Épisode 7 – Death at a Funeral – 14/20
Chassez le naturel, il revient au galop : certaines scènes et intrigues de l’épisode n’ont ni queue ni tête, mais ce n’est pas grave ! On s’amuse bien avec le nouveau fil rouge de cette demi-saison et je me demande pourquoi ils n’ont pas osé sauter ce genre de pas avant tellement c’est dans l’ADN de la série de vriller dans cette direction. Sans être le moins du monde originale, cette intrigue permet au moins de donner un nouvel intérêt aux personnages et un nouveau souffle à la série. Je la regarde avec plus d’entrain – et d’envie ? – comme ça.
Spoilers
Archie et Betty découvrent les limites des pouvoirs qu’ils ont obtenus, alors que Jug et Cheryl semblent dans le pétrin pour le moment. Veronica, elle, doit gérer la mort de son père.
Please, rejoice, Riverdale’s big bad will be tormenting us no longer.
Jug a perdu l’audition, du coup, il y a des choses qu’il ne pourra plus jamais faire. Manger et embrasser Tabitha n’en font pas partie. Ca alors !
Comme sa maison a explosé récemment, Archie redevient chef de chantier. Il n’en reste pas moins increvable. J’avais déjà oublié qu’il était en train de devenir Superman, tiens. Betty n’a pas oublié, elle, parce que ça lui donne une raison de plus d’être amoureuse de lui.
La surdité de Jug rend autrement la série encore plus insupportable que nécessaire : il se met à jouer les narrateurs de ses scènes puisqu’il n’entend plus rien. Il nous raconte donc les dialogues qui sont écrits à l’écran puisque les gens communiquent par des petites cartes. Le problème de ces scènes ? Honnêtement ? La voix de Jug.
On est habitué à ce qu’il narre les choses, en fait. Autant la manière de filmer les acteurs est sympa pour nous faire comprendre le malaise, autant l’avoir qui nous communique tout, c’est insupportable. Son intrigue ne s’arrange pas en plus : il fait un tour en moto alors qu’il est malentendant ; et il a rapidement un accident. C’est ridicule. D’où sort la moto même ? Non, vraiment, les scénaristes sont incroyables.
On enchaîne ensuite sur une scène où Tabitha lui trouve des cours de langue de signe. Pourquoi pas ? Je ne vois pas où ils veulent en venir avec cette intrigue, mais il faut noter que la plus grande peur de Jug maintenant qu’il est malentendant, c’est de ne plus réussir à écrire. Il finit par être débloqué quand son prof de langue des signes lui offre une BD. Tout pourrait être bien qui finit bien comme ça, mais non : la dernière scène de l’épisode nous apprend qu’il est désormais capable d’entendre les pensées des gens – et plus précisément de Tab. C’était marrant, et ça me donne envie de voir la suite, en vrai.
Sinon, il faudrait voir à ne pas oublier le Trashbag Killer. Après avoir appris la disparition de Glen, Betty reçoit donc un charmant colis avec un bout de Glenn. Super. Cela la stresse évidemment. Elle a bien raison : le tueur n’hésite pas à la retrouver directement dans son bureau du FBI pour ? Papoter avec elle ?
Je ne vais pas faire semblant, je n’ai pas compris ce qu’il faisait là, mais il était là quand même. Et il en profite pour menacer Archie au passage. Pas grave ? Archie est increvable, n’est-ce pas ? Eh bien, non. Autant il ne réagit pas quand il boit du café brulant, autant quand il tombe sur le dos depuis le premier étage, il se met à… saigner du front ? Les lois de la gravité et de la logique, c’est quelque chose à Riverdale.
Grâce à Betty qui a des migraines et lui parle du Tueur aux sacs poubelles, Archie comprend toutefois que le Palladium est sa kryptonite : plus tôt dans l’épisode, un homme de son chantier en a trouvé un morceau et lui a ramené. Cela coûte une fortune, mais Archie est prêt à partager avec cet homme, qui refuse. Toute la scène n’a aucune cohérence, mais l’homme l’espionne ensuite avec Betty et retient que le Palladium est une kryptonite efficace.
Il en trouve donc un deuxième morceau pour ensuite nous exploser la tronche d’Archie ? Mais enfin ? Est-ce le Tueur aux Sacs Poubelle ? Qui d’autre pourrait-il être ? Ce méchant détourne l’attention de Betty en lui rendant le corps de Glen dans des sacs poubelles et nous ligote donc Archie. C’est à croire que celui-ci ne retirera plus son t-shirt, d’ailleurs !
En tout cas, il reste increvable, même avec le Palladium : Alice passe lui rendre son chien, Bingo, juste à temps pour que le chien débarque et empêche le tueur aux sacs poubelles de nous tuer Archie. C’est vraiment marrant, parce qu’Archie balance quand même à son chien l’ordre de tuer, comme si c’était un ordre récurrent pour un chien. Genre, je sais pas ? Attaque, au moins ? Tue quoi. Et il tue en passant le tueur par la fenêtre, en plus.
Cela n’a aucun sens, pas plus que ça n’a de sens pour Betty de quitter Riverdale ensuite. Oui, elle apprend ce qu’il s’est passé et elle décide de quitter Riverdale tant qu’elle n’aura pas été capable d’arrêter ce tueur en série qui s’en prend à elle et la suit partout. Ce n’est pas si évident en plus : son super-pouvoir ne marche même pas sur lui.
Pendant ce temps, au manoir Blossom, Nana n’a aucun scrupule d’avoir tué Cheryl pour restaurer l’âme d’Abigail. Les scénaristes ont vraiment pété un câble, mais c’est drôle à voir avec une Nana qui souhaite récupérer le pouvoir sur Riverdale grâce à l’arrivée d’Abigail. Su-per.
Pour cela, elle envisage évidemment de prendre une place dans le conseil des quatre. Pour l’instant, le conseil des quatre est toutefois occupé à accueillir Pickens en ville – mais l’historique de la famille avec la ville est sanglant – et à découvrir la mort d’Hiram.
Oui, en parallèle, Veronica explique à Reggie qu’Hiram est mort. Et pas juste un peu mort. Les photos devaient être sympathiques : il s’est fait tirer quatre balles dans la tête avant d’être brûlé et oublié dans un ravin. Magique. J’aurais bien aimé voir ça… mais je me doute que ce n’est vraiment Hiram qui est mort, même si Veronica est sûre d’elle.
Reggie réagit plutôt bien à l’annonce qu’il est en couple avec une psychopathe parricide, mais dans le fond, je me dis qu’il devait le savoir depuis le départ. En attendant, Veronica abuse totalement et organise à présent l’enterrement de son père. Commanditer son meurtre n’était apparemment pas suffisant.
La pauvre se retrouve alors forcée par sa grand-mère de faire un petit discours pour l’enterrement. C’est con. Si elle trouve le temps d’être un peu réconforté par Archie, rien ne s’arrange pour elle quand Hermione redébarque en ville : elle est toujours star d’une série de téléréalité, et c’est un grand n’importe quoi. Allez savoir pourquoi, on découvre à présent que Kevin est super fan d’elle, alors il a le droit à une scène de plus dans l’épisode, juste pour le principe.
Cela n’empêche pas Hermione d’être super gênante avec sa télé-réalité, forçant Veronica à faire sortir l’équipe de tournage pour avouer qu’elle a mis la tête de son père à prix. Mouais, je sens qu’elle est filmée quand même en vrai, Hermione est trop contente de retrouver enfin sa fille. Oui, les scénaristes décident de nous faire croire qu’elles ne se sont jamais entendues ! Qui se souvient des débuts de la série, après tout ? Certainement pas les scénaristes.
Bon, la scène n’était pas filmée par l’équipe d’Hermione finalement, parce que la mère demande ensuite à sa fille de retourner une scène un peu scriptée qui reviendrait sur ce qu’elles ont pu se dire. Veronica décide d’accepter même si elle n’est pas convaincue par cette idée. Elle fait bien : autant avoir le maximum de temps de caméra avant qu’elle se fasse tuer tout de même.
Ben oui, la tête de Veronica est à prix désormais. Le même tueur à gage que celui qui a tué Hiram débarque ainsi à Riverdale pour la tuer. Avant d’avouer explicitement que Hermosa l’a embauché, il est toutefois tué : Geraldo, le filleul de la grand-mère de Veronica et garde du corps est bien réactif. C’est aussi lui qui nous trouve un enregistrement des derniers mots d’Hiram pour Veronica. Eh, on a un moment émotion pour dire adieu au personnage, à croire qu’ils veulent vraiment qu’on le pense mort.
Ce n’est pas le cas, désolé, mais ça fait pleurer Veronica, au moins. Elle récupère au moins le business de rhum de son père au passage et réussit à nous faire quelques scènes larmoyantes. L’enterrement ? Mort de rire. Personne dans le cast n’y vient à part Hermione et Reggie, franchement. C’est abusé.
Pour en revenir à Abigail, elle assiste donc au conseil des quatre et n’en a rien à foutre d’Hiram. Elle est un peu dérangée par l’existence d’un Pickens en ville, mais totalement ravie de découvrir la présence de Toni. Ben oui, Toni est le portrait craché de son amour de jeunesse – celui qu’on a pu découvrir grâce à Rivervale, mais écoutez, ça a existé quand même, posez pas de questions – alors elle envisage aussitôt de la reconquérir. En plus, elle peut être en couple avec au grand jour car nous sommes en 2022.
Les scènes ont le mérite d’être à mourir de rire, avec Abigail qui décide d’adopter Britta – c’est comme ça qu’elle fait pour recontacter Toni, oui oui – et qui la drague super ouvertement. On se marre bien. Et j’avoue que je me suis marré encore plus à voir Abigail boire de la bière et déprimer du couple Toni/Fangs. C’est sacrément drôle à voir, surtout que Fangs est le descendant du tueur de Thomasina, son amoureuse et sa destinée.
J’ai tellement ri avec cette intrigue, et ce n’était pas encore fini : Nana critique Toni devant Abigail et finit coincée dans une grange, parce que bon, on ne critique pas Toni devant Nana tout de même.
Au rang des bonnes nouvelles, notons que Cheryl n’est pas aussi morte que Nana veut bien le croire : elle est coincée dans les miroirs qui reflètent Abigail. Cette dernière a toutefois plein de pouvoirs, donc même si Britta se rend compte de ça, je pense qu’il faudra un petit moment avant qu’on ne récupère Cherryl.
Après avoir envisagé une carrière à Broadway, Kevin décide autrement d’être flic à Riverdale, en bossant pour son père. C’est logique, non ? C’est ce qu’on fait tous quand on est forcé de rester en ville pour jouer les babysitters. Je ne sais même pas pourquoi je prends la peine de l’écrire, mais bon. C’est un dernier paragraphe comme un autre.
Compteur d’Archie à poil : presque la seule déception de cet épisode, +0.