Épisode 3 – Brain Dead – 17/20
Il faut peut-être que je commence à me poser des questions sur moi-même car il y a un twist de cet épisode que j’adore et que j’adore chaque fois que je le vois dans une série. Au-delà de ça, je trouve que la série nuance beaucoup mieux ses mystères qu’en saison 1. Il y a une piste que l’on peut suivre clairement d’un épisode à l’autre, et ça aide à mieux comprendre ce qu’il se passe et à suivre vraiment Nadia dans toutes ses péripéties. Cependant, il y a encore une intrigue que les scénaristes se gardent en réserve, et j’ai hâte d’y arriver.
Spoilers
Nadia cherche à récupérer les médailles en or volées par Chez.
Well inexplicable things happening is my entire modus operandi.
Nadia/Lenora passe la nuit dans le métro, dépitée d’avoir perdu son argent. Enceinte, elle attire les regards de tout le monde : bonnes sœurs, enfants, passagers… Elle finit par se réveiller au dernier arrêt parce qu’une femme s’occupe d’elle, la prenant en pitié – et aussi parce que c’est son job dans le métro. Je l’aime bien cette femme qui parle avec Nadia avec beaucoup d’honnêteté et de sympathie.
Nadia finit par comprendre qu’elle doit vraiment quitter le métro et se rend chez… Ruth. La pauvre voit débarquer sa meilleure amie qui se met à lui parler de 2022 et de sa volonté de réconcilier absolument Vera (sa grand-mère) et Nora (sa mère). Pour Ruth, en revanche, cela donne juste l’impression que sa meilleure amie est complètement schizo et se met à parler d’elle à la troisième personne.
Malgré tout, Nadia assure les examens médicaux de sa mère concernant la grossesse, tout en promettant encore et toujours qu’elle retrouvera l’or. Au passage, elle se rend compte qu’elle est en train de fusionner encore plus avec sa mère : elle se met à comprendre le hongrois, comme sa mère. En parlant un peu avec Vera, Nadia se rend également compte que sa grand-mère aussi avait perdu l’argent dans un train et qu’elle a peur de lui raconter pour ne pas passer pour folle. Ah, tout ce délire spatio-temporel serait finalement génétique ?
Le rendez-vous médical de Lenora la fait inévitablement passer une échographie, permettant à Nadia de s’admirer elle-même. C’est un peu tordu comme idée, mais venant de cette série, ce n’est pas une surprise. On pourrait penser que ça lui ferait un électrochoc, mais non : Nadia ne comprend toujours pas que l’alcool qu’elle boit en tant que Lenora est probablement mauvais pour elle. Cela me fait rire de me dire que si elle est aussi fuked up, c’est partiellement de sa faute. Les années 80 l’aident bien aussi à faire n’importe quoi de sa grossesse, j’imagine.
Tant qu’elle est dans le passé, Nadia se renseigne aussi sur sa famille et sur cette fameuse histoire de train, toujours en vain. Personne ne semble lui dire exactement ce qu’il en est. La voir fouiller tout l’appartement et voler sa propre famille, c’est étrange, mais bon, avec cette série et Nadia, plus rien ne peut être surprenant. Nadia surprend tout de même des réactions allergiques étonnantes et, franchement, inquiétante, sur les poignets de sa mère.
Nadia se rend ensuite à la bibliothèque municipale pour faire quelques recherches sur le dernier train d’or de Budapest, celui dont parle souvent sa grand-mère et qui serait peut-être une clé de ce qui lui arrive. Finalement, elle est capable de suivre un fil d’idées plus longtemps que ce que j’imaginais Nadia.
Elle se rend ensuite auprès de Danny, qu’elle avait rencontré dans le bar lors du premier épisode. C’est plutôt une bonne chose pour elle, il fallait que ce genre de détails soit important pour la suite après tout : Danny vend des télévisions, des caméras et aussi de quoi lire des diapositives, ce dont elle a besoin pour ses recherches, car il y a des diapositives intéressantes pour elle à la bibliothèque.
En attendant de pouvoir y retourner le lendemain, Nadia prend la décision de rentrer chez elle (ou chez Lenora plutôt, à force, je m’y perds aussi) afin de fouiller les affaires volées chez Vera. Elle y découvre une lettre familiale sur ses arrières-grands-parents arrêtés par des nazis, mais aussi que sa mère vivait dans une moisissure incroyable.
Les réactions allergiques sur la peau de Lenora/Nadia ? Nadia retrouve carrément un insecte sur sa peau, ou dans sa peau ? Et ça termine en délire encore plus dingue : Nadia se met à voir Lenora et lui parler. La schizophrénie est de pire en pire, et, bon, encore quand elle est seule dans l’appartement à dire qu’elle préfère croire sa mère, ça passe, mais quand il est question d’aller carrément acheter des cigarettes, c’est du grand n’importe quoi.
Tout ça ne doit pas nous détourner du fait que Nadia finit par voir ce qu’elle souhaitait voir avec le projecteur et que l’intrigue avance enfin : le train existe réellement. La femme de la bibliothèque qui devait se renseigner le fait rapidement. Elle rappelle Nadia pour lui expliquer que les familles hongroises juives ont dû mettre tous les biens de valeur dans un train allemand, avec un ticket pour les récupérer ensuite.
Bien sûr, elles n’ont jamais pu récupérer quoique ce soit, surtout que le train a lui-même disparu d’après les rapports nazis. Par contre, la schizophrénie de Nadia/Lenora empire vraiment : elles voient toutes les deux des insectes qui ne sont peut-être pas là et se parlent de plus en plus. Cela ne passe pas inaperçu, même pour Ruth.
Ainsi, Nadia termine dans un hôpital psychiatrique en fin d’épisode. C’était assez inévitable, et j’ai adoré la manière dont c’était filmé, avec une disparition de l’une et de l’autre par moments, avec les deux ensemble parfois, avec Nadia qui assure au médecin que sa mère est dans la pièce, avant de lui dire toute la vérité. La vérité est impossible à croire, par contre. C’est une vision comme une autre de la schizophrénie, après tout.
Bien sûr, Nadia ne compte pas rester de manière définitive dans cet hôpital psychiatrique : elle utilise donc sa mère pour réussir à s’échapper avec une succession de draps noués. Pourquoi pas… sauf que c’est impossible car elle est censée être seule. La série nous confirme en tout cas que Lenora s’est échappée de l’hôpital, alors que Nadia rentre enfin chez elle en 2022. Elle y trouve une note d’Alan lui demandant de la rappeler absolument – vivement l’épisode suivant ?
Elle ne le fait pas immédiatement, trop prise dans ses propres recherches familiales. Au dos d’une photo de sa mère, elle découvre en effet un ticket de reçu des biens du train d’or de Budapest, signé par un certain Marton Halasz. Nadia décide donc d’aller à Budapest pour retrouver la trace de son or familial. Normal.