Je déteste ce genre d’épisodes qui, sous prétexte de le faire évoluer, se permet de changer complètement l’attitude d’un personnage pour créer un mystère qui n’est pas bien prenant. Il y avait de bonnes idées par ailleurs, mais l’enquête et le comportement de ce personnage, ce n’était pas ça du tout.
Spoilers
Parker fait face à son passé, et ça ne semble pas lui plaire plus que ça.
Commençons par le positif pour une fois : j’ai aimé voir les scénaristes se souvenir que Jimmy était un assistant de Ducky pendant des années mais que lui n’en avait pas. J’aime toujours autant ce personnage, qui était clairement, pour moi, le point positif de l’épisode. Il passe tout l’épisode à être hyper gentil et gêné de devoir demander de l’aide – que ce soit à l’équipe, Parker, Vance ou même Kasie, qui devient son assistante.
Il faut dire que c’est un peu de sa faute s’il n’a pas d’assistant : les deux derniers assistants qu’elle a demandés ne lui plaisaient pas, donc elle les a dégagés après une journée… Sauf qu’ils ont été généreusement payés par des indemnités de départ. Je ne sais pas bien pourquoi les scénaristes ont joué cette carte, mais je crois deviner que c’était pour nous montrer un Parker très sympa avec Jimmy en début, tout en insistant sur l’amitié Kasie/Jimmy.
Cela semblait un peu forcé, toutefois, et c’était pire au fur et à mesure que l’épisode avançait : Jimmy continue de faire sans assistant et j’imagine que le sujet sera enterré ensuite. Quant à Parker, il passe donc d’un perso sympa qui achète des pâtisseries pour son équipe à un gros connard. La scène où il se barre de la scène de crime en voyant le « W » sur la pilule ? On aurait dit du Gibbs, ça ne lui correspondait pas tellement.
On le retrouve ensuite à aboyer sur toute son équipe quand il revient le lendemain, après une soirée sans leur donner de nouvelles. Qu’il s’acharne sur ses subalternes, ce n’est pas super crédible, mais admettons. Ensuite, il s’en prend à Jimmy et Kasie, qui ne sont pas sous ses ordres et ne méritent certainement pas ça, et ça a commencé me faire grincer des dents. Par contre, quand il s’est mis à engueuler Leon, son boss, puis à faire foirer des appels avec l’avocat d’un suspect ? Là, les scénaristes m’ont perdu.
Et ils m’ont perdu pour l’épisode. C’était idiot. La raison pour ce changement d’attitude ? La drogue trouvée près d’une militaire morte est liée à un certain Clayton Wills, un trafiquant qu’il a arrêté lorsqu’il bossait pour le FBI. C’est aussi le trafiquant qui aurait mis son partenaire en fauteuil roulant – mais on apprendra plus tard dans l’épisode que c’est en fait Parker lui-même qui a tiré la balle responsable de cela.
Je veux bien que ça le fasse vriller, mais je trouve tout de même que le changement d’attitude, d’un extrême à l’autre et en dépit de tout réalisme ou respect pour sa hiérarchie ne fait pas vraiment sens. Heureusement, ça permettait de donner un rôle sympathique à McGee, qui est fan de l’ancien partenaire de Parker (bien sûr ?), mais aussi du matériel vendu par Wills lui-même. C’était gros. Après, McGee gère pendant tout l’épisode, à servir de second chef l’air de rien quand il faut surveiller Parker ou quand celui-ci est mis sur la touche parce qu’il s’énerve trop contre Wills.
Il a pourtant raison de s’énerver en théorie : comme trop souvent, l’épisode nous révèle qu’il n’y a pas de rédemption vraiment possible pour les méchants prisonniers. Wills est retombé dans la drogue parce que son entreprise ne fonctionnait plus aussi bien après un premier pic de ventes très agréable pour lui.
Rassurons-nous : la rédemption est possible pour tous les autres, hein. L’ancien partenaire de Parker est ainsi toujours prêt à le pardonner, comme il l’a déjà fait depuis plusieurs années. Il s’assure que Parker lise à nouveau la lettre qu’il lui avait écrite pour lui donner son pardon, mais aussi pour lui demander de se pardonner lui-même. C’est intéressant, mais cette intrigue sort tout de même de nulle part, en vrai. Parker a changé depuis qu’il est au NCIS, je veux bien, mais en deux saisons, on n’a jamais eu l’impression qu’il s’en voulait de quoique ce soit. À quoi bon commencer maintenant ?
Pas mon genre d’épisode, tout ça.
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