1
Spoilers
La série reprend le 7 décembre alors que Johanne a passé la nuit chez son adolescent de dix-huit ans. Bon, dix-neuf ans dans quelques jours, ça passe mieux ou pas ? Pas tellement. Ca aide qu’il paraisse plus vieux et qu’elle paraisse plus jeune, mais tout de même ! L’avantage, c’est qu’elle doit aller au travail et que, par conséquent, il lui demande de ne pas la quitter. C’est littéralement un point du Bingo Séries de ce mois-ci, point que je pensais difficile à trouver… mais là, c’est parfait !
Je pense toutefois qu’il y a un problème avec les sous-titres, parce que Johanne reçoit ensuite ses amies avec enfants pour leur raconter qu’elle a jouit cinq fois dans la nuit avec son fuckboy. Devant les enfants. Qui participent à la conversation. Humph, je doute que ce soit si explicite, mais elle m’a fait rire, Johanne à compter jusqu’à cinq avec le petit.
Ses amies sont encore plus chiantes que moi à expliquer à Johanne qu’elle ne peut pas faire sa vie avec un type de 19 ans parce qu’elle doit trouver un type qui puisse être un père et un mari. Dans cet ordre-là, je crois. Quelle angoisse, ces amies-là, honnêtement !
Johanne est dépitée, mais elle enchaîne avec sa journée de boulot, Stein – le sportif – continuant de la harceler pour avoir un rencard de plus. Cela m’a bien fait rire aussi, un peu comme la boss qui lui tombe encore dessus pour un simple SMS. La série continue d’être efficace dans l’humour grâce à tout ça, et ça ne l’empêche pas d’aborder des sujets plus sérieux avec les patients de Johanne. Je continue d’être moins passionné par tout ça.
On rencontre ainsi Sebastien, un jeune drogué qui veut se barrer aussi vite que possible, avant de retrouver la petite vieille à qui elle confie toute sa vie en la laissant fumer une cigarette. Inévitablement, la boss voit ça aussi. Je veux bien que Johanne soit humaine et super gentille avec ses patients, mais i ly a des caricatures qui passent un peu mal.
À l’inverse, la caricature du système politique avec l’homme politique, Bengt, fonctionne tout à fait. Johanne critique ainsi le système politique du pays, avec l’hôpital publique désormais géré comme une entreprise. Eh, ça me rappelle quelque chose. Elle décharge le patient après l’avoir attaqué en prenant sa tension, et après lui avoir dit tout ce qu’elle pense de sa gestion politique…
On sent bien vers quoi ça va se diriger avec le titre de l’épisode, et ça ne rate pas. Après un rapide détour par les vestiaires où elle semble être draguée par une collègue, Johanne se retrouve en panne sur le parking de l’hôpital. Elle y retrouve son homme politique préféré et son chauffeur. Bengt débarque en sauveur, même s’il ne sait pas super bien s’y prendre avec la voiture. En drague, il est moins subtil, et donc plus efficace, et c’était drôle à voir. J’ai bien aimé la scène, mais je peux comprendre les hésitations de Johanne à accepter la proposition de rencard de l’homme politique. C’est un peu l’angoisse, franchement.
Son père est pas mal angoissant, lui aussi : Johanne débarque chez ses parents pour récupérer des pelotes de laine, mais c’est pour mieux voir son père en compétition avec le voisin dans la déco extérieure du jardin. C’est magnifique, il faut bien le dire, de même que la table du réveillon qui est déjà dressée. Un 7 décembre ? Faudrait voir à pas abuser, tout de même. Cela permet à Johanne de stresser de voir que sa mère a prévu une place pour son copain imaginaire. Son père, lui, préfère couper le courant de tout le quartier.
Une fois chez elle, Johanne est évidemment conseillée par sa coloc qui lui propose de passer une journée au spa avec l’ex ministre de la santé publique. Pourquoi pas. La série nous fait alors une ellipse assez peu cool : elle passe quatre jours d’un coup. Après le début qui nous la montrait jour après jour, c’est abusé.
Par contre, niveau humour, on est à fond : au spa, le ministre s’avère connaître tout le personnel et n’a aucun mal à se déshabiller en public, c’est le règlement : le sauna exige d’être nu. Bon, ben, pourquoi pas. Johanne se fait une raison, se déshabille pour rejoindre Bergt et… tombe sur ses parents dans le sauna.
Oui, oui, ses parents sont nus aussi. Et comme si la situation n’était pas encore assez gênante, elle découvre rapidement que sa mère connaît son rencard. Bien sûr, ses parents imaginent aussitôt que l’ex ministre est le copain de leur fille, et ça rend le tout encore plus gênant pour Johanne qui n’est pas tellement motivée à l’idée de sortir avec ce type qui a l’âge de ses parents.
Tu m’étonnes ! Elle préfère largement rappeler son fuckboy, et Jonas est disponible, ça tombe bien ! Elle lui fait le coup du manteau sans rien en-dessous, conseillé par sa colocataire, et ça fonctionne à fond sur lui. Le lendemain matin, Johanne se réveille donc dans son lit, pour mieux découvrir qu’il est au lycée (elle a l’air au courant cela dit, mais je le pensais en école de commerce, les sous-titres français doivent manquer de précision), qu’il lit du Houellebecq et qu’il a vécu à Rouen. Tout ça, ça ne s’invente pas, ça sent le vécu des scénaristes !
En tout cas, la scène est très chouette et Jonas est totalement craquant, à lui préparer un petit-déjeuner et à lui chanter en espagnol « Donde esta la biblioteca ». Le fan de Community en moi est plus que convaincu par lui finalement.
Sinon, RDV à 21h dans le prochain 42 minutes pour parler de Noël dans les séries 😉