That ’90s Show – S01E03

Épisode 3 – Lip Smacker – 14/20
Peut-être que je vieillis plus vite que je ne le pensais pas, mais cet épisode confirme que je préfère largement les intrigues avec les adultes de la série… Celles des ados sont trop clichées pour le moment, avec beaucoup de prévisibilité et un zeste de gêne tellement les messages que ça envoie ne sont pas ceux qu’on veut voir en 2023. Je ne sais pas, on est coincé entre les années 70, les années 90 et 2020… et la série n’arrive pas encore à tout à fait trouver sa place. C’est embêtant après trois épisodes sur dix.

Spoilers

Leia aimerait un premier baiser, Sherri aimerait un dernier baiser.

Leia, I’m not going to kiss you.

Hello Wisconsin ! C’est très clair : la série n’a pas l’intention de se démarquer plus que ça de son ainée. On commence donc cet épisode par une énième scène mettant en avant Kitty. C’est génial car je l’adore, mais ce n’est pas comme ça qu’on apprendra à mieux connaître les ados au sous-sol. Bref, l’idée est de revenir sur le cliffhanger de l’épisode précédent.

Au moins, cela laisse peut de place au suspense insoutenable : Sherri est toujours en couple avec lui, hein. C’était obligatoire : il s’agit de Fez, et on ne se débarrasse pas de lui comme ça. Bien sûr, avant qu’on nous explique comment cela est possible, on laisse Kitty et Red chercher et découvrir l’identité de la star locale que Sherri a réussi à choisir.

On nous introduit ainsi un super spot publicitaire de Fez pour son salon de coiffure. Bordel, mais il est beaucoup trop drôle cet acteur. Une perruque et hop, il n’a plus rien de son personnage de NCIS et me fait rire à fond. Sherri découvre ainsi que ses voisins connaissent Fez, et c’est bien drôle. Kitty ne peut pas s’empêcher de s’en mêler, en plus, quand elle découvre que Sherri est avec Fez.

Elle comprend bien vite qu’elle n’a pas pu se débarrasser de lui, parce que chaque fois qu’elle lui envoyait les signaux pour rompre, il les contournait. Du pur Fez, quoi. Kitty se charge donc d’aider Sherri à rompre avec ce Fez qu’elle connaît depuis des années… et ce n’est pas si facile. Elle en profite pour se faire coiffer, bien sûr, mais aussi pour récupérer les potins. On apprend donc que Jackie a largué Fez pour Kelso en Jamaïque et Kitty passe d’un extrême à l’autre bien vite : voir Fez si amoureux lui donne envie de croire à nouveau à l’amour.

Voilà donc une Kitty qui se fait avoir et se retrouve à avoir envie de voir un couple Sherri/Fez. Sherri est loin d’en être ravie : elle obtient une vraie déclaration d’amour de Fez, ce qui la fait flipper à fond. Elle redébarque chez les Forman pour trouver une solution, et la solution, c’est Red, bien sûr. Voilà donc Red qui invite Fez chez eux pour lui dire que c’est terminé.

Fez comprend à tort donc que Red est sur le point de mourir, et… c’était aussi simple qu’efficace. Franchement, ces personnages continuent de me faire rire. L’accent de Fez est purement abusé, bien sûr, mais le personnage est trop culte pour que ça soit problématique, non ? Ses changements de ton, ses manières… même si l’acteur a vieilli, ça continue d’être efficace.

Et Fez continue de me briser le cœur à ne pas avoir de chance en amour… même si bien sûr sa réaction quand il apprend qu’elle a des enfants et quarante ans est loin d’en faire un personnage appréciable. Allez, il a de la chance, on l’aime déjà.

Pendant ce temps, la deuxième intrigue de l’épisode nous réintroduit le couple de Nate et… Je ne sais plus son nom, de nouveau. Les deux s’embrassent au point d’oublier le monde autour d’eux, et à nouveau, ça ressemblait trop à Jackie et Kelso. Je n’accroche pas du tout à ces deux personnages, j’espère que la série trouvera quoi en faire rapidement dans les prochains épisodes, parce que tous les gags autour d’eux, jusqu’à la réaction allergique aux lèvres, étaient bien trop lourds pour être réussis.

En attendant, les voir s’embrasser comme ça fait prendre conscience à Leia qu’elle n’a jamais embrassé personne. C’est la seule personne du groupe à ne pas encore avoir eu cette chance, ce qui la rend bien similaire à son père, je trouve. Pour la petite explication : elle a subi le même handicap que sa mère au collège, à savoir qu’elle était trop grande pour les garçons, puis un appareil dentaire horrible.

Cela mène à une Gwen qui lui propose d’aller au centre commercial pour trouver quelqu’un à embrasser, histoire que ça soit fait. Red dépose donc Gwen, Leia mais aussi Ozzie sur place. Cela mène à une bonne sous-intrigue pour Red : il s’achète un fauteuil relaxant. Le nouveau fauteuil de Red change tout à se personnalité. Il est beaucoup plus détendu et mort de rire… et le gag est tout simple, mais il a bien fonctionné sur moi. Bref, je continue d’aimer les anciens personnages plus que les nouveaux.

Il faut dire que les nouveaux sont pas mal clichés, donc ça ne simplifie pas les choses. Ozzie se retrouve donc avec un copain canadien pas imaginaire mais jamais présent, ce qui est énervant plus qu’autre chose. Vraiment, n’est pas Fez qui veut ; et ce cliché mal écrit passe mal. Dans les années 90, aucune sitcom n’aurait fait cette intrigue comme ça ; je trouve donc qu’on perd un peu du sel de la série d’origine, qui était de copier les codes des sitcoms de l’époque. Le petit-ami imaginaire pourquoi pas… Mais le petit ami imaginaire gay ? Je ne sais pas, ça semble forcé. J’imagine qu’Etienne, c’est son nom, finira par débarquer à un moment ou à un autre, et ce sera bien.

En attendant, Leia harcèle tout plein de mecs pour réussir à en embrasser un… en vain. Gwen, bien sûr, a moins de mal à se trouver un mec à embrasser. Elle rencontre donc Kevin et réussit à l’embrasser sans le moindre souci, pendant que Leia galère. C’est frustrant, on passe à côté de la possibilité d’un joli couple lesbien entre Gwen et Leia pour le moment – en 2023, c’est ce qu’on nous sortirait. En 90 ? Beaucoup moins. Cela n’empêche pas que c’est frustrant, et que toute cette intrigue pour embrasser un garçon au supermarché, là.

Et ce n’était pas si drôle ? Je veux dire, ça serait passé dans les années 90 le côté je poursuis le mec pour l’embrasser, mais en 2023, c’est problématique, tout de même. Ah, c’est mon troisième épisode d’une série sortie en 2023, d’ailleurs, c’est un point du Bingo Séries, yay ! Tant pis si ça reste aussi problématique qu’il y a 30 ans ? Bon dieu, je vais avoir trente ans bientôt et me voilà en débat interne sur une série qui utilise le harcèlement sexuel comme humour parce que c’était normal dans les années 90. Après tout, la série d’origine faisait bien se droguer des adolescents (et celle-ci continue), c’est tout aussi problématique. La différence tient dans le fait que je trouve ça moins drôle de rire de harcèlement que d’ados qui font une connerie en étant consentant. Je suis un vieux con, c’est tout ; je sais que ça passait sans problème ce genre de trucs dans les années 90 (j’y étais)… mais nous n’y sommes plus et pourquoi être nostalgique de ce genre de choses, du coup ?

Leia rentre en tout cas dépitée chez elle, mais elle peut compter sur les bonnes idées de Gwen pour trouver une solution : persuadée que Leia a tout ce qu’il faut pour séduire, elle lui propose tout simplement d’embrasser Jay. C’est une manière un peu lourde de nous embarquer dans ce qui sera inévitablement un ship à venir, surtout quand ça passe par des gags pas si drôle critiquant un type à la piscine (mais pourquoi ?).

Cela dit, c’est efficace : la scène entre Jay et Leia était toute mignonne. Jay refuse pourtant de l’embrasser, parce qu’il la trouve trop cool pour ça et qu’il préfère un vrai premier baiser si ça doit se faire. Après avoir passé trois épisodes à la draguer, il a donc la classe d’attendre que leur premier baiser soit un vrai, ce qui est plutôt cool comme message à faire passer. Bon, je ne suis pas sûr que les scénaristes cherchent un message à faire passer après, parce que ce qu’ils font est horrible sinon.

Leia finit par aller embrasser le type qu’elle a harcelé au centre commercial, sans son consentement bien sûr, et c’est présenté comme quelque chose de cool. J’aurais pensé qu’elle se ferait exclure une deuxième fois du centre commercial, mais non. Et en plus, elle le fait uniquement parce qu’elle a gagné confiance en elle grâce aux paroles de Jay – qui sont les mêmes que Gwen.

J’ai l’impression que la série passe à côté de certaines choses… mais en même temps, c’est censé se passer dans les années 90, et ça serait passé crème comme intrigue. Une fois de plus, heureusement qu’une adulte était là avec ces ados : Sherri est celle qui a réussi à me faire rire.

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