Épisode 9 – Impostor – 13/20
Si je vois parfaitement l’importance de ce genre d’épisode, surtout dans une série comme celle-ci, et que le devoir de mémoire est un thème que je trouve important, je n’arrive jamais à accrocher aux épisodes de la franchise qui se concentrent là-dessus. Cela m’énerve, mais je crois que le gros du problème vient de moi. Bon, j’en fais quand même une critique express, pas de raison.
Spoilers
Un corps est retrouvé dans une grotte et mène le NCIS en pleine enquête sur Pearl Harbor, pile à la bonne époque de l’année, dis-donc.
La franchise ne propose pas d’épisode de Noël cette année… mais ça ne l’empêche pas de vouloir aborder un autre thème important du début de décembre sur l’île d’Hawai’i : la commémoration de l’attaque de Pearl Harbor. C’est important de le faire car ça a clairement marqué la vie de l’île et je trouve ça très bien de le faire dans cette série… mais je n’aime pas tellement la manière dont c’est fait.
Si je le dis autrement, j’aurais préféré avoir deux intrigues bien distinctes. Là, c’était très artificiel : nous avions d’une part l’enquête de la semaine et d’autre part la vie perso de Jane, et je trouve ça redondant de les faire se recouper comme ça. L’enquête aurait pu être plus classique que ça, ou être ce qui provoque quelques remous dans sa vie perso, à la rigueur. Et d’ailleurs, ça y est, son beau marine est complètement oublié.
Commençons par l’enquête de la semaine, parce que c’est ce que j’ai envie d’évacuer le plus vite. Le NCIS se retrouve à mener l’enquête sur un meurtre qui remonte à il y a tellement d’années que ça nous renvoie dans la guerre américaine et à Pearl Harbor. Là-dessus, je me rends compte que mes connaissances historiques commencent à s’effacer peu à peu d’ailleurs, mais ce n’est pas la série qui va m’aider à les réactiver, parce qu’elle se passe bien de faire un cours. Normal, pas besoin pour les américains, ils connaissent tout ça par cœur.
Tout l’épisode tourne ensuite sur la question de l’identité, de l’héroïsme et de la traîtrise et, dans l’ensemble, ça fonctionne plutôt bien… mais c’est hyper convenu et prévisible. Je n’ai pas été spécialement surpris de voir que le héros de guerre imposteur n’était finalement pas un méchant, même s’il avait pris l’identité d’un autre, par exemple. Et on atténue totalement les conséquences pour sa famille, qui se retrouve avec des racines bien différentes du jour au lendemain… Bizarre. Non, vraiment, l’intrigue a eu du mal à me convaincre à bien des égards, comme chaque fois que le NCIS se lance dans son devoir de mémoire. Le problème vient de moi, je le sais.
C’était mieux, heureusement, du côté de la vie des personnages. J’ai bien aimé l’intrigue autour de Jane et de ses enfants, parce que ça abordait des thématiques vraiment importantes, et notamment le racisme aux USA. C’est toujours traité avec beaucoup de pudeur sur la CBS, mais là, il en est question explicitement, preuve que les temps changent et que même la CBS est en train de mûrir. Tout n’est pas perdu ! Bon, par contre, la gamine de Jane est loin d’avoir dix ans contrairement à ce qu’elle martèle dans tout l’épisode, non ?
Ils auraient pu lui donner douze ou treize ans, franchement. Et dans tous les cas, bien sûr qu’à dix ans c’est important et même nécessaire d’aborder les sujets difficiles avec ton enfant, Jane, putain. Les doutes qu’elle a pour un enfant de sept ou huit ans d’accord, mais à dix ans, ça va, ils ont les armes pour appréhender les concepts nuls comme le racisme et la guerre. Plus tu attends, plus ça empire les choses, d’ailleurs, parce qu’ils le découvrent par ailleurs… Et là-dessus, Kai (je crois que c’était Kai, j’ai vu l’épisode il y a quelques jours) a les bons mots, heureusement.
Bref, Jane passe un peu de temps en famille à expliquer qu’ils sont bien américains et c’est intéressant comme scène. Je suis sûr que le message a besoin d’être passé auprès de certains américains, en plus, même s’ils sont calés sur Pearl Harbor. C’est une excellente chose, donc.
Enfin, une dernière sous-sous-intrigue s’attarde un peu sur Lucy et Whistler, mais c’était moins prenant que d’autres fois. Cette fois, il est surtout question de voir Lucy prendre conscience qu’elle ne connaît pas bien sa copine – ou en tout cas celle qu’elle aimerait avoir comme copine. C’était redondant et schématique que ça nous ramène encore à Pearl Harbor, mais l’évolution que ça permet pour les deux est mignonne… même si j’ai du mal à croire que Lucy ne soit pas le genre de personne à googler tout le monde à la première occasion.
Bref, un épisode qui ne marquera pas les annales, mais qui n’est pas mauvais non plus.