Épisode 10 – In a Flash – 17/20
C’est une reprise efficace pour la série qui prend le temps de faire le tour de la majorité de ses personnages, sans oublier ce qui fait son sel depuis toujours : les rushs d’adrénaline lors de certaines interventions. Cet épisode ouvre de nouvelles pistes pour la deuxième partie de saison – pistes qui ne sont pas toutes aussi plaisantes les unes que les autres, mais qui devraient permettre des évolutions logiques et fluides pour les dix prochains épisodes.
Spoilers
Une tempête invisible couve au-dessus de Los Angeles.
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Welcome to the world, kid.
La première scène nous montre des gamins insupportables sur de la très bonne musique. Ils sont sur la plage et se vengent de leur père endormi en l’enterrant dans le sable. Rien que ça. Le père est patient avec eux, trouve presque ça drôle… Avant d’être frappé par la foudre. Et oui, après le vent qui rend fou, la foudre qui sort de nulle part ; super la vie à Los Angeles !
Le problème ? Ben ça ne fait pas du bien d’être frappé par la foudre. On sent que j’ai commencé ma critique avant d’être bien réveillé – parce que oui, j’étais impatient, j’ai vu l’épisode dans le train. Le vrai problème évoqué ensuite dans l’épisode, en tout cas, c’est que Buck se rend compte que le sable autour du type s’est transformé en verre. Aïe. Cela ne doit pas faire du bien. Bref, comme d’habitude, on retrouve les personnages de pompiers en pleine intervention.
Buck fait un très bon papa de substitution, l’air de rien, tandis que le vrai papa me confirme que c’est la pire idée du monde d’être enterré dans du sable. J’ai toujours détesté ça de toute manière, alors ça ne m’est pas arrivé souvent de l’être ou de le faire. En plus, le père qui ne se réveille pas là, alors que ça prend trois plombes à faire et que ses enfants sont les moins discrets du monde, je n’y crois pas une seconde.
Finalement, l’homme est sauvé par les pompiers malgré tout et on peut enchaîner sur autre chose, enfin, avec une transition vers la météo pour nous expliquer comment se forme ce genre d’éclair en plein soleil. C’est une tempête invisible… comme celle que Maddie traverse en ce moment. Ouh. La transition est d’une fluidité remarquable, là, et l’idée est que ce thème va concerner chaque personnage de la série – histoire qu’on fasse le tour pour cette reprise.
Maddie, donc. Ses parents débarquent en effet pour découvrir sa nouvelle maison. SUPER. J’avais zappé cette histoire de maison abandonnée que Chimney avait récupéré dans l’épisode juste avant la pause. Si seulement je pouvais me trouver ça aussi, ce serait bien. En tout cas, Maddie stresse de l’arrivée de sa famille, et je ne peux que la comprendre quand on voit sa famille. Ils veulent tous voir la nouvelle maison, mais au moins, ils ne peuvent pas y rester cette fois. Maddie m’a fait rire avec cette réflexion, je serais tout à fait le genre à la faire aussi.
Autrement, les scénaristes se souviennent soudainement que Chimney a un frère, et celui-ci, tant qu’à faire, débarque avec ses parents chez Chimney et Maddie. Sans les prévenir avant, parce que pourquoi pas. Sympa la surprise du frère, vraiment. Sympa aussi la maison, par rapport à la dernière fois où on en a eu un aperçu. C’est bien les pauses dans les séries, ça permet de passer sous silence des travaux de dingue, l’air de rien. Pourtant, il y aurait eu de quoi faire de bons épisodes.
Bref, je comprends largement l’énervement de Chimney qui ne comprend pas comment son frère peut ne pas le prévenir de son arrivée avec ses parents, malgré un vol de 17h. Albert abuse, et en plus, il fait comme s’il prenait mal la réaction de Chimney ? Insupportable.
Le chantage affectif sur sa nièce qui a besoin d’un grand-père, c’était une fois de plus abusé de sa part. L’argument peut être valable, mais il y a quand même des manières de faire les choses correctement. Le repas avec les parents a beau bien se passer, l’intrusion surprise est en trop.
De son côté, Hen reprend sa vie de maman après bien des péripéties. Elle ne sait pas non plus qu’une tempête Invisible existe dans sa vie : Denis veut se faire appeler D désormais et commence sa crise d’ado en avant en reprenant contact avec son père. Il le fait en secret, et ça me paraît être la pire des idées du monde. Après, on a tout de même une scène où D est en visio sur sa tablette avec son père, alors que sa porte de chambre est encore ouverte. Ne me dites pas qu’Hen et Karen ne font pas la moindre surveillance de ce que fait leur pré-ado sur une tablette ? Bonjour l’exemple.
Pendant ce temps, Athena et May visitent une nouvelle maison. Il s’agit toutefois d’une communauté qui promet une désintoxication rapide à la drogue. J’ai mis du temps à reconstituer le puzzle, même si cela sentait l’enquête de la part d’Athena. Mais de là à amener sa fille ? C’était bizarre.
Finalement, on apprend que l’épisode reprend quatre mois après le précédent. Cela n’empêche pas Bobby d’être encore en plein deuil de Wendell. Il est encore à l’étape de la colère, clairement.
Si la famille de son parrain a deja demandé une enquête officielle, elle ne lui convient pas, car ça traine en longueur. Voilà pourquoi Athena a eu l’idée d’y envoyer May – et c’est déjà sympa parce que ça permet d’apprendre que May pourrait continuer de se droguer que place sans que personne ne lui dise rien. Le discours servi à sa mère est différent, évidemment : il est question de réussite et d’argent. Pourtant, il y a eu plusieurs décès récemment et Athéna le sait.
Le soir, Athena continue de s’inquiéter de voir Bobby en si mauvais état. Il est dévoré par la rage, et May semble plutôt le rejoindre : en menant sa propre enquête, elle a constaté que Tamara, la fille lui ayant fait faire sa visite, était justement en détox au moment de la mort de Wendell.
Quatre mois plus tard, la voilà qui bosse pour la clinique. C’est déjà bizarre en soi, mais ce qui retient l’attention de May, c’est qu’elles ont un vrai moyen de savoir ce qui est arrivé à Wendell : s’il a été déplacé de la maison après son overdose, Tamara en sait peut-être plus. May prend aussitôt sa décision : elle décide d’aller harceler Tamara pendant que celle-ci fait un peu de shopping. C’est rare de voir des personnages acheter des fleurs.
Contre toute attente – et toute crédibilité, May parvient finalement à percer la carapace très fragile de Tamara : elle lui parle de Wendall, qui ne fumait pas contrairement à la version officielle de sa mort, mais aussi de son ami qui prétend que son mal de dos n’a jamais été la raison de son addiction… La vraie addiction, c’était le poids de tout ce qu’il portait. L’intrigue s’arrête là pour aujourd’hui, ce qui est frustrant, surtout que vu la tournure de la suite de l’épisode, ça s’arrête là pour deux semaines au moins.
Comme je le disais plus haut, la reprise après un tel hiatus force à faire le tour des personnages. La série manque toutefois de temps pour vraiment approfondir chaque intrigue. Du côté de Buck, la nouveauté consiste en une volonté de réussir à faire à manger aussi bien que son capitaine. Soit. Pourtant, en creux, ce qui se dessine entre ça et les interventions, c’est qu’il a tout pour faire un bon papa.
Allez, on reste malgré tout sur une série qui propose des interventions. La seconde de l’hôpital voit une femme en train d’accoucher à l’arrière d’une voiture Uber. Le chauffeur est clairement paniqué et aimerait appeler les secours, mais elle lui assure que tout se passera bien. C’est sans compter sur la tempête invisible qui leur balance un éclair directement sur place.
Sans surprise, ça nous mène à un impressionnant accident de voitures avec incendie et explosion. L’éclair a en effet déclenché l’airbag du chauffeur…
La vraie surprise ? C’est la voiture qui appelle le 911. C’est super comme système ma foi, toutes les infos essentielles sont données… Bon, sauf sur les passages évidemment, mais ça envoie au moins de l’aide au bon endroit. Les secouristes peuvent donc prendre en charge la femme enceinte du mieux qu’ils peuvent. Il faut l’évacuer de la voiture avant tout… Mais possiblement le bébé a déjà été éjecté finalement. C’est un accouchement spécial, ma foi, avec un bébé qui risque de mourir dès la naissance.
C’est horrible comme tout cette menace d’un bébé en mort cérébrale. Une part de moi se dit qu’il fera un très bon candidat d’une saison de secret story dix-huit ans plus tard, par contre, désolé ! Oui, évidemment : tout est bien qui finit bien, si on laisse de côté le trauma pour la mère évidemment… et pour Buck, j’ai l’impression : la série insiste beaucoup sur sa réaction.
Ce n’est pas pour rien : on se souvient tous de son intrigue faisant de lui un donneur de sperme. Quand il se rend chez Chimney et Maddie pour voir toute la famille, c’est sans surprise que cette intrigue revient sur le devant de la scène. Il s’apprête à être papa biologique : son ancien colocataire lui envoie même des échographies.
Cela se développe de manière étonnante : les parents de Buck ne prennent pas ça exactement comme il l’attendait. Il voyait déjà sa mère lui faire des reproches, alors qu’elle est en fait heureuse de son altruisme. Mouais. Bon, le problème vient finalement des parents de Chimney – le tout pendant que Maddie n’est toujours pas dans la pièce car elle s’occupe de sa fille – qui jugent totalement la décision de Buck. Ils ne voient pas ça comme normal d’abandonner son enfant à un autre – ou qu’un homme élève l’enfant d’un autre.
Les parents de Maddie et Buck s’en mêlent, forcément, et ça part en engueulade générale, jusqu’à ce qu’une coupure de courant permette de mettre fin à tout ça. C’est finalement Maddie qui calme tout le monde grâce à sa fille, et ça marchait bien. Le père de Chimney va jusqu’à présenter ses excuses, car il se rend compte qu’il n’aurait rien dû dire.
La soirée se termine donc très bien pour tout le monde, même si Buck se montre étonnamment émotionnel à reparler de Daniel avec Maddie. Il se sent enfin en famille – et on sent bien que c’est une première pour le personnage. Cela en dit long sur lui et le fait qu’il est prêt à passer à une autre étape de sa vie, dans une série qui n’a jamais trop fait dans la subtilité sur la construction de ses personnages.
La preuve ? Il en parle ensuite aux autres personnages, qui arrivent à la même conclusion que moi. Dans le même genre, Hen profite d’un trajet en ambulance avec Chimney pour lui donner son point de vue : elle considère bien sûr qu’il est important pour Chimney de prendre le temps de se réconcilier avec son père, tant qu’ils ont le temps pour le faire.
J en’aime pas trop ce genre de phrases dans les séries, ce n’est jamais très bon signe pour la suite, surtout dans une série hyper dramatique et alors qu’un orage gronde. On verra bien. Ce qui est sûr, c’est que la troisième intervention voit les pompiers intervenir pour éteindre un incendie et sauver des gens coincés dans un immeuble, le tout sous une pluie battante.
Quelle horreur un incendie pareil quand il pleut des cordes. Les conditions météo sont loin d’être idéales. J’écrivais ça pour plaindre les victimes de l’incendie, mais c’était oublier que nous sommes devant un épisode de 9-1-1. Ainsi, cela se termine très mal. Certes, je l’ai vu arriver quelques secondes avant (surtout que c’est bien mis en scène pour qu’on l’anticipe), mais tout de même, la surprise est de taille. Cela ne devrait pas : c’est un épisode de reprise, évidemment que ça se termine mal.
La grande échelle en plein orage ? Cela ne pouvait pas se terminer autrement que par un éclair qui frappe Buck de plein fouet – le même Buck qui venait de se battre pour être celui qui monterait à la grande échelle cette fois-ci. Tous les pompiers restent sous le choc quelques instants, histoire de bien refléter notre propre problème de voir Buck pendre à la grande échelle comme ça. Finalement, c’est Eddie (totalement transparent dans cet épisode, non pas que ça me gêne) qui se précipite pour lui venir en aide au sommet de l’échelle. Bon, j’ai déjà été traumatisé par ce genre de pendu avec Station 19, mais là, ça me paraît encore pire dans la mise en scène – peut-être à cause de la pluie battante et de la position de Buck qui fait bien cadavérique, dans les airs là.
Bon, dans le genre pas 100% réaliste, on notera que toute la caserne s’occupe de Buck en oubliant totalement les blessés autour d’eux et l’incendie en cours. Même si Bobby a fait appel à d’autres pompiers, j’ai du mal à croire que toute une caserne peut s’arrêter de travailler d’un coup… même si j’aurais eu du mal à croire qu’ils continuaient de travailler dans cette situation.
C’est bien dramatique en tout cas : Buck est en arrêt cardiaque complet. Il est évacué de la scène bien rapidement par ses collègues et emmené vers un hôpital heureusement très proche… Qu’est-ce que c’est que ce cliffhanger, bordel ? J’avoue avoir vu passer un tweet annonçant le prochain épisode comme (spoilers hein, arrêtez-vous de lire si vous ne voulez pas savoir) « un épisode très spécial, comme on n’en a jamais fait avant ». Cela sent donc bon le « what if » avec le frère de Buck encore en vie, vu comment la série a insisté sur la famille de Buck dans cet épisode. J’espère qu’il sera en couple avec Lucy, parce que je n’ai pas oublié qu’ils nous avaient promis plus d’Ariel Kebbel pour ne pas nous la montrer de la saison finalement !
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