Épisode 8 – Legacy – 13/20
Rien de bien transcendant cette semaine du côté du NCIS hawaiien : on poursuit la saison avec un épisode tout classique de procédural et du développement de personnage(s) que je n’aime pas plus que ça. Heureusement, il y avait encore et toujours un acteur que j’adore pour aider à profiter de l’épisode.
Spoilers
Un corps est retrouvé sur une terre militaire sur le point d’être rendue aux habitants de l’île.
L’enquête de la semaine permet aux scénaristes d’aborder une nouvelle fois la particularité de l’île d’Hawaii, qui est vraiment un personnage à part dans la manière de construire les épisodes. Cela se sent dès la scène de départ, avec Joe (Enver Gjokaj de retour, c’est toujours positif en ce qui me concerne) qui remet aux hawaiiens l’une des terres que le gouvernement américain avait utilisé sans accord. On sent directement qu’on se dirige vers la découverte d’un corps, mais la scène est plutôt efficace, de même que l’idée de l’intrigue.
Bien sûr, ce meurtre sur une terre militaire, même si la terre s’apprêtait à ne plus l’être, permet au NCIS de se saisir de l’enquête. L’avantage, c’est qu’on s’éloigne assez vite du militaire avec cette enquête qui a plutôt pour but de développer d’autres problèmes, notamment l’achat de terres ancestrales par des milliardaires. L’inconvénient, c’est que c’est un peu trop cliché dans les oppositions que ça amène à l’épisode : américains vs hawaiien, riches vs pauvres, bon, ils auraient pu être plus subtils. Le personnage de Kai est particulièrement cliché et insipide dans cet épisode, parce qu’il se retrouve une fois de plus réduit à n’être que la voix d’Hawaii.
Du côté de la structure de l’épisode et de l’équilibre de la saison, je trouve aussi dommage cette manière de passer d’un personnage à l’autre selon les épisodes plutôt que d’essayer de développer chacun un petit peu à chaque épisode. C’est le problème des séries procédurales : même quand elles développent des intrigues pour les personnages, c’est secondaire, donc pas là à chaque épisode. Rien sur Kai, rien sur Lucy cette semaine… Juste des clichés.
Kai est donc un peu énervant avec son nationalisme, Lucy est amusante avec ses poses de top-modèle dans chaque scène et ses commentaires sur les riches… m’enfin, ça n casse pas trois pattes à un canard. Et puis, la scène où on interroge le riche de l’épisode avec son armée d’avocats et tout le monde qui reste debout sans la moindre raison valable, c’était marrant. D’ailleurs, l’épisode commet l’erreur de nous introduire tout de suite la femme du milliardaire, donc on sait tout de suite qu’on se dirige vers une importance capitale de sa part dans l’intrigue de l’épisode.
La victime ne pouvait plus être que l’amante du milliardaire ou sa fille. Banco, ça ne manque pas, c’est finalement sa fille. Et sans surprise, le riche n’y est pour rien dans la mort de sa fille, parce que c’est juste son garde du corps qui passe son épisode à clamer qu’il sera une aide précieuse pour l’équipe qui est coupable. Il avait pourtant fourni un alibi très solide… LOL. J’espère qu’il maîtrise mieux Photoshop que la post-prod de cette série, parce que les photos de la femme en vacances à la plage, bordel, que le photomontage était foireux.
Bon, voilà, l’intrigue n’était donc pas super, mais c’est à peu près ce que j’attends du NCIS. Du côté du développement des personnages, c’est à nouveau Jane qui est sous le feu des projecteurs cette semaine. Et pour cause, Joe, le beau capitaine militaire, a demandé son transfert au Pentagone. Il a intérêt à revenir vite dans la série, mais ça en prend le chemin, je pense.
Avec son départ prochain, Jane laisse en effet tomber ses grands principes et l’optique que ça donnerait à sa carrière si la relation venait à se savoir. C’est plutôt logique : il ne sera bientôt plus un de ses collègues, alors elle peut bien coucher avec, hein. BEN NON. Si vraiment elle tenait à ses principes, elle aurait attendu qu’il ne soit plus en poste, non ?
Allez, on va dire qu’elle avait très envie de lui et on ne va pas trop la blâmer, parce que ça donne une relation mignonne entre eux. Par contre, le rencard n’avait rien de mignon : elle le force à boire de la Tequila et il commence par lui mentir après être arrivé en retard ? L’un et l’autre se ferait lourder bien vite d’un rencard s’ils tentaient ça en vrai, non ?
Cette scène était écrite avec les pieds, heureusement que c’était mieux par la suite quand Joe rencontre Alex, le fils de Jane. Les scènes avec Alex étaient plutôt marrantes et contribuaient à rendre cette intrigue mignonne. Et puis, la scène finale avec l’ado relou (m’enfin, l’acteur est adulte non ?) qui créé un profil Tinder à sa mère, c’était efficace et crédible.
La conclusion de l’épisode est toutefois que les terres d’Hawaii sont rendues comme il faut aux Hawaiiens et que vraiment les américains sont gentils même quand ils ont été méchants avant, j’espère que vous l’aurez retenue comme ça. Ah, les américains et les grandes leçons de vie… Je suis partagé, mais j’ai bien aimé tout de même le fait qu’Hawaii ne soit pas oubliée et reste bien un personnage à part entière de la série. Et pourtant, on sent qu’elle n’est pas de tout repos pour le tournage cette île, il y a un moment où le vent souffle bien fort et où, en observant Lucy, on constate que le son a été ré-enregistré (ça se fait souvent) en post-prod et qu’elle n’était pas heureuse de se prendre du vent dans la tronche. Au moins, ils gèrent bien les explosions en post-prod (impossible que ce soit une vraie explosion vu le vent qu’il y avait le jour du tournage).