Épisode 1 – Silvia – 13/20
C’est difficile de se faire une idée en si peu de temps, mais a priori, la série n’a pas trop changé, franchement. Je dirais bien qu’elle n’a pas pris une ride, mais c’est justement tout le contraire. La qualité de jeu des acteurs est toujours la même et le scénario semble tourner en rond autant que dans la série d’origine qui n’est vraiment pas loin… Mais eh, ça permet de faire le lien avec les personnages tels qu’on les retrouvera plus tard et la nostalgie a fait son effet sur ces sept premières minutes.
Spoilers
Carmen a une nouvelle à annoncer à Silvia.
Pues va ser eso, a menos que alguien… toma mi relevo
Comme c’est étonnant : la série commence par une longue minute de danse de Silvia, avant même la moindre ligne de dialogue. Si cela nous permet d’apprendre que la scène se déroule il y a dix ans, donc finalement pas loin de dix ans aussi après la fin de la série, cela permet aussi de constater que Silvia a pris un petit coup de vieux. Soit l’ado que j’étais était vraiment bluffé par Monica Cruz, soit son niveau est moins bon qu’avant, mais la chorégraphie ne mettait pas autant en valeur l’actrice et le personnage par rapport à mes souvenirs de la série.
Qu’importe, c’est vite évacué de toute manière. On comprend bien que Silvia est dans la salle de danse de l’école de Carmen Arranz, mais que la salle est en travaux. Les ouvriers passent plus de temps à la mater qu’à travailler, et ce ne peut pas être surprenant. Qu’est devenue Silvia depuis la fin de la série ? Difficile de se faire une idée. Elle danse toujours à l’école, ce qui permet d’imaginer que l’argent de son père, qu’elle a investi dans l’école tout en rejoignant le conseil d’administration, a bien sécurisé sa place.
Elle travaille désormais avec Carmen, dont elle semble beaucoup plus proche qu’avant. Celle-ci vient justement la voir à la fin de sa petite danse, pour remettre les ouvriers au travail et pour lui parler. J’ai pas mal ri : le personnage de Carmen a peut-être pris quelques rides, mais il est toujours le même ; elle fait semblant de tout gérer en envoyant tout le monde bouler et en leur disant de faire leur travail, grosso modo.
L’actrice semble prendre du plaisir à sortir de sa retraite pour ce petit épisode, et on la comprend. La nostalgie est vraiment là : la danse de Silvia, c’était une chose, mais les voir traverser toutes les deux l’école en travaux, descendre LE fameux escalier pour aller dans les vestiaires où il s’est tant passé de choses avant d’aller vers la salle des profs, c’était un vrai plaisir. On retrouve les lieux bâchés et en travaux comme jamais, mais ce n’est pas grave, l’espace est toujours le même.
Je ne sais pas si ce sera encore le cas dans la nouvelle série, mais cette petite liaison entre passé et futur était la bienvenue pour raviver la nostalgie. Par contre, il ne fallait pas s’attendre à beaucoup d’action en sept minutes, générique compris. L’ensemble de cet épisode consiste donc en un long dialogue entre Silvia et Carmen.
L’avantage, c’est que comme j’ai vu l’épisode sans sous-titre, j’étais plutôt content que ça se contente de ça. L’accent de Carmen est parfaitement compréhensible, son rythme plutôt lent par rapport à Silvia (ou pire, l’ouvrier – et mon cauchemar à venir : Lola) donc j’ai bien suivi de quoi leur conversation parlait. Ce n’était pas bien compliqué non plus, parce qu’on en revient toujours au même avec Carmen Arranz.
Elle a reçu une proposition de rachat de l’école pour en faire une banque ou un supermarché, et comme elle envisage de prendre sa retraite, elle considère la proposition. Elle en parle donc à Silvia qui est toute choquée, dans le simple but de lui forcer la main : elle aimerait bien que Silvia reprenne le poste de directrice de l’école afin que celle-ci reste ouverte. Ca se fait à coup de dictons sur le fait qu’elle est bien à être restée si longtemps à l’école contrairement aux autres et l’idée gagne bien vite Silvia – parce qu’après tout, on n’a que sept minutes d’épisode.
Après, Silvia aura dix ans pour se décider vraiment et devenir détestable comme la prof qu’elle est censée être. Oui, parce que je suis persuadé qu’elle sera chiante comme prof et directrice, sinon ce ne serait pas drôle ! En attendant, elle contemple de haut les travaux de l’école, et on sent bien qu’elle a pris sa décision d’en devenir la directrice.