The Orville – S03E02

Épisode 2 – Shadow Realms – 19/20
La série surprend toujours par sa capacité à toucher à tous les genres et à le faire très bien. On est loin de la saison 1 qui prenait son temps sur des épisodes classiques désormais : les bases sont posées et l’univers de la série ne cesse de s’étendre dans tous les sens. Cela se fait avec de bons guests, un rythme d’écriture efficace et des effets spéciaux vraiment au point. Bref, les deux ans d’attente sont déjà largement justifiés par la qualité des deux premiers épisodes de la saison.

Spoilers

L’Orville accueille à son bord le vice-amiral Christie pour des négociations diplomatiques… et il débarque avec un passé partagé par un membre de l’équipage.

We will not stop you, but do not expect us to save you.

L’épisode commence directement dans le vif du sujet : il est nécessaire d’en revenir enfin à l’exploration, parce que c’est supposé être une série d’exploration, mince. Pour cela, l’équipage va pouvoir aller chercher le vice-amiral Christie afin de l’amener négocier avec les Krill un traité qui leur permettrait de se rendre dans de nouvelles régions inexplorées de l’espace. Rien que ça.

On sent bien que tout ne se passera pas si simplement et rapidement que ça… et ça commence par la surprise de l’acteur choisi pour jouer le vice-amiral. Il y a des acteurs dont on oublie l’existence, mais ça fait plaisir de les retrouver. Voilà donc le papa des sœurs Halliwell qui débarque sur le vaisseau. James Read vieillit bien, ça m’a fait un choc, je le trouve plus énergique et limite plus jeune que dans Charmed.

Bref, ce n’est pas la question. Il est donc là pour négocier avec les Krill, mais on découvre très rapidement aussi qu’il a un passé avec Claire. Il est surpris – et très clairement déçu – de découvrir qu’elle a des enfants, tente d’abord un jeu de séduction qui ne semble pas totalement la laisser insensible puis s’excuse avec vingt-cinq ans de retard.

Il est évident qu’il y a plus à en savoir, mais avant d’en arriver là, il faut faire un détour diplomatique par les Krill qui rappellent à Ed et Kelly que l’alliance avec les terriens n’est vraiment que temporaire pour eux. Vous savez ce qui fut temporaire aussi pour le vice-amiral Christie ? Son mariage avec Claire. Oui, oui, Claire propose à Kelly de boire une petite bouteille de vin pour lui annoncer qu’elle était mariée avec leur invité du jour.

Le mariage remonte à plusieurs années, évidemment, puisqu’il était à l’époque son professeur. Elle est tombée sous son charme avant de regretter de découvrir qu’il n’était pas là pour autre chose qu’une femme-trophée, en gros. D’où le divorce. Soit.

L’épisode retourne ensuite aux négociations avec les Krill et tout semble bien se passer, avec des Krill qui insistent pour avoir plein d’autorité sur l’Orville quand il explorera l’espace qui fait partie de leur territoire. Ils imposent donc les chemins à suivre et laissent un traqueur GPS sur le vaisseau, avant d’expliquer qu’une partie de l’espace que l’équipage souhaite visiter est un territoire maudit. Là, clairement, l’avertissement pose problème.

Les Krill sont terrifiés par le Kalarr Expanse, un endroit interdit par leur religion car elle le décrit comme un endroit plein de monstres rampants et prêts à les attirer en Enfer… mais ce sont des Krill. Qu’en penser, donc ? Les Krill quittent l’Orville sur une prière pour ceux étant proches de la mort, alors les capitaines du vaisseau et le vice-amiral débattent un court instant sur la suite à donner à leur expédition. Sans trop de surprise, ils décident d’aller tout de même sur le territoire risqué, et le vice-amiral Christie décide de les suivre plutôt que de rester en retrait comme prévu.

C’est un sacré risque tout de même, mais bon, Christie a l’esprit ailleurs que sur sa mission tout de même : il balance ainsi à Claire qu’il pense toujours à elle et qu’il a encore son alliance sur lui. C’est malin ça : il est responsable de la rupture car il n’a pas respecté son ultimatum, mais il espère encore des sentiments de la part de Claire. Décidément, elle a une vie romantique trépidante ! Le vice-amiral le sait bien d’ailleurs : il se renseigne et apprend bien vite qu’elle a une relation avec Isaac.

Il décide donc de rencontrer le Kaylon pour comprendre comment rendre Claire heureuse et peut-être raviver la flamme entre eux. C’est amusant, parce qu’Isaac se laisse manipuler bien simplement : c’est un robot qui ne voit pas le mal à partager ses données. Il en partage même un peu trop, c’est flippant pour Claire de savoir qu’il est prêt à raconter sa vie sexuelle à tout le monde mais bon.

Tout ça est bien sympa, mais il n’y a pas que Claire dans la série, parce que l’Orville s’apprête à entrer dans une partie de l’espace inexplorée jusqu’à présent. Ce n’est pas rien, tout de même. Le départ se fait avec une petite référence à Star Wars de la part d’Ed, ce qui est bien sympathique, et très vite on est plongé dans une expédition pleine de suspense.

Le secteur Neklav n’a jamais été exploré auparavant par l’Union, ce qui fait que nos héros s’aventurent dans ce qu’ils comparent à une maison hantée quand ils pénètrent le Kalarr Expanse. Ils n’ont pas le choix de le faire, car ils reçoivent ce qui ressemble à un signal de détresse depuis un point qu’ils n’arrivent pas à scanner de loin. De près, il s’agit d’un vaisseau qui ressemble un brin trop à une araignée pour mon goût.

Cela n’empêche pas nos héros de se lancer dans l’exploration : Ed, Kelly, l’amiral, Claire et John prennent une navette pour s’approcher… et pour entrer dans le vaisseau. Ils n’ont pas froid aux yeux sur ce coup-là honnêtement. Je sais que je ne suis pas explorateur, mais je ne le ferai pas à leur place.

L’intérieur du vaisseau ? Il est fait d’une matière qui paraît presqu’organique à Claire, et l’on comprend bien pourquoi les Krill trouvent l’endroit flippant. Il n’y a pourtant aucune forme de vie à l’intérieur… mais comme les portes se sont ouvertes pour eux, l’exploration continue. Comme dans n’importe quel film d’horreur, les personnages décident alors de se séparer en duo. Ce n’est pas la meilleure des idées à mon avis, mais Kelly fait encore pire en décidant de toucher à main nue l’un des murs. Sans rien y connaître à l’avance, ça ne me paraît pas une bonne idée.

Talla et John, eux, se rapprochent du signal de détresse, sans en comprendre l’intérêt. Ed et le vice-amiral, eux, trouvent d’étranges cocons qui pourraient être des sources d’énergie selon Ed. Moi, je le sentais vraiment comme un cocon contenant des extra-terrestres… mais ce n’est finalement pas le cas. L’un de ces cocons s’ouvre comme une fleur devant l’amiral qui le regarde.

Cela motive Ed à rentrer au vaisseau, mais comme rien ne semble se passer de mal, tout le monde oublie ce qu’il s’est passé… jusqu’à ce qu’il s’effondre au sol au beau milieu du pont. Et pour cause : son ADN est en train d’être réécrit, il se développe un troisième œil sur le front et… j’adore l’idée ? Les scanners de l’Orville n’ont rien détecté, ça tombe évidemment sur le seul personnage non récurrent de la série ce qui laisse le doute sur une mort potentielle et le personnage est amené à se transformer en un nouvel extraterrestre.

Le maquillage de la série est assez impressionnant : Claire fait tout ce qu’elle peut pour ralentir le processus, sans savoir si elle peut l’arrêter. Et le ralentissement n’empêche pas la transformation de se faire rapidement : autant l’acteur vieillit bien, autant le personnage prend super cher avec des yeux qui lui poussent de nulle part. Dans tout ça, Claire prend le temps de papoter avec son ex-mari et de le rassurer, en lui promettant une survie qu’elle ne peut garantir.

Pendant ce temps, Ed, John et Talla retournent faire des prélèvements dans le vaisseau inconnu, pour voir s’ils peuvent en découvrir plus. Ils récupèrent bien des nanoparticules, mais aussi un signal de détresse différent de ce qu’il était avant : désormais, le vaisseau envoie ses coordonnées sans l’espace. Cela décide Ed à rentrer au plus vite à l’Orville, mais ils arrivent trop tard car le film d’horreur a commencé pour eux.

C’est presque bien fait à ce stade. Le trio arrive sur le vaisseau pour y découvrir une panne de courant générale plutôt flippante. Pendant que Bortus et Isaac sont forcés par Kelly de quitter le pont pour tenter de rétablir le courant manuellement, Claire s’en va s’occuper de ses enfants. Elle a en effet découvert que le vice-amiral n’était plus dans son lit. En fait, la coupure de courant vient de là : Christie a les codes pour tout couper et prendre le dessus informatique sur les membres de l’équipage.

C’est con quand même que le truc se soit attaqué directement au membre le plus haut gradé. Sinon, je parlais de film d’horreur et je le souligne, c’est vraiment l’ambiance qu’ils donnent à l’épisode. Claire ne retrouve donc pas ses gamins, parce que Marcus a vraiment décidé d’être un adolescent chiant cette saison. Il refuse donc de rester sagement chez lui comme il est censé le faire, et il se retrouve ainsi avec Ty nez à nez avec la créature qu’est devenu Christie.

Avant ça, il a eu l’occasion de s’attaquer aussi à son infirmier alors je soupçonnais déjà qu’il l’avait possiblement transformé… mais c’est confirmé assez rapidement quand Marcus et Ty sont retrouvés par Woodson, un employé de l’Orville qui prend bien cher. Malgré l’avertissement des deux gamins qui lui affirment qu’il y a un monstre, il prend le risque de ne pas les croire et finit par se faire cracher dessus une substance qui le transforme lui aussi en monstre.

Voilà donc les démons qui prennent possession de l’âme des gens : des microbes et une forme de vie qui décide de transformer les espèces vivantes pour se reproduire. C’est charmant comme tout, ça se fait dans la douleur et ce n’est pas beau à voir. En revanche, ça fait un excellent épisode, avec Claire qui s’acharne à essayer de trouver un antidote et d’autres personnages qui finissent par être confrontés aux extraterrestres bien dégueulasses de cet épisode.

C’est kiffant. Ty et Marcus sont rapidement sauvés et sur le pont à tout raconter aux autres, mais malheureusement, John est loin d’eux à réparer le courant comme il peut. Il se retrouve ainsi poursuivi par une créature dans les tuyaux de ventilation du vaisseau, et ça ne fait pas rêver du tout cette affaire. Vraiment, la course poursuite prend des allures de film d’horreur car les créatures ont une manière de se déplacer peu agréable à regarder.

Très vite, John se met en sécurité en allant tout simplement dans une cellule de prison. Heureusement, il a pu rétablir le courant avant ça. Talla débarque à sa rescousse également, et nous découvrons ainsi que les monstres relâchés par l’équipage de l’Orville ne sont pas des enfants de chœur, du tout. Ils sont tout simplement terrifiants car bien plus forts que la moyenne, et surtout plus agiles.

C’est une bonne chose qu’ils soient face à Talla qui est bien forte elle aussi, et qui réussit à en neutraliser deux. Cela permet d’aider Claire à trouver une vraie solution face au problème de l’épidémie qui se répand déjà : elle lui emmène un spécimen à étudier. Le spécimen en question ? Il permet à Claire de trouver une solution temporaire pour éradiquer cette espèce : tant que la mutation n’est pas complète, ils ne survivent pas à la présence du moindre petit virus.

Cela suppose toutefois de tuer tous les membres de l’équipage infectés, et ce n’est pas idéal comme proposition. Malheureusement, l’alternative n’est pas beaucoup plus réjouissante. Claire se propose tout de même d’essayer de parler à l’amiral Christie avant de tuer tous les monstres à bord de l’Orville. Le temps presse, en plus, parce qu’un autre vaisseau approche d’eux à grande vitesse pour les infecter.

Contre toute attente, Christie reconnaît bien Claire et écoute ses arguments, préférant toutefois la menacer que de céder au chantage qu’elle lui fait. Christie n’a toutefois pas d’autres choix que de sonner la retraite quand il voit que Claire ne fait pas qu’un chantage : elle envisage vraiment de le tuer. Il n’en faut pas plus pour que les nouveaux ennemis de l’Union s’échappent de l’Orville, que l’exploration de cette partie de l’espace soit interdite et qu’Isaac s’inquiète de savoir comment va Claire en fin d’épisode.

Et même si elle affirme que tout va bien et qu’on la sent secouée par ce qu’il vient de se passer, personne ne semble prendre le temps ou la peine de prendre conscience qu’ils viennent de nous libérer une nouvelle espèce menaçant complètement la galaxie. Les Kaylon sont presque des bisounours à côté de cette nouvelle espèce qui promet de revenir et de s’en prendre aux humains…

Les Krill seront ravis de savoir que l’Orville a réveillé cette espèce, en plus. En attendant, nous, on a eu un très bon épisode là.

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