Salut les cinéphiles,
Cela faisait quelques semaines que ce n’était plus arrivé, mais j’ai eu un coup de cœur pour un film cette semaine. En fait, j’en ai même eu deux ce week-end, seulement, il me fallait bien faire un choix pour l’article d’aujourd’hui. Moi qui avais l’impression de voir le bout des films regardés en 2021, j’ai de nouveau plein d’idées d’articles d’ici décembre…
Bref, pour aujourd’hui, j’ai envie de vous parler d’un film dramatique qui m’a foutu une claque énorme – m’enfin, je ne veux pas le survendre non plus, il faut que j’atténue un peu ce que j’en dis, je crois. C’est encore un film coréen qui en est responsable et, un peu comme Hope la dernière fois, il aborde un sujet hyper délicat et horrible. Ce film, c’est Silenced, un film sorti en 2011 et qui a la très dérangeante idée de s’inspirer d’une histoire vraie. Tout le problème est que l’histoire est terrible, parce qu’il est question d’une école et internat pour enfants sourds-muets se faisant abuser sexuellement par différents adultes sur place. Un nouveau professeur nommé sur place, par piston, s’en rend compte et fait tout ce qu’il peut pour arrêter ces méfaits.
L’horreur à l’état pur, finalement, c’était un film qui valait largement les thrillers d’horreur à mon sens, parce que même si le synopsis nous dit ce qui va arriver, les situations mises en scène sont juste encore plus horribles que ce à quoi on pensait s’être préparé avec le synopsis. Vraiment, c’est un film qui a des passages très difficiles à regarder et un message assez noir sur la vie et la société. Vous aurez beau vous préparer, je ne sais pas si vous serez capable de le voir sans verser une larme.
D’ailleurs, le film n’est pas si long en durée, mais bordel, qu’est-ce qu’il est interminable à cause de ça ! La vraie claque est venue de là, je crois : chaque fois qu’on se dit que c’est terminé et que ça ne peut pas aller plus loin, hop, les scénaristes trouvent un moyen de nous contredire et de nous montrer que si, le drame va plus loin. Et les acteurs sont brillants ! C’est particulièrement vrai pour les enfants qui arrivent bien à interpréter des événements qui doivent pourtant les dépasser (enfin, j’espère, je ne souhaite ça à personne).
Attention aux spoilers pour la suite de l’article, parce que je vais aborder la réception du film après sa sortie – et inévitablement, il faut que je parle de la fin du film. En effet, je l’ai dit plus haut, Silenced s’inspire de faits réels, d’une vraie école où l’équipe éducative abusait de jeunes enfants handicapés… et où les adultes ont fini par s’en tirer quasiment sans la moindre sanction pénale. L’école est même restée ouverte un bon moment alors que tout le monde savait ce qu’il s’y passait.
C’est l’un des aspects les plus choquants du film, se souvenir que tout le monde est capable de fermer les yeux sur bien des horreurs pour ne pas avoir à imaginer le pire – c’est particulièrement bien symbolisé par la mère du héros. Seulement voilà, à la fin du film, on termine sur un sentiment d’injustice énorme ; sur l’impression qu’aucune punition n’attend les responsables quand les victimes subissent pour le reste de leur vie. C’est que même si le film s’inspire d’un livre, les choses n’avaient pas tellement bougé.
Heureusement, le film a eu un impact important sur la société ; au point de faire fermer l’école, au point de faire changer certains aspects des lois sur les crimes envers les enfants. Je ne comprends pas comment j’ai pu ignorer si longtemps l’existence de ce film. Je n’en avais jamais entendu parler – et pourtant, je cherche parfois des films selon les notes – avant son arrivée sur Netflix. J’aurais pu commencer par là, d’ailleurs : le film est sur Netflix, si vous avez un compte, n’hésitez pas à passer une soirée devant. C’est un film prenant, poignant et difficile à supporter, mais il vaut le détour.